Cridem – Face à la presse, ce lundi 13 mars, le ministre des Transports et de l’Equipement, Nany Ould Chrougha, porte-parole du Gouvernement, a affirmé que la Mauritanie n’avait n’a aucune relation avec l’état hébreux.
« Ce que disent les médias étrangers n’engage que ceux-ci », a indiqué M.Ould Chrougha, lors du point de presse du gouvernement.
La semaine dernière, le média israélien « Israel Hayom » rapportait qu’Israël négociait en coulisse pour étendre les accords d’Abraham avec la Mauritanie, la Somalie, le Niger et l’Indonésie.
Alors que les discussions visant à normaliser les relations entre Israël et l’Arabie saoudite ont été freinées à la suite de la crise entre Washington et Riyad, le Premier ministre Benjamin Netanyahou et son ministre des Affaires étrangères Eli Cohen ont réussi des percées importantes dans les négociations visant à établir des relations diplomatiques avec ces quatre pays avec l’aide des États-Unis et de l’Europe, avait assuré le média.
Fidèle à ses idéaux et valeurs autour de la défense et la promotion des droits de l’homme, la lutte contre toutes les formes de discriminations, et particulièrement celles liées à la naissance, le mouvement Ganbaaxu fedde a organisé du 03 au 6 mars 2023 à Nouakchott, une session de formation sur l’élaboration du plaidoyer sur l’esclavage.
La lutte contre la féodalité, l’esclavage héréditaire ou par ascendance en milieux Soninké a été de tous les rendez-vous, ces six dernières années de Ganbaaxu fedde au point de cristalliser tout le combat du mouvement.
Cet atelier de formation a été organisé par Ganbaaxu fedde en partenariat avec le programme Recherche Action EMiFO- Esclavage et Migrations Forcées dans l’Ouest du Mali, dirigé par Dr Marie Rodet de l’Université de la SOAS à Londres. En plus d’éminents professeurs universitaires, comme Bakary Camara de l’Université des Sciences Juridiques et Politique de Bamako (USJPB), Dr Lotte Pelckmans de l’Université de Copenhague au Danemark pour ne citer que ceux-là.
Ont participé, et profité de cette formation dont la thématique est d’une pertinence qui s’impose d’elle-même, des membres du mouvement Ganbanaxu fedde, des journalistes, des militants des droits de l’homme, la société civile etc.
Cette session de formation vise à mieux outiller les défenseurs des droits de l’homme, en vue d’approprier les techniques du plaidoyer dans la lutte contre l’esclavage par ascendance avec en toile de fond : appréhender les cas d’esclavage par ascendance, comment aborder les victimes et les auteurs ? Comment interpeller la presse, les décideurs, les jeunes et les femmes sur la problématique de l’esclavage par ascendance ? Comment amener les Autorités à prendre leurs responsabilités notamment dans l’application des lois.
Cette initiative a été saluée par les différents participants qui se sont satisfaits des connaissances acquises en vue de mieux combattre l’esclavage par ascendance, une pratique encore vivace et ayant la peau dure en Afrique de l’Ouest et particulièrement en milieux Soninké.
Avec cette sortie le mouvement Ganbaaxu fedde marque sa présence sur la scène nationale du combat pour la promotion des droits de l’homme, de manière légale et autorisée ; au lendemain de sa reconnaissance les autorités, à la faveur des dispositions de l’article 7 de la loi 2001-004 du 10 février 2021 relative aux Associations, aux Fondations et aux Réseaux.
Par cette rencontre d’envergure et la pertinence de son contenu, Ganbanaxu fedde vient enrichir le paysage des Associations de lutte contre l’esclavage et les discriminations en Mauritanie en prouvant qu’il est en phase avec les lois de république Islamique de Mauritanie où l’esclavage est qualifié de crime.
Avec cette sortie le mouvement Ganbaaxu fedde marque sa présence sur la scène nationale du combat pour la promotion des droits de l’homme, de manière légale et autorisée ; au lendemain de sa reconnaissance les autorités, à la faveur des dispositions de l’article 7 de la loi 2001-004 du 10 février 2021 relative aux Associations, aux Fondations et aux Réseaux.
Par cette rencontre d’envergure et la pertinence de son contenu, Ganbanaxu fedde vient enrichir le paysage des Associations de lutte contre l’esclavage et les discriminations en Mauritanie en prouvant qu’il est en phase avec les lois de république Islamique de Mauritanie où l’esclavage est qualifié de crime.
