● 𝐋’𝐨𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐞𝐬𝐭𝐢𝐟é𝐫é𝐞 | Par Cheikh Tijani Gueye

Elle a envahi nos rues et elle a étouffé nos vies. Elle a versé notre sang et celui de tous nos frères innocents.Elle a blessé nos âmes et elle a donné la mort. Une mort empeste! Celle orchestrée par la police. Une police qui tue. Oui la police tue en Mauritanie. La police tue parce qu’elle est autorisée à tuer. La police tue parce qu’elle se sent toute puissante. La police tue parce qu’elle n’a pas de compte à rendre. Elle est l’expression de la violence. Elle n’est que l’expression de la violence. Pas cette violence légitime dont parlait un certain Max Weber. Celle exercée pour dissuader et protéger, celle exercée pour apaiser et sécuriser. Elle est plutôt celle qui opprime et terrorise. Celle qui rackette et torture. Celle qui séquestre et martyrise. Celle qui ôte des âmes et fait des orphelins. Celle qui ôte des vies et fait des veuves. Elle est celle qui ronge et ruine. Elle est celle qui nuit et matraque. Elle est celle qui brise les rêves et évapore les espoirs. La police tue parce que notre Etat l’autorise et avalise. La police tue parce que notre Etat est autiste et complice.

Notre peuple est un peuple pacifique, du moins c’est l’image que l’on s’en fait tous. Nous sommes donc des citoyens non violents. Nous le sommes car nos croyances ont anesthésié cette partie de nous. Elle est pourtant inhérente à notre humaine nature; elle est pourtant nécessaire pour la grande Histoire.

Mais face à l’arbitraire, notre indignation s’est exprimée. Elle s’est exprimée à la hauteur de l’ineptie de nos dirigeants. Elle s’est exprimée puissamment, elle s’est exprimée sans trembler, elle s’est exprimée sans cligner des yeux.

Notre détermination est paroxystique. Nos jeunes sont descendus dans la rue. Ils ont battu le pavé,certains y sont morts, beaucoup ont pris des coups, ils en ont donné aussi!

La jeunesse mauritanienne s’est mobilisée. Désormais, personne ne peut plus lui reprocher d’être une jeunesse passive, une jeunesse insouciante, une jeunesse désarticulée. Elle a résisté, elle s’est battue. Elle s’est défendue, elle s’est surpassée. Elle utilise brillamment les nouveaux canaux de communication. La censure virtuelle à l’occasion des mobilisations sociales est une preuve évidente de leur efficacité.

En restreignant l’accès à l’information et en limitant la capacité des citoyens à s’organiser, le gouvernement tente demuseler les voix dissidentes et d’étouffer la mobilisation pour la justice.

Mais nous disons: « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ». Tel est le pacte humain, que nos sociétés modernes ont établi…

©️ Crédit source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid09zkZUXUgfBKstPj1tTuR2BLh8nRWdAqJonBnvThPCDykbJCNybG1w9rjjMjBUXWvl&id=1756849768

● Bonen xoqen gillen ya ni : la queue du mal est longue ou bien «le mal à plusieurs implications ou ramifications» | Par le journaliste Seyré SIDIBE

Les Soninké sont un peuple sédentaire dont la première activité de subsistance était l’agriculture.
C’est un peuple pacifiste et paisible, trop attaché à la recherche du compromis et qui aime la paix au point de passer pour un froissard ou peureux.

Un peuple peu porté sur une tradition marshal véritable.
Ainsi, dans la culture Soninké la paix est régulièrement chantée, elle revient de manière régulière dans les expressions et est exprimée dans les différentes formes d’oralité : proverbes, contes etc, qui expriment la sagesse populaire.

On raconte que par un jour tranquille et paisible, dans la cour d’un dignitaire Soninké, le margouillat et le coq se livraient à un combat de titan.

Le chien, un animal peu considéré chez les Soninké demanda respectueusement et respectivement au cheval, à l’âne et au bélier de les séparer, en ajoutant en ces termes:  « Bonen xoqen gillen ya ni » littéralement ( la queue du mal est longue ) ou bien « le mal à plus d’une implication ».

Chacun de ces trois animaux a répondu avec arrogance et d’un ton plein de suffisance : « cela ne me concerne point ».
« Je ne suis concerné ni de prêt ni de loin par un affrontement entre le margouillat et le coq ».
Face à la désinvolture de la réponse, le chien n’avait d’autre choix que de se taire.

Pendant, ce temps le combat devenait de plus en plus rude et les deux belligérants se déplaçaient dans tous les sens de la cour.

Tout d’un coup, le coq chasse le margouillat vers la cheminée où il y avait encore quelques braises récalcitrantes ensevelies par la cendre.

En reculant, pour se défendre et prendre une meilleure position de combat, la queue du margouillat propulse une étincelle qui atterrit sur le toit en paille de la case où dormait, le fils du roi : la suite est tragique.

Un incendie se déclara. C’est le sauve-qui-peut pour venir à bout du feu.
Malheureusement, l’enfant n’en sortira pas vivant.

Comme cela est de tradition, l’Assemblée du village s’est réunie et décida d’envoyer des émissaires dans les autres quatre coins du monde pour leur annoncer la mort du petit prince.

