● Élections générales de 2023 en Mauritanie | Retour d’expérience militante de KS [+Photo-reportage]

● Sur les gagnant.e.s

Mes félicitations fraternelles et citoyennes aux compatriotes ayant été élus ou reconduits dans leurs mandats respectifs (les Mairies, le Conseil régional et le parlement). Également aux perdant.es qui sont gagnant.es à bien des égards dans cette aventure civique qui révèle « humanités » et « personnalités » que renferment nos identités brutes. Aspirer à mener la direction des affaires publiques est très louable, on s’y fait une certaine violence intime. Ainsi je clame BRAVO aux un.e.s et aux autres !

Le coup de maître inédit à signaler désormais dans les annales politiques du Guidimagha, est du fait d’un génie stratège dénommé Waly Diawara et ses camarades. Sous un étiquetage politique de « circonstances » du parti Udp (Union pour la Démocratie et le Progrès) l’inoxydable de Naha Mint Mouknass, le groupe de M. Diawara a raflé plusieurs mairies, 4 postes de députés sur 8 possibles et plusieurs conseillers régionaux, surtout a raté de peu la très prisée présidence du conseil régional du Guidimagha. Les représentants locaux du parti principal encarté majorité présidentielle « Insaf », ont été bousculés (ballottages serrés) et mis à l’écart (battus sèchement au 1er ou au second tour) pour certains. Le cas du département de Ould yengé est significatif dans ce sens, au deuxième tour des législatives, les candidats Udpéistes écrasent les Insafistes (avec un candidat ancien ministre) avec un écart de quelques milliers des voix (11 088 contre 6 982). Dans la commune de Dafort, une ingénieuse candidature iconoclaste sous la couverture d’Udp a délogé une direction municipale en place depuis quasiment 3 décennies. À noter les candidatures du pôle de l’alternance (sous la couverture légale Sawab) dans les données électorales d’équilibre et de positionnement comme « faiseur de roi » au second tour dans certaines zones.

Sur Le Parti RAG-France 

Cette instance politique est âgée d’à peine 7 mois (sa première réunion organique date du 10 décembre 2022 à Montreuil). Le Parti RAG (Refondation pour une Action Globale) est l’aile politique émanant des rangs militants et simpatisants du mouvement antiesclavagiste mauritanien IRA-Mauritanie (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste fondée en octobre 2008 et très tardivement reconnue par les autorités en fin 2021) et du député national M. Biram Dah Abeid. La section du parti RAG a été formée par différents militants proches d’IRA-France et des soutiens politiques historiquement encartés du leader abolitionniste mauritanien. Et je m’identifie dans cette dernière catégorie et depuis l’échéance présidentielle de 2014, mes frères et camarades Brahim Ali  et Mohameden Zahaf  sont l’un ou (et) l’autre de relais sûrs sur lesquels j’adossais mon expression militante contributive pour les thèses droit-de-lhommistes et politiques défendues vaillamment par Biram. L’école politique Biramiste a été (est) une source d’inspiration porteuse de principes fondamentaux qui correspondent à la vision que j’aspire en matière politique (emprise directe citoyenne avec les populations, universalisme, progressisme, droit-de-l’hommisme….). En résumé un paradigme dé-communautariste d’un militantisme cohérent et transversal qui sanctifie la qualité Citoyenneté sur toutes autres considérations raciales ou tribales. Ainsi la section RAG France s’est hissée aux défis en face (internes et externes) pour participer aux législatives (poste de député de la circonscription Zone Europe). Avec un arbitrage confié à notre direction de l’intérieur et ses partenaires (coalition de l’alternance), un ticket de candidature a été choisi. Le camarade Dr Ba Boubou , juriste de formation a été désigné et la camarade Madame Salamata LÔ lui a été adjointe comme suppléante. Par une dynamique campagne électorale menée en équipe sous la direction de notre Top investi secrétaire général M. Elhadj Fall , nos candidats sous la couverture légale du parti Sawab arrivent à la deuxième position derrière les représentants du parti du gouvernement Insaf. Mes salutations citoyennes à nos compatriotes qui nous ont fait confiance avec 729 voix (18.40% au premier tour) avec une participation pointée à 73.11% . Au second tour tenu le 27 mai 2023, cette dernière a chuté de plus de 20 points (51.63%) et le candidat Insaf M. Diawara Issa a été élu avec 57.79% contre 40.38% (1211 voix) pour notre camp. Mon amicale reconnaissance et mes vifs encouragements à notre Team RAG-France et d’autres compatriotes (familles et proches de nos candidats) investis vaillamment dans cette aventure politique et je réitère ma fierté pour y avoir pris part avec nos moyens très serrés dès le départ. Je cite et loue ici l’implication notable de notre mère et tante à tous, Néne Daya connue Mme Thioye Kadiata, la mère de notre camarade suppléante Salamata LÔ.

