● Aux Mureaux, la diaspora africaine s’engage pour les objectifs de développement durable en Mauritanie

Carenews – Organiser la rencontre entre la diaspora africaine et les associations engagées en Mauritanie, voilà un pari réussi avec brio en novembre !

L’objectif de la journée culturelle était simple : mettre à l’honneur la Commune de Sagné en Mauritanie et les acteurs engagés pour son développement.

Cette journée culturelle, organisée par la Fedde Kawral, en partenariat avec l’APDS, aux Mureaux a donné l’occasion à des professionnels de présenter les différents projets proposés en Mauritanie dans la commune de Sagné.

Au total, ce sont près de 100 personnes qui ont participé à cette rencontre aux Mureaux.

Mettre à l’honneur l’engagement de la diaspora africaine pour les ODD

Cette année, c’est la diaspora mauritanienne qui s’est rassemblée pour soutenir des associations et projets autour des objectifs de développement durable (ODD) et de l’humanitaire responsable porté par des entrepreneurs sociaux.

Les 17 objectifs de développement durable (ODD) font partie du programme de développement durable, fixé à l’horizon 2030 par 193 pays, pour lutter contre la pauvreté, protéger la planète et assurer le développement durable des pays.

Ces ODD représentent les 17 défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés et “Il est important d’atteindre chacun d’entre eux, et chacune de leurs cibles, d’ici à 2030” selon l’ONU.

La Mauritanie est dans une stratégie d’accélération des réalisations des objectifs de développement durable pour renforcer l’action de la société civile dans “l’environnement, la croissance inclusive et durable” dans le cadre d’une “approche participative qui repose sur la concertation avec tous les bénéficiaires, .., le secteur privé et la société civile.” selon l’IPG AMI (Agence mauritanienne d’information).

Des partenariats multi-acteurs pour des projets humanitaires

La Mauritanie, par sa position géographique, peut offrir un accès direct entre les pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, de l’Afrique subsaharienne et de l’Europe. Cet avantage géographique devrait se ressentir jusqu’aux villes et villages autour des frontières du pays.

Or de récentes analyses des besoins ont montré que de nombreux villages sont totalement isolés et ne bénéficient pas des retombées économiques et stratégiques qu’offre le marché en Mauritanie.

Pour favoriser le potentiel socio-économique de ces territoires, le besoin d’accès en énergie durable et verte (ODD 7, 9 et 11) est un besoin stratégique pour que ces villages puissent exploiter leurs pleins potentiels et intégrer le marché mauritanien.

Cette thématique était mise à l’honneur par nos équipes lors de cette journée culturelle pour présenter le projet.

L’association Électricité pour tous, en lien avec la diaspora mauritanienne à l’international et la population et autorités locales dans les villages, a décidé d’agir pour apporter une solution d’accès à l’énergie durable et verte.

Diegnaba Hamidou, cofondatrice de l’association Électricité pour tous et originaire du village de Sagné.

« Grâce à cet événement, nous avons pu lancer notre campagne de Crowdfunding pour l’installation de panneaux solaires pour 770 foyers dans le village de Sagné (soit 2000 habitant·e·s).»

En fournissant ce village en énergie durable et verte, en rendant cette solution collective pour lutter contre l’injustice climatique et les inégalités sociales et en orientant son usage pour la consommation des ménages mais aussi des entreprises locales, l’association Électricité pour tous souhaite permettre aux habitants de pleinement exploiter le potentiel géostratégique et économique qu’offre ce village.

La journée culturelle de la Commune de Sagné : Une aventure humaine

Grâce à cette journée culturelle organisée dans la ville des Mureaux, de nombreux projets ont pu voir le jour dans la Commune de Sagné en Mauritanie.

Suzie Roijmans, cofondatrice de l’association Électricité pour tous.

« Il y avait une bonne ambiance, plusieurs associations sont venues pour parler de leur projet. C’est une belle chose de pouvoir s’aider entre associations et fêter l’envie de contribuer au développement du pays.»