Les seuls moyens de transport qui existaient à l’époque étaient l’âne ou le cheval.
Chacune de ces bêtes était loin d’imaginer, le dénouement d’une bagarre en apparence anodine et insensée entre le coq et le margouillat : un vulgaire animal de basse cour et un reptile qui se réduit à faire bouger la tête et à grimper les murs et les arbres.

Séance tenante, l’âne a été réquisitionné à cette fin pour annoncer le décès. Puisqu’ il fallait avertir plusieurs villages voisins, le cheval aussi est entré dans la corvée.
Tous les deux ont passé des moments désagréables et particulièrement pénibles.

Lorsque les étrangers commencèrent à arriver pour les condoléances. On décida de leur préparer à manger. Le coq est égorgé pour servir les premiers visiteurs.

Ce n’est pas suffisant. Les invités sont nombreux et continuent d’arriver. On ordonne de tuer le bélier. Le pauvre animal est sacrifié alorsque son rival, le margouillat qui ne sert à rien continue de grimper les murs sans être inquiéter outre mesure.

Les victimes de la non assistance « aux personnes en conflit » ont appris à leur dépens que le mal se propage comme une onde et peut causer des dommages collatéraux inimaginables et même très éloigné de l’épicentre.

Le chien qui a eu la sagesse dès le départ d’interpeller chacun de ces animaux ( l’âne, le cheval, le bélier ) afin de séparer le coq et le margouillat qui se bagarrer sans être écouté, a été le plus chanceux : il se délecta des restes des os du coq et du mouton, laissés par les convives après leur festin.

Et à chaque fois qu’il fracassait un os, il ne cessait de répéter : « Bonen xoqen gillen ya ni » traduction « la queue du mal est longue ».

Moralité :

1. Le mal, si petit soit-il doit être pris au sérieux et circonscrit dès ses premières manifestions avec efficacité et tact.

2. Il ne faut jamais dire, je ne suis pas concerné par un conflit, et par conséquent, je ne fais rien pour la paix.

3. Ne jamais sous-estimer son adversaire, en lui déclarant la guerre avec la certitude de le vaincre, par ce que fort de votre position.

4. Si l’on peut dire quand est-ce mal a commencé, en revanche on ne peut jamais prévoir ses différentes manifestations et implications

5. Soyons tous apôtres de la paix.
Prêchons la paix en tous lieux, en toutes circonstances.


6. Ne nous réjouissons jamais de la guerre même loin de notre environnement.


7. Le mal n’aura jamais fini de nous surprendre et de nous livrer tous ses secrets.

Seyré SIDIBE

©️ Crédit source https://ondeinfo.com/bonen-xoqen-gillen-ya-ni-la-queue-du-mal-est-longue-ou-bien-le-mal-a-plusieurs-implications-ou-ramifications/

● Élections générales de 2023 en Mauritanie | Retour d’expérience militante de KS [+Photo-reportage]

● Sur les gagnant.e.s

Mes félicitations fraternelles et citoyennes aux compatriotes ayant été élus ou reconduits dans leurs mandats respectifs (les Mairies, le Conseil régional et le parlement). Également aux perdant.es qui sont gagnant.es à bien des égards dans cette aventure civique qui révèle « humanités » et « personnalités » que renferment nos identités brutes. Aspirer à mener la direction des affaires publiques est très louable, on s’y fait une certaine violence intime. Ainsi je clame BRAVO aux un.e.s et aux autres !

Le coup de maître inédit à signaler désormais dans les annales politiques du Guidimagha, est du fait d’un génie stratège dénommé Waly Diawara et ses camarades. Sous un étiquetage politique de « circonstances » du parti Udp (Union pour la Démocratie et le Progrès) l’inoxydable de Naha Mint Mouknass, le groupe de M. Diawara a raflé plusieurs mairies, 4 postes de députés sur 8 possibles et plusieurs conseillers régionaux, surtout a raté de peu la très prisée présidence du conseil régional du Guidimagha. Les représentants locaux du parti principal encarté majorité présidentielle « Insaf », ont été bousculés (ballottages serrés) et mis à l’écart (battus sèchement au 1er ou au second tour) pour certains. Le cas du département de Ould yengé est significatif dans ce sens, au deuxième tour des législatives, les candidats Udpéistes écrasent les Insafistes (avec un candidat ancien ministre) avec un écart de quelques milliers des voix (11 088 contre 6 982). Dans la commune de Dafort, une ingénieuse candidature iconoclaste sous la couverture d’Udp a délogé une direction municipale en place depuis quasiment 3 décennies. À noter les candidatures du pôle de l’alternance (sous la couverture légale Sawab) dans les données électorales d’équilibre et de positionnement comme « faiseur de roi » au second tour dans certaines zones.