Cridem – Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a décidé lundi 13 mars, la dissolution de l’Assemblée Nationale, annonce un communiqué de la présidence mauritanienne.
« Le Président de la République, après consultation du Premier ministre et du Président de l’Assemblée nationale, et vu l’article 31 (nouveau) de la Constitution du 20 juillet 1991, révisée en 2006, 2012 et 2017, décrète la dissolution l’Assemblée Nationale », selon un communiqué de l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI).
Pour rappel, le collège électoral est convoqué le 13 mai pour les élections législatives, municipales et régionales.
« Les candidatures seront reçues à partir du 14 mars et cela pendant 10 jours », avait récemment indiqué le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine.
Une unité d’élite de la gendarmerie nationale appuyée par le 1er bataillon commando et l’armée de l’air mauritanienne, a neutralisé ce samedi matin, quatre prisonniers d’Al-Qaïda évadés dimanche soir dernier de la prison civile de Nouakchott.
Des sources sécuritaires ont révélé à Sahara Medias que l’opération qui a été lancée aujourd’hui aux environs de 10 heures a permis de mettre hors d’état de nuire 3 parmi les quatre prisonniers qui s’étaient évadés.
Il s’agit de Ch’Bih Mohamed Rassoul condamné à mort pour port d’armes contre la Mauritanie et agressions dans le but de tuer.
Le deuxième est Cheikh Saleck, condamné également à mort pour haute trahison et port d’arme contre la Mauritanie.
Le troisième est Mohamed Mahmoud Mohamed Yeslem, condamné à 10 ans de prison pour tentative d’intégrer un groupe voulant mener des crimes terroristes.
Celui-ci est détenu depuis 2020.
Au cours de l’opération, le quatrième prisonnier, Aboubacar Essidik, condamné à 7 ans de prison et emprisonné depuis 2021, pour tentative de créer un groupe pour entreprendre des crimes terroristes et qui avait subi des entrainements militaires à l’étranger.
La même source précise que cette opération a été menée en coordination entre le premier bataillon de commandos para et l’unité d’élite de la gendarmerie nationale connue sous le nom de GARCI.
Biram Dah Abeid, député et plusieurs fois candidat à la présidentielle, et deux experts livrent un brillant plaidoyer en faveur de l’officialisation et l’enseignement des langues nationales. En Mauritanie, les langues nationales sont le peul, le soninké et le wolof. L’arabe est la langue officielle du pays.
Le débat sur la nécessité d’introduire les langues nationales dans le système éducatif se poursuit. En juillet 2022, l’Assemblée nationale de Mauritanie a adopté une nouvelle loi introduisant les langues nationales dans l’enseignement primaire, en imposant l’enseignement de l’arabe aux non Arabes et au moins une langue nationale aux locuteurs arabes.
Biram Dah Abeid, député, opposant, plusieurs fois candidat malheureux à la présidentielle, insiste sur l’importance vitale de la langue et de la culture qui déterminent la personnalité d’un peuple. Il rappelle que l’officialisation et l’enseignement des langues nationales représentent une vieille revendication, toujours actuelle, qui figure dans son programme.
Abdallah Mohamed, linguiste, lie le retard de l’Afrique au non usage des langues nationales dans l’enseignement, et fait les éloges du multilinguisme.
Yero Sylla, expert ayant servi à l’Institut des Langues Nationales pendant une vingtaine d’années, souligne l’importance de la formation de base dans la langue de naissance, toujours déterminante dans la qualité de la suite du cursus scolaire et universitaire.