Cette journée a été l’occasion pour l’association Électricité pour tous et les associations de solidarité internationale agissant en Mauritanie de sensibiliser la diaspora africaine et les institutions locales à l’intérêt de développer une philanthropie et une stratégie RSE africaine.

Sarah Belkattal, cofondatrice de l’association Électricité pour tous.

« Notre rôle est d’institutionnaliser la RSE, la philanthropie, et l’action humanitaire en Afrique en incitant les entreprises locales à investir et soutenir les projets à fort impact social et environnemental au niveau local.»

La ville des Mureaux accueille de nombreux événements autour des thématiques du développement durable, de l’entrepreneuriat social et de la solidarité internationale.

©️ via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=761720

● Guidimakha | La Semaine Régionale de la culture, de la jeunesse et des Sports : Bakary Doulo Fofana remporte le premier Prix du meilleur poète en sooninké.

Sous la houlette de la délégation régionale de la culture, de la jeunesse et des sports, cet évènement qui s’est étalé sur 5 journées (18 au 22 novembre 2022) , a comme objectifs principaux suivants selon la note de présentation :

– Mobiliser les jeunes de la wilaya autour de l’importance de l’école républicaine, l’importance de l’agriculture, renforcement de la citoyenneté, culture de la paix et la cohésion sociale;

– Redynamiser les activités culturelles et sportives de la jeunesse et encourager les jeunes à participer dans les efforts de développement de leurs wilayas et moughataas;

– Diffuser les messages de sensibilisation liée à la cohésion et le renforcement de l’unité nationale et la lutte contre l’extrémisme ;

– Découvrir et développer les talents ;

– Encourager l’excellence en milieu scolaire ;

– Susciter et développer la culture du volontariat chez les élèves ;

– Créer un cadre de communication et de dialogue entre les jeunes.

Les 4 départements (Selibaby, Ould Yengé, Ghabou et Wompou) de la région ont été représentés pour chacun par une délégation d’une soixantaine de personnes.

Les hauts représentants administratifs et civils (Gouverneur et autres) ont été de la partie pour superviser les activités qui se sont déroulées dans la Maison des jeunes et au sein du stade de la ville de Selibaby.
Diverses disciplines ont fait l’objet de compétitions entre les participants. Ainsi l’enseignant et le communiquant natif du village de Boully (département de Ould Yengé), monsieur Bakary Doulo Fofana a remporté brillamment le premier Prix du meilleur poète en langue sooninké.

Nos chaleureuses félicitations à lui et nous lui adressons nos vifs encouragements pour la poursuite de son génie poétique très inspirant.

• Aperçu de l’événement en quelques photos :

✍️🏿KS pour le BLOG

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● RAP-RIM: Sortie d’Allégorie, 1er album d’Eli

Le chanteur/compositeur Eli, fils dun senegalo-mauritanien et d’une franco-polonaise, est un magma culturel et un jeune du 91 bien dans sa peau et très mordu de musique et de foot.

À l’occasion de ses 23 ans fêté ce 19 novembre, ce fin connaisseur du rap francais et son trap a sorti son premier album : « Allégorie « , figure de style qui permet d’exprimer concrétement une idée abstraite. Exemples?  « yume&mata », le titre qui cartonne, est une allégorie du rêve et de la réalité. « Tantine » c’est l’Afrique, « Buengiorno » représente la simplicité,…le mélomane et le poète sont amenés par ce jeu de mots labyrinthique à découvrir l’univers d’un artiste qui ne se livre pas facilement.

Sur cette balade en 13 titres où il étale sa science précise des mots et joue agréablement avec notre ouie pendant 38 courtes minutes, son style, bien que fortement imbibé de rap, demeure inclassable et dévoile son anticonformisme, une allégorie révélée par « Monde miroir ».
Les sonorités africaines s’invitent avec un soupçon de ndombolo, l’évocation de la berceuse de Baaba Maal, escapade en piano, souvenir de Mozart…le talentueux rappeur essaime son métissage culturel réussi. C’est bien la symphonie harmonique des civilisations qui est joué, sans aucun choc.

