Je vais tenter de répondre en simple militant à certains questionnements ponctuels qui surgissent en coulisses et j’en ai été saisi par moments surtout par les temps électoraux qui courent. Moi, je dirais que comme le mouvement El-hor dans le passé et d’autres par la suite, le mouvement Gambanaxu (éveil social anti-féodal ou régime associatif) n’est aucunement une instance politique organique d’une telle ou telle obédience. En revanche, en citoyen.ne.s avertis et « wokés », les militant.e.s et sympathisant.e.s Gambanaaxu peuvent être politiques ou politicien.nes à toutes les échelles (communale, départementale, régionale ou nationale) à travers différentes structures politiques selon leurs convictions et leurs affinités programmatiques. Ainsi, je crois que toutes gesticulations et activisme initiés personnellement ou collectivement allant dans le sens d’une exploitation politicienne du mouvement, ne peuvent être fructueux ni hier ni aujourd’hui ni demain non plus.
Sans se tromper, je suis et reste convaincu que Gambanaaxu a une émanation dans le sillage des OSC (organisations de la société civile), les politiques ou politicien.nes peuvent s’approcher d’elles ou les consulter en toute transparence. Et le mouvement comme entité revendicative et droit-de-lhommiste, peut soumettre des doléances, saisir et interpeller des mouvements ou des personnalités politiques sur des problématiques particulières ou globales d’intérêt public.
Lors de la présidentielle de 2019 en Mauritanie, un mémorandum avait été formalisé et destiné aux différents candidats en lice, lire https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2304865596404081&id=1473902619500387 S’il y aurait un électorat encarté Gambanaaxu à convoiter ici et là, ce serait aux partis politiques de le faire ou pas avec clarté et responsabilité , et aucun.e membre, cadre ou doyen Gambanaaxu ne doit aller « s’engraisser » en crédit ou en légitimité personnelle pour de velléités carrièristes de plus très hypothétiques. Nos partis politiques ou sympathies politiciennes sont des espaces ou des voix (voies) adéquats et aérés pour faire valoir nos ambitions politiques collectivement ou individuellement.
La Cause Ganbanaaxu et ses idéaux dépassent en terme de vision, nos petits agendas politiciens et d’autres suspectes motivations irruptives aux relents individualistes.
Voilà, ici mes brefs éléments de réponse, en mon propre nom de simple militant.
Fidèle à ses idéaux et valeurs autour de la défense et la promotion des droits de l’homme, la lutte contre toutes les formes de discriminations, et particulièrement celles liées à la naissance, le mouvement Ganbaaxu fedde a organisé du 03 au 6 mars 2023 à Nouakchott, une session de formation sur l’élaboration du plaidoyer sur l’esclavage.
La lutte contre la féodalité, l’esclavage héréditaire ou par ascendance en milieux Soninké a été de tous les rendez-vous, ces six dernières années de Ganbaaxu fedde au point de cristalliser tout le combat du mouvement.
Cet atelier de formation a été organisé par Ganbaaxu fedde en partenariat avec le programme Recherche Action EMiFO- Esclavage et Migrations Forcées dans l’Ouest du Mali, dirigé par Dr Marie Rodet de l’Université de la SOAS à Londres. En plus d’éminents professeurs universitaires, comme Bakary Camara de l’Université des Sciences Juridiques et Politique de Bamako (USJPB), Dr Lotte Pelckmans de l’Université de Copenhague au Danemark pour ne citer que ceux-là.
Ont participé, et profité de cette formation dont la thématique est d’une pertinence qui s’impose d’elle-même, des membres du mouvement Ganbanaxu fedde, des journalistes, des militants des droits de l’homme, la société civile etc.
Cette session de formation vise à mieux outiller les défenseurs des droits de l’homme, en vue d’approprier les techniques du plaidoyer dans la lutte contre l’esclavage par ascendance avec en toile de fond : appréhender les cas d’esclavage par ascendance, comment aborder les victimes et les auteurs ? Comment interpeller la presse, les décideurs, les jeunes et les femmes sur la problématique de l’esclavage par ascendance ? Comment amener les Autorités à prendre leurs responsabilités notamment dans l’application des lois.
Cette initiative a été saluée par les différents participants qui se sont satisfaits des connaissances acquises en vue de mieux combattre l’esclavage par ascendance, une pratique encore vivace et ayant la peau dure en Afrique de l’Ouest et particulièrement en milieux Soninké.
Avec cette sortie le mouvement Ganbaaxu fedde marque sa présence sur la scène nationale du combat pour la promotion des droits de l’homme, de manière légale et autorisée ; au lendemain de sa reconnaissance les autorités, à la faveur des dispositions de l’article 7 de la loi 2001-004 du 10 février 2021 relative aux Associations, aux Fondations et aux Réseaux.
