«Tous la colonie mauritanienne en Ukraine se portent bien et se trouvent en sécurité».
C’est ce qui ressort d’un communiqué de la commission chargée du suivi de la situation de la communauté mauritanienne en Ukraine au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération et des Mauritaniens à l’Extérieur sur la base des contacts effectués, au cours des deux derniers jours, avec tous les étudiants mauritaniens, actuellement, en Ukraine.
Le communiqué, parvenu, lundi, à l’AMI précise que la commission a pu, également, authentifier, l’effectif total de ces étudiants, leurs lieux de résidence, et obtenu des copies de leurs passeports.
Selon le document, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, suit le dossier avec un grand d’intérêt, et qu’il a eu des contacts téléphoniques avec son homologue marocain, M. Nasser Bourita.
Il a été convenu, au cours de la conversation, de réserver des places aux étudiants mauritaniens dans les vols, organisés par le Royaume, pour le transport de ses ressortissants en Ukraine.
Pour rappel, ce programme est limité aux vols en provenance des pays voisins de l’Ukraine en raison de la fermeture, à l’heure actuelle, de l’espace aérien ukrainien
La commission affirme être en contact permanent avec ces étudiants et suit les développements du sujet, au fur et à mesure.
Enfin, le ministère tient toujours, à la même orientation donnée précédemment, qui consiste à être extrêmement prudent, et à ne pas se déplacer à l’extérieur des abris sauf en cas de nécessité.
Saharamédias – Un ressortissant mauritanien a été tué samedi sur son lieu de travail dans une localité angolaise selon des sources de la colonie mauritanienne dans ce pays.
La même source ajoute que le crime a été commis par une bande armée près de la région de Wampo, la troisième plus grande ville du pays. Selon les membres de la colonie la victime répondait au nom de Moustapha ould Raby et travaillait dans le secteur du commerce.
La colonie mauritanienne en Angola est estimée à des milliers de personnes travaillant sur toute l’étendue du territoire de ce pays à majorité présentes dans le commerce et contribuant au cycle économique grâce au transfert annuel des fonds.
La colonie mauritanienne qui a été victime d’incidents similaires au cours des dernières années avait demandé à plusieurs reprises aux autorités mauritaniennes d’intervenir auprès de celles de l’Angola pour lui offrir la protection.
Jeudi 24 février 2022, le président Russe Vladimir Poutine annonce dans une intervention expresse TV, une intervention militaire contre l’Ukraine. L’homme fort du Kremlin au pouvoir depuis plusieurs années, motive cette action militaire publiquement pour porter secours aux républiques séparatistes du Donbass (reconnues par Moscou ces derniers jours) face au pouvoir Ukrainien. Cet événement du jour plus ou moins surprenant a suscité diverses réactions vives de condamnation à travers le monde notamment dans le camp occidental. À décortiquer attentivement le discours du dirigeant russe, on y comprend clairement que cette opération militaire qualifiée de « spéciale » selon ses termes, vise à reconquérir et protéger la sphère d’influence géostratégique et militaire face aux poussées intrusives de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) sous l’égide Étasunienne. Ainsi l’aventure est lancée d’une guerre aux contours imprévisibles au cœur de l’Europe en ce début de l’année 2022.
Le Président de la République du Rwanda, Monsieur Paul Kagamé, est arrivé, mercredi après- midi, à Nouakchott, au début d’une visite d’amitié et de travail, de deux jours, en Mauritanie.
Le Président rwandais a été accueilli, à la passerelle de son avion à l’aéroport international de Nouakchott Oumtounsy, par Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Étaient également à l’accueil de l’hôte rwandais, le Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messaoud, le ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, la ministre conseillère à la Présidence de la République, le directeur de Cabinet du Président de la République, les chefs d’Etat-major des forces armées et de sécurité, le chef d’état-major particulier du Président de la République, le wali de Nouakchott- Ouest et la vice-Présidente de la Région de Nouakchott.
Après avoir écouté les hymnes nationaux rwandais et mauritanien, et passé en revue des formations des forces armées venues rendre les honneurs, le Président rwandais a salué le président du conseil constitutionnel, le chef de file de l’opposition, les membres du gouvernement, les hautes personnalités de l’Etat, les membres du corps diplomatique, et les représentants des organisations internationales accréditées en Mauritanie.