Cet album est un livre qui ouvre la voie vers l’être intérieur, ce qui nous définit singulièrement. L’artiste s’est livré en 13 clés. Libérer la parole, même intérieurement, est une respiration nécessaire de l’âme. Can you breath now?

L’album « Allégorie » d’Eli, nom d’artiste d’Elimane KANE, est disponible sur les plateformes de streaming deezer, spotify, youtube,…
Liens ici: https://linktr.ee/elikatchaw

le 20 novembre 2022
Sammba NDEET

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● Sénégal : le rappeur Adviser reçoit le trophée du «Meilleur artiste africain 2022» lors du Galsen HIP HOP Awards

Cridem Culture – La 8e édition du Galsen HIP HOP Awards s’est déroulée ce samedi 5 novembre, au Théâtre Daniel Sorano de Dakar, dans la capitale sénégalaise. L’artiste mauritanien Adviser a reçu le trophée le trophée du «Meilleur artiste africain 2022» lors du Galsen HIP HOP Awards.

Pour rappel, le rappeur mauritanien était en compétition avec Kaligraph Jones (Kenya), Didi B (Côte d’Ivoire), Iba One (Mali), Ish Kevin (Rwanda), Djiani Alpha (Guinée Conakry) et Young Lunya (Tanzanie).

Adviser a été plébiscité pour sa chanson «Volume». Sortie en juillet 2021, elle a connu un succès fou en dehors de la Mauritanie.

Par Babacar BAYE NDIAYE
Pour Cridem

©️ via cridem https://cridem.org/C_Info.php?article=760749

● Fiso – Mauritanie 2023 | Questionnements sur les attentes ! Par Souleymane SIDIBÉ

L’universitaire feu Ousmane Moussa Diagana a écrit un Dictionnaire soninké- français (Mauritanie). L’ouvrage comprend près de 5800 entrées. Un travail incroyable ! Il avait aussi, en tant que linguiste et « puits de savoir », écrit La langue soninké, morphosyntaxe et sens. Cet ouvrage -que j’aimerai lire- est sans doute un legs pour notre génération et celles du futur.

Deux questions nécessitent l’attention : Est-ce que les sooninké et amoureux de la langue ont valorisé ce travail colossal et tant d’autres ?

Y’a t-il eu une suite pour prendre le flambeau ?

On voit l’organisation du Fiso (Festival International Soninké) depuis des années.
Des personnes de tous bords en pays sooninké se retrouvent pour « fêter » la culture sooninké : soonikaxu. D’ailleurs, comme toutes les cultures de la civilisation Ouest-africaines, la culture sooninké a ses hauts et ses bas. Ses tares et ses manques. Cette culture regorge aussi dans ses vestiges des principes pour la consolidation de la fierté et de la dignité.

Le festival transnational prend-t-il en compte le travail scientifique de Feu Ousmane Moussa Diagana et d’autres personnes ? Bis repetita !

La rencontre rappelle l’organisation étriquée de la société sooninké ; sans aucun doute. Certains se chargent des procédures administratives, les « biens nés », les autres « pseudos-humains » se chargent des tam-tams et de la cuisine. Les dits griots trouvent leur compte. L’ego est conforté. Les exigences de la modernité sont oubliées. Le folklore à son apogée. La culture se limitera aux chants et danses. A la présentation d’objets qui n’ont de sens que dans le subconscient. Jamais utilisés au quotidien. C’est aussi le lieu de la promotion des « grands maîtres » de cérémonies. Les docteurs de tous bords. Les professeurs. Ce que les « diables » aux marmites dans le cadre des festivités ordinaires ne peuvent comprendre.

