La CVE/VR suit avec beaucoup d’inquiétude le développement de la situation à Boghé et à Bababé. Des manifestations pacifiques organisées, dans ces deux villes, pour réclamer justice pour les 28 militaires négro-africains pendus à Inal en 1990, ont été sauvagement réprimées. A Bababé, ce sont cinq jeunes manifestants qui ont été arrêtés dont deux aux moins ont été délibérément et grièvement blessés par les forces de l’ordre au moment de leur arrestation. Les séances de torture se poursuivraient encore dans les locaux du commissariat de la ville. A Boghé, deux personnes au moins ont été arrêtées. La CVE/VR, tout en exprimant sa solidarité pleine et entière à l’endroit des manifestants, exige : – la libération immédiate et sans conditions des personnes arrêtées et tient les forces de l’ordre responsables de toute atteinte à leur intégrité physique ; – l’abrogation de la loi 93 – 23 du 14 juin 1993 portant amnistie des crimes imprescriptibles de génocide commis contre la communauté négro-africaine entre janvier 1989 et avril 1992 – La CVE/VR rappelle au régime de Mohamed Cheikh Ghazouani que la répression, l’intimidation et la fuite en avent dans le refus du règlement de ces actes de génocide ne feront que creuser davantage le fossé entre nos différentes composantes nationales et mettre en péril l’existence même de notre pays Seul un règlement définitif de la question prenant en compte les devoirs de vérité, de justice, de réparation et de mémoire est à même d’apaiser les souffrances des victimes rescapées et ayant droit et de réconcilier les cœurs.
— Ci-après l’élément média TV Tooba lors la journée culturelle organisée par A.R.D.J.E , l’aile associative Ganbanaaxu Diogountourou en France. Une séance de conférence-débat animée par Messieurs Dr Boubou BA et Dr Djibril DIALLO avec comme modérateur Ibrahim DIALLO (TV Tooba) :
Jeune Afrique – Le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani entend réformer un secteur hautement dysfonctionnel. Mais l’ampleur de la tâche est immense.
Moins de 8 % de taux de réussite au baccalauréat 2021, un déficit de 872 classes dans toute la Mauritanie, des centaines d’enseignants manifestant une fois de plus leur colère le 14 novembre : le système éducatif mauritanien est malade.
Le gouvernement doit plancher sur les mesures à prendre après les conclusions des Assises nationales sur la réforme du système éducatif, dont les travaux se sont achevés le 20 novembre à Nouakchott.
Plus de deux ans après l’élection à la présidence de Mohamed Ould Ghazouani, le pays attend de voir comment celui-ci s’y prendra pour mener à bien « les réformes nécessaires pour asseoir les bases de l’école républicaine », comme il s’y est engagé.
Et, en la matière, il y a consensus : l’état de l’enseignement en Mauritanie relève de soins intensifs tant « l’école républicaine » célébrée dans les discours officiels demeure un mirage. Selon l’Unesco, seulement 5,2 % des tout-petits y fréquentent le préscolaire, contre 15 % en moyenne dans le monde arabe. Sur 1 000 filles entrées au collège, à peine 75 réussissent au baccalauréat.
Les conditions de travail sont également en cause. Les 11 376 instituteurs et professeurs sont trop peu nombreux, et le niveau des salaires – un instituteur débutant émarge à 194 euros par mois – n’est pas de nature à attirer les meilleures compétences.
Quant à la production nationale de livres scolaires, elle ne couvre qu’un tiers des besoins. Sans parler des programme erratiques. Les plus aisés des Mauritaniens désertent l’enseignement public, où sévit l’absentéisme des enseignants, et leur préfèrent des collèges « d’excellence » ou l’enseignement privé.
L’arabe en question
La cause de la précarité du système éducatif mauritanien remonte à la fin des années 1990. « En 1999, une réforme avait introduit les langues nationales [pulaar, soninké et wolof, ndlr] dans l’enseignement à côté de l’arabe et du français », explique Lô Gourmo Abdoul, professeur de droit public à l’université de Nouakchott et à l’université du Havre, et vice-président de l’Union des forces progressistes (UFP).
