✓La police remet à l’ex-président Aziz l’ordre de son renvoi devant la justice

Des policiers se sont présentés ce vendredi 3 juin courant au domicile de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz pour lui remettre un ordre du pôle d’enquête anti-corruption, relatif à son renvoi devant la justice.

Le pôle d’enquête anti-corruption avait décidé, mercredi dernier, de renvoyer en jugement 13 prévenus du dossier de la décennie », dont à leur tête Ould Abdel Aziz.

Le ministère public avait demandé auparavant au pôle d’enquête chargé des crimes économiques et financiers de renvoyer tous les inculpés dans ledit dossier devant le tribunal pénal habilité en la matière.

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✓Mauritanie : vers un procès devant la cour criminelle pour l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz

Soupçonné de « corruption, blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite », l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz sera jugé devant la cour criminelle avec onze autres dignitaires de son régime.

Une information confirmée par l’avocat de l’ex-chef de l’État. Pour Mohamed Ould Abdel Aziz, toute la procédure contre lui s’apparente à un « règlement de compte ». L’ex-président a d’ailleurs toujours refusé de répondre au juge.

Saisie en 2020, suite à une commission d’enquête parlementaire, les magistrats se sont penchés sur les dix années de pouvoir de l’ex-chef de l’État, notamment sur sa gestion des revenus pétroliers, sur les ventes de domaines de l’État, la liquidation d’une société publique assurant l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires et les activités d’une société chinoise de pêche.

Les avocats de Mohamed Ould Abdel Aziz ont confirmé qu’il doit donc être jugé devant la cour criminelle en charge des crimes de corruption, qu’aucune date de convocation ne leur a été transmise. Ils n’ont d’ailleurs pas encore indiqué s’ils comptaient faire appel de cette décision.

Inculpé avec l’ex-président en mars 2021 notamment pour corruption et enrichissement illicite, l’un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres, plusieurs ministres et hommes d’affaires sont également renvoyés devant les juges. Mohamed Ould Abdel Aziz a toujours estimé qu’il était protégé par l’immunité que lui confère la Constitution.

Par RFI

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