Sur le volet de nombreuses et riches rencontres lors cette campagne, je tiens à noter celle d’Orléans auprès de nos compatriotes et en particulier l’échange émouvant avec notre oncle et doyen Kebé Abdoulaye (ancien gendarme ayant vécu l’emprisonnement sous le régime de Ould Taya). En région parisienne chez l’expérimenté militant multi-casquette M Baba Ould Jiddou (APP Europe), en accompagnant notre candidat Dr Boubou BA, j’ai eu l’occasion de rencontrer l’intellectuel mauritanien M. Jemal Ould Yessa. Un esprit futé aux mots avisés qui inspire.

« Nous reviendrons » comme dira un certain K. Mbappe, in sha Allah !

Un vote entre plusieurs communautarismes !

Avoir une communauté de vue en speech diplomatique, sonne en creux comme nos positions se retrouvent sensiblement sur tels ou tels sujets ou enjeux. Les enjeux ou les sujets mis en exergue suscitent et conditionnent nos différents positionnements sociaux et politiques. Ainsi Voter ou choisir une personne pour la direction des affaires publiques, est un gros enjeu dans nos milieux où peu sont interpellés par les éléments programmatiques d’un.e candidat.e . L’engagement politique sous nos cieux est pris aux pièges d’une structuration sociale prégnante qui relègue en marge les idéaux portés par de partis et hommes (femmes) politiques . Dans l’électorat ou les électorats, plusieurs communautarismes y composent selon les données d’appartenance raciale, sociolinguistique et statutaire. Lors du scrutin pour l’élection du député de la diaspora mauritanienne Zone Europe au suffrage direct, nous avons constaté en plus de plusieurs candidats en lice, certains positionnements dans l’électorat au premier tour et au second tour. Au final le bloc de l’opposition qu’on croyait majoritaire sur la base des données électorales de la présidentielle de 2019, n’a pas su gagner ce poste de député paraissant pourtant prenable. Les motivations intimes des uns et des autres au sein de l’électorat et certains arguments de campagne diffus en sourdine ont brouillé toutes les données attendues en matière de prédictions logiques. Le camp du pouvoir avec le député sortant y a profité largement au second tour avec l’aide d’une forte abstention. Cette dernière a une certaine motivation qui sous-entend un communautarisme très lisible quand on observe objectivement les données de listes électorales. L’appel à un sursaut républicain lancé par plusieurs candidats et partis politiques en faveur du candidat du pôle de l’alternance, n’a pas eu l’effet escompté. Ainsi, prochainement cette opposition aurait intérêt à un travail militant de concertation et d’unité en amont pour espérer mieux.

1 juin 2023

✍️🏿KS

Photo-reportage :

● Au Guidimagha, le vote sanction est le plus expressif : un charretier élu maire et un renmé moins de 24 ans, député !!! [Adrar Info]

Adrar Info – Les populations de la wilaya du Guidimagha, délaissées, depuis des décennies, à leur propre compte par les pouvoirs publics, n’en peuvent plus de se laisser tromper et endoctriner par les différents partis au pouvoir, en particulier par le plus récent : INSAF.

L’occasion d’exprimer haut et fort ce mécontentement, leur a été offert , lors des élections, régionales, législatives et municipales 2023.

Toutes les couches sociales dans toutes les moughatas et localités de la wilaya, se sont mobilisées, stimulées par l’intense activité du parti UDP que préside Madame Naha Mint Mouknass.
Elles ont décidé de renouveler la classe politique qui sévit depuis plus de 30 ans et qui ne se soucie pas des préoccupations et du vécu des habitants.

Joignant l’acte à la parole, les guidimanko ont élu un charretier, vendeur d’eau comme maire de Daffor, un « Renmé » (enfant) du bled, âgé de moins 24 ans, député de Ould Yengé , et se sont accaparés de la quasi-totalité des autres postes électifs dans la wilaya, sous la houlette du parti UDP réduisant l’Insaf à néant.