Espérons que la publication du Glossaire Français- Soninké préfacé par Barbara Cassin, membre de l’Académie française, connaîtra un franc succès cette saison, oups cette année lors de la rencontre du «peuple sooninké«. Un peuple ou un groupe sociolinguistique attaché à Wagadu, l’allégorie de léclatement social. Le groupe de « Sooni remu », les enfants de Sooni, se sont dispersés et ont hérité de l’appellation « Soonikara », l’éclatement de Sooni. Un Soninké : « soni nké » est alors un individu parlant la langue et partageant cette culture. Étant donné que cette dernière, c’est ce qui dans la nature est l’œuvre de l’humain : elle doit évoluer et prendre en compte les exigences de la modernité à savoir le principe de justice et d’égalité… Pourquoi pas d’équité face aux institutions?

Cette année, le Fiso se fera de nouveau à Nouakchott-Mauritanie en février, le thème aurait pu porté sur l’apport des recherches scientifiques sur la langue sooninké pour la revalorisation de l’être sooninké… On aurait pu pousser loin en brossant un état des lieux, en étudiant la place de la culture, de la langue ; même l’épineuse question des pratiques attentatoires à la dignité humaine : l’excision des femmes encore courantes, les conséquences du lévirat, le soroat, l’esclavage par ascendance, etc. Surtout le phénomène de caste qui est un véritable cancer social. Mais non ! Le thème portera sur l’agroalimentaire. L’agro

L’APS (Association pour la promotion de la langue soninké) prendra comme à l’accoutumée les devants de la scène. Les cadres, dit-on, qui n’assistent à aucune manifestation ou rassemblement pour les langues s’érigeant en défenseur de la langue seront les messagers des autorités… Quelle finalité ?

©️ Repris via un post Facebook de l’auteur https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid035vqqBhmHHaNvkzGGGhZgA4xkey52Nbmby92qgm8wV2u3RWALkoTm9VuhXaXLr9pel&id=100000290871124

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● À propos de Ganbanaaxu Fedde, ces artistes chanteurs qui se libèrent peu à peu des pressions du camp féodalo-réactionnaire sooninké!

~ Photos via profils Facebook de 2 artistes (Papa Coulibaly et Baleme Kandji)

Le lion Diaby Doua Camara (paix à son âme) chantait un titre « Odoïme Kita » sonnant en langue sooninké comme « Notre indépendance (notre liberté) est acquise« . Un esprit woke souverainiste avant l’heure qui mettait en valeur l’indépendance de nos pays après le départ de l’ordre colonial blanc. À l’époque certains de ses fans du corps communautaire sooninké n’entendraient le sens profond de ce titre que sous l’angle générique d’un parfum panafricaniste mélodieux. Et pourtant ça clamait « indépendance et liberté », ainsi au sein d’une communauté où règne un abject esclavage coutumier socialisé comme « valeur culturelle » à préserver, on aurait aimé voir sa réaction par rapport à l’éveil abolitionniste massif qui traverse sooninkara aujourd’hui. Il décéda il y’a 23 ans (en juin 1999) à quelques mois de l’entrée dans le 21ème siècle, et le pays sooninké d’alors n’est plus. Celui d’aujourd’hui vit quelques tensions sociales rudement convulsives liées à un engagement pour la liberté sociale et citoyenne en interne porté par la mouvance anti-esclavagiste transnationale Ganbanaaxu Fedde . Depui fin 2016, un rejet décomplexé de l’esclavage par ascendance qui sévit par ses manifestations sociétales porteuses d’innombrables discriminations à l’encontre d’un pan entier de la société sooninkée. En face un déchaînement de violence verbale (apologie de l’esclavage) et physique (agressions, assassinats, expropriations, expulsions, diverses privations…), est orchestré par un ramassis d’extremistes féodalo-esclavagistes bénéficiant d’un laisser-faire tacite et actif de l’ordre coutumier dominant.

Quelles positions pour nos artistes sooninkés (rappeurs et chanteurs traditionnels)…?