Le proverbe tunisien dit. « Allez, embrasse ton frère, et ce sera comme si rien ne s’était passé. »
M. Le président, J’ai vécu des jours très difficiles suite à votre déclaration du 21 févier 2023 autour de la présence des migrants d’Afrique Subsaharienne. Un discours d’une telle violence, venant de la plus haute autorité du pays, m’a profondément heurtée en tant que Citoyenne noire qui ai toujours subi le racisme dans mon pays, qui y ai résisté et qui l’ai dénoncé haut et fort. Aujourd’hui les migrants Subsahariens noirs ont réussi à dévoiler cette réalité toujours occultée. Et je leur dis MERCI. Votre discours a permis à ceux qui avaient des dispositions à la xénophobie et au racisme de les cultiver et de les traduire en actes, se permettant de lyncher, insulter et tabasser des migrants Subsahariens noirs, publiquement et sans aucune gêne. Les nombreux mouvements de contestation qui se sont opposés à votre discours et qui représentent l’opinion de nombreux Tunisiens vous ont contraint à prendre finalement des mesures en faveur des étudiants et migrants subsahariens en Tunisie. C’est un grand pas vers la paix sociale, la sagesse et la diplomatie MAIS
Monsieur le Président, tout d’abord, l’atteinte à la dignité et à l’humanité des Africains subsahariens a occasionné une profonde blessure. En effet, c’est l’institution législative tunisienne qui a promulgué des décrets qui punissent les propriétaires de logements loués à des migrants sans papiers ainsi que leurs employeurs. En conséquence ces personnes se sont retrouvées du jour au lendemain à la rue, alors que certaines ont des enfants, sont enceintes, malades ou encore fragiles psychologiquement…
Les atteintes des institutions aux droits des migrants ne se sont pas limitées à ces mesures visant à les expulser de leurs lieux de travail et à les laisser sans ressources. Un des départements du ministère des Transports, une institution nationale, a affiché un communiqué avec un tampon officiel interdisant aux agents de vendre des titres de transport aux migrants subsahariens ; en témoigne une photo prise dans une station de métro. Il s’agit d’une privation d’un des droits les plus élémentaires, SE DEPLACER. Et la liste est encore longue… Par ailleurs, des bénévoles qui se sont mobilisés pour venir en aide aux personnes renvoyées et rejetées ont été arrêtés par la police pour avoir participé à des campagnes d’aide humanitaire – livraisons de denrées de base, vitales, à savoir de la nourriture, des médicaments et de l’eau. Ils ont même été accusés de trahison par les adeptes du parti nationaliste Tunisien. S’agit-il de racisme institutionnel ? Bien évidemment, OUI. Et si ce n’est pas du racisme, qu’on nous donne une meilleure caractérisation ! Les migrants noirs, après votre déclaration, Monsieur le président, ont été battus, blessés et insultés ; certains d’entre eux se sont fait cambrioler leurs lieux d’habitat, voler leur argent durement gagné pour quitter notre pays, car nous savons bien que beaucoup d’entre eux souhaiteraient continuer vers l’Europe et ne pas rester sur le territoire Tunisien.
Monsieur le Président, tout simplement, les migrants subsahariens ont été touchés dans leur corps et leur dignité. On les a humiliés et intimidés, ils ont subi le sentiment d’être étrangers sur leur continent, comme ce sentiment est violent ! C’est à cause de nous, Tunisiens, combien j’ai honte ! Ce peuple Tunisien qui a appelé haut et fort lors de sa révolution contre la dictature et l’injustice à « la liberté, la justice, la dignité ». Comment peut-on réclamer notre liberté, la justice et notre dignité et en priver les autres ? Une partie du peuple tunisien, ce peuple connu pour sa générosité et son accueil, qui appelle au vivre ensemble, s’est rendue responsable des actes que j’ai cités plus haut : s’ils n’ont pas toujours commis directement des actes physiques et proféré des injures verbales envers les migrants, leurs écrits et les vidéos qu’ils ont publiées ont incité à la haine, à la xénophobie et au racisme contre nos frères et sœurs Africains subsahariens, je pense notamment au Parti nationaliste Tunisien.
Ce mal n’a pas seulement affecté les immigrés de l’Afrique subsaharienne, mais aussi le peuple tunisien dans son ensemble, et plus particulièrement les Tunisiens noirs qui sont nombreux à avoir été arrêtés dans le cadre de contrôles au faciès. Des conducteurs de taxis se sont permis de prendre le rôle de la police en demandant leurs pièces d’identité. Nous Tunisiens noirs, particulièrement à Tunis, la capitale, avons dû prouver que nous sommes Tunisiens parce que nous ne ressemblons pas à une « structure démographique » nationale fantasmée, me semble-il.