« L’hostilité du président Maaouiya Ould Taya à l’égard des Négro-Africains [alors accusés de fomenter un coup d’État contre Ould Taya, ndlr] a mis fin à cette expérience, poursuit-il. Les tenants de l’identité arabe ont également disqualifié le français, qui a été cantonné dans l’enseignement scientifique, l’arabe dominant le secteur littéraire. Comme un enfant ne peut acquérir des connaissances de base que dans sa langue maternelle, cette arabisation à outrance a transformé notre enseignement public en parking pour les pauvres, les enfants riches ayant fui vers les écoles “d’excellence”, le privé ou le Sénégal ! »
Toutes les tentatives de réforme se sont heurtées à la dévalorisation des autres langues en raison de la politisation des partisans du nationalisme arabe.
Cette fixation est d’autant plus paradoxale que les Mauritaniens parlent un dialecte arabe mâtiné de berbère, de français, d’espagnol appelé « hassanya », un « mauvais arabe qui permet de recruter n’importe qui du moment qu’il le parle », selon le professeur Lô Gourmo. « Notre enseignement est devenu schizophrène. Nos enseignants sont désespérés », déplore-t-il.
Face à cette situation, le président Ghazouani a commencé à agir. En février 2020, le gouvernement a décidé d’ouvrir une concertation nationale sur le sujet. Les résultats catastrophiques du baccalauréat 2021 ont accéléré la démarche et, du 21 au 24 octobre, 14 ateliers régionaux regroupant 878 participants et plus de 1 million de visiteurs en ligne ont débattu des problèmes et des solutions.
20 % du budget de l’État d’ici 2024
Syndicats, enseignants, autorités pédagogiques, élus, parents d’élèves, représentants de la société civile se sont penchés sur la carte scolaire, la gestion des ressources humaines, la formation à la citoyenneté, l’unification du système éducatif, le cursus scolaire, le préscolaire, l’enseignement des sciences, le privé, l’alphabétisation, etc.
Le grand déballage a permis de dégager un consensus dont la synthèse a été publiée le 19 novembre par le ministère de l’Éducation nationale. Le point central concerne le retour sur la réforme de 1999, afin de faire une place aux langues négro-africaines dans un enseignement où l’arabe demeurera la langue principale et où le français et l’anglais auront le statut de langues « d’ouverture ».
Les ateliers régionaux ont également proposé de multiplier le salaire des enseignants par quatre et leurs allocations familiales par dix. Ils demandent aussi que le budget de l’Éducation nationale représente au moins 45 % du budget de l’État. Rappelons qu’il ne pèse aujourd’hui que 12 %, une proportion que le président veut porter à 20 % d’ici 2024.
Depuis 2019, le gouvernement a cherché à remédier aux carences les plus criantes ; 5 000 enseignants ont été recrutés et 710 classes réceptionnées. Les indemnités d’éloignement et de « craie » ont été doublées.
Des zones d’éducation prioritaire ont été créées ainsi qu’une formation continue pour 5 000 professeurs. Les cantines scolaires – jusque-là inexistantes – accueillent aujourd’hui 170 000 élèves, souvent très pauvres.
Ce faisant, le pouvoir a paré au plus pressé avec des moyens limités. Sera-t-il capable de s’attaquer à la racine des problèmes du système éducatif, à savoir sa politisation à outrance ?
« Le chef de l’État cherche à l’évidence un accord de compromis avec toutes les parties prenantes, répond Lô Gourmo. Il ne s’implique donc pas dans la posture des partisans de l’arabisme à tout crin. Cela laisse une certaine marge pour la réforme. »
✓ Campagne pour l’abolition de l’esclavage – JOUR 1
🔴 Saviez-vous qu’en 2021 au Mali, des citoyens de certaines localités sont traités d’esclaves parce qu’ils ont eu des ascendants qui étaient « esclaves » suivant des conditions peu connues ? Nous vous informons du cas de l’esclavage par ascendance au Mali !
#msdh #endesclavage #2decembre
****
• Campagne pour l’abolition de l’esclavage – Jour 1 M.Salif KAMARA du Rassemblement Malien pour la Fraternité et le Progrès (RMFP) contribue au partage d’informations sur l’esclavage par ascendance au Mali. #msdh #endesclavage #2decembre.
