✓Lors de la Finale du Tournoi ⚽ citoyenneté et solidarité inter-villages organisé par UVDS GANBANAAXU à Nouakchott. Un grand rendez-vous sportif et festif au sein du stade olympique en présence de plusieurs personnalités de la communauté Ganbanaaxu, du milieu militant abolitonniste, du doyen Ladji Traoré et du président d’IRA Mauritanie, le député Biram Dah Abeid.
Cette deuxième édition de la compétition a été remportée par le village de Hassichaggar face à l’équipe du village de Ndiéo à l’issue de tirs au but (7 – 6) après le temps réglementaire à 1 – 1. L’équipe de Hassi chaggar conserve son titre déjà victorieuse de l’édition 1 l’année dernière.
Félicitations à l’équipe gagnante et Bravo à la finaliste.
Mention spéciale à la direction d’organisation Uvds Ganbanaaxu et aux partenaires mobilisés.
Nous nous devons de laver nos esprits offusquants dans le fleuve de la lucidité. Face à ces évènements funestes qui se sont produits au cours de ces dernières années, il est indéniable que la divine douceur manque à notre ciel. Je me demande, en quoi notre raison nous est utile quand nous ne sommes même pas capables de l’interroger pour trouver des solutions à nos problèmes. Surtout dans une certaine mesure où des semblables êtres humains ne se voient plus en peinture. Parce que d’aucuns prétendent être plus humains que d’autres. Il est nécessaire de se demander sincèrement en quoi, j’ai beaucoup plus de mérite que l’autre et en quoi il a moins de mérite que moi. Parbleu ! Se mettre en question n’est pas l’apanage des soninkés.
Qu’est-ce qui justifie la préséance d’un Noir sur un autre Noir ? Ou d’un Blanc sur un Noir ou vice versa ? Je crois qu’il n’y a rien qui puisse justifier de cette bêtise de se croire supérieure à son congénère. Certains mettent l’islam sur la sellette, même si je crois profondément que pour maintenir un Noir dans la servilité, il faut inventer une religion, ayant appris cette religion, je ne peux affirmer que cela est dû à l’islamisation de nos sociétés. Mais plutôt aux interprétations de ces pseudo gourous qui se livrent à des cogitations d’enculage de mouche pour interpréter les textes scripturaires. Ou souvent animés de mauvaise foi essayant tout simplement d’endoctriner des bénis oui oui, des ignares qui ne peuvent pas se passer des herméneutiques.
Il nous convient de lire ces textes dont leurs compréhensions peuvent sembler ésotérique pour beaucoup à la lisière de la raison et en tenant compte de leurs contextes de révélations. Dans le « Comment philosopher en islam » de Souleymane Béchir Diagne, il montre que l’islam n’interdit pas une interrogation critique rationnelle sur le Coran. Mieux, il démontre que cette critique est nécessaire pour lutter contre toutes les formes d’obscurantisme. Donc, c’est à nous de nous recueillir et de lire les textes avec discernement.
Il est dit sans aucune ambiguïté dans Al-hujurat (les appartements), chapitre 49 verset 13, que le meilleur d’entre nous les humains est celui ou celle qui est le plus pieux ou pieuse. La piété non pas seulement dans le sens de s’attacher aux croyances, aux devoirs et aux pratiques de la religion mais également de tenir à certains autres sentiments humains de vénération à l’endroit de l’autre qui n’est autre qu’un autre soi-même c’est-à-dire sans quoi on n’existe pas. Car comme nous fait comprendre Jean Paul Sartre, dans l’Être et le Néant, c’est le regard de l’autre qui nous définit. J’en déduis dans cette formule « Je est un autre » de l’homme aux semelles de vent que nous n’existons pas en tant qu’individu mais comme un individu pluriel puisque l’organisme du moi a tout autant la même complexité que celui de l’autre. Nous pouvons quelquefois avoir des sensibilités différentes toutefois, nous resterons des êtres qui n’ont d’altérités qu’au niveau superficiel mais intrinsèquement ce qui m’offense en tant qu’entité vivante fait le même effet à l’autre puisque nous sommes tous deux animés par le même moteur. Sachant cela il nous incombe de faire humanité ensemble. Nier l’humanité de l’autre revient au déni de la nôtre ; cependant, seuls les doués d’intelligence en ont conscience.
L’existence de l’esclavage par ascendance n’est autre que la dissonance voire l’incohérence du Noir africain s’indignant contre le sobriquet de negraille que d’antan les caucasiens négriers lui plaquèrent à la peau et n’ayant pas assez de poils aux yeux pour se débarrasser d’un complexe qu’il reprochait aux Blancs. Hélas, nous n’avons de grande gueule que pour qualifier la traite transatlantique et la traite arabo-musulmane comme étant des crimes contre l’humanité alors que nous nous déshumanisons sans cesse dans nos patelins de Trifouilly-les-Oies.
Maintes sociétés africaines nagent en plein paradoxe. En particulier la société soninké dont les féodaux se sont déjà livrés à un déchaînement sans pareille pour ôter la vie à quelques composants ayant refusé de se soumettre aux exigences féodales. Le premier septembre 2020, quatre individus ont été assassinés à Diandioumé au Mali. Mais cela n’a point servi de leçon pour les autres membres de cette société pour capituler et renoncer à leur barbarisme afin de chercher à cette question de l’esclavage statuaire qui est la pomme de discorde faisant couler du sang.