L’écrasante majorité s’est effacée par une certaine indifférence complice pro réactionnaire. Vivant d’un parasitisme social et folklorique, ils préfèrent se taire sur l’affaire pour certains et d’autres font même de la provocation apologiste de cette tare sociale en louant le maintien du statu quo (à chacun son héritage à assumer et à perpétuer , l’esclavage aussi). C’est le cas de la bande à Lass Awa, un chanteur malien vivant en France qui se singularise dans cet engrenage provocateur en clamant l’apologie d’esclavage dans la communauté. L’esclavage relevé comme crime contre l’humanité en France et ailleurs, est promu ouvertement sous sa version coutumière par ces artistes du ventre et du paraître en milieux soninkés. Un travail militant est plus que nécessaire ici en France et dans nos pays d’origine pour exposer et judiciariser avec pertinence cette rengaine décomplexée qui magnifie un tel crime.

Les rappeurs porteurs attendus d’un verble révolutionnaire et subversif peuvent mieux faire à mon avis. Il est vrai qu’il leur faut payer un coût au niveau de la popularité. Dégoupiller ce monde à tabous qu’est l’ordre féodalo-réactionnaire sooninké en investissant le champ du militantisme vif par son art, il faut une grande force de conviction et de caractère. Ici je prends l’exemple de monsieur Papa Hamady Coulibaly alias Yimbi kumma qui, très tôt a été une voix qui dénonce cet ordre féodalo-esclavagiste sooninké en Mauritanie. Il a été indexé, insulté, black-listé et censuré par un certain ordre communautaire. Je peux citer notre contribution datant de septembre 2015 à son sujet. Il avait été empêché dans ses projets de concerts dans certaines localités du Guidimakha en Mauritanie, une note de soutien à son endroit est reprise dans mon ouvrage Mes Écrits Osés paru ces derniers jours via Amazon https://amzn.eu/d/4R0fqa9, Contribution 38 à la page 202 en date du 4 septembre 2015. L’histoire retiendra son statut de pionnier téméraire en la matière pour avoir interpellé les consciences dans sooninkara et au-delà. Ainsi que d’autres comme le percutant Ousmane Koboré Diallo alias Linky Lk .

Certaines figures artistes sooninkés (ou d’origine sooninké nés en France) dotées d’une certaine visibilité médiatique notamment sur les réseaux sociaux, font semblant d’ignorer la problématique d’esclavage dans la société ou ne dénoncent qu’à minima les faits de violences graves comme l’assassinat 4 militants anti-esclavagistes à Diandioumé (Mali, region de Kayes) en septembre 2020. Et récemment fin juillet 2022 à Lany au Mali également avec l’horrible assassinat de la tante Diogou Sidibe 70 ans qui refusait les coutumes esclavagistes.

À noter ces derniers mois, un affichage décomplexé et salutaire de plusieurs chanteurs traditionnels qui mettent en valeur les idéaux d’égalité, de fraternité et d’entente dans le sillage du vocable Ganbanaaxu entre les sooninkés. Je dirais, ils se libèrent avec force et dignité et la cause anti-esclavagiste et abolitionniste ne peut que gagner d’épaisseur militante. Je pense aux sorties grandioses de monsieur Baleme Kandji Traoré, artiste mauritanien natif de Dafort. Il appelle à l’unité et à l’égalité dans le corps social sooninké, malgré les détracteurs insulteurs qui pullulent contre lui sur les réseaux sociaux (particulièrement sur TikTok). D’autres artistes chanteurs commencent à se défaire du trac psychologique concernant l’engagement anti-esclavagiste Ganbanaaxu et les militant.e.s qui le portent. Le week-end dernier, j’ai été témoin d’un cas type lors d’une rencontre socio-culturelle.
La peur bleue des représailles sociales venant du camp féodalo-réactionnaire à l’encontre des artistes chanteurs osant répondre et se reproduire lors d’événements sociaux ou culturels organisés par des familles ou des entités associatives encartées Ganbanaaxu, sera évacuée peu à peu.

Espérons-le !

