✓Le paradoxe mauritanien | Par Boulaye Diakité



Il y’a quelque chose d’assez paradoxal en Mauritanie, faire plaisir à des tribus, des structures sociales traditionnelles, des familles, des clans, etc… ; au détriment de l’idée de l’Etat-Nation, de la liberté et de l’égalité. Et c’est ce paradoxe que s’il n’est pas résolu continuera d’alimenter le système tribal, familial, ethnique, esclavagiste et clanique et encouragera la gabegie et le pillage mais aussi et surtout la continuité de l’injustice, de la discrimination et du racisme. En effet, beaucoup plus que de se soucier d’une idée de nation, l’ensemble des dirigeants mauritaniens et les oppositions répètent inlassablement qu’ils veulent démocratiser le pays alors même que le fondements sociaux politiques exclus une partie très importante de la population.

Aucun dirigeant ou opposant n’a osé affronter ces structures sociales traditionnelles de manière frontale. Sous prétexte à chaque fois de démocratiser donc il faut maintenir la paix sociale. Il n’y aura de démocratie que sur la construction nationale, juste et réaliste c’est-à-dire basée sur la liberté et l’égalité. Au lieu d’affronter cette réalité dirigeant et opposition, cultive et développe de plus en plus la conscience ethnique, familiale, clanique, esclavagiste, raciste, discriminatoire et tribale. Quant aux dirigeants, ils s’assurent à chaque fois de l’hégémonie de la famille, de la tribu, de l’ethnie, et du clan empêchant toute idée de construction nationale, de liberté et justice. Disait Ernest Renan « Une nation est un plébiscite de tous les jours ». Le droit national est au-delà d’un simple faire plaisir à une quelconque ethnie, tribu, clan, communauté ou encore moins une famille.

La construction nationale mauritanienne fait face à cette réalité laissant la place aux structures sociales traditionnelles. Cette réalité a embrouillé beaucoup de génération et laissé place à des formes d’idéologie qui ont embrasé et peuvent toujours embraser le pays à tout moment pour un oui ou un non. Dans le cas mauritanien, l’ETAT et ses institutions sont là ; l’Etat-Nation n’existe pas. Ce pays est devenu le royaume d’une minorité qui justifie leurs actions impunies par les institutions de l’Etat. Des groupes d’intérêts qui collaborent et maintiennent les structures sociales traditionnelles fabricant toutes sortes d’idéologie et conflits dans le seul but de se maintenir au pouvoir. Bennedict Anderson dans livre, (L’imaginaire national, 2000) : Qu’est-ce qu’une nation ? « La nation comme une communauté politique imaginée, réunissant des gens qui ne se connaissent pas, qui ne se croiseront jamais mais qui éprouvent un fort sentiment d’appartenance à une communauté car ils partagent les mêmes idées, les mêmes croyances ».

Une nation ; Etat- Nation ?

C’est une conscience collective, une unité nationale et des liens sociaux ;

C’est une école républicaine et l’armée républicaine ou tout le monde se reconnait ;

Ce sont ces filles et fils de Mauritanie qui vivent et meurent pour la nation avec la certitude que chacun fera de même ;

C’est la lecture du journal quotidien représentant l’incarnation de la communauté imaginée, aussi le regard sur la télévision et des institutions nationales ;

Ce sont des évènements sportifs et culturels représentant ce sentiment d’appartenance à cette communauté imaginée.

L’Etat-Nation, liberté, égalité, impunité, personne au-dessus des lois et le pouvoir du peuple ; et le seul pouvoir reconnu celui choisi par le peuple.

©️ Crédit source : Post FB https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10209061957621848&id=1705378100

ANNONCE D’UNE CAMPAGNE POPULAIRE POUR RECONSIDÉRER L’ARABE ET DÉVELOPPER LES LANGUES NATIONALES

Il a été annoncé , aujourd’hui, dans la capitale Nouakchott, le lancement d’une campagne populaire visant à autonomiser la langue officielle de la République islamique de Mauritanie et développer les langues nationales.



Cela se fera en travaillant avec tous les moyens disponibles pour activer l’article VI de la constitution mauritanienne, qui stipule : « Les langues nationales sont l’arabe, le pular, le soninké et le wolof. La langue officielle est l’arabe ».