Il fallait le dire un jour, ce témoignage rapporté autour d’un cas gravissime présumé d’une bébé qui n’a pas survécu à cette « affaire ». Mai – juin 2013 dans une localité du Guidimagha, il faisait très chaud. Tout le quartier était secoué par les pleurs sans fin de cette petite de quelques semaines (ou un mois quelques jours). Ce que tout le monde sait sans jamais en parler ouvertement, commence à s’ébruiter parmi les voisins. La fille naissante d’une telle a été excisée apparemment, et elle en souffre beaucoup. On dit crûment « on l’a mal fait ou pas bien traité après l’affaire ». La petite ange a subi la très sinistre violence coutumière et religieuse à l’endroit de la gent féminine dans nos zones . Et tristement elle en serait morte très probablement. Ce qui est affreusement scandaleux dans le cas de l’excision et ses conséquences douloureuses, est lié au grand tabou contenu dans les familles et à la couverture complice dans l’environnement social par de non-dits et de mentalités figées et apeurées. Les lésions graves corporelles et psychiques liées à cette « affaire », sont aussi cachées ou ignorées comme l’est l’acte lui-même. Ainsi pas des soins sérieux possibles ouvertement au sein de centres médicaux disponibles. En coulisses dans l’entre-soi, on laisse le temps faire une douloureuse cicatrisation. Cette dernière une fois faite va laisser d’affreuses séquelles quasiment irréversibles sur l’organe génital. Ce bref schéma descriptif reflète cette réalité sourde qui tire une légitimation d’ordre coutumo-religieux dans nos communautés. Certaines sources attribuent ses origines datant de la période pharaonique; lire https://www.excisionparlonsen.org/comprendre-lexcision/quest-ce-que-lexcision/dou-vient-lexcision/#:~:text=Les%20origines%20de%20la%20pratique,l’Egypte%20et%20au%20Soudan . Aujourd’hui une autre légitimation liée à une certaine pratique religieuse, notamment musulmane, fait partie des motivations sociales et culturelles dans le narratif apologétique « sorcier » qui entoure cette pratique.
Une dynamique militante qui ne doit pas laisser l’opinion publique indifférente. Reconnaissons-le, nos silences conscients et inconscients sont complices pitoyablement de la perpétuation de certaines tares graves qui saignent les corps et les esprits parmi et autour de nous. Ainsi il faut en parler et porter un discours décomplexé et courageux pour démystifier ces atteintes violentes qui devraient être criminalisées à terme comme dans d’autres pays. L’exemple de la France est un cas édifiant à s’y intéresser, là où selon la loi « Les mutilations sexuelles féminines notamment l’excision et l’infibulation sont un crime puni par la loi. En France, la loi protège tous les enfants qui vivent sur son territoire, quelle que soit leur nationalité. La loi française s’applique à l’acte commis à l’étranger si la victime est française ou si elle est étrangère et réside habituellement en France. » . En France l’élément coutumo-religieux qui motive est mis à pas, les communautés concernées se sont rangées par la force de la Loi. Ainsi de la donne imposée par la Loi, un argumentaire de contre-légitimation a même émergé dans les contenus discursifs culturels et cultuels. Grâce à la rigueur de la Loi nos certitudes coutumières enrobées dans un musulmanisme sorcier sont reléguées comme une honte enfouie à s’en débarrasser urgemment. Dans nos pays également, un même mécanisme est nécessaire pour déraciner d’une manière décisive les mentalités qui constituent l’affreux soubassement de ces pratiques terribles et attentatoires à l’intégrité physique et psychologique de nos concitoyennes. Il n’y a pas de « violences douces », donc toute atteinte irréversible touchant la personne humaine mérite d’être criminalisée pour l’enrayer avec efficacité.
La ville d’Atar a abrité, vendredi, une rencontre destinée à évaluer, sélectionner et former des conciliateurs sociaux dans la wilaya de l’Adrar.