Par cette rencontre d’envergure et la pertinence de son contenu, Ganbanaxu fedde vient enrichir le paysage des Associations de lutte contre l’esclavage et les discriminations en Mauritanie en prouvant qu’il est en phase avec les lois de république Islamique de Mauritanie où l’esclavage est qualifié de crime.
Avec cette sortie le mouvement Ganbaaxu fedde marque sa présence sur la scène nationale du combat pour la promotion des droits de l’homme, de manière légale et autorisée ; au lendemain de sa reconnaissance les autorités, à la faveur des dispositions de l’article 7 de la loi 2001-004 du 10 février 2021 relative aux Associations, aux Fondations et aux Réseaux.
Par cette rencontre d’envergure et la pertinence de son contenu, Ganbanaxu fedde vient enrichir le paysage des Associations de lutte contre l’esclavage et les discriminations en Mauritanie en prouvant qu’il est en phase avec les lois de république Islamique de Mauritanie où l’esclavage est qualifié de crime.
L’organisation abolitionniste soninké ‘’Ganbanaaxun Fedde’’ en Mauritanie engage un vaste programme de Formation Plaidoyer contre l’esclavage au profit de ses membres et sympathisants. Il s’agit de permettre aux acteurs de la lutte anti-esclavagiste à l’échelle régionale de l’association de bénéficier d’un renforcement de leurs capacités. Cet atelier qui s’est ouvert, ce vendredi 3 mars à Nouakchott, est organisé par Ganbanaaxun Fedde avec l’appui de EMiFoc(Esclavage et Migrations Forcées ). Cette activité allie un volet formation et un volet sensibilisation afin ‘’ d’optimiser la diffusion du message promouvant la fin des pratiques d’esclavage par ascendance et le respect des droits humains. »Des représentants de l’association malienne de lutte contre l’esclavage par ascendance ‘’Donko Sira’’(Chemin de la connaissance) prennent part à cet atelier.
Cette rencontre s’inscrit dans la » continuité des actions de sensibilisation et de formation déjà menées par le projet EMiFo.
Procédant à l’ouverture de l’atelier, M.Ladji Traoré député a salué la tenue de cette session en cette journée historique de la lutte contre l’esclavage. Il a remercié les organisateurs et leurs partenaires pour s’être associés dans cette lutte continue contre les pratiques esclavagistes. ’’Il n’y a pas de progrès pour l’humanité sans liberté et sans développement’’, a déclaré Ladji Traoré. Le dirigeant de l’Alliance Populaire Progressiste a évoqué les grands dangers actuels relatifs à l’émigration soldant le plus souvent sur des drames, l’humiliation et les expulsions s’appesantissant sur les derniers développements en Tunisie. Il a exhorté les participants à plus d’assiduité et à s’engager dans la lutte en mesurant l’importance et la noblesse du combat.
Quant au Dr Lotte Pelckmars, chercheuse belge, elle a insisté sur la nécessité d’un réseautage entre les organisations mauritanienne et malienne espérant des échanges fructueux et espérant.
Prenant la parole à l’ouverture, Mme Aminetou Mint Moctar, présidente de l’Association des Femmes Cheffes de Famille (AFCF) a abondé dans le sens de la mise en place d’une force de lutte commune contre l’esclavage en Mauritanie et au Mali.
S’adressant aux participants, M. Abdoulaye Sidi Traoré, président du mouvement ‘’Ganbanaaxun Fedde’’ a souhaité à ce que chacun d’entre eux comprenne que la lutte contre l’esclavage est ‘’un combat noble des droits humains’’.’’ J’ai souhaité m’adresser aux militants des droits humains ce jour tant attendu d’une manière solennelle et exceptionnelle, à travers ses représentations que sont les présidents, les membres de l’association. Vous êtes l’espoir et les représentants de notre communauté soninké dans nos pays respectifs’’, a-t-il ajouté.
Par la suite, Traoré a justifié la tenue de cet atelier par ‘’les enjeux qui sont les nôtres, dans ce monde en perpétuelle mutation et dans une communauté en mouvement. Ces enjeux sont économiques, sociaux, environnementaux mais également la consolidation de la cohésion sociale et l’unité nationale’’, a-t-il précisé. Avant d’entrer dans le vif du sujet, les participants, sous la houlette de Baliou Coulibaly, modérateur, ont notamment réfléchi collectivement à leurs attentes et à leurs besoins en matière de plaidoyer, qui guideront les discussions des prochains jours, avant de se scinder en groupes de travail.
Signalons que l’atelier se clôturera le 6 mars, Journée nationale de lutte contre l’esclavage en Mauritanie, avec une conférence ouverte au public sur la question de l’esclavage par ascendance.
Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, abrite du 22 au 26 février 2023 la 7ème édition du Festival international Soninké communément appelé FISO.
Les activités de cet événement qui regroupe des délégations venues de 6 pays de l’Afrique de l’Ouest et des différentes Diasporas ont été lancées ce mercredi 22 février au niveau du complexe du stade olympique de Nouakchott avec la présence du chef de l’état, son excellence Mohamed Cheikh El Ghazouani accompagné de plus autres personnalités.
Une marque de considération particulièrement louable dont nous nous félicitons en tant que membre de la communauté Soninké.
Dans sa prise de parole, le président de la république a salué l’image de la diversité culturelle et l’esprit de brassage entre les peuples, et exprimé la volonté de son gouvernement à y contribuer prioritairement.
Le Mouvement Ganbaanaxu, en tant que composante de la société Soninké, se félicite de cette haute marque de considération que son excellence le Président Mohamed Cheikh El Ghazouani a manifesté à l’endroit du peuple Soninké du monde entier.
Au-delà du caractère festif de cette manifestation, le Mouvement Ganbaanaxu saisit l’occasion de cet événement pour attirer l’attention des pouvoirs publics Mauritaniens à leur tête le Président de la république et l’ensemble des forces vives africaines éprises de paix et de justice sur la situation de violations continue des droits humains en rapport avec les discriminations basées sur l’esclavage par ascendance qui sévissent de manières violente et récurrente au sein de l’ensemble des villages de la communauté Soninké à travers tous les états de la sous régions y compris la Mauritanie.
Nous , militant abolitionnistes sommes convaincus que si le Président disposait de toute la bonne information sur la communauté Soninké ainsi que les tensions et les clivages qui la secouent violemment ces dernières années et dont le seul mobile n’est autre que la survivance des pratiques ancestrales néfastes , aucun autre lieu , ni audience ne serait plus propice pour rappeler les sages et courageux propos qu’il avait tenus dans la cité mythique de Ouadane.
Le Mouvement Ganbaanaxu constate avec regret que les pontes des lobbies tribalo féodaux qui ont pignon sur rue en haut lieu, usent de tous les moyens pour cacher le véritable visage de la communauté Soninké loin de l’image glorieuse et fascinante des occupants authentiques du grand Wagadu.
Le mouvement Ganbaanaxu comme son nom l’indique a toujours milité pour un vivre ensemble harmonieux sur la base des principes fondamentaux de droits humains conformément aux enseignements de notre sainte religion l’Islam.
Ganbaanaxu est preneur et même acteur de tout rassemblement qui se construit sur cette base quels qu’en soient ses initiateurs, mais malheureusement, la successions des événements violents et particulièrement macabres qui se sont produits dans l’ensemble de la communauté Soninké en Mauritanie, au Mali en Gambie, notamment, nous ont prouvé que les dirigeants du FISO sont tout simplement insensibles pour ne pas dire apathiques aux souffrances et humiliations qu’endure une grande partie jusque-là silencieuse de la communauté Soninké.
C’est à ce titre que nous avons décidé de publier le présent communiqué pour dénoncer cette situation grave et couper court aux manœuvres et aux manipulations des imposteurs de tout acabit. Nous ne pouvons pas continuer à nous réjouir avec des personnes qui sont non seulement insensibles à nos malheurs mais pire qui en sont les principaux instigateurs.
Nous saisissons cette ultime occasion pour adresser nos vives félicitations au gouvernement Mauritanien et plus particulièrement au Président de la république son excellence Mohamed Cheikh El Ghazouani, qui pour la première fois dans l’histoire de la Mauritanie a eu le courage de dénoncer la nuisance de certaines pratiques ancestrales, et déconstruire toutes les formes de discriminations basées sur l’ascendance qui minent le vivre ensemble et plombent le développement socio-économique de notre jeune nation.
Le mouvement Ganbaanaxu renouvelle sa disponibilité et son engagement à accompagner les pouvoirs publics et l’ensemble des détenteurs d’enjeu dans la mise œuvre des sages orientations du chef de l’état et de contribuer ainsi à l’édification d’une nation unie, solide et prospère.
Vive la Mauritanie
Le Collectif des Associations de lutte contre l’esclavage en milieu Soninké
À l’occasion de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage (2 décembre 2022), la rubrique Le GrandEntretien de notre Blog revient avec une interview accordée par monsieur FofanaSamba. Juriste et militant droit-de-lhommiste mauritanien vivant en France, il est parmi les porteurs pionniers de l’engagement abolitionniste et pour des réformes sociales dans la communauté sooninké. Il est actuellement le premier vice-président de l’association Armepes-France (Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de l’Esclavage et ses Séquelles). Pour rappel l’association Armepes-France est à l’initiative de la mouvance anti-esclavagiste transnationale Ganbanaaxu Fedde via en premier lieu son forum WhatsApp de sensibilisation créé le 5 octobre 2016 par monsieur Gaye Traoré, l’actuel président d’Armepes-france.
