Un jour, dans une discussion, j’ai dit que Biram Dah Abeid était en avance par rapport à son temps. Entendons ici par temps, son environnement immédiat, le temps de l’espace culturel, traditionnel et CULTUEL Mauritanien.
Ce qu’il représente dépasse sa personne physique. D’ailleurs, je pense, qu’on ne peut et même on ne doit voir en Biram, Biram tel quel, mais le sens de son engagement. Il dépose un espoir sûr dans les esprits de ceux et celles qui croient en son projet politique.
En avance par rapport à son temps, selon moi, car il agit sur un terrain dont les idées, les croyances et les us et coutumes sont bloqués dans un passé moyenâgeux difficile à briser de l’intérieur.
Seulement, l’urgence du moment appelle à l’engagement politique et militant. Alors il faut agir.
Mais on constate bien que la question de la temporalité bute sur l’état d’esprit des personnes non encore suffisamment éduquées pour percuter et comprendre un message qui leur est adressé. Elle bute également sur l’orgueil et la stupidité de personnes qui voient en Biram, Biram tel quel.
Ces deux catégories de gens, MAURITANIENS, passent donc forcément à côté des messages porté par l’homme. Celui de la révolution des idées, celui d’un changement de paradigme, celui de l’humanisme et du respect des droits humains ainsi que celui des libertés absolues inhérentes à la personne humaine dans un État de droit qui se respecte.
-La temporalité statique :
Lorsqu’il analyse cette notion, J.P. Sartre dégage trois dimensions de la temporalité et reconnaît ces trois prétendus éléments du temps : passé, présent , avenir. Mais il ne l’ envisage pas comme « une collection de data dont il faut faire la somme
_Par exemple, dit-il, comme une série infinie de « maintenant » dont les uns ne sont pas encore, dont les autres ne sont plus_ mais comme des moments structurés d’une synthèse originelle ».
La temporalité est donc à prendre ou à laisser dans son sens entier et « la seule méthode possible pour étudier la temporalité c’est de l’aborder comme une totalité ».
Sinon nous rencontrerons ce paradoxe : le passé n’est plus, l’avenir n’est pas encore, quant au présent instantané, chacun sait bien qu’il n’est pas du tout ».
Je pense donc que le plus important dans la temporalité, c’est l’imagination et la préparation du demain. La Mauritanie manque d’hommes politiques visionnaires capables de proposer une société civile et politique à travers les imaginaires mauritaniens dans leur multiplicité, leur diversité.
Mon soutien à cette vision porté par l’homme en l’espèce est indéfectible. Le futur est à préparer avec un oeil sûr sur les choses actuelles…
Bonne réflexion à tous 🙏
©️ Crédit source : post FB de l’auteur (du 22/11/19)