Une mauvaise image du peuple tunisien a fait le tour du monde ces derniers temps ; notre peuple a été qualifié de raciste et de barbare, et nous nous sommes retrouvés face à des situations dans lesquelles nous nous trouvions sur la défensive, à devoir justifier que la Tunisie n’est pas raciste, ou du moins qu’elle n’est pas raciste à ce point. Et ceci, même si nous connaissons très bien la réalité et si, en tant que Tunisiens noirs, nous avons toujours témoigné de ce racisme, ce que nous pourrions toujours argumenter. Je me demande, M. le président, si la démarche que vous avez entamée pourrait être en mesure de réparer ce que ces actes et ces propos ont gâché ! Personnellement, je l’espère. Mais il n’est pas possible de passer à ces mesures en faveur des immigrés d’Afrique subsaharienne sans avoir réalisé au préalable deux actes indispensables pour entamer un vrai processus de réparation.
Tout d’abord, s’excuser officiellement auprès du peuple tunisien pour avoir provoqué de telles agressions sur nos hôtes, qui ont affecté son image et sa réputation auprès des sociétés d’Afrique Subsaharienne et un peu partout dans le monde. S’excuser en particulier auprès des Tunisiens Noirs, dont l’appartenance nationale et la tunisianité ont été remises en question. Bien évidemment, nous demandons également des excuses solennelles aux migrants subsahariens et à leurs concitoyens qui ont aussi mal vécu cet épisode. Deuxièmement, dissoudre le Parti nationaliste tunisien qui a été à l’origine de la crise, en raison de la mobilisation qu’il a menée depuis plus de quatre ans, en portant un discours raciste, xénophobe, d’incitation à la haine et en influençant, avec un certain succès, l’opinion publique. Ce parti politique basé sur une idéologie raciste, qui diffuse des idées xénophobes, racistes et une idéologie fasciste Inédite dans l’histoire de la Tunisie et de son peuple ouvert, aimable et instruit, ne devrait pas exister dans notre Tunisie. Vive la République Tunisienne civilisée et humaine, vive le peule tunisien libre et digne ! Vive le continent Africain ! Merci.
ALAKHBAR (Nouakchott) – Le Ministère mauritanien de l’Intérieur a annoncé, lundi, la traque de « quatre terroristes évadés de prison », dimanche soir.
Le Ministère a indiqué dans un communiqué :« Le 05 mars 2023, vers 21h00, quatre terroristes ont réussi à s’évader de la Prison centrale de Nouakchott, après avoir agressé les gardes pénitentiaires. Cela a entraîné un échange de coups de feu au cours duquel deux gardes nationaux sont morts en martyr. Que Dieu leur accorde sa miséricorde. Deux autres ont été légèrement blessés. Que Dieu les guérisse. »
Selon le communiqué : « La Garde nationale a renforcé le contrôle de la prison et lancé immédiatement la traque des fugitifs pour les arrêter au plus vite ».
Le Ministère a demandé aux citoyens de rapporter toute information pouvant aider à l’arrestation des fugitifs.
N’Djim a réussi à prendre la fuite sur le chemin du retour d’une audience au Tribunal le mardi 14 février 2023. Cette information a fait le tour des réseaux sociaux, avec des versions plus ou moins mensongères. Approché par nos soins, son avocat Me Bakary Konaté, invite les uns et les autres à arrêter cette campagne de dénigrement en raison du principe de la présomption d’innocence qui s’applique à son client.
Me Bakary Konaté dit avoir appris l’information de cette évasion au même titre que les autres. Il confirme toutefois avoir été contacté à deux ou trois reprises par son client. Parlant de la personne de Boubacar N’Djim, il assure que son client est une personne normale qui est connue pour ses actions pour le respect des droits humains et son engagement de soutien des victimes de l’esclavagisme moderne.
A cet effet, il appelle les uns et les autres à faire preuve de retenue sur les réseaux sociaux en attendant que les faits soient établis par la justice. Cependant, Me Konaté s’abstient de tout commentaire sur l’affaire de son client sous motif qu’elle est pendante au niveau de la juridiction compétente.
Par ailleurs, à travers un communiqué, la coordination des organisations africaines engagées dans la lutte contre l’esclavage et ses séquelles condamne fermement les campagnes de dénigrement à son encontre sur les réseaux sociaux qui violent ses droits fondamentaux et l’instrumentalisation de la justice par des organisations et des réseaux esclavagistes pour réprimer et persécuter les défendeurs des droits humains et abolitionnistes.
La Coordination exprime toute sa solidarité et son soutien à M. Boubacar. En effet, selon le même communiqué, l’arrestation de M. N’Djim se rapporte à un contentieux commercial qui faisait déjà l’objet d’une procédure civile au niveau du Tribunal de commerce, qualifié opportunément et injustement d’escroquerie pour justifier sa détention ou il semble victime de menaces, persécution et sévices.