Nos vifs remerciements à lui pour sa disponibilité et l’intérêt accordé à notre sollicitation.
Ci-dessous ses éléments de réponse à nos 4 questions soumises :
• Question 1 : Bonjour Monsieur Fofana, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? (Parcours personnel et de militant)
Samba Fofana : Je m’appelle Fofana Samba, du village de Boully en Mauritanie . Je peux noter ici que j’ai un petit parcours académique à la faculté Économique et juridique de Nouakchott de 1998 à 2002 date de l’obtention de la maîtrise en droit privé. S’agissant du militantisme associatif, j’ai œuvré à plusieurs associations d’abord villageoises dans le but de contribuer au développement de notre pays d’origine. Je suis aujourd’hui vice-président de L’association des ressortissants Mauritaniens pour l’éradication des pratiques esclavagistes et leurs séquelles (ARMEPES) en France depuis janvier 2016. Je fais partie des premières personnes à avoir posé les jalons d’une réforme sociale dans notre communauté .
• Question 2 : Pouvez-vous nous édifier sur les réalités liées à l’esclavage coutumier dans la communauté soninké et l’engagement abolitionniste Ganbanaaxu Fedde ?
SF : La société soninké est fortement hiérarchisée sur la base de ce qu’on appelle communément les classes sociales ou castes. On peut affirmer ici que ce système d’organisation sociale a une forme pyramidale , au sommet on trouve les classes nobles , en deuxième position les gens qui constituent les corps de métiers et au bas de l’échelle les esclaves avec leurs démembrements aussi . Comme toutes les sociétés la communauté soninké d’antan à en moment donné de son histoire avait besoin d’une organisation socio-politique par son propre génie afin d’assurer son existence dans la quête d’un bien être. Mais la société soninké n’a pas su opérer les réformes nécessaires pour être en phase avec les réalités changeantes et c’est là où l’élite soninké dans son ensemble a échoué. À mon sens le conservatisme ne devrait pas en aucun cas nous pousser vers une certaine forme d’autarcie aveugle qui nous conduira inéluctablement vers le déclin. Pour parler de l’engagement abolitionniste Ganbanaaxu Fedde, on peut dire que ce mouvement a apporté à mon sens non seulement un éveil mais aussi une certaine prise de conscience collective pour rompre avec certaines pratiques esclavagistes .
• Question 3 : Le 2 décembre de chaque année marque la journée internationale de l’abolition de l’esclavage, les séquelles du phénomène restent vivaces dans certaines zones en Afrique, selon vous quels sont les écueils qui empêchent une éradication définitive ?
SF : La date du 02 décembre 2022 nous rappelle d’abord un passé douloureux dans l’histoire de l’humanité et surtout en tant que noir africain. Mais on peut se poser la question si l’esclavage dans ses différentes manifestations n’est pas encore d’actualité en dépit de toutes les injustices qui frappent de plein fouet les humains ? Concernant précisément la société soninké, nous avions assisté à des difficultés pas moindres dans certaines contrées à cause de l’emprise féodale tellement présente. Cette société a connu un passé glorieux à travers L’Empire du Gana ou le wagadou Biida, connu grâce à certains historiens Arabes .
Après la fin de la colonisation, et malgré l’avènement des indépendances , les soninkés sont toujours restés dans leur ancienne organisation où la loi n’est pas forcément une norme mais surtout c’est l’ordre coutumier qui régit les affaires de la cité soninké ou en pays soninkés. L’une des difficultés majeures peut s’expliquer par la nature de nos Etats, quand on sait que ceux ou celles qui sont à la tête de nos institutions ont d’abord du mal pour légiférer sur la question et surtout quant à l’application des lois en vigueur pour restaurer la citoyenneté réelle.
• Question 4 : Quel message avez-vous à l’endroit des militant.e.s et sympathisant.e.s de la mouvance anti-esclavagiste Ganbanaaxu Fedde, aux leaders communautaires et aux autorités étatiques ?
SF : Le message que j’ai à l’endroit de nos leaders , militants, sympathisants, hommes comme femmes . Je les invite davantage à redoubler d’efforts car la réforme que nous portons se veut inclusive, longue , difficile et qui doit s’inscrire sur une durée. Nous devrions nous focaliser sur certaines valeurs que je trouve cardinales voire déterminantes à mon sens pour l’accomplissement de cette cause juste : Courage, unité, solidarité et humilité.