Ils entendent ainsi, signifier expressément aux autorités nationales et leur parti Insaf, leur raz-le bol et mécontentement quant à la marginalisation et exclusion dont ils sont victimes.

Comment ces gouvernants et leur bras politique Insaf vont-ils tenir compte et donner suite à ce message, oh combien clair, net et suffisamment parlant?

Rédaction adrar.info

©️ via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=765875

● Mauritanie : les autorités coupent l’internet

Senalioune – Le gouvernement mauritanien a coupé l’internet aux téléphones portables, après des manifestations qui sévissent dans le pays depuis deux jours à la suite de l’assassinat d’Oumar Diop dans les locaux de la police de Sebkha.

Les manifestations se sont propagés dans plusieurs villes de Mauritanie dont un jeune a été tué par balles à Boghé au sud du pays.

Le ministre de l’Intérieur avait annoncé auparavant dans une conférence de presse que la situation dans le pays est sous contrôle, ajoutant que les services de sécurité et les autorités militaires disposent de tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité dans toute l’étendue du territoire.

La Rédaction

©️ via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=765874

● Coalition de l’alternance Sawab-Rag | Déclaration

Le second tour de l’élection législative pour le siège de la zone Europe vient de s’achever, à 19h, ce samedi 27 mai 2023.

Avant tout, j’adresse mes sinceres remerciements à la diaspora mauritanienne en Europe, venue massivement aux urnes le 13 et le 27 mai 2023.

En ma qualité de candidat de l’Opposition unifiée, je reconnais ma défaite et félicite mon adversaire, du parti Insaf, Monsieur Issa Manséga Diawara, auquel je souhaite plein succès dans son nouveau mandat. Je lui suggère de se rapprocher des communautés de la diaspora, qui résident hors de France, afin de faciliter leur enrôlement à l’état-civil, source de bien des contrariétés pour beaucoup d’entre eux. Je lui demande, surtout, de ne pas s’associer à la présidence du Parlement, par le Général Mohamed Ould Meguet. Au nom de la lutte, des Mauritaniens, contre l’impunité, nous devrions garder un minimum de décence, en dépit des nos désaccords structurels.
Aux électeurs qui m’ont accordé leurs suffrages et mené campagne à nos côtés, j’adresse mes plus vifs remerciements. Ma gratitude infinie va aux camarades de l’Ajd-Mr, de l’App, du Frud, de Tawassoul, de l’Ufp, ainsi qu’aux républicains de l’And et de l’Udp, sans oublier les votants apolitiques. Il convient, enfin, de souligner la prestation plus qu’honorable de la Céni à Paris, malgré le désaveu de l’institution, au niveau national.

La bataille des idées et de la persuasion se poursuivra jusqu’à l’élection présidentielle de 2024 et bien au-delà ; sur le chemin de l’égalité, de l’abolition des privilèges tribaux et de l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993, il nous revient de rehausser le niveau de la mobilisation. En perspective de l’échéance, il nous appartient de mieux raffermir les rangs de l’opposition, afin d’améliorer le taux d’inscription sur les listes électorales. Nous devons exiger l’ouverture de nouveaux centres de vote à l’intérieur de l’espace européen. De même, nous incombe-t-il d’imaginer une réponse vigoureuse, à l’inégalité de moyens, face au camp de l’Etat et du bloc conservateur. La victoire de l’adversaire n’a été que le fruit de sa supériorité financière.

Courage à tous, une autre Mauritanie nous appelle à l’engagement ! Sachons agir, à la hauteur du défi !

Docteur Boubou BA
Paris, le 27 mai 2023

● Communiqué du pool d’avocats du député Biram Dah Abeid, président d’IRA-Mauritanie