✍️🏿KS pour le BLOG

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✓Le Mot critique de Mr Ethmane Sall à propos de l’ouvrage « La Poésie démeurt » de Souleymane Sidibé

Souleymane Sidibé est un jeune biologiste mauritanien féru de littérature et de philosophie. C’est un homme d’esprit qui développe une curiosité intellectuelle remarquable et prometteuse. Il fréquente régulièrement les grands philosophes et caresse passionnément la poésie.

Son premier ouvrage, «La Poésie démeurt » (disponible sur Amazon) est à la fois une quête de sens, une réflexion sur l’inspiration poétique et un dialogue silencieux avec les philosophes qui l’ont enfanté comme homme d’esprit.

Le poème inaugural de ce recueil, « Les mots ont un sens », en dit long sur l’intérêt que nourrit le poète pour les pensées qui transmutent le réel en idée, les pensées qui confèrent à l’expérience poétique une universalité saisissante. Ici, le sens donné aux mots va au-delà du dire ; ce sens prend une envergure existentielle en donnant à voir les signes linguistiques autrement. C’est dire que Souleymane se réfugie dans les mots pour se raconter et dévoiler des réalités particulières en même temps.
Il estime qu’ont peut « transformer » les mots en « eau de vie » quand on tient compte de leur densité infinie qui suggère une nouvelle humanité au monde.
Les poèmes comme « Afrique », « Faut-il rire ? » ou encore « Martyrs sans sépultures » témoignent de l’engagement du poète qui s’élève contre un certain nombre d’injustices que ses concitoyens vivent depuis le prétemps. Son cœur percé de douleurs « déballe » une « colère » et une « tristesse » frappantes qui ne laissent pas indifférent. Témoin de son époque, le poète mobilise l’amour de ses yeux humanistes pour héler les âmes de bonne volonté au nom de la dignité et de la liberté.
En poète observateur qui cherche sans relâche les « Lumières de la quiétude », Souleymane surveille le mascaret du vent des ondes supérieures pour dévider des mots sonores qui lui permettent de faire valoir son imaginaire, de le convoyer aux cimes de la beauté.

Bravo Souleymane !!!

👉🏿Livre disponible via Amazon https://www.amazon.fr/dp/B09KN4J48Y/ref=cm_sw_r_cp_api_glt_i_XY4QDZ45A1SHJJG2FBYR?_encoding=UTF8&psc=1

🔴𝗜𝗡𝗙𝗢 𝗖𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁🎼 à Paris | Événement OSUKA ~ 29 Janvier 2022



Mesdames et Messieurs,


Nous sommes très heureux de vous annoncer un événement unique en collaboration avec les artistes de OSUKA LABEL pour le plus grand 𝗖𝗢𝗡𝗖𝗘𝗥𝗧 de musique urbaine soninké 𝗹𝗲 𝟮𝟵 𝗷𝗮𝗻𝘃𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟮𝟮 au 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝗶𝘀 𝗔𝗡𝗜𝗠’𝗖𝗨𝗥𝗜𝗔𝗟.
Avec la participation exceptionnelle de 𝐁𝐚𝐥𝐞𝐦é 𝐊𝐚𝐧𝐝𝐣𝐢, 𝐃𝐚𝐨𝐮𝐝𝐚 𝐂𝐢𝐬𝐬𝐨𝐤𝐡𝐨, 𝐤𝐚𝐨𝐮 𝐃𝐣𝐨𝐮𝐦𝐚, 𝐃𝐫𝐚𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐓𝐚𝐧𝐝𝐢𝐚, ainsi que pleins d’autres artistes surprise donc soyez au rendez-vous le 𝟮𝟵 𝗷𝗮𝗻𝘃𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟮𝟮, pour cela réservez vos places dès maintenant en appelant le 𝟎𝟕 𝟔𝟔 𝟐𝟕 𝟑𝟒 𝟗𝟗 ( WhatsApp).