La Coordination dit faire appel à un examen circonstancié de la situation actuelle de Boubacar N’Djim conformément à la législation en vigueur au Mali et aux engagements internationaux signés par la République du Mali.
L’organisation abolitionniste soninké ‘’Ganbanaaxun Fedde’’ en Mauritanie engage un vaste programme de Formation Plaidoyer contre l’esclavage au profit de ses membres et sympathisants. Il s’agit de permettre aux acteurs de la lutte anti-esclavagiste à l’échelle régionale de l’association de bénéficier d’un renforcement de leurs capacités. Cet atelier qui s’est ouvert, ce vendredi 3 mars à Nouakchott, est organisé par Ganbanaaxun Fedde avec l’appui de EMiFoc(Esclavage et Migrations Forcées ). Cette activité allie un volet formation et un volet sensibilisation afin ‘’ d’optimiser la diffusion du message promouvant la fin des pratiques d’esclavage par ascendance et le respect des droits humains. »Des représentants de l’association malienne de lutte contre l’esclavage par ascendance ‘’Donko Sira’’(Chemin de la connaissance) prennent part à cet atelier.
Cette rencontre s’inscrit dans la » continuité des actions de sensibilisation et de formation déjà menées par le projet EMiFo.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, M.Ladji Traoré député a salué la tenue de cette session en cette journée historique de la lutte contre l’esclavage. Il a remercié les organisateurs et leurs partenaires pour s’être associés dans cette lutte continue contre les pratiques esclavagistes. ’’Il n’y a pas de progrès pour l’humanité sans liberté et sans développement’’, a déclaré Ladji Traoré. Le dirigeant de l’Alliance Populaire Progressiste a évoqué les grands dangers actuels relatifs à l’émigration soldant le plus souvent sur des drames, l’humiliation et les expulsions s’appesantissant sur les derniers développements en Tunisie. Il a exhorté les participants à plus d’assiduité et à s’engager dans la lutte en mesurant l’importance et la noblesse du combat.
Quant au Dr Lotte Pelckmars, chercheuse belge, elle a insisté sur la nécessité d’un réseautage entre les organisations mauritanienne et malienne espérant des échanges fructueux et espérant.
Prenant la parole à l’ouverture, Mme Aminetou Mint Moctar, présidente de l’Association des Femmes Cheffes de Famille (AFCF) a abondé dans le sens de la mise en place d’une force de lutte commune contre l’esclavage en Mauritanie et au Mali.
S’adressant aux participants, M. Abdoulaye Sidi Traoré, président du mouvement ‘’Ganbanaaxun Fedde’’ a souhaité à ce que chacun d’entre eux comprenne que la lutte contre l’esclavage est ‘’un combat noble des droits humains’’.’’ J’ai souhaité m’adresser aux militants des droits humains ce jour tant attendu d’une manière solennelle et exceptionnelle, à travers ses représentations que sont les présidents, les membres de l’association. Vous êtes l’espoir et les représentants de notre communauté soninké dans nos pays respectifs’’, a-t-il ajouté.
Par la suite, Traoré a justifié la tenue de cet atelier par ‘’les enjeux qui sont les nôtres, dans ce monde en perpétuelle mutation et dans une communauté en mouvement. Ces enjeux sont économiques, sociaux, environnementaux mais également la consolidation de la cohésion sociale et l’unité nationale’’, a-t-il précisé. Avant d’entrer dans le vif du sujet, les participants, sous la houlette de Baliou Coulibaly, modérateur, ont notamment réfléchi collectivement à leurs attentes et à leurs besoins en matière de plaidoyer, qui guideront les discussions des prochains jours, avant de se scinder en groupes de travail.
Signalons que l’atelier se clôturera le 6 mars, Journée nationale de lutte contre l’esclavage en Mauritanie, avec une conférence ouverte au public sur la question de l’esclavage par ascendance.
Notre force est dans notre capacité à nous unir, le FISO l’a démontré. Combien sont-ils, parmi nous à comprendre l’impérieuse nécessité de dépasser nos contradictions et différends.
La force et le respect d’une communauté résultent dans sa capacité à se remettre en cause; à rassembler lorsque la graine de la division est semée par quelques oiseaux de mauvaises augures.