La rencontre s’est déroulée au palais de la Justice d’Atar, sous la supervision d’une mission du ministère de la Justice, conduite par le chargé de mission, le magistrat Adou Ould Bebana, et comprenant, notamment M. Cheikh Ould Abdat Ould Mohamed Mahmoud Ould Saleh, directeur des affaires civiles et des sceaux au même ministère.
Contacté par le bureau régional de l’AMI, le chef de la mission a expliqué que cette visite a pour but d’évaluer localement le niveau de compétences des prévisibles conciliateurs sociaux, et de s’assurer qu’ils possèdent les exigences scientifiques et sociales nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches.
« Après l’identification de leur niveau de connaissance, les conciliateurs seront formés sur les notions essentielles du travail, à travers la clarification de leurs rapports avec les tribunaux et les parties en conflit, la rédaction des procès-verbaux, leur attestation et la délimitation de la zone d’exercice et la nature des contentieux de chaque conciliateur », a-t-expliqué.
M. Babana a, enfin, souligné que les conciliateurs ont été récemment organisés par le décret n° 0088/2021, qui comprenait une série de caractéristiques qui amélioreraient et protégeraient ce service.
D’autre part, les conciliateurs sociaux ont exprimé leurs sincères remerciements et gratitude à Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazwani, Président de la République,
pour le soin que l’État leur a apporté en termes d’organisation, de reconnaissance, de composition et de soutien matériel.
Il est à noter que les conciliateurs sociaux contribuent à la protection de la paix civile en résolvant et en réglant les différends interpersonnels sans faire recours aux tribunaux.
Le Calame – Lorsqu’il y a quelques années, l’ambassade d’Espagne décida de décentraliser la réception des dossiers des demandeurs de visas en la confiant à une agence privée, la mesure a été unanimement saluée.
Non seulement cela permettrait de décongestionner les locaux du consulat qui ne pouvaient recevoir qu’un nombre limité de personnes mais on pensait aussi que cela entrainerait une meilleure fluidité dans le traitement des dossiers.
Or, il a fallu vite déchanter. Les agences, à qui le travail a été confié, n’ont à aucun moment respecté les cahiers de charges encore moins les règles d’assistance qu’elles doivent fournir à leurs clients à savoir une ligne téléphonique (pour les renseignements et les rendez-vous) et un site internet opérationnel.
Une première expérience a échoué. Le marché sera retiré à l’agence VLS. Il sera confié cette fois à la société BLS. Une véritable catastrophe. Incapable de faire face à l’afflux des candidats aux visas, BLS patauge et finit par adopter des méthodes beaucoup plus rentables que la commission qu’elle encaisse sur chaque dossier.
Au fil du temps, ses locaux sont transformés en une bourse pour le marchandage des rendez-vous et des visas derrière une barricade d’agents de sécurité. A tel point que certains demandeurs de visas songent à faire constater cette situation par huissier pour aller porter plainte.
Certains familles, propriétaires d’appartements à Las Palmas et qui y vont depuis un demi-siècle ainsi que des hommes d’affaires connus ont toutes les peines du monde pour ne serait-ce qu’obtenir un rendez-vous et déposer leurs dossiers. Aujourd’hui même, notre reporter, qui s’est rendu sur place de façon anonyme, a constaté que la situation n’a pas évolué d’un iota.
Contacté par Le Calame en septembre dernier, l’ambassade d’Espagne à Nouakchott nous a écrit que ‘’les rendez-vous pour placer une demande de visa à nos services consulaires sont accordés par la compagnie BLS qui donne ces rendez-vous de façon gratuite en fonction de l’ordre de demande. (…) Nous allons conduire une enquête interne pour clarifier la situation.’’ Résultat des courses, rien n’a véritablement changé.
Soit l’enquête n’a pas été menée soit ses conclusions dorment dans un tiroir. Un mois après, nous revenons à la charge. Cette fois l’ambassade promet de ‘’faire tout son possible pour résoudre ce problème’’ en ajoutant qu’elle est ‘’en ‘‘contact étroit avec BLS pour mettre fin aux irrégularités’’ et que ‘’des modifications seront apportées pour améliorer le service’’. On attend la suite de ce qui s’apparente à un feuilleton de très mauvais goût.