————****———-
✓Campagne pour l’abolition de l’esclavage – JOUR 2
🔴 Nous rappelons que le Mali a ratifié la majorité des instruments juridiques (traités et conventions) régionaux, sous régionaux et internationaux relatifs aux droits humains, qui condamnent fermement l’esclavage et qu’il ne peut y avoir de paix tant qu’ils ne sont pas appliqués dans les normes afin de mettre fin à cette pratique. #msdh #endesclavage #2decembre
****
• Campagne pour l’abolition de l’esclavage – Jour 2 « Il faut des lois qui considèrent l’esclavage comme un crime contre l’humanité »: M.Alioune TINE, fondateur de AfrikaJom Center s’exprime sur cette pratique. #msdh #endesclavage #2decembre
——–****——-
✓Campagne pour l’abolition de l’esclavage – JOUR 3
🔴Il est plus que nécessaire de prôner la paix, la cohésion sociale et le droit à la liberté pour que chaque malien ainsi que chaque être humain partout dans le monde puissent vivre ensemble et librement.
#msdh #endesclavage #2decembre
****
Campagne pour l’abolition de l’esclavage – Jour 3 Notre troisième intervenant est le président de l’association des ressortissants Mauritaniens pour l’éradication de la pratique d’esclavage et ses séquelles, il nous expose son point de vue et passe un message pour l’abandon de cette pratique. Mr Gaye Traoré #msdh #endesclavage #2decembre
——-****——-
✓Campagne pour l’abolition de l’esclavage – JOUR 4
🔴Selon ces statistiques, la pratique de l’esclavage est devenue un fléau, elle constitue un frein à l’épanouissement de ceux qui en sont victimes. Nous devons y mettre fin !
#msdh #endesclavage #2decembre
****
Campagne pour l’abolition de l’esclavage – Jour 4 M. Hanoune DIKO, secrétaire général de l’Association des Haratine de Mauritanie en Europe sollicite la campagne et intervient pour partager son parcours dans la lutte contre la pratique de l’esclavage par ascendance. #msdh #endesclavage #2decembre
——****——
✓Campagne pour l’abolition de l’esclavage – JOUR 5
🔴 Les 3 premiers articles du titre premier de la constitution du Mali stipulent tous l’importance de la vie humaine et les mesures à prendre si elle est soumise à des actes qui puissent porter atteinte à son intégrité. Le 19 juillet 2021, des experts des droits de l’homme de l’ONU ont appelé le Mali à prévenir les attaques contre les soi-disant esclaves, affirmant que ces incidents sont en augmentation, avec deux fois plus de personnes blessées cette année qu’en 2020. #msdh #endesclavage #2decembre
****
Campagne pour l’abolition de l’esclavage – Jour 5 Nous passons aux témoignages des victimes. Cheikna Diarra est le porte-parole des personnes déplacées internes de la cité des enfants. Il nous raconte comment ils se sont retrouvés dans cette situation et insiste sur leur envie de retourner chez eux. #msdh #endesclavage #2decembre
****
Campagne pour l’abolition de l’esclavage – Jour 5 Tountou Coulibaly témoigne ! Elle confirme avoir été chassée de sa maison et de son village, elle et sa famille de force. Elle finit par formuler un message d’appel à l’aide, à l’endroit des autorités et de toute la population malienne, pour sortir enfin de cette situation. #msdh #endesclavage #2decembre
——****——
✓Campagne pour l’abolition de l’esclavage – JOUR 6
🔴 Face à cette situation, nous formulons des recommandations. Cette pratique doit prendre fin !
#msdh #endesclavage #2decembre
****
Jour 6 – Témoignage Fily Diarra est également victime de l’esclavage par ascendance et réside désormais à cité des enfants. Dans son intervention il précise que le statut de leurs parents ne doit pas projeter sur eux tel un châtiment, et que nul ne doit se servir de la culture pour faire du mal à son prochain. #msdh #endesclavage #2decembre
****
Jour 6 – Interview Écoutons ensemble l’avis de M.AboubacarSow, blogueur et prêcheur inter religieux, membre du CCGT ( Comité culturel de la génération des trois testaments) sur la pratique de l’esclavage par ascendance. #msdh #endesclavage #2decembre
——****——
✓ JOUR 7
🔴 Nous arrivons à terme de cette campagne, l’une de nos dernières recommandations est en faveur des victimes, leur prise en charge est primordiale et cela doit être une priorité majeure.