La société Soninké a visiblement manqué de résilience et de ressort pour juguler les revendications d’une partie de son être, une partie non négligeable d’elle-même. Qu’elle ne peut abandonner, troquer ou trahir, et dont elle ne peut se passer.
La crise qui traverse la société Soninké est aggravée par le succès fulgurant des « grandes gueules », de nouveaux troubadours et courtisans qui ont investi l’espace public virtuel, les réseaux sociaux et qui se donnent à coeur joie à l’injure publique, proférant sans retenue et sans conscience, ni état d’âme des propos grotesques et haineux.
Ceux-là entendent se substituer aux sages du village, aux facilitateurs assermentés d’antan de la communauté. Ceux qui n’étaient ni récipiendaires d’un Master ou d’un doctorat mais avaient le bon sens en alerte, le flair « aiguisé » et ultra sensible, capable d’anticiper et d’annihiler, toute chose qui peut sonner le glas de l’harmonie du groupe. Harmonie au sens de consensus et de compromis pour préserver l’équilibre du groupe.
On nous raconte ( source tradition orale et histoires récentes qu’au Guidimakha ) qu’il est arrivé à plus d’une fois, qu’un chef de village en vient à prendre une décision impopulaire, sous le mode de la colère ou de l’émotion. Mais les sages intervenaient ou parfois même son épouse pour l’en dissuader.
Une fois raisonné, le chef perçoit l’impertinence et l’imprudence de sa décision et cède à la volonté populaire exprimée à travers les sages. Ce faisant, il n’hésitait guère de présenter ses excuses. Ce sont ce genre notabilités qui manque aujourd’hui dans le Soninkara. Notre crise est celle des valeurs, de la gouvernance et même des hommes. Reconnaissons-le pour avancer !
Cette façon de régler les différends du village était, plus portée sur la recherche de la cohésion et l’équilibre de la communauté que la « vérité ».
Le grand peuple Soninké est en train de se ridiculiser par son refus de s’adapter aux injonctions d’une ère nouvelle. Il doit se surpasser et se poser les bonnes questions. Une partie de nos intellectuels et la jeunesse censées être les porte- étendards d’une nouvelle configuration sociale, en vue de garantir l’égalité et la fraternité réelle, se sont laissés influencés pour défendre des postures indéfendables.
Les Soninké ont visiblement opté pour le pourrissement. Une stratégie qui n’arrange personne, si ce n’est le mal qui ronge et désagrège notre communauté: le temps joue en faveur du mal et nous fragilise davantage.
Et pourtant, à observer de près, les Soninké n’ont jamais été des va-t-en guerre, les peuples qui ont cohabité avec eux, leur reconnaissent cette qualité: ils ont toujours mis en place des forces dissuasives, disposées à défendre plutôt qu’à envahir ou conquérir.
Quelle « vérité » ou valeur peut-elle se prétendre plus noble, et au dessus de la paix sociale ? Je n’en connais point !
Faut-il sacrifier une société née à la suite de sacrifices et de pérégrinations périlleuses de nos aïeux, qui ont enduré les affres de l’existence pour exister ? Quelle société allons-nous, léguer à nos enfants, aux futures générations ?
La responsabilité de chacun et de tous est engagée .Tous ceux qui ont une influence, une audience, une tribune si minime soit elle, et ce quel qu’en soit sa nature doivent l’exploiter à bon escient, au service de la paix, pour rapprocher les deux parties d’un même corps en conflit.
La 7ème édition du Festival International Soninké (FISO) a été incontestablement un succès, au regard de la mobilisation, et la démonstration culturelle et artistique. Cependant, chacun d’entre nous dans son for intérieur, et loin de tout orgueilleux a dû regretter l’absence d’une partie de la communauté.
Et pourtant, l’histoire serait belle à écrire si la réconciliation entre les Soninké avait été scellée depuis Nouakchott à l’occasion du FISO.
Mais, nous avons préféré éviter ce sujet, ou disons ne pas en faire une priorité, pour sa complexité de crainte que ça ne dégénère ou encore de gâcher la fête.
Il n’y a pas échappatoire, de subterfuge, la réconciliation des Soninké est devenue » l’outre de l’éléphant » pour reprendre l’un de nos proverbes . Si tu la portes, tu risques d’être à la traine du peloton, et si tu décides de ne pas le porter, tu risques la mort certaine due à la soif. « Tuure sumalle Ji ndande angana wutu an kunke na xose angana wara daqu na ankari »
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