Ousmane Sonko, Maire de la Ville de Ziguinchor, a convoqué ce jeudi 17 février 2022, le Conseil municipal de la Ville de Ziguinchor pour sa première session ordinaire dans la salle de délibération de l’Hôtel de Ville de Ziguinchor. Des mesures fortes ont été prises par le maire. Le bureau du conseil municipal a envisagé de mettre en place une « Mutuelle » nommée (MUMEC) Mutuelle Municipale d’Epargne et de Crédits pour mieux accompagner les populations. Dans le domaine social, il est envisagé de mettre en place des mécanismes d’encadrement et de financement comme le FOMUDES (une structure de refinancement), la MUMEC (levier d’un service financier décentralisé) et la CEPA (outil d’encadrement), un dispositif qui constitue le socle de la politique d’économie sociale et solidaire du maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko. D’autres initiatives ont été prises lors de cette session, notamment la création d’un conseil communal de la diaspora, l’institution d’une semaine annuelle de la diaspora qui sera un moment fort de ferveur et de communion sociale et culturelle entre la diaspora et sa métropole, mais permettra surtout à cette dernière de prospecter les opportunités d’investissement autour de panels, de projets présentés par les acteurs institutionnels et privés ou de petites start-up…procéder aussi aux évaluations des initiatives antérieurement lancées. Pour un cadre de vie meilleur, l’équipe municipale va mettre en place un comité de développement, qui aura comme mission la propreté et l’hygiène, mais aussi l’organisation des journées de nettoiement à l’instar du programme inité par l’État, Besup Sétal, une semaine du grand nettoyage annuel, à travers un programme nommé Spéciale éducation citoyenne. En effet, rien n’est laissé au hasard, même dans le domaine du sport, des initiatives ont été prises en compte avec la promotion de la lutte traditionnelle avec un drapeau de la commune sous forme de tournoi annuel pour raffermir les liens entre les différentes écuries de lutte dans la région de Ziguinchor, mais aussi des courses de pirogue. Enfin, le conseil municipal de Ziguinchor a décidé de rebaptiser certaines avenues. Ainsi, l’Avenue initialement dénommée Capitaine Javelier deviendra Avenue Du Tirailleur Africain; la rue du Lieutenant Lemoine portera désormais le nom de Rue Thiaroye 44; la Rue du Lieutenant Truch s’appellera Rue Séléki 1886; la Rue de France quant à elle deviendra Rue de l’Union Africaine; Enfin, la Rue du Général De Gaulle deviendra Rue de la Paix…
Une déclaration du chef d’état-major des armées françaises
Le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, a souligné la détermination des militaires français à poursuivre la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest, malgré le retrait des forces Barkhane du Mali, annoncé jeudi matin par le président Emmanuel Macron. Il a affirmé que son pays ne quittait pas le Mali “sous la pression des groupes armés terroristes”.
“Le moment est pourtant venu de quitter le Mali, a déclaré le général Thierry Burkhard, indiquant que “les conditions nécessaires à la poursuite de l’engagement militaire français aux côtés des Forces Armées Maliennes (FAMa), face aux groupes armés terroristes, ne sont plus réunies. Le Président de la République en a tiré les conséquences”, a-t-il rappelé.
Le général Burkhard a indiqué qu’Emmanuel Macron a décidé de poursuivre “la réarticulation de notre dispositif, entamé en juillet 2021”.
“Avec cette réarticulation, les critiques ne manqueront pas, les remises en cause, non plus. Certains voudront certainement dresser un parallèle avec le retrait américain d’Afghanistan l’an dernier, parleront de défaite, de déroute même”, a ajouté le chef d’État-major.
“Rien ne serait plus inexact. Nous ne quittons pas le Mali sous la pression des groupes armés terroristes et nos capacités militaires comme notre détermination à combattre le terrorisme dans la région sont intactes”, a-t-il souligné.
Estimant que le “Sahel n’est pas condamné à vivre sous le joug du terrorisme et de la violence”, le général Burkhard a annoncé la poursuite du combat avec “nos alliés européens et américains […] aux côtés de nos partenaires africains pour préserver la sécurité de la France et de l’Europe”.