Ce 14 mars 2022, la concession d’une femme a été mise en feu à Diaguily, un bourg se situant à l’ouest de la Mauritanie, dans la région de Guidimakha parce qu’elle a également refusé de s’accommoder des diktats du système féodal de la société soninké et s’est indignée contre les pratiques traditionnelles néfastes voire inadmissibles qui n’ont cessé de créer des crispations au sein de ladite société. Donc suite à cela les villageois appartenant à la caste soit disant supérieure ont de prime abord décidé de la bannir de ce village avant de se livrer à pareille furie pour détruire sa demeure.
Suite à ces œuvres méphistophéliques voire obscènes, force est de constater que la fraternité que nous avons tant exhibée devant les autres ethnies n’est autre qu’une tartufferie déguisée en vertu.
Je pense qu’il est temps que cette société se ressaisisse avant de brûler ses vaisseaux, l’animosité n’a jamais résolu un problème. Nous devons également comprendre que l’acceptation de soi passe par celui d’autrui peu importe sa carnation. Puisque l’humain seul, compte, enfin. La valeur d’un homme ou d’une femme se mesure à sa manière de se comporter vis-à-vis des autres.
La critique est aisée, mais l’art est difficile », cet adage trouve toute sa signification dans la campagne malsaine menée tambour battant contre le leader Abolitionniste et unique espoir d’alternance présidentielle politique et historique, Biram Dah Abeid.
La phrase insensée et absurde qui revient le plus souvent est : « Biram a trahi, il a hypothéqué la lutte contre l’esclavage et la discrimination raciale en Mauritanie».
Trahison ! Ce n’est pas après avoir essuyé les grenades lacrymogènes de la police durant tout le mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz, une époque où le leader était traqué comme un terroriste, présenté dans les médias publics comme un paria, un pestiféré et envoyé quatre fois arbitrairement en taule comme un imbécile que Biram va trahir pour se mettre du côté du pouvoir . Même sa famille n’a pas été épargnée, qui ne se souvient pas de l’image de l’épouse et la fille de Biram violentées par la police anti- émeute.
Soyez sérieux ! Un peu de respect pour l’homme et son parcours.
C’est indéniable. Biram a fait évoluer plus que quiconque, en un laps de temps la question de l’esclavage, celle du passif humanitaire, la réalité des droits humains et de lEtat de droits en Mauritanie. Il a fait avancer ces sujets en les replaçant dans le débat national avec un intérêt jamais atteint,et cela pendant une période d’exception, où la prise de la parole publique était un défi voire un crime de lèse-majesté, surtout lorsqu’on s’aventure dans le champ du tabou, de l’interdit, par exemple : détribaliser les Hratin, les afroiser, démystifier la sacralisation de l’esclavage, la peur qui dissuade plus d’un de franchir la ligne rouge sur le passif humanitaire (voyage d’Inal et autres), la banalisation de l’emprisonnement et des procès politiques, bref, mener les foules vers avec réussite et stratégie gagnante, face à des adversaires bien armés comme le pouvoir et bien expérimentés comme les partis d’opposition traditionnelle.
La lutte contre l’esclavage, celle visant à solder le passif humanitaire et pour l’ancrage de la démocratie et l’Etat de droits, est chez Biram une question collatérale et existentielle, une conviction: rappelez-vous, c’est une promesse qu’il avait faite à son père, celle de faire de la lutte contre ce fléau, le combat de sa vie.
Ce combat n’est pas seulement dans le discours : c’est un but et non un moyen.
Ses détracteurs lui reprochent de manière haineuse d’avoir ramolli son discours et de prendre part désormais au débat national pour pèser de tout son poids et ainsi faire avancer sa position et ses idéaux .
Faire de la politique, c’est aussi communiquer.
Or, la communication exige, un changement de stratégie et parfois même de langage au gré des contextes et des interlocuteurs en face. C’est savoir s’adapter et être résilient.
Biram a opté pour le pragmatisme politique, – à ne pas confondre avec l’opportunisme – , que lui confèrent les circonstances sans toutefois trahir l’esprit de son combat.
Ainsi, ces derniers temps le leader est victime d’un lynchage incompréhensible et gratuit par des détracteurs à la recherche du sensationnel comme un piètre média, qui pour cacher ses lacunes traite préférentiellement des sujets sans intérêt pour la communauté.
Si non, comment peut-on s’en prendre à Biram Dah Abeïd pour avoir l’idée ingénieuse d’organiser un colloque Sahelien, à Nouakchott sur la lutte contre l’esclavage ? En effet, en abordant la lutte contre l’esclavage dans les territoires Saheliens, et en y impliquant les autorités, Biram donne plus de crédit à sa cause et rappelle les autorités à leur responsabilité. Cette approche nouvelle de la problématique de l’esclavage, une première, dans les pays du G5 Sahel reste un changement notoire de paradigme qui interpelle nos gouvernants et la société civile pour une lutte plus hardie contre l’esclavage.
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. » dit le premier article de la déclaration des droits de l’homme. Cette assertion véridiquée tant proclamée est une conviction profonde des FPC et réaffirmée dans notre déclaration de politique générale. L’attaque honteuse et injustifiée perpetrée contre le domicile de la dame Maimouna Cissokho à Diaguili par certains cercles conservatrices et réactionnaires du Guidimakha est une atteinte grave non seulement à l’intégrité physique et morale de cette courageuse femme mais une atteinte à la dignité humaine et à nos valeurs humanistes.
Les FPC dénoncent avec vigueur cette attaque et condamnent fermement toute idéologie de domination et esprit de supériorité par ascendance et naissance. Apportent leur soutien militant à la femme et à sa famille dans cette épreuve.
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