#msdh #endesclavage #2decembre
🔴 À l’endroit des autorités, nous demandons une adoption des lois et une stricte application pour que justice soit enfin faite, pour que les individus traités d’esclaves puissent rentrer dans leurs droits les plus légitimes. #msdh #endesclavage #2decembre
****
Le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’homme depuis sa création mène des actions de lutte contre l’esclavage et s’assure de la médiatisation de ses actions. Nous vous invitons à visionner un récapitulatif de quelques interventions du Coordinateur National, Mr Boubacar N’djim #msdh #endesclavage #2decembre
Par un post publié sur la page officielle Facebook https://www.facebook.com/92501672621/posts/10159627093157622/ , la représentation américaine en Mauritanie annonce la rencontre entre l’ambassadrice et le député Biram DahAbeid et président des réseaux IRA-Mauritanie, ce jour 24 novembre 2021 à Nouakchott.
—–
~ Ci-après l’élément média :
« التقت السفيرة كيرشت مع النائب البرلماني ورئيس حركة إيرا السيد برام الداه عبيد لمناقشة آخر التطورات السياسية والاجتماعية في موريتانيا. وركز الاجتماع على مناقشة أفضل السبل لتعزيز حقوق الإنسان ومحاربة العبودية وتحسين الاندماج السياسي في موريتانيا والمنطقة. وإدراكًا منها بأن النضال من أجل العدالة هو معركة عالمية، عرضت السفيرة على السيد برام مشاهدة بعض الأعمال الفنية التي تكرم الانعتاقيين المعروفين في الولايات المتحدة.
L’Ambassadeur Kierscht a rencontré le Député et Président de l’IRA, M. BiramDah Abeid, pour discuter des derniers développements politiques et sociaux en Mauritanie. La réunion s’est focalisée sur la meilleure façon de promouvoir les droits de l’homme, de lutter contre l’esclavage et d’accroître l’inclusion politique en Mauritanie et la sous région. En plus, reconnaissant que le combat pour la justice est un combat mondial, l’Ambassadeur a offert à Biram l’occasion de voir son œuvre honorant les célèbre abolitionnistes américains. IRA Mauritanie »
— Nous tenons à clarifier si besoin il y a que nous sommes contre toute forme d’accaparement des terres au détriment des véritables populations rurales dont la terre constitue l’unique ressource. Autant nous condamnons avec la dernière énergie l’accaparement opéré par les lobbies affairistes autant nous dénonçons également l’accaparement des terres par les lobbies féodaux . Au Fouta , dans beaucoup de localité , quand il s’agit de se mobiliser pour défendre les terres se sont tous les habitants du village qui se mobilisent mais quand il s’agit d’ en bénéficier , ou de les exploiter seule une petite minorité en profite. Cet état de fait existe malheureusement dans plusieurs villages et fait que des surfaces énormes sont maintenues en jachère ou sont sous exploitées, pris en otage pendant que d’autres populations en ont besoin . Cela est difficilement défendable . Dans notre contexte de sous-développement dans lequel les ressources deviennent de plus en plus rares , la terre est si précieuse et nécessaire que nul n’a le droit de la maintenir morte. Il n’est donc ni équitable ni juste de défendre l’un et de couvrir l’autre , ils sont tous les deux à dénoncer et à condamner. Je saisis cette occasion pour me joindre aux populations de Ngawlé afin qu’elles puissent bénéficier de leur droit légitime à bénéficier en priorité de leur ressources naturelles.