La dynamique anti-esclavagiste du mouvement Ganbanaxu Fedde à l’honneur lors de cette journée internationale de l’abolition de l’esclavage. C’est à Londres en Angleterre, où l’universitaire Dr MarieRodet (Université SOAS) a eu l’initiative de convier 2 cadres de l’association Gambanaaxu RMFP. Ainsi monsieur SalifLadji Kamara et madame Hassa Konaté, respectivement vice-président RMFP et responsable de l’aile « Femmes » Gambana RMFP, ont été invités à cette importante rencontre pour porter une communication sur les réalités graves de l’esclavage par ascendance au sein de la communauté soninké au Mali et ailleurs. À l’occasion monsieur Samba Diallo, un résident mauritanien de Londres et militant abolitionniste a été présent
« A l’occasion de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, Dr MarieRodet a organisé le 2 décembre à l’université de la SOAS à Londres une conférence à laquelle elle a convié SalufuKamara, Vice-Président de Gambana RMFP et Hassa Konaté Camara, Présidente de la section féminine de Gambana RMFP. La conférence avait pour thème: « L’esclavage en Afrique aujourd’hui: une affaire non réglée ». Salufu Kamara a présenté sur la lutte anti-esclavagiste Gambana en Afrique de l’Ouest tandis qu’Hassa Konaté a présenté sur les violences que subissent les femmes victimes d’esclavage par ascendance et la forte implication des femmes dans le mouvement de lutte contre ce phénomène. La conférence a rassemblé une vingtaine de personne en présentiel et environ 80 personnes en ligne. C’est la première fois qu’une telle conférence a lieu dans le monde anglo-saxon et à Londres sur ce sujet avec des activistes Gambana. Bravo!«
Par Dr Marie Rodet, l’universitaire historienne, l’organisatrice de l’événement.
Dans cette interview, ondeinfo a donné l’opportunité à M. Gaye TRAORE, président de Ganbanaxu fedde, de passage à Nouakchott, d’édifier « les communautés Soninké » du monde et même au-delà, sur le combat que mène son mouvement depuis maintenant 5 ans, dans plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, principalement, – Mauritanie, Mali, Sénégal, Gambie – à travers la diaspora et les réseaux sociaux. Ce mouvement réformateur que d’aucuns appellent révolutionnaire s’attaque aux idées iconoclastes et fait de la lutte contre l’esclavage par ascendance, sous toutes ses manifestations en milieu Soninké, l’une de ses priorités. Pour Gaye TRAORE, le combat de Ganbanaxu est aussi une question de défense de droit humain, en harmonie avec les lois de la république Islamique de Mauritanie où l’esclavage est criminalisé. Ainsi, c’est avec beaucoup de sérénité, de conviction et d’éloquence que M. TRAORE s’est prêté à nos questions.
M. Gaye Tene Traoré : Bonjour ! Ganbanaaxu Fedde sous le format forum initié par mes soins étant à l’époque secrétaire général d’Armepes-France (Association des Ressortissants Mauritaniens pour l’Eradication de la Pratique de l’Esclavage et ses Séquelles) créée en 2010, a été lancé le 5 octobre 2016 comme un espace d’échanges et de sensibilisation sur l’application WhatsApp. Aujourd’hui, c’est une mouvance anti-esclavagiste transnationale à travers l’ensemble communautaire sooninké et au-delà. Il y a plusieurs entités associatives qui la composent sous différentes dénominations d’un pays à l’autre. Côté mauritanien, l’alliance structurelle Ganbanaaxu est composée d’Amees, d’Uvds, d’Armepes-France et de l’association Ganbanaaxu Fedde RIM. Par ailleurs, sous le vocable Ganbanaaxu, il faut y compter une assise ingénieuse d’une composante sociale naissante qui prend corps peu à peu, dont le credo est l’effectivité d’une Fraternité Réelle et d’une Égalité Sociale et citoyenne.
• Le mouvement Ganbanaxu est souvent accusé à tort ou à raison, d’être extrémiste, d’avoir mal posé la question de la lutte contre l’esclavage coutumier. Que répondez-vous ?
Je dirais, c’est un mauvais procès dégainé par certains détracteurs de notre Cause humaniste qui font de la fuite en avant. La perfection est de l’ordre du Divin, nous ne sommes extrémistes en rien du tout. Nous avons posé un débat autour d’une problématique très taboue jusque-là ; et les tensions ont surgi par les réactions acerbes venant des milieux réactionnaires dans le déni.
Certains de leurs extrémistes ont constitué de groupes WhatsApp comme « Démocratia-Islamique», « Tunkalenmu mbafade Daxa », « fans donald trump » et d’autres pour se soutenir et en faisant de l’apologie de cet esclavage par ascendance et des contre-campagnes anti-reformes dans la société sooninké. Nous avons toujours articulé nos mobilisations militantes autour du droit et des textes constitutionnels dans nos pays. Nous demandons une égalité sociale et citoyenne et refusons les discriminations liées aux coutumes féodalo-esclavagistes. Un projet pareil va heurter les mentalités moyenâgeuses qui n’admettent pas une communauté sans les hiérarchies sociales humiliantes.