Sur Le Parti RAG-France 

Cette instance politique est âgée d’à peine 7 mois (sa première réunion organique date du 10 décembre 2022 à Montreuil). Le Parti RAG (Refondation pour une Action Globale) est l’aile politique émanant des rangs militants et simpatisants du mouvement antiesclavagiste mauritanien IRA-Mauritanie (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste fondée en octobre 2008 et très tardivement reconnue par les autorités en fin 2021) et du député national M. Biram Dah Abeid. La section du parti RAG a été formée par différents militants proches d’IRA-France et des soutiens politiques historiquement encartés du leader abolitionniste mauritanien. Et je m’identifie dans cette dernière catégorie et depuis l’échéance présidentielle de 2014, mes frères et camarades Brahim Ali  et Mohameden Zahaf  sont l’un ou (et) l’autre de relais sûrs sur lesquels j’adossais mon expression militante contributive pour les thèses droit-de-lhommistes et politiques défendues vaillamment par Biram. L’école politique Biramiste a été (est) une source d’inspiration porteuse de principes fondamentaux qui correspondent à la vision que j’aspire en matière politique (emprise directe citoyenne avec les populations, universalisme, progressisme, droit-de-l’hommisme….). En résumé un paradigme dé-communautariste d’un militantisme cohérent et transversal qui sanctifie la qualité Citoyenneté sur toutes autres considérations raciales ou tribales. Ainsi la section RAG France s’est hissée aux défis en face (internes et externes) pour participer aux législatives (poste de député de la circonscription Zone Europe). Avec un arbitrage confié à notre direction de l’intérieur et ses partenaires (coalition de l’alternance), un ticket de candidature a été choisi. Le camarade Dr Ba Boubou , juriste de formation a été désigné et la camarade Madame Salamata LÔ lui a été adjointe comme suppléante. Par une dynamique campagne électorale menée en équipe sous la direction de notre Top investi secrétaire général M. Elhadj Fall , nos candidats sous la couverture légale du parti Sawab arrivent à la deuxième position derrière les représentants du parti du gouvernement Insaf. Mes salutations citoyennes à nos compatriotes qui nous ont fait confiance avec 729 voix (18.40% au premier tour) avec une participation pointée à 73.11% . Au second tour tenu le 27 mai 2023, cette dernière a chuté de plus de 20 points (51.63%) et le candidat Insaf M. Diawara Issa a été élu avec 57.79% contre 40.38% (1211 voix) pour notre camp. Mon amicale reconnaissance et mes vifs encouragements à notre Team RAG-France et d’autres compatriotes (familles et proches de nos candidats) investis vaillamment dans cette aventure politique et je réitère ma fierté pour y avoir pris part avec nos moyens très serrés dès le départ. Je cite et loue ici l’implication notable de notre mère et tante à tous, Néne Daya connue Mme Thioye Kadiata, la mère de notre camarade suppléante Salamata LÔ.

Sur le volet de nombreuses et riches rencontres lors cette campagne, je tiens à noter celle d’Orléans auprès de nos compatriotes et en particulier l’échange émouvant avec notre oncle et doyen Kebé Abdoulaye (ancien gendarme ayant vécu l’emprisonnement sous le régime de Ould Taya). En région parisienne chez l’expérimenté militant multi-casquette M Baba Ould Jiddou (APP Europe), en accompagnant notre candidat Dr Boubou BA, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’intellectuel mauritanien M. Jemal Ould Yessa. Un esprit futé aux mots avisés qui inspire.

« Nous reviendrons » comme dira un certain K. Mbappe, in sha Allah !

Un vote entre plusieurs communautarismes !

Avoir une communauté de vue en speech diplomatique, sonne en creux comme nos positions se retrouvent sensiblement sur tels ou tels sujets ou enjeux. Les enjeux ou les sujets mis en exergue suscitent et conditionnent nos différents positionnements sociaux et politiques. Ainsi Voter ou choisir une personne pour la direction des affaires publiques, est un gros enjeu dans nos milieux où peu sont interpellés par les éléments programmatiques d’un.e candidat.e . L’engagement politique sous nos cieux est pris aux pièges d’une structuration sociale prégnante qui relègue en marge les idéaux portés par de partis et hommes (femmes) politiques . Dans l’électorat ou les électorats, plusieurs communautarismes y composent selon les données d’appartenance raciale, sociolinguistique et statutaire. Lors du scrutin pour l’élection du député de la diaspora mauritanienne Zone Europe au suffrage direct, nous avons constaté en plus de plusieurs candidats en lice, certains positionnements dans l’électorat au premier tour et au second tour. Au final le bloc de l’opposition qu’on croyait majoritaire sur la base des données électorales de la présidentielle de 2019, n’a pas su gagner ce poste de député paraissant pourtant prenable. Les motivations intimes des uns et des autres au sein de l’électorat et certains arguments de campagne diffus en sourdine ont brouillé toutes les données attendues en matière de prédictions logiques. Le camp du pouvoir avec le député sortant y a profité largement au second tour avec l’aide d’une forte abstention. Cette dernière a une certaine motivation qui sous-entend un communautarisme très lisible quand on observe objectivement les données de listes électorales. L’appel à un sursaut républicain lancé par plusieurs candidats et partis politiques en faveur du candidat du pôle de l’alternance, n’a pas eu l’effet escompté. Ainsi, prochainement cette opposition aurait intérêt à un travail militant de concertation et d’unité en amont pour espérer mieux.