Nous, pool d’avocats engagés à soutenir le Président du mouvement IRA-Mauritanie et Député à l’Assemblée nationale mauritanienne, élu en date du 13 Mai 2023, Monsieur Biram Dah ABEID qui a été arrêté arbitrairement dans la matinée du mercredi 24 Mai 2023, proclamons :
– que l’arrestation du député BIRAM DAH ABEID à son domicile dans la matinée du mercredi 24 Mai, est illégale et viole l’article 50 de la constitution qui stipule : « Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou des votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ». Le même article ajouté que : « Aucun membre du Parlement, ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée dont il fait partie. »
Le député BIRAM DAH ABEID a le plein droit, en tant que simple citoyen, d’exprimer son point de vue en vertu de l’article 10 de la constitution qui fait obligation à l’Etat de garantir la liberté d’expression.
De surcroît, il est de son devoir, en tant qu’homme politique et député à l’Assemblée nationale, de s’acquitter de ses obligations et responsabilités par les conseils et mises en garde des autorités politiques et exécutives sur ce qu’il croit servir au mieux l’intérêt national conformément à l’article 11 de la constitution.
– Vu l’alinéa 2 de l’article 13 de la constitution qui stipule que : « Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou puni que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle prescrit ».
– Vu l’article 50 de la constitution, loi suprême de la Mauritanie qui précise que : « Aucun membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions émis par lui ».
– Pour toutes ces considérations précédemment citées, nous estimons que l’arrestation d’un député et homme politique sans support légal, est indigne d’un État de droit comme l’est notre chère patrie et qu’elle constitue une grave erreur qu’il faille rectifier au plus vite.
Nous exigeons la libération immédiate du député BIRAM DAH ABEID par respect de la constitution et des lois de la République Islamique de Mauritanie.

Nouakchott, le 25 Mai 2023


– Bâtonnier, Maitre Cheikh Ould Hendy
– Maitre Zayed El Mouslimine Ould Melainine
– Maitre Ahmed Ould Ely

● L’arrestation du député Biram Dah Abeid : La section Europe du parti RAG dénonce et appelle à la mobilisation de la diaspora pour le 27 mai contre le représentant Insaf du système.

En Mauritanie après la fraude électorale du 13 mai 2023, les arrestations commencent. Ce mercredi 24 mai 2023, le leader politique, l’honorable député Biram Dah Abeid a été arrêté et conduit à une destination inconnue par la police des autorités de Nouakchott. Au sortir du premier tour des élections générales (municipales, régionales et législatives) marquées par de gros manquements en terme de transparence – déjà en amont-, plusieurs voix du paysage politique ont dénoncé avec vigueur. C’était le cas du côté du pôle de l’alternance porté par le leader abolitionniste M. Biram Dah Abeid (réélu député national) lors d’un point de presse tenu mardi 23 mai 2023 à Nouakchott. À l’occasion il a indexé vigoureusement les pratiques et comportements des autorités étatiques lors du scrutin. Ces derniers temps post premier tour, un informaticien de la Ceni (vassalisée aux services du ministère de l’intérieur) avait été mis à l’écart pour manipulations et fraudes dans les données de résultats en ligne. L’honorable député Biram Dah Abeid a tiré la sonnette d’alarme dans son intervention à l’endroit du système de gouvernance injuste, sur l’étouffement grave que subit le peuple. Et ce dernier acculé sans perspectives d’ouverture démocratique peut être amené à utiliser d’autres méthodes pour se libérer.
Son arrestation ce jour est une énième provocation d’un pouvoir politique en panne de lucidité dans sa gouvernance tribale et discriminatoire.

● Nous dénonçons cette arrestation et prenons à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur son cas.

● Nous appelons à une forte mobilisation des forces politiques progressistes de la diaspora mauritanienne en Europe, pour faire barrage au représentant du système, le candidat Insaf qui sera face à notre candidat Dr Ba Boubou lors du second tour attendu ce samedi 27 mai.

Il est l’heure plus que jamais de renvoyer le suppôt aphone d’un régime oppresseur, militaro-tribal et féodalo-affairiste qui ne mérite aucunement notre confiance par les urnes.

24 mai 2023

Parti RAG-France

● Mali : L’esclavage par filiation doit être criminalisé, selon des experts de l’ONU 08 mai 2023.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE PROCÉDURES SPÉCIALES.


COMMUNIQUÉ DE PRESSE

GENÈVE (8 mai 2023) – L’esclavage par filiation et les violences qui en résultent, perpétrées par les soi-disant « nobles » ou « maîtres » contre les personnes nées en esclavage, persistent au Mali, ont déclaré aujourd’hui des experts de l’ONU, exhortant les autorités à adopter une législation pour criminaliser l’esclavage au Mali. pays sans délai.

« Rien ne peut justifier l’esclavage, que ce soit la culture, la tradition ou la religion », ont déclaré Tomoya Obokata, rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris ses causes et ses conséquences et Alioune Tine, expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali « . « Continuer à soutenir l’esclavage au 21e siècle contredit les engagements répétés des autorités maliennes de respecter, protéger et réaliser les droits humains pour tous.