• Quel bilan faites-vous de la lutte contre l’esclavage coutumier, que d’aucuns appellent féodalité en milieu Soninké ?
L’esclavage par ascendance serait le terme adéquat pour ressortir le fond de la réalité. Le caractère tabou a été dégoupillé à jamais et la prise de conscience massive est irréversible aujourd’hui. Le langage apologétique de l’esclavage n’est plus normalisé comme avant. Et toute la communauté sooninké dans son ensemble est interpellée sur la problématique et il nous faut ensemble définir un cap d’un nouveau Vivre-ensemble selon l’ordre citoyen et l’égale dignité entre tous ses membres. Un défi à toutes les voix progressistes, je rappelle que des réformes sont nécessaires pour un nouveau pacte social en phase avec notre époque.
• L’esclavage est un crime en Mauritanie, quels rapports entretenez-vous avec les autorités Mauritaniennes ? Le mouvement Ganbanaxu est-il consulté ou associé à la lutte contre ce fléau ?
La Mauritanie est bien dotée d’un arsenal juridique concernant cette problématique d’esclavage, je dirais que l’esclavage par ascendance n’est pas bien pris en compte dans sa spécificité. Il en faut davantage à ce niveau pour couvrir avec pertinence les manifestations sociétales de l’esclavage par ascendance ancré socialement dans nos différentes communautés.
Nos contacts restent timides avec les pouvoirs publics et nous continuons notre plaidoyer pour expliciter et exposer le fond sérieux de notre engagement dans le sillage global de la société civile droit-de-lhommiste en Mauritanie.
Au cours de cette année, le discours de Ouadane du président de la République son excellence M. Mohamed Ould CheikhEl Ghazouani et celui du président de l’Assemblée Nationale Cheikh Ould Baya indexant les préjugés ou autres stigmatisations liés à une certaine hiérarchisation sociale, nous y avons trouvé de données similaires aux objectifs de notre engagement.
• A l’heure actuelle, n’est-il pas temps que les Soninkés se réconcilient entre eux ?
La paix a un prix, le mouvement Ganbanaxu est-il prêt à négocier, auquel cas à faire des concessions et des compromis ?
La paix, la vraie ne se refuse jamais. Nous ne réclamons rien de miraculeux d’ailleurs, il suffit que l’ordre régalien étatique à différents niveaux retrouve sa plénitude et sa rigueur dans nos localités pour tout mettre à l’endroit. Tout ce qui est du domaine public (foncier, l’imamat ou la gestion des mosquées par exemple), c’est à la force publique d’arbitrer fermement avec justice là où il y a litiges. Ce qui est de l’ordre de l’organisation coutumière, la qualité de Citoyen va prévaloir pour nos familles et nos composantes sociales. Ainsi l’autorité publique doit s’appliquer sur nous comme d’autres sans filtres ni intermédiaires d’un régime féodal. Tous égaux en droits, en devoirs et en dignité.
• En tant que président du mouvement Ganbanaxu, vous jouissez d’une grande aura en Mauritanie, au Mali, au Sénégal, en Gambie et ailleurs. Vous êtes souvent en Mauritanie, pour les vacances, mais vous êtes quasi absent sur les médias publics et privés.
Est-ce un choix de votre part ?
Non, ce n’est pas un choix de notre part, je dirai une censure ourdie quelque part peut-être. Mon chargé de communication Koundou Soumaré avait écrit une contribution sur cet élément de constat il y a quelques années. Cet effacement sur l’espace médiatique public serait du fait d’un lobbying anti-Ganbanaxu qui ne dit pas son nom en coulisses. Nous portons un discours d’appel à l’égalité citoyenne et à la dignité humaine, et certains milieux soninkés introduits et influents pro statu quo intra-communautaire, dans certains services ne veulent pas d’une diffusion large d’un pareil discours.
Du coup, nous nous contentons de nos propres canaux médiatiques accessibles (Réseaux sociaux, sites internet et blogs) pour communiquer avec efficacité d’ailleurs. La présente interview avec OndeInfo en est une preuve notable.
• Si le mouvement Ganbanaxu était invité à participer au FISO, festival International Soninké, qui se tiendra à Nouakchott, en février 2023, répondra-t- il favorablement à l’invitation ?