1 juin 2023

✍️🏿KS

Photo-reportage :

● Racisme dans le milieu sportif | le cas du brésilien Vinicius en Espagne

Comme d’habitude, ça se sent scandalisés dans tous les sens avec un certain sentimentalisme aux relents hypocrites. L’expression d’un certain racisme n’est pas une poussée expresse d’une bêtise venant d’un pan isolé de l’environnement de la société à majorité blanche. Il s’insère « logiquement » et inévitablement dans un cheminement racialiste au cœur de sociétés blanches à l’endroit de l’élément Noir. Un supporter fan de football en Espagne, un suprémaciste américain soutien de D Trump et le touareg politisé du nord malien peuvent se retrouver sur une même donnée-source inspirant leurs idéologies socialisées d’un racisme évident anti Noir. Le livre de Charles W. Mills, Le Contrat Racial explicite et donne de pertinentes notions fouillées de compréhension sur le cadre paradigmatique de fond. Ce fond systémique qui assoie et motive toute l’affaire du racisme anti Noir. Ainsi des restes venant de bulles papales d’antan, des théories et idéologies concoctées par de penseurs sociologues et philosophes d’hier dans la sphère blanche (principalement occidentale), tiennent et persistent dans une certaine conscience collective de l’environnement « blanc ».

Parmi les solutions possibles contre ce racisme, il faut une reconnaissance claire et nette qu’il est motivé et généré par un système politique historiquement racialiste. Le monument du Christ rédempteur en veille (durant quelques minutes) à Sao polo au Brésil pour soutenir l’attaquant Noir du Real, n’est qu’un symbolisme puéril pour un bref remède de conscience pour les esprits distraits.

Il en faut beaucoup de SÉRIEUX pour changer la donne, pour l’instant l’environnement Afro à l’échelle mondiale fuit ici, subit là et se complaît là-bas !

✍️🏿 KS pour le BLOG

● Déclaration | Par le président Omar Yali (RAG)

A tous nos militants et sympathisants.

Voici que les résultats des élections municipales, régionales et législatives du 13 mai 2023 viennent d’être proclamés par la Commission Électorale Nationale « Indépendante ». Vous avez sans aucun doute vécu à travers toute l’étendue du territoire national ce scrutin du samedi 13 mai 2013 caractérisé chez nous par des pratiques jamais vues dans l’histoire du processus démocratique.
En effet particulièrement, pour vous militants et sympathisants du parti RAG, ce cadre juriste, malgré le dépôt auprès du Ministère de l’Interieur d’un dossier conforme aux dispositions en vigueur dans le pays n’est toujours pas reconnu; vous avez été de tous temps objets de provocations et d’intimidations à l’instar de celles d’Atar et Kiffa comme vous avez bravé avec courage et sacrifice le manque cruel de moyens financiers et matériels dans ce vaste pays souvent difficile d’accès et de population où le régionalisme, le tribalisme parmi d’autres maux sociaux battent encore le record.
Militants et sympathisants de RAG, vous avez également ressenti plus que toutes les forces politiques ayant pris part aux récentes élections les obstacles dressés devant les formations politiques par les pouvoirs publics en ce qui concerne l’état civil, l’enrôlement, l’obtention de la carte électorale, l’accès aux bureaux de vote,le renvoi de vos représentants dans ces bureaux de vote, le refus des présidents de bureaux de votes de délivrer des procès verbaux à vos rares représentants restés présents jusqu’au dépouillement ; la liste relative à la transgression des règles régissant le jeu de la transparence électorale est longue.
Militants et sympathisants, malgré tout ce qui procède et qui est de nature à constituer pour vous des handicapes presque infranchissables, vous êtes arrivés à enregistrer des résultats honorables , grâce à votre sacrifice, votre discipline et votre profonde foi en votre projet de société pour la Mauritanie.
C’est le lieu, militants et sympathisants, de vous remercier, de vous féliciter, de vous encourager et de vous inviter à redoubler toujours d’efforts en vue remporter les prochaines consultations présidentielles de 2024 Inchaallah.

Nouakchott le 21 Mai 2023
OMAR YALI, President du Parti RAG

● Mauritanie : Les félicitations d’une jeune et convaincue démocrate aux candidats vainqueurs des élections de mai 2023 | Via alwiam.info

Une jeune et convaincue démocrate mauritanienne a livré dans un message plein d’enseignements une véritable leçon de morale aux politiques mauritaniens épris de chamailleries et d’égocentrisme, les appelant à se hisser aux querelles intestines et à nourrir l’espoir d’organiser des élections meilleures à l’avenir.



Ci-après l’intégralité de son message :

« Chers concitoyens,

Je m’adresse à vous aujourd’hui avec un mélange de gratitude et de tristesse, car je tiens à vous informer que notre campagne électorale n’a pas abouti aux résultats escomptés.

Je souhaite vous exprimer ma sincère reconnaissance pour le soutien inébranlable que vous nous avez accordé tout au long de cette aventure politique.
Les élections sont un processus démocratique complexe et imprévisible, où les aspirations et les choix des électeurs façonnent le paysage politique. Bien que nous n’ayons pas remporté cette élection, je crois fermement en la force de notre démocratie et je respecte le verdict des urnes.