Je ne peux qu’exprimer mon désaccord avec le rapport de synthèse générale publiée à la suite des concertations sur la prochaine réforme du système éducatif. S’il faut féliciter une démarche consistant à discuter avec les mouvements des luttes linguistiques du pays, de reconsidérer la question des langues longtemps négligée et étouffée par des gouvernements successifs, il est tout aussi nécessaire de rester vigilent sur la bonne tenue de ces concertations et à veiller sur l’établissement et le maintien d’un équilibre linguistique dans tous les aspects des solutions proposées. Bâtir un système basé sur les langues que les populations mauritaniennes parlent est un impératif de développement pour des raisons évidentes : notamment, l’élimination de l’obstacle linguistique dans la pénétration des sciences, qui pourra s’opérer plus tôt dans l’âge, plus vite et dans une mesure plus large dans la population. Les bénéfices transversaux au niveau du développement « culturel » de la société sont également nombreux et ont une vertu considérable. Dans le contexte mauritanien, une dimension importante du problème est celle de la justice linguistique, mère de toutes les autres. Aucun mauritanien épris de justice, et ayant un peu de suite dans les idées, ne peut observer sans réagir la construction d’un système dans lequel les matières scientifiques ne seront apprises qu’en Arabe. Il est évident qu’un tel système occasionnera inévitablement une sélection fortement biaisée des futures générations en faveur des locuteurs du Hassaniya, qui est un dialecte de l’Arabe. Cette sélection anormale, contrairement à celles -tout aussi anormales- auxquelles on est habitué jusque-là, aurait cette fois une base légitimée et elle serait donc inattaquable en tant que telle. En ce sens, nous serions en face d’une programmation, calculée ou fortuite, d’un logiciel discriminatoire qui, même si à l’entrée accepte les mauritaniens de toutes origines culturelles, aura des tendances naturelles à sélectionner les Hassanophones à la sortie. Et ce rapport dont il est question mentionne de façon peu complexée cette recommandation dangereuse. Même s’il y est écrit ça-et-là, de façon contradictoire et peu convaincante, qu’il faut que tout enfant mauritanien puisse apprendre dans sa langue. J’attire donc l’attention des mauritaniens sur cette injustice inquiétante que ce rapport laisse entrevoir. Le système qu’il faut aux mauritaniens, pour le bien de sa cohésion et de son vivre-ensemble, est un système juste, qui donne aux filles et fils du pays les mêmes chances de développement culturel et de réussite éducative. Cela passe par une justice linguistique au niveau de nos moyens d’acquisitions des connaissances. Il est une grave erreur de penser qu’une uniformisation linguistique, qui occasionnera de façon structurelle un si grand déséquilibre dans la sélection des nouvelles générations, serait la clé de notre entente nationale. On peut tout au plus espérer parler la même langue lorsque l’on s’entretuera à cause d’une telle idée naïve. Seule la justice linguistique, garantissant les mêmes moyens éducatifs et d’accès aux sciences et à la culture, de façon générale, peut annihiler les frustrations et éliminer tous les biais sélectifs à conséquences discriminatoires. Ainsi, il est non négociable de fournir aux langues Pulaar, Soninké et Wolof les mêmes moyens que ceux attribués à l’Arabe : les matières scientifiques peuvent et doivent être apprises dans ces langues aussi.
La Coordination Contre l’Esclavage et ses Séquelles (C.C.E.S) a été alertée par un communiqué de l’organisation IRA-Mauritanie sur un possible blanchiment d’un cas avéré d’esclavage en cours, à Aïn Varba, une localité de la région du Hodh El-Gharbi, qui est à 800 km de Nouakchott, la capitale Mauritanienne. Nous exprimons vos vives inquiétudes d’une éventuelle complicité de certains magistrats, qui auraient tendance à couvrir des actes odieux de l’esclavage.
Nous vous citons ses passages de la déclaration IRA-Mauritanie, qui date le 10 novembre 2021 : « Le magistrat en question, Mohamed Abdallahi Ould Ahmedou écouta les parties présentes, en l’occurrence le présumé fauteur Cheikhna Ould Chehlawi, la victime Mariem Mint Cheibani et ses deux rejetons. La cadette Salka, encore mineure selon une vidéo fameuse qui circule sur internet, a été donnée en guise de cadeau de mariage, par Cheikhna Ould Chehlawi, à sa propre fille Selemhe; la mère de Salka confirma les faits et griefs, y compris face au parquet. Depuis des années, la dame, bénéficiaire du présent humain, fait travailler l’enfant, chez elle, à Nouakchott.
Or, le Procureur de la république, en vertu des réflexes habituels qui consistent à octroyer l’impunité aux groupes dominants, fit ramener la petite Salka, de Nouakchott à Aïoun mais ignora sa maîtresse, Selma Mint Chehlawi. Pire, il entérina les allégations mensongères selon lesquelles l’ainée des deux esclaves – de son prénom Cheikhna, suivant le vœu du maître – serait majeure, ce qui expliquerait sa présence au service de ce dernier. Il importe de noter, ici, que les filles et leur maman ne possèdent aucune pièce d’état civil ; cependant, la mère aurait été enrôlée mais ne jouirait de ses papiers d’identité que par la volonté de son bourreau : elle en userait les jours de scrutin ou lors du retrait des vivres, au titre de la prévention des risques de famine. Bien entendu, Cheikhna Ould Chehlawi veille à récupérer le fruit puisque Mariem Mint Cheibani lui appartient.