Notre mouvement ne rejette pas une invitation qui se ferait dans des règles claires et correspondantes aux principes de notre engagement. Ainsi si cette invitation arrivait à l’occasion du FISO annoncé en février prochain à Nouakchott, en toute transparence nous allons apprécier les contours et les conditions, et décider au final la pertinence d’y répondre favorablement ou pas. Pour l’instant donnons le temps au temps, on verra bien le moment venu.
• Si une perspective de réconciliation et de sortie de crise s’offrait aux Soninkos, le mouvement Ganbanaxu a-t-il des points sur lesquels, il reste intransigeant ?
Au risque de me répéter, je dirais encore si l’autorité publique s’implique sérieusement, nous sommes disposés à discuter et à trouver des solutions de paix et d’entente sociale. Et notre mouvement ne démoderait rien de particulier qui serait contraire aux droits garantis à tout (e) citoyen(ne) par la Constitution de notre pays. Par ailleurs nous n’accepterions jamais une quelconque soumission sociale à un ordre féodalo-esclavagiste. Notre référence suprême sera la loi qui ne reconnaît que le Citoyen comme unité régalienne par essence avant tout autre considération d’ordre coutumier ou autre.
• Peut-on considérer Ganbanaaxu Fedde comme une organisation de droits humains ?
Oui, la mouvance Ganbanaaxu Fedde évolue dans le champ de la défense des droits humains. Du côté mauritanien, l’entité associative Ganbanaaxu Fedde Mauritanie dispose de sa reconnaissance officielle il y’a quelques mois et ses objectifs sont clairement énoncés pour le droit. Notre ambition est de l’intégrer dans la société civile droit-de-l’hommiste avec efficience.
A.S.E.P.T (Association Solidarité Éveil Progrès Toulel), un organisme d’intérêt général est créé en 2012 par des ressortissants mauritaniens originaires du village de Toulel (Région de Gorgol).
Basée principalement en France, ses activités couvrent 2 volets (Nord – Sud). En France (Volet Nord), parmi ses tâches ; Orienter les primo-arrivants, Dispenser des cours de FLE, Participer aux événements socio-culturels, associatifs et du mouvement de l’égalité et de fraternité en milieu soninké.
À travers le Volet Sud à Toulel, l’association organise et prend en charge des cours de renforcement et d’aide aux devoirs pour les élèves. L’amélioration des conditions d’accès à l’eau, et elle sensibilise sur les tares sociétales à bannir au sein du corps social.
La soirée du 22 octobre 2022 à Clichy (92) dans la région parisienne a été l’occasion pour les responsables de l’association d’exposer l’historique de leur engagement, leurs réalisations et leurs ambitieuses perspectives d’avenir. À noter une dynamique implication des femmes dans les activités menées et à mener. Un événement culturel et convivial marqué par diverses prestations musicales (Osuka label, Mamoye Moussa, Rappeurs…), et un sketch de sensibilisation pour l’entente et la cohésion sociale dans la communauté soninké.
La cérémonie a été savamment animée avec gaieté et humour par IbrahimaDiallo de TV Tooba.
Mes encouragements au président d’ASEPT, frère Tahirou Coulibaly et à toute sa dream Team.
• Ci-dessous quelques photos marquantes comme vous y étiez par notre Blog :
Les associations regroupées au sein de l’alliance Ganbanaaxu (AMEES, UVDS, ARMEPES-France et Ganbanaaxu Fedde Mauritanie) viennent de recevoir quelques audios WhatsApp des menaces de plainte contre le président de Ganbanaaxu Gaye Traoré arrivé à Nouakchott le 10 octobre 2022 en provenance de la France pour passer ses congés en Mauritanie.
Depuis le 14 octobre, plusieurs audios circulent sur les réseaux sociaux provenant du groupe WhatsApp « Tunkan lenmu faabandi daaxa » : des groupuscules extrémistes qui défendent les coutumes de l’esclavage par ascendance dans la communauté soninké.
L’auteur de l’un des audios se nomme Camara Oumar, un soninké originaire du village de Tachott Botokhollo dans la région du Guidimakha. Il a été dit dans ces audios, que Mr Traoré en tant que président du mouvement Ganbanaaxu, était à l’origine de ce malentendu au sein de la communauté soninkara.
Ainsi, ils veulent interpeller Traoré et le faire visiter tous les villages de Guidimakha pour montrer les esclaves dont il parle.
Comment chercher à interpeller l’initiateur d’un mouvement qui lutte pour l’égalité entre les hommes, étant donné que le président des mouvements « Démocratia-Islamique » Mr Moustatpha Camara a bien exclu les soi-disant « esclaves, marabouts griots, ébénistes etc » de leur groupe parce qu’ils sont de statut inférieur, ils ne doivent pas intégrer leur prétendant milieu des descendants des rois.