Bien évidemment nous serons accompagnés par notre partenaire MAMAM COMMUNICATION

©️ Crédit source : Via TV Tooba

✓Biram Dah Abeid invité pour la dixième édition de AFRIFF ( 8 au 15 novembre 2021, Lagos, Nigeria)

AFRIFF ou Festival International du Film Afticsin, a déroulé sa 10eme édition à Lagos au Nigeria du 8 au 14 novembre 2021.
La République Islamique de Mauritanie était présente au cours de cette édition grâce au film réalisé par le cinéaste italien Marco Piantoni et la Federation Italienne des droits de l’Homme, dirigée par Antonio Stango. Piantoni et Stango sont tous les deux adeptes de La défense de la dignité humaine et des engagements non-violents. Une équipe constituée par le cinéaste et la ligue, avait suivi le candidat Biram Dah Abeid durant son périple de campagne en juin 2019. Les discours enflammés, galvanisateurs, du leaders abolitionniste, comme ses prises de positions stratégiques ou spontanées, ont été étroitement et longuement scrutés et analysés ses accompagnateurs. Ces derniers étaient présents à côté du candidat très largement assuré de l’inéluctabilité d’un deuxième tour dans les élections présidentielles mauritaniennes le mettant en face à face avec le candidat du pouvoir Mohamed ould Cheikh El Ghazouani.
Ils étaient aussi témoins de la déclaration unilatérale et prématurée du président sortant et homme fort du pays à l’époque, Mohamed ould Abdel Aziz, de la victoire de son candidat. Ce fait accompli provocateur et arbitraire, a été précédé par une descente massive des unités de l’armée avec ses chars et blindées dans toutes les circonscriptions ou agglomérations dans lesquelles le candidat du pouvoir était battu par Biram Dah Abeid. Marco Piantoni a immortalisé le premier réflexe du dirigeant d’IRA-Mauritanie, voyant sa très possible victoire confisquée par la révocation du deuxième tour par décision arbitraire et par la force militaire. Biram Dah Abeid a pensé aux vies humaines, aux vies des jeunes mauritaniens et mauritaniennes, il a pensé aux vies des soldats mauritaniens, il a pensé aux biens et infrastructures des mauritaniens et de la Mauritanie, à la pérennité du pays… Marco Piantoni et Antonio Stango on sublimé l’attitude et l’idéologie non-violentes du Prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et ont réalisé le documentaire “L’asino che vola” qui retrace le parcours militant ardue de Biram Dah Abeid et de son organisation non gouvernementale, un parcours néanmoins moralement et stratégiquement sécurisé de toute violence physique ou idéologique.
À travers la projection de ce film au cours de cette dixième édition de AFRIFF, les réalisateurs du film on gagné un pas en avant vers leur but ultime : couronner Biram Dah Abeid du Prix Nobel de la Paix.


IRA-Italie


Le 14 novembre 2021

©️ Crédit source : Réseaux IRA-Mauritanie

✓Note d’édition sur le recueil de poèmes « La Poésie démeurt » | Écrit par Souleymane SIDIBÉ

La Poésie démeurt rassemble des poèmes écrits par Souleymane Sidibé entre 2016, après l’obtention de son baccalauréat français (série scientifique) en Mauritanie, et 2021. Entre cris nocturnes, mélancoliques et réflexions philosophiques, ce recueil s’imprègne d’une écriture rythmée et lamentée par le quotidien. Le recueil de poèmes parle du continent africain, de la patrie, des études de son auteur, de l’amour – ses contradictions, son dévouement et sa belle cruauté-, également de belles choses de la vie, et son épitaphe : la mort. L’auteur a un penchant pour la poésie. En poète amateur, il survole le monde par les mots en pansant les maux. Il est un admirateur des grands noms de la poésie à l’image de Ousmane Moussa Diagana de son pays comme des auteurs de ce qu’il qualifie de poésie-merveille – parlant de la poésie française. Il dessine son monde à dessein des autres calamités.

• En attente de parution dans les prochains jours…

Mes vives félicitations au jeune frère Souleymane, un esprit intellectuellement percutant dont notre BLOG a eu l’honneur de publier ses nombreuses contributions de haute valeur ces dernières années. Courage et bonne continuation.

©️ KS pour le BLOG.