Ma conviction envers les idéaux qui nous ont guidés pendant cette campagne reste intacte. J’ai toujours défendue avec passion les valeurs de justice, d’égalité et de progrès pour tous nos concitoyens. Bien que cette défaite puisse être difficile à accepter, elle ne doit pas nous décourager de poursuivre notre engagement pour un avenir meilleur.
Je félicite chaleureusement les candidats qui ont remportés ces élections;
Je leurs souhaite tout le succès possible dans la tâche importante qui les attends. Je leurs rappelle également la responsabilité qui accompagne ces fonctions, celle de servir l’intérêt général et de travailler pour le bien-être de tous les citoyens.
Cependant je m’engage à continuer à œuvrer pour notre communauté, même en dehors du cadre politique formel. Je demeure déterminée à faire avancer les causes qui nous sont chères, à soutenir les projets qui favorisent le développement de notre société et à promouvoir l’inclusion de tous les membres de notre communauté.

Je continuerai à travailler pour le bien de notre communauté et de notre pays, même si cela se fera en dehors de la fonction élective, je reste convaincue que nous avons besoin de leaders dévoués et engagés pour faire avancer notre société, et je continuerai à soutenir ceux qui partagent ces valeurs.

Enfin, je tiens à remercier mes collègues de campagne, ma famille, mes ami(e)s nos bénévoles dévoués et tous ceux qui ont contribué à notre cause. Votre énergie, votre enthousiasme et votre dévouement ont été une source d’inspiration et de motivation pour nous tous.

Aujourd’hui, je regarde vers l’avenir avec optimisme, en sachant que nos idées continueront à trouver écho dans le cœur de nombreux citoyens. Je reste convaincue que le véritable progrès ne se mesure pas seulement par les résultats électoraux, mais par notre capacité à unir nos forces pour créer une société meilleure.

Merci encore pour votre soutien indéfectible. Ensemble, nous pouvons continuer à travailler pour un avenir meilleur, en construisant un pays qui reflète nos valeurs les plus profondes.

Bien à vous,

Neye Isshagh Dia »

©️ Via https://alwiam.info/fr/ar/13208

● Le Grand Entretien du Blog | En exclusivité avec une avocate franco-mauritanienne Assa KONATE

Le Grand Entretien du Blog (Le GEB) vous revient avec l’interview d’une avocate franco-mauritanienne Maître KONATE Assa, officiant au Barreau d’Orléans (Région Centre-Val de Loire). Issue du groupe sociolinguistique sooninké et originaire de Kinininkoumou (Guidimagha en Mauritanie) , elle nous brosse succinctement son parcours et ses analyses qui peuvent constituer une source d’inspiration pour la jeunesse issue de l’immigration. Découvrez ci-après l’intégralité de l’entretien :

Question 1 : Bonjour Madame KONATE Assa, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs, parcours académique et professionnel ?

Je suis Assa KONATE, avocate au Barreau d’Orleans depuis février 2022.
Je suis d’origine mauritanienne, mes parents sont originaires de Kinininkoumou dans la région du GUIDIMAKHA.
Je suis née en France à Orléans dans le Loiret. Après mon BAC ES, j’ai débuté mes études universitaires à l’Université Paris XIII de Villetaneuse ou j’ai obtenu un DUT Carrières Juridiques. J’ai décidé de rentrer à Orléans pour poursuivre mes études de droit.
A ce moment-là, je n’avais pas encore envisagé de devenir avocate. Je souhaitais avant tout obtenir un bagage juridique solide avant d’entrer dans le monde professionnel. J’ai donc obtenu ma licence en droit général, un master 1 puis un master 2 en droit public.

Question 2 : Juriste de formation de base, vous êtes avocate depuis quelques mois, quelles sont les étapes importantes menant à cette fonction en France ? Et également pouvez-vous nous préciser votre champ d’exercice (spécialité) ?

J’ai toujours travaillé durant mes études. J’ai eu l’occasion de pouvoir occuper des postes en lien direct avec mes études de droit au sein de différents tribunaux et administrations publiques. C’est lors de mon expérience en tant que greffière au sein d’un tribunal que j’ai commencé à murir ce projet de devenir avocat.
Pour plusieurs raisons, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas bien ce métier.
C’est en assistant aux différentes audiences et plaidoiries, en relisant les conclusions et sollicitations des avocats que j’ai manifesté un réel intérêt pour la profession.
J’ai en quelque sorte découvert que l’avocat pouvait à son niveau faire bouger les choses…
J’ai également été séduite par l’aspect libéral de la profession. Le fait de pouvoir être libre et indépendante correspondait beaucoup à mon état d’esprit et à mes aspirations.
La profession d’avocat est une profession réglementée accessible aux titulaires du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).
Ces certificats sont délivrés par les Centres Régionaux de Formation Professionnelle des Avocats.
Pour y entrer, il est nécessaire de réussir un examen organisé par les IEJ (instituts d’études judiciaires).
J’ai passé et obtenu le certificat d’examen d’accès au centre régional de formation professionnelle d’avocats (CRFPA) au sein de l’IEJ d’Orléans.
Dans la foulée, je me suis inscrite à l’EFB (École de formation professionnelle des barreaux du ressort de la cour d’appel de Paris) pour suivre la formation initiale.
Il s’agit d’une formation initiale obligatoire qui se déroule sur une période de 18 mois.
Elle est sanctionnée par le CAPA qui comporte diverses épreuves orales et écrites.
Après l’obtention de mon CAPA, j’ai demandé mon inscription au tableau de l’Ordre du barreau d’Orléans, après avoir prêté le serment nécessaire à l’exercice de la profession.