En effet, faisant fi de toutes les lois incriminant l’esclavage en Mauritanie, il continue d’assujettir les femmes et hommes, de couches vulnérables, en les faisant travailler sans rémunération ; il en offre l’usage, plus ou moins occasionnel, à sa progéniture. Le notable Cheikhna Ould Chehlawi possède plusieurs serviteurs et les exhibe, fièrement au tribunal, pour qu’ils témoignent en sa faveur et le protègent des rigueurs de l’égalité et de la citoyenneté. »
Il est inacceptable pour nous en tant qu’organisations de la société civile africaine, panafricaine, Européenne, des défenseurs de droits humains, d’apprendre qu’en 2021, des êtres humains sont offerts comme des objets en cadeau de mariage corvéable à merci du maitre. Voila une situation qui nous ramène au moyen-âge malgré l’existence d’un arsenal juridique en Mauritanie. Nous apportons notre soutien sans faille à l’organisation IRA-Mauritanie dans son noble combat contre l’esclavage, qui est un crime contre l’humanité.
Nous recommandons à l’exécutif et au système judiciaire Mauritanien : –Que les magistrats appliquent strictement la loi incriminant l’esclavage et ses séquelles en vigueur dans le pays sur les esclavagistes et les apologistes de toute forme de l’esclavage ; –De mettre en place des structures d’accueil pour les victimes du phénomène d’esclavage, les assurer une formation afin qu’elles s’intègrent dans la société dans le long terme. Construire des écoles et centres médicaux dans les villages des victimes de l’esclavage ; –L’indemnisation les victimes de l’esclavage qui les permettra de s’intégrer dignement dans la vie de citoyens libres. Des terres irrigables et habitables pour toutes les victimes de l’esclavage et du racisme.
Le 20 Novembre 2021
Liste des organisations signataires Waraba d’Afrique IRA-France Kane d’Afrique MSDH ARMEPES-France RMFP-Mali A.H.M.E ASEPT-Sénégal A.C.D.E Ganbana-International Collectif Un Passé Trop Présent
La commission technique qui supervise les journées de concertation sur la réforme du système éducatif qui a clôturé ses travaux samedi, a recommandé l’usage de l’arabe comme langue d’enseignement des matières scientifiques au niveau de l’enseignement fondamental et secondaire. Cette recommandation figure dans le rapport final des journées de concertation tout comme celle proposant de réduire le premier cycle du secondaire à trois années au lieu de quatre.
Ces recommandations doivent être transmises au ministère de l’éducation nationale et de la réforme du système éducatif, qui considère que ces journées de concertation constitueront une étape importante dans le processus de réforme de l’enseignement.
Les journées de concertation ouvertes au début de la semaine ont connu des débats houleux autour de la question de la langue d’enseignement.
Initiatives News – La Mauritanie a été admise en tant que pays candidat à l’Initiative de Transparence dans les Industries Extractives ITIE en septembre 2007 et a été désignée conforme aux Règles de l’ITIE en février 2012.
La première Validation de la Mauritanie en vertu de la Norme ITIE (2016) a démarré le 1er juillet 2016. Suite à cet examen, le Conseil d’administration a déterminé qu’elle avait accompli des progrès significatifs.
En 2019, la Mauritanie subira une deuxième Validation qui a conclu que le pays avait réalisé des progrès significatifs avec cette fois ci des améliorations considérables dans la mise en œuvre de la Norme ITIE.
C’est dans ce deuxième processus de validation que le Conseil d’administration a identifié quatre mesures correctives dont l’exécution sera déterminante pour une prochaine validation
Présentement, la Mauritanie est en cours de validation pour son 3éme examen de passage.
En effet, l’ adhésion à l’initiative de Transparence dans les Industries Extractives, consiste essentiellement à produire chaque année un rapport de conciliation des chiffres et les volumes sur l’ensemble des entreprises pétrolières et minières opérant dans notre pays y compris les entreprises d’état.
A ce jour, la Mauritanie a publié 15 rapports ITIE et à fait l’objet de plusieurs examens de validation qui consiste à s’assurer de l’efficacité et de la durabilité de la mise en œuvre.
