● Mauritanie | la CENI propose un chronogramme pour les prochaines élections

La commission électorale nationale indépendante a approuvé la proposition relative au chronogramme des élections législatives, régionales et locales de 2023 en recommandant la convocation du collège électoral le 28 février prochain et le premier tour du vote le 13 mai 2023.

La CENI propose les dates ais c’est le président de la république qui convoque le collège électoral, selon la constitution mauritanienne.

La Commission électorale nationale indépendante a délibéré sur la question lors d’une réunion samedi dernier, selon le procès-verbal auquel « Sahara Media » a eu accès.

La CENI a précisé qu’elle avait le choix de convoquer le collège électoral le 6 février, ce qui fera coïncider à cette date la campagne électorale avec le mois béni du Ramadan et la fête d’Evitr.

Ce choix prévoyait les délais suivants : convocation du collège électoral le 6 février 2023, lancement de la campagne électorale le 7 avril 2023, organisation du premier tour des élections samedi 22 avril 2023 et le second tour samedi 6 mai 2023.

La CENI a cependant abandonné ce choix et a recommandé de donner la priorité au choix du lancement de la campagne électorale dès la fin du mois du Ramadan ce qu’elle considère plus prudent.

Ce deuxième choix fixe lui les délais suivants : convocation du collège électoral le 28 février 2023, ouverture de la campagne électorale vendredi 28 avril 2023, organisation du premier tour samedi 13 mai 2023 et deuxième tour samedi 27 mai 2023.

La classe politique du pays, dans un accord avec le ministère mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation avait décidé d’anticiper la date des élections prévues initialement mi-2023, une anticipation justifiée par la période d’hivernage dans le pays.

©️ via https://fr.saharamedias.net/mauritanie-la-ceni-propose-un-chronogramme-pour-les-prochaines-elections/

● Note de presse d’Armepes-Ganbanaaxu | Soutien aux victimes des traitements injustes liés à la féodalité dans la commune de Haere Mbar (département de Bababe).



Ces derniers jours, un groupe de personnes issues de la communauté Peul s’est présenté auprès du leader anti-esclavagiste mauritanien Biram Dah Abeid. Lors ces rencontres diffusées sur diverses plateformes médiatiques (Réseaux sociaux), 2 messieurs déclarant originaires d’une localité dans la commune de Haere Mbar (département de Bababe) exposent des atteintes graves à leurs droits par un chef coutumier local et son clan. Issus de la composante sociale injustement « assignée esclave par ascendance » dans leur village, ils ont indexé les coutumes esclavagistes et féodales qui y règnent au su et au vu de certains représentants de l’état (maires, préfets et autres). Selon eux ce chef coutumier local sévit en maître absolu et les personnes assignées maccudo (esclaves en langue pulaar) doivent se soumettre ou mises en quarantaine socialement et privées même des aides sociales de l’Etat.

Une situation scandaleuse et gravissime qui mérite d’être suivie et enquêtée par les autorités administratives et judiciaires. Elle nécessite également une attention particulière de la part de la CNDH, des ONG de la défense des droits humains et des mouvements politiques, pour dénoncer de pareils traitements injustes et humiliants. L’opinion publique nationale et internationale doit en être témoin plus que jamais. L’affaire de l’esclavage en Mauritanie dépasse une question de Blancs vs Noirs, les mentalités esclavagistes et féodales sont très présentes chez les communautés négro-mauritaniennes.

Ainsi, nous, Armepes-Ganbanaaxu, tenons à :

– exprimer notre fraternelle solidarité avec ces personnes victimes de comportements inadmissibles attribués à ce chef coutumier dans cette localité du département de Bababe,

– dénoncer une certaine complicité passive des autorités locales qui semblent laisser faire dans cet enclos de non-droit,

– appeler aux hautes étatiques, en tête le président de la République Mohamed Cheikh El-Ghazouani, pour la prise en compte de la problématique liée à l’esclavage coutumier par ascendance qui sévit violemment dans toutes les communautés nationales. Dans les localités rurales notamment dans le Sud mauritanien (en milieux soninkés et peuls), les descendants d’esclaves subissent diverses violations et humiliations à cause de leur rang stigmatisé dans le régime féodalo-esclavagiste intra-communautaire.

Le 12 décembre 2022

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