Je suis avocate généraliste.

Néanmoins, du fait de mon histoire personnelle, je savais que je voulais me diriger vers le droit des étrangers.
Le droit des étrangers est l’ensemble des règles qui ont pour objet d’encadrer les questions liées à l’entrée, au séjour et à l’établissement des étrangers sur le territoire français.
Les étrangers rencontrent bien souvent des difficultés dans le cadre de leurs démarches administratives leur permettant de se maintenir sur le territoire français.
En effet, les processus administratifs sont souvent complexes et nécessitent la connaissance des normes et règlements en vigueur.
De plus, la communication peut s’avérer difficile pour les étrangers, dans la mesure ou la langue française n’est pas toujours maîtrisée.
Un avocat peut non seulement aider à comprendre le système administratif, mais aussi aider à résoudre des problèmes juridiques, à faire valoir des droits et à contester des décisions administratives.
Ce domaine représente une grande partie de mon domaine d’activité.
Je pratique également le droit de la famille, le droit administratif et le droit civil.

Question 3 : française et afro-musulmane, quelle analyse faites-vous sur le débat politico-médiatique récurrent autour de la question de l’islam en France ?

En tant que femme, noire et musulmane, on peut dire que je cumule toutes les tares de cette société !
La profession d’avocat reste encore très fermée même si elle demeure plus ouverte en région parisienne.
En passant l’examen du barreau et en m’installant à Orléans, je savais que je me lançais dans un milieu qui peut paraitre assez fermé et assez homogène socialement parlant… cela ne m’a jamais freiné au contraire ! J’aime être là où l’on ne m’attend pas !
Je pense que pour faire avancer les choses, il faut que de plus en plus de jeunes issus de mon milieu ose !
On peut être femme, noire, française, musulmane et avocate !

Question 4 : De votre position occupant une fonction libérale intellectuellement fournie, qu’entendez-vous sous la notion du féminisme aujourd’hui ?

Il n’y a pas un féminisme mais plusieurs féminismes, chacun peut être féministe à sa manière.
Comme il y a plusieurs façons d’exercer la profession, il y a plusieurs façons de vouloir défendre les droits des femmes.

Pour ma part, c’est de considérer que la femme est l’égal de l’homme et que cela doit se manifester dans tous les domaines de la société sans oublier les spécificités qui nous caractérisent.
En tant que femme dite « racisée » nous avons nos propres revendications car nous subissons différentes formes d’oppression et de discriminations en plus du sexisme.
L’afro-féminisme répond à cette double discrimination, que l’on appelle l’intersectionnalité : celle du sexisme et du racisme.
Je souhaite que les femmes noires sachent qu’elles peuvent, elles aussi, accéder à des postes à responsabilité au même titre qu’un homme ou une femme blanche.

Question 5 : vous êtes issue du groupe sociolinguistique soninké, êtes-vous au courant des tensions sociales qui y couvent autour des problématiques liées à l’esclavage par ascendance ? Si oui , quel message avez-vous à l’endroit de la communauté et particulièrement aux associations engagée pour plus d’égalité sociale ?

Je ne me suis pas lancé dans la profession par hasard…
Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu une aversion pour l’injustice… j’ai toujours eu ce penchant systématique pour les opprimés…et donc manifestement l’esclavage par ascendance est une forme d’injustice qu’on ne peut pas nier…
Je pense que cela s’explique en grande partie par l’ignorance et la non connaissance de ce qui relève des droits humains… je pense que si chacun connaissait ses droits en tant qu’être humain ce fléau n’existerait pas … j’encourage donc les membres de la communauté à s’engager et à sensibiliser… pour honorer les droits humain….

Maître Assa KONATE
Avocat au Barreau d’Orléans

● Réalisé par KS pour le BLOG

● En exclusivité | L’entretien avec M. Tidiane Diarra, candidat à la mairie de Sebkha

1- Qui est Tidiane Diarra ?

Natif de Kaedi, il dépose ses valises à Nouakchott en 1997 après l’obtention de son baccalauréat. Après sa formation académique, il fut d’abord Automaticien programmeur et professeur des mathématiques avant de se convertir en gestionnaire des projets de développement.
De 2007 à 2010 il se vit confier plusieurs projets de développement dans l’ingénierie sociale, l’accès aux services essentiels et l’analyse des services public marchands par le GRET, la CUN, la SOMELEC, MEUH. Spécifiquement, on peut citer entre autres la conception et le pilotage de la mise en place d’un système de pré paiement d’électricité dans la commune d’El Mina ; projet NOUR (Novation urbaine ou « lumière »). L’objectif spécifique de ce projet est l’amélioration des conditions de vie des populations avec l’accès à l’énergie électrique de la Somelec de manière sûre et pérenne.
Il a également travaillé 3 ans comme expert consultant en pré paiement d’électricité sous STS dans plusieurs pays d’Afrique.
Depuis 2013, il est à TASIAST dans le département mobile maintenance.

2- Pourquoi le SLA ?

Il créa le Sebkha Leadership Actions (SLA) un mouvement qui a pour but principal d’inciter la population surtout les jeunes et les femmes de la commune de Sebkha à participer pleinement aux activités socio économique, politique et surtout d’utiliser leur droit de regard sur la gestion des projets pilotés par la commune.
Des actions réalisées sans tambours ni trompettes, dans une totale discrétion sont enregistrées dans plusieurs domaines dont l’insertion des jeunes, l’éducation, la formation, et le sport.