L’esclavage par filiation forçait le déplacement de centaines de personnes et de communautés entières, qui n’avaient aucun espoir de retourner dans leurs communautés d’origine par crainte d’être attaquées, ont déclaré les experts. Ils ont cité l’exemple de la région de Kayes au Mali, où de violents affrontements ont fait des blessés et forcé des personnes à fuir leurs foyers. Les experts ont déclaré que l’esclavage fondé sur l’ascendance était également répandu dans les régions du centre et du nord du pays, notamment Tombouctou, Gao et Kidal. Selon la Commission nationale malienne des droits de l’homme (CNDH), il n’existe aucune donnée sur le nombre de victimes de l’esclavage par filiation dans le pays. Cependant, certaines organisations estiment qu’au moins 800 000 personnes sont considérées comme nées en esclavage, dont environ 200 000 vivent sous le contrôle direct de leurs « maîtres ».

Les experts ont reconnu les efforts importants déployés par les autorités maliennes, en particulier le ministère de la Justice et les autorités judiciaires, pour mettre fin à l’impunité des cas d’esclavage par filiation. Ils se sont félicités de la condamnation de plusieurs individus pour de tels crimes lors d’une session extraordinaire de la cour d’assises de Kayes du 27 février au 17 mars 2023.

« Le gouvernement dans son ensemble doit agir et la criminalisation de l’esclavage doit être une priorité », ont déclaré les experts.

« Certaines violations des droits de l’homme et abus commis dans le cadre de l’esclavage fondé sur l’ascendance pourraient constituer des infractions au Code pénal malien, mais pas toutes », ont déclaré les experts. « Une loi spécifique criminalisant l’esclavage par filiation faciliterait la poursuite des auteurs et renforcerait la protection des victimes », ont-ils déclaré.
Dans une étude récente, la Commission nationale des droits de l’homme du Mali a détaillé les violations des droits de l’homme et les abus liés à l’esclavage par filiation, y compris les actes de violence, les agressions, la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, les humiliations publiques, les insultes, les intimidations, les enlèvements et les viols commis quotidiennement par des « maîtres » contre les « esclaves », refus d’accès aux services sociaux de base (y compris les installations d’eau telles que les pompes ou les puits, les écoles, les installations sportives et sanitaires) ; et le refus d’accès aux entreprises ou aux terres agricoles. Les individus ou les communautés qui résistent à l’esclavage sont souvent soumis à un isolement physique ou social et à des restrictions de mouvement par leurs « maîtres ».
« Les ‘maîtres’ esclaves doivent être tenus responsables de leurs actes, indemniser les victimes et restaurer leurs droits et leur dignité », ont déclaré les experts. Les chefs traditionnels et religieux doivent jouer dans l’éradication de l’esclavage par filiation dans le pays, compte tenu de leur influence, ont-ils déclaré.

La mise en œuvre des recommandations formulées lors du Dialogue Interactif sur le Mali en mars 2023, et l’Examen Périodique Universel du Mali en mai, offrent une opportunité pour le pays d’adopter immédiatement une législation spécifique criminalisant l’esclavage. « Le Mali est le seul pays de la région du Sahel à ne pas avoir une telle législation », ont-ils déclaré.

Les experts ont précédemment appelé le Mali à criminaliser et à éliminer l’esclavage par filiation et ont soulevé la question les 8 septembre 2020 , 19 juillet 2021 et 29 octobre 2021. FIN

* Les experts : M. Tomoya Obokata , Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris ses causes et ses conséquences ; M. Alioune Tine, Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali .
Page pays des droits de l’homme de l’ONU – Mali.
Voir le lien: https://www.ohchr.org/en/press-releases/2023/05/mali-slavery-descent-must-be-criminalised-un-experts-say

● Néma et Kiffa : Biram en démonstration de force

Le Calame – La tribune centrale de Kiffa sise au quartier administratif a servi de cadre à un grand rendez-vous du pôle de l’alternance caractérisé par une véritable marée humaine. Elle a refusé du monde lors du meeting électoral du pôle de l’alternance, ce vendredi 5 mai. Des milliers de sympathisants ont pris d’assaut dès les premières heures de l’après -midi l’enceinte en dépit de la forte température.

Sous les acclamations du public, Biram a sévèrement critiqué la gestion du pouvoir en place, dénoncé ces dérives, exposé les multiples souffrances des populations avant de mettre un accent particulier sur l’ascension fulgurante de sa campagne.