Il a ensuite rappelé que 59 militaires français sont morts au Sahel, dont 52 au Mali.
“Durant ces neuf années, les armées françaises ont rempli les missions qui leur ont été confiées. Le Mali ne s’est pas effondré, il n’est pas devenu un sanctuaire du terrorisme international […] Pour cela, nous avons combattu en première ligne Al Qaïda, Daech et leurs affidés”, a-t-il indiqué, avant de souligner que “la solution face au terrorisme n’est pas, et ne sera jamais, militaire”.
– Retrait de Barkhane du Mali
2 500 à 3 000 Soldats français resteront déployés au Sahel au terme de leur retrait du Mali d’ici environ six mois, a indiqué jeudi, le porte-parole de l’État-major français, le colonel Pascal Ianni, lors d’une conférence de presse à Paris.
Il a précisé que 4 600 militaires français sont actuellement déployés dans la bande saharo-sahélienne dont 2 400 au Mali.
“Pendant cette réarticulation qui va prendre environ six mois, nous allons continuer nos actions contre les groupes armés terroristes”, a annoncé le colonel Ianni.
“Nous souhaitons pouvoir travailler de manière apaisée et coordonnée avec les FAMa, a-t-il ajouté, avant de préciser qu’une réunion aura lieu “dans les prochaines heures” entre le chef d’état-major français et son homologue malien, le général Oumar Diarra.
Pour rappel, dans une déclaration conjointe, la France, ses alliés européens et le Canada ont annoncé, jeudi, “un retrait coordonné du territoire malien des moyens militaires respectifs” alors que la France est militairement présente au Mali depuis 2013.
Néanmoins, la déclaration précise que les pays engagés dans cette lutte comptent rester au Sahel, “en étroite coordination avec les États voisins” du Mali et “dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives”.
Etre ignorant en ignorant qu’on est ignorant et dans l’ignorance qu’on nous perçoit comme un ignorant est la pire des caractéristiques grandement partagée, hélas, par la quasi totalité des Mauritaniens. C’est le Mauritanien dans son quotidien, c’est l’exercice du saut de sa propre ombre.
Le ridicule et la honte comportementale ; on s’y plait ; c’est notre moi : l’inadmissible admis comme mode d’emploi, de conduite ou de vie. Le mensonge comme règle ou un art de vivre. Un art qui gouverne notre intelligence ou vision pour verser dans le sectarisme et la cécité du commun communautaire.
C’est cette façon de faire qui grippe la Mauritanie, qui la fait souffrir. Ce pauvre pays qui nous a tout donné et que nous continuons de mutiler jusqu’aux fondamentaux. Plus d’un demi siècle d’existence dans la culture de l’incivisme et de la navigation à vue. Alors, il faut repenser ce sempiternel projet de pays dans ses attributs et ses fondamentaux pour les devoirs et droits des citoyens. Ces hommes et femmes qui peuplent cette zone géographique qu’est la Mauritanie ont besoin d’être éduqués à l’école du civisme. Une école de la promotion et de la vulgarisation des règles de vie en communauté, les règles de l’honnêteté, de l’humanisme ; de partage et de l’acceptation de l’autre dans sa différence. L’école du bannissement de l’opprobre, du mensonge et de l’individualisme narcissique.
Dans l’invention de cette nouvelle Mauritanie, on optera pour une journée de civisme, de partage et de la connaissance de l’autre. Durant cette journée, on nettoiera ensemble nos rues, on mangera ensemble et on se contera notre histoire récente, même celle des atrocités. On chantera « Je jure de ne plus mentir, de ne plus tricher, de ne plus voler, de ne plus trahir. Je donne ma vie à la Mauritanie et à son unité ».
On l’inscrira dans notre loi fondamentale et servira comme règle d’enquête de moralité à toute personne désirant briguer un poste électif, en premier lieu le fauteuil présidentiel. Et cette règle s’appliquera tout au long du mandat électif ; son manquement conduira à l’éviction du fauteur.
La Mauritanie ainsi repensée nous évitera de continuer à être les damnés de cette partie de la planète. Et on méritera la Mauritanie : l’Afrique en miniature
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