3- Pourquoi la commune de Sebkha ?

Etant un habitant de la commune de Sebkha et très au parfum des réalités de ladite commune Tidiane Diarra ne ménage aucune force pour voir cette dernière si cher à son cœur émerger.
« L’émergence de Sebkha, notre apostalat » est un slogan du projet PM2023.

4- Quelles sont les grands axes de votre programme ?

Voyant l’enseignement dans la dérive totale, il met l’accent sur l’éducation l’une de ses priorités en créant le programme ZEF (zéro échec fondamental).
Aussi les 3 fléaux que connaissent les habitants de Sebkha, à savoir les inondations, l’assainissement et l’insécurité sont là ses préoccupations majeures. Les matrices du projet visant à apporter des solutions à ces couacs sont déjà disponibles et accessibles aux acteurs intéressés. D’ailleurs les feed-backs de ces acteurs sont plus que nécessaire car ces fléaux sont des priorités pour tout les habitants.

5- Pourquoi l’UDP ?

Après mûre réflexion aux enjeux politiques son choix se porte sur le parti UDP (Union pour la Démocratie et le Progrès). La trajectoire politique de ce parti, le support institutionnel qu’il apportera et l’engagement avoué de la haute direction a participé à l’amélioration des conditions de vie des populations de Nouakchott sont des facteurs catalysants notre choix pour UDP.

Cellule de communication.
Nouakchott, le 07 Avril 2023.

● Transaction Shell/Qatar Energy : nos ressources nous appartiennent-elles réellement? | Par Baliou Coulibaly

Ba Aliou Coulibaly – Nous venons d’apprendre par le biais de la déclaration de Monsieur Krombaly Lehbib , conseiller du Ministre du Pétrole des mines et de l’énergie que l’un des opérateurs en exploitation dans le domaine des hydrocarbures a cédé une part importante de son capital à une entreprise Qatari.

Selon le conseiller cette opération est normale et se passe selon les règles de l’art. Il précise qu’il s’agit d’une opération qui intervient entre deux entreprises et que cela ne concerne pas la Mauritanie.

Certes le code minier est différent du code pétrolier mais sur la base des expériences vécues dans le domaine des cessions d’actifs et du benchmarking sur l’affaire de la cession de la mine de Tasiast par Redback Mining à Kinross nous venons interpeller notre collègue à deux niveaux.

D’abord nous pensons qu’il s’agit d’une opération de vente qui comme toute opération de vente doit être naturellement soumise au code général des impôts et surtout quand la transaction s’effectue sur une ressource naturelle dont l’état est le premier pour ne pas dire le seul propriétaire.

Deuxièmement, partant de l’affaire de Redback et sur la base de la jurisprudence, le code minier qui considère les licences comme des titres fonciers qui doivent obéir aux mêmes conditions en cas de cession ou de rétrocession, l’état serait donc amplement concerné et doit naturellement bénéficier dans cette transaction. Normalement, à ce jour, cette disposition devait été prise compte dans notre législation.

Si cette disposition qui prévoit que l’état propriétaire des ressources doit bénéficier d’un pourcentage dans toutes opération de transaction concernant la licence n’a jusque jusque-là pas été formalisée cela prouve que nous apprenons lentement de nos erreurs et ce au détriment du contribuable.

Pourtant d’autres mesures beaucoup plus contraignantes ont été entreprises par les pouvoirs publics.

La Coalition Mauritanienne PCQVP saisit cette tribune pour inviter le législateur Mauritanien à se pencher le plus rapidement possible sur cette question de cession de licences longtemps résolue dans beaucoup de pays et qui jusque la constitue un talon d’Achille de notre législation largement exploité par les spéculateurs de tout ordre.

A titre d’exemple, non loin de chez nous, pour ne pas le nommer, la cession des actifs de Timis Corporation à Kosmos Energy constitue un cas d’école qui fait encore couler beaucoup d’ancre.

Il est important de rappeler que la plupart des transactions illicites qui engrangent tranquillement des sommes astronomiques au détriment des pays se passent dans cette étape et non celle de la production proprement dite.

Ba Aliou Coulibaly, Président de la Coalition Mauritanienne PCQVP,
Membre du Comité National ITIE