Le nommé Fousseinou Camara ne cesse d’insulter et de qualifier des gens des esclaves et fils d’esclaves. Comptant poursuivre son chemin sur Sélibaby, face à cette situation, nous tirons la sonnette d’alarme à l’endroit des hautes autorités mauritaniennes pour sécuriser l’intégrité physique du président et sa famille durant son séjour.
Nous précisons que ce groupuscule qui profère pareilles menaces gravissimes depuis Paris est actif dans un réseau nébuleux large issu de la féodalité soninké de la Mauritanie avec des soutiens tacites de personnalités politiques originaires du Guidimakha.
Leurs principaux groupes WhatsApp et relais de communication sont entre autres Tunka lenmou koffo, democratie islamique, Fans Donald Trump, UASSDG et Tunkan Lenmu Faabandi Daaxa. Ces groupes se sont donnés comme mission principale, l’appel à la haine envers les engagés anti-esclavagistes soninkés et tous militants de la défense des droits humains.
Par la présente communication, nous réitérons notre alerte à l’endroit des pouvoirs publics en Mauritanie pour que les problématiques liées à l’esclavage par ascendance chez les Soninkés soient prises en compte sérieusement en vue d’une résolution définitive par l’arsenal juridique en rigueur.
La Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (C.CE.S) rappelle aux autorités maliennes, à l’opinion nationale et internationale que plusieurs crimes ont été commis sur des militants abolitionnistes en toute impunité, notamment le jour même de l’anniversaire de l’indépendance du Mali le 28 et 29 septembre 2021 à Souroubire. Un jeune homme âgé à peine de 25 ans, qui s’appelle Diagou CISSE natif du cercle de Bafoulabé, militant actif de l’association A.C.D.E/C.S.P. Le défunt attendait un enfant de sa femme enceinte est sauvagement assassiné par des féodaux terroristes et esclavagistes sous prétexte qu’il refuse de rester un esclave coutumier.
Nous rappelons également les assassinats terroristes, lâches, sauvages et barbares de quatre (4) chefs de familles à Diandioumé, militants du RMFP-Mali, qui sont : Mountaga DIARRISOW (72 ans), Youssouf SISSOKO (73 ans), Diani Hamet SISSOKO (44 ans) et Gossi SISSOKO (45 ans), dans la commune de Gogui, cercle du Nioro Mali. Ces crimes ont eu lieu dans la nuit du 1er au 2 Septembre 2020, les auteurs de ces crimes odieux n’ont toujours pas été jugés et mieux, certains bénéficient actuellement d’une liberté provisoire.
Le plus récent crime esclavagiste s’est passé à Lany Mody, du 29 au 30 juillet 2022, une scène macabre fut découverte avec stupeur, une femme âgée de 70 ans est enlevée dans son champ, tuée, démembrée, puis son corps découpé en morceaux et tentative d’incinération, le reste du corps non consumé par le feu est mis dans un sac et jeté dans l’eau en pleine marre au milieu des broussailles. Le seul tort de Feu Diogou Ladji SIDIBE est d’avoir refusé d’être une esclave dans son village natal, village sous l’emprise des chefs coutumiers soninké qui voulaient l’exproprier de sa terre cultivable, propriété familiale depuis plusieurs générations et cela confirmée par des décisions judiciaires de la juridiction de Kayes.
La Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles exhorte le colonel Assimi AGOITA et son gouvernement à juger ces terroristes esclavagistes en liberté. De mettre en place un arsenal judicaire qui criminalise, pénalise l’esclavage par ascendance et ses séquelles.
Paris le 01 octobre 2022
Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (C.C.E.S)
-Ganbanaaxu Féddé (Mali, Mauritanie, Sénégal, Gambie et les deux Guinées)
-Kane Afrique
-Waraba D’AFRIQUE -Assep : (Association soninké du Sénégal pour l’égalité et le progrès)
-A.H.M.E : (Association des Haratine de Mauritanie en Europe)
-A.R.M.E.P.E.S-France : (L’Association des ressortissants mauritaniens pour l’éradication de la pratique de l’esclavage et ses séquelles)
-IRA-FRANCE (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste)
-MSDH:(Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’Homme.)
-RMFP : (Rassemblement Malien pour la Fraternité et Le Progrès
-Solidarité Africaine section France
-Un Passé Trop Présent
-Memouké Diaguily
-IPLESM: (Initiative pour lutter contre l’esclavage et ses séquelles en M’Beidiya sakha)
-A.C.D.E : (Association Contre la Domination et l Esclavage )
-UVDS: (Union des Volontaires pour le Développement de Soninkara )
– Alliance Ganbanaaxu Feddé Mauritanie
-Ganbanaaxu Feddé Mauritanie
-L’association Chene et Baobab, Union Nationale des Travailleurs Africains des Troupes Coloniales et D’outre Mer
-La Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme (L.T.D.H)
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