Lors de l’assemblée constitutive , il a été convenu du nom, du logo et de la répartition des tâches entre les membres fondateurs.

Les activités de terrain de la campagne commenceront ,dés que notre pays ait passé la troisième vague de la pandémie de Corona.

Appellation : « Campagne populaire pour l’autonomisation de la langue arabe et le développement de nos langues nationales »

Devise : « Ensemble pour activer l’article VI de la Constitution mauritanienne.

structuration :

Directoire : Sow Abou Demba (Ancien Ministre et Député)

Vice présidents : – Dr. Néma Ahmed Zeidan (professeur universitaire et avocat, Secrétaire général de l’Observatoire mauritanien de la langue arabe),Al-Mokhtar Mohamed Moussa (ambassadeur, député et ancien ministre), Babah Ould Tourad (Professeur et écrivain), Aicha Mint Ahmed (employée à l’office mauritanien des Musées),

Bureau exécutif :

Secrétaire général : Mohamed Lemine Ould El Fadel (activiste de la société civile)

Adjoints : Abou Bakr Al-Haj Mahmoud Ba (Directeur adjoint des écoles Al-Falah), Ahmed Yacoub Ould Sidi (journaliste), Mohamed Lemine Ould Dah (Professeur) Boubacar Sylla (professeur et militant des droits humains) .

Coordinateurs :

Coordinateur en charge du dossier de l’enseignement supérieur : Dr. Sadaf El-Sakhawy (professeur d’université) – coordinateur en charge du dossier de l’enseignement secondaire : Al-Moustafa Kleib (Professeur d’Enseignement Secondaire) – Coordinateur en charge du dossier de l’enseignement fondamental : Mahfoudh Mahfoudh (conseiller pédagogique et chercheur en sciences de l’éducation)

– Coordinateur en charge de l’enseignement originel : Abderrahmane Mohamed Haddan (fondateur de l’Institut pour l’enseignement de l’arabe aux non arabisants et la diffusion des sciences islamiques en Mauritanie) – Coordinateur en charge des affaires juridiques : Mohamed El-Mami Moulay Ely (avocat) – Coordinatrice en charge du Parlement : Zenabou Mint Taki (Députée à l’Assemblée Nationale)

– Coordinateur en charge des communes, conseils régionaux, syndicats et fédérations professionnelles : Mohamedn Ould Rabbani (inspecteur de l’enseignement secondaire et militant syndical) – Coordinateur en charge des partis politiques : El Qotob Mohamed Mouloud (ancien sénateur) – Coordinatrice en charge des corps diplomatiques et des organisations internationales : Fatimetou Mint Ely Mahmoud (Députée à l’Assemblée Nationale)

– Coordinateur en charge des organisations de la société civile : Memmeu Al-Kharach (professeur et activiste communautaire) – Coordinateur chargé des études et activités intellectuelles : Mohamed Abdel-Jalil Cheikh El-Qadi (Responsable du Centre d’études juridiques et sociales de Nouakchott) – Coordinateur en charge du secteur privé : Yehdih Ould Ebnou (ingénieur) – coordinateur en charge du dossier syndicat étudiant, Mohamed Mahfoudh Al-Mokhtar (blogueur et journaliste écrivain)

– Coordinateur en charge du dossier administratif et des documents administratifs : Baba Ould Tam (Secrétaire Général de l’Ecole Supérieure de Santé) – Coordinateur en charge de l’information : Mohamed El Mokhtar Ould Mohamed Vall (journaliste) – Coordinatrice en charge des concours et recrutements : Fatimetou Mint Mohamed Najim (militante du mouvement de la jeunesse)

– Coordinateur en charge des sites de réseaux sociaux : Hammadi Achour (blogueur et activiste communautaire) – Coordinateur en charge du suivi et de l’évaluation : Dr. Mohamed Anas Mohamed Fal (Avocat).

Porte-parole de la campagne : Dr. Mohamed Koréra (Directeur du Centre du défunt Hajj Fodé Buobou Koréra).

Nouakchott le : 08-08-2021

Source : https://www.zahraainfo.com/node/27590
Traduit par adrar info

©️ Crédit source : http://adrar-info.net/?p=71229