©️ via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=764471

● Football en Mauritanie : des hauts et des (bas) | Par Moussa Khairy

Refaire l’histoire du foot ball national constitue un véritable défi. L’évolution de ce sport chez nous se présente en véritables dents de scie. Comme quasiment, tous les autres sports, le foot ball en Mauritanie a eu ses hauts et ses bas. En cela, certains font erreur en pensant que la petite éclaircie enregistrée depuis quelques années est un fait inédit. Pour ceux qui savent encore se rappeler de quelque chose, certaines équipes nationales de foot ball du milieu des années 70 ont inscrit quelques pages de gloire et immortalisé des noms de grands footballeurs dont la renommée a dépassé les frontières nationales. En 1983, la prestation de l’équipe nationale au tournoi Amilcar Cabral organisé en Mauritanie est encore dans tous les esprits. Ces équipes-là rivalisaient avec les plus prestigieuses du continent malgré les moyens très limités que les ministères de l’époque leur allouaient. Evidemment qu’il y a eu aussi des moments beaucoup moins réjouissants pendant lesquels certaines de nos équipes nationales essuyaient des défaites cinglantes qui frisaient l’humiliation. Il va sans dire que le développement du foot ball est un processus dans lequel plusieurs facteurs sont à prendre en considération dont la qualité du championnat national, la promotion des académies de formation, la découverte des jeunes talents et autres institutionnalisation et professionnalisation des clubs ne sont certainement pas des moindres. Il est tout aussi évident que l’argent, le nerf de la guerre joue un rôle prépondérant dans cette tentative puisque sans infrastructures dignes de ce nom et sans motivations substantielles au profit des joueurs et des encadreurs, tous les efforts entrepris risquent de ne pas faire mouche. Aussi, seuls le travail sérieux et la bonne gouvernance payent. Les exemples en cela ne manquent pas. A côté de nous, le Sénégal est certainement le modèle le plus beau et le plus éloquent avec en prime trois trophées de coupe d’Afrique gagnés en à peine une année et une participation honorable à la dernière coupe du monde. Tout cela sans tambours ni trompettes malgré les très bons résultats et des lendemains tout encore prometteurs.

Le jeu en vaut –il la chandelle ?
Il est incontestable que la Mauritanie a fait quelques progrès. La participation à quelques phases finales de la coupe d’Afrique des nations (CAN et CHAN) et l’enregistrement de quelques résultats satisfaisants en constituent une preuve éclatante. Grâce aux efforts des uns et des autres, la Mauritanie revient dans le concert des trente nations africaines les plus footballistiques. Le mérite de ce blason redoré revient à des hommes, des femmes et des jeunes qui se sont investis pour booster le sport roi dont raffolent des millions de Mauritaniens. La tentative de vouloir exclusivement auréoler une personnalité de ce travail est tout simplement peu objective. L’œuvre de reconstruction de notre foot ball est commune. Chacun y a joué sa partition : du plus simple employé au plus haut perché des fonctionnaires de la fédération nationale de foot ball et du planton du ministère de la jeunesse et des sports au ministre ayant en charge la promotion et le développement des activités sportives. Sur plus d’une dizaine d’exercice, la fédération nationale de foot ball a engrangé des fonds considérables qui étaient normalement destinés à promouvoir le foot ball. Des choses ont été faites. Des choses restent à faire. Les avis sont mitigés sur le rapport entre les fonds claqués et les réalisations et succès enregistrés. Le jeu a-t-il valu la chandelle ? Sur cela, chacun y va de son interprétation. En tout cas, la bonne gouvernance du sport constitue aujourd’hui l’une des meilleures garanties de son développement. Les résultats qui y sont obtenus sont généralement proportionnels à la bonne ou à la mauvaise gestion des ressources qui lui sont allouées. Avec des moyens beaucoup moins substantiels, certains pays de la sous-région ont de loin surclassé la Mauritanie en termes d’acquisition de stades aux normes, de participation régulière aux rendez-vous africains et internationaux et en termes d’organisation de manifestations sportives importantes.


Une mauvaise approche
Quasiment tous les pays du monde ont fait recours à un moment ou à un autre au recrutement de joueurs binationaux dont l’ambition légitime était de jouer pour des pays plus développés en foot ball que leur pays d’origine. En cela, la Mauritanie ne fait pas exception à travers l’enrôlement en équipe nationale de certains joueurs comme Ladji Malle (équipe nationale olympique et joueur du club américain de Los Angelés) dont les dernières déclarations sur l’équipe nationale dans une interview qu’il aurait accordée sont tout simplement déplorables et malheureuses. L’histoire de ces warners ou mercenaires du foot pose un problème de fond. Y faire recours doit se faire avec beaucoup de vigilance et de méticulosité. Leur utilisation doit se faire avec modération et intelligence pour éviter de barrer la route à des dizaines de Mauritaniens dont la seule ambition est de jouer pour leur équipe nationale et d’atteindre à travers elle le haut niveau au sein de clubs internationaux de renom dont certains comme en France ou en Angleterre exigent des postulants d’avoir été sélectionnés au moins dix à quinze fois dans l’équipe nationale de leur pays. Au rythme ou le recours à ces warners se fait aujourd’hui chez nous, des rêves sont brisés et des ambitions complètement découragées de quelques talents nationaux dont les places sont injustement et irrégulièrement ravies conjoncturellement à l’occasion de quelques expéditions dont les résultats sont généralement peu satisfaisants. D’ailleurs au regard des derniers matchs de notre équipe nationale, les meilleures prestations ont été enregistrées grâce aux bonnes performances de joueurs mauritaniens bon chic bon genre formés dans des académies ou clubs nationaux comme ….auteur des deux buts marqués contre le RDC en aller et au retour. Le principe de l’engagement des binationaux n’est pas mauvais en soi tant qu’il ne nuit pas à l’ambition et au rêve des jeunes nationaux qui veulent shooter le foot ball mauritanien au sommet de la gloire grâce à un talent, une volonté et un nationalisme qui résistent à toutes les épreuves.

©️ via la page officielle de l’auteur https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=921645028807104&id=100028848476575