« A Nema, nous avons éclaboussé le parti Insav. Je pense que le réveil va surprendre la vieille garde de la féodalité tribale qui a toujours érigé un mur entre le pouvoir et les déshérités. Cette vieille garde d’auxiliaires et de laudateurs, élus locaux, hommes d’affaires, cadres de l’administration, commis de l’Etat ou politiciens arrivistes recrutés au sein de familles dirigeantes de la communauté maure ».

Cette classe va constater à ses dépens l’émancipation actée des populations servies et des déshérités parmi les maures dans tout l’Est (Tidjikja, Aioun, Néma et Kiffa) où les sympathisants et militants ont assisté à des meetings qui ont fait trembler la terre au dessous des pieds de la classe politique tribalo-féodale dominante », selon lui.

De l’avis du chef de file du pôle de l’alternance, « ces mobilisations de Néma à Kiffa en passant par Aioun ont éclaboussé les velléités de leadership sur le terrain au sein des opinions et de l’Insav avec la mobilisation des fonds indus volés au peuple. Il y a huit ministres de la wilaya et le président de la République numéro deux du régime mauritanien depuis 2005 et titulaire de la charge présidentielle depuis 2019 avec toute l’influence qu’il a eu en nommant ses collaborateurs dans des postes névralgiques de la haute administration ».

Et Biram, sous les vivats du public d’enfoncer le clou: « Notre confrontation à Kiffa est destinée à exclure l’un des bords à l’image de l’échelle nationale. Nous sommes le parti présidentiel de l’alternance contre le régime militaire en place depuis 1978 qui est à l’origine de tous les maux du pays ».

Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale, l’ancien candidat à la présidentielle de 2019 se réjouit.

« Nous avons pu démontrer que nous sommes capables de mobiliser beaucoup plus que le président Ghazouani dans son propre fief. Nous disposons d’une force mobilisatrice avec une forte implantation capable d’intégrer et de conquérir les cœurs des populations, de produire des discours et des actes qu’attendent les populations. Nous avons démontré que le parti au pouvoir ne peut pas nous égaler en termes de mobilisation mais peut nous devancer dans l’octroi discriminatoire de pièces d’identité et de manipulations de la liste électorale avec une CENI apprivoisée », a-il-déclaré.

Et d’ajouter: « dans les différentes étapes que nous avons sillonnées de Zouérate à Kiffa en passant par Atar, Akjoujt, Aioun, Rosso et Néma, tout le monde s’est rendu compte qui nous sommes et qui suis ceux qui vendent les chimères et les mensonges. Ceux qui disaient que Biram ‘gassi'( est fini) eux, ils existent sur quelle planète ? Où sont-ils sur la scène politique ?Ceux qui disaient tout en mal de nous. Et qui nous dénigraient à la solde de leurs maîtres? Nous sommes face à face. Nous les avons éclaboussés dans toutes les villes. Où sont les analystes de whatsapp ? C’est pourquoi j’ai dit qu’il y a les hommes de whatsapp et les hommes de terrain. »

BDA précise : « les gens ont détourné mes propos. Ils ont voulu dire que Biram avait dit qu’il va prendre les armes et tuer tous les militaires et prendre ainsi le pouvoir par les armes. Je ne l’ai jamais dit. Je continue de prôner une lutte politique pacifique et déterminée. Une lutte propre contre le pouvoir pour le changement. Dans notre agenda, il y aura des compromis sans compromission bien sûr. Egalement, il y aura des manœuvres pour calmer le jeu. On ne cesse d’arrêter la marche vers la victoire ».

Avant de terminer, M. Biram Dah Abeid, a appelé les électeurs à voter pour les six listes du pôle de l’alternance, avant de remercier les militants pour leur engagement et leur détermination. La veille à Néma, la batha a été le point d’attraction des sympathisants qui ont réservé un accueil chaleureux à l’ancien candidat à la présidentielle de 2019. Les candidats aux municipales, législatives et aux conseils régionaux du Hodh el Charghi et de l’Assaba ont décliné leurs programmes, promis de solutionner les souffrances des populations avant d’appeler les électeurs à voter massivement en leur faveur.

L’étape de Kiffa clôture le périple électoral dans l’est du pays de la tête de liste mixte Biram Dah Abeïd. Samedi, BDA entamera la tournée de la Vallée par Sélibaby avant de rejoindre dimanche Kaédi et Aleg le lundi.