Malgré les nombreux efforts consentis par les pouvoirs publics , les entreprises multinationales et la société civile au sein du comité national ITIE , nombreux sont des Mauritaniens qui s’interrogent encore sur l’importance et même de l’utilité de la mise en œuvre de l’ITIE pour notre pays.
Avant l’avènement de l’ITIE , il était pratiquement difficile voire impossible d’avoir accès aux informations sur les entreprises pétrolières et minières. Les compagnies extractives étaient des enclaves opaques et puissantes qui échappaient même au contrôle des états hôtes. Aujourd’hui , grâce à l’ITIE, ces entreprises autrefois réfractaires à toute forme de communication acceptent désormais de publier leurs informations pour les mettre à la disposition du public .
Sur la question de l’utilité de l’ITIE , nombreux sont les observateurs qui ne vont prendre en compte que cet aspect relativement visible qui concerne désormais la disponibilité et l’accessibilité des données à travers la publication régulière des rapports. Mais en réalité , la publication des données ne constitue elle pas que la face visible de l’iceberg.
Au-delà de la disponibilité des données à travers la publication annuelle des rapports qui a permis d’améliorer l’accès aux données extractives , de rassurer les investisseurs sur l’existence d’un cadre compétitif et désormais transparent et fiable , l’initiative de transparence dans les industries extractives a surtout permis à notre pays de renforcer plusieurs mécanismes de gouvernance dans le domaine fiscal, social et environnemental à travers des reformes et des améliorations dans les politiques et les pratiques
L’utilité de l’ITIE se manifeste donc à travers l’impact que ce mécanisme d’apprentissage à la gouvernance de nos ressources et de revenus qui en résultent a pu susciter pour enclencher une dynamique de clarification et de consolidation des différents outils de contrôle en matière de transparence dans le secteur extractif. Parmi les mesures concrètes que la mise en œuvre de l’ITIE a pu créer on peut citer notamment :
La publication d’une note de clarification de la procédure de divulgation des contrats pétroliers La conduite d’une étude sur la question de la propriété réelle
L’élaboration de formulaires destinés à la déclarations de propriété réelle
La publication des états financiers de la SNIM
La publication des tétas financiers de la Fondation SNIM
La publication de la convention du prêt SNIM à la société Najah
La conduite d’un audit du Fond National du Revenus des Hydrocarbures FNRH
La publication de la dernière convention minière de la SNIM
L’élaborations et publication d’un décret portant sur la divulgation systématique des données des entreprises extractives
L’élaboration d’une nouvelle loi, et d’un décret d’application sur la propriété réelle
L’élaboration et publication d’une note clarifiant les relations entre l’état et les entreprises nationales ( SNIM et SMH
La création d’un data warehouse , un entrepôt qui reçoit les données des entreprises extractives en temps réels et les rend disponible au public
La mise en œuvre de l’ITIE a fortement contribué à la réalisation effective de l’ensemble de ces réformes qui dans la plupart des cas sont la conséquence directe de la satisfaction des mesures correctives que la Mauritanie devait entreprendre pour se conformer aux nouvelles exigence de la normes ITIE à travers un processus de validation et conserver son statut de pays conforme.
Compte tenu de tous ces apports qui ont améliorer la transparence et renforcer la qualité du label Mauritanie aux yeux des investisseurs et de ses principaux partenaires au développement nous pouvons considérer que l’ITIE a considérablement contribuer dans l’amélioration de la gouvernance des ressources et de la gestion des revenus qui en résultent.
Cela a été possible grâce à la volonté exprimée du gouvernement Mauritanien qui a volontairement adhéré à cette initiative , à la collaboration des entreprises multinationales et à l’engagement citoyen des acteurs de la société civile au sein d’un groupe multipartite communément appelé Comité National
Malgré les énormes efforts que les pouvoirs publics ont entrepris ces dernières années pour redorer le blason de cette institution, l’ITIE en Mauritanie reste encore peu connu non seulement du grand public mais surtout d’une grande partie des décideurs.
Dans le contexte Mauritanien où les ressources extractives constituent la principales sources de revenus, ces actions de soutien stratégique et d’appui technique méritent d’être renforcées et soutenues dans l’intérêt d’une utilisation et d’une gestion responsable, durable et socialement inclusive de nos ressources naturelles.
Ba Aliou Coulibaly Coordinateur National de PCQVP Membre du Comité National ITIE
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.