©️ via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=765257

● La Commune de Dafort | Mon Programme électoral 2023 | Par M Bakary Aly Sidibe (candidat du pôle de l’alternance)

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

La Commune de Dafort | Mon Programme électoral 2023



Notre devise : L’espoir d’une municipalité de transparence et d’équité

Volet 1 : La paix et la concorde sociale dans notre commune.

Élu, je m’engage à initier sereinement un travail collégial pour aborder toutes les frictions sociales et autres tensions dans l’ensemble de nos localités composant la commune. Mon crédo : Discuter, Rassurer et Pacifier nos relations sociales selon la fraternité musulmane et l’entente citoyenne.

Volet 2 : Gestion transparente et Implication des citoyens dans les affaires de la municipalité

Élu, la première activité du conseil municipal sera un audit moral et financier de prise de fonction, je vais y veiller résolument pour asseoir une culture de transparence et de probité dans la gestion des affaires communales. Je m’engagerais pour la mise en place d’une rencontre publique de consultation tous les six mois (6 mois) entre le conseil municipal et les représentants des localités (notables, femmes, associations et jeunes). Un moment privilégié pour écouter et recevoir les propositions et les complaintes éventuelles concernant les affaires publiques. À l’issue je communiquerais personnellement ou ferais communiquer sur les résolutions prises dans nos différentes langues à travers le canal plus largement accessible à tous (par exemple audios WhatsApp). Les recettes liées aux taxes locales seront utilisées prioritairement pour les domaines identifiés à l’issue d’une large consultation entre le conseil et les représentants sociaux. Je ferais des démarches auprès des hautes autorités pour le retour des services administratifs et techniques de l’état civil (Recensement, impression des documents d’état civil) dans la commune.

Volet 3 : Le développement multidimensionnel

Élu, le conseil municipal portera une attention particulière sur les sociétés prestataires dans les domaines suivants : L’eau, l’électricité et les réseaux de téléphonie mobile. Nous exigerons des services de qualité pour nos populations dans toute la commune. Je mettrai en place une approche harmonieuse et transparente de coopération avec les ONG travaillant dans nos localités et celles souhaitant y venir avec des projets de développement socio-économique et culturel. Je m’engage à consulter tous les trois mois (3 mois) les responsables des centres de santé et des établissements scolaires pour recueillir leurs demandes et démarcher en haut lieu pour des solutions urgentes et adaptées.

Je m’engage à démarcher les pouvoirs étatiques (services dédiés) et les ONG partenaires en la matière, pour la création d’établissements socio-culturels dans nos localités pour la jeunesse (Équipements sportifs, bibliothèques, espaces ludiques pour la petite enfance…)
Je ferais une large communication de conseils et d’encouragements en direction des parents d’élèves et auprès d’autres partenaires concernés (La DREN) pour trouver les voies et moyens afin de promouvoir le dynamisme et l’excellence autour L’ÉDUCATION.

Bakary Aly SIDIBÉ, Candidat à la Mairie de la commune de Dafort

À votre service pour rendre la mairie aux citoyennes et citoyens !

4 mai 2023

©️ L’équipe du candidat

● Initiative – Entrepreneuriat | ADA Multiservices vous attend à Cité Plage (Nouakchott)

C’est une nouvelle structure proposant divers services qui ouvrira ses portes ce 8 mai 2023 à Nouakchott (Cité Plage). Elle est à l’initiative de M. Adama Abdi Camara, originaire du village de Dafort.

● Horaires : 9H – 18H

Listés ci-après les différents services que le fondateur de l’agence ADAUTO + ADA FOOD nous assure proposer :

~ Nos services de nettoyage à sec auto

~ Rénovations auto intérieur et extérieur (plastique, cuir, phare)

~ Réparation des pare-brises

~ Chargement des batteries et débosselage sans peinture

~ Diagnostic

~ Location et vente des voitures

~ Vente des produits écologiques pour les voitures

~ Nettoyage des salons à sec + Nettoyage des tapis à sec sans eau

~ Polissage pour la carrosserie des voitures


~ Traitement des rayures sur la carrosserie des voitures

~ Fast food ADA FOOD CAFÉ (Ouvert de 9h à 2h du mardi matin au dimanche)

● Zone : Cité Plage – Carrefour Kaédi après le feu rouge.