L’esclavage par ascendance au Guidimagha (Mauritanie) : un membre de la communauté Ganbanaaxu violemment agressé par une bande issue des clans féodaux à Dafor.



Ce 31 juillet 2021 à Dafort dans la commune du même nom (Département de Ould Yenge au Guidimagha) , monsieur Samba Moussa Koné a été violemment agressé par une bande d’éléments féodalo-esclavagistes . Il s’est rendu dans son champ pour s’assurer que le gel judiciaire en cours depuis Avril 2018 est toujours de mise à la tombée des premières pluies de la semaine. Arrivé sur place, il a trouvé un jeune homme en train de semer, et il lui demande ses motivations sur cette situation. Le jeune homme ne voulant rien comprendre, monsieur Samba Kone a essayé d’enregistrer la terre en semence pour preuves destinées au dossier judiciaire. Aussitôt le jeune homme s’attaque à lui et un groupe d’hommes rôdant aux entours se seraient rués sur lui avec machettes et d’autres outils. Il a subi plusieurs blessures sur la tête et au niveau des membres en se défendant vaillamment face à une lâcheté gravissime des assaillants. Selon les dernières nouvelles, les gendarmes sont arrivés sur la place et procèdent aux premières auditions. Le blessé a été pris en charge par le centre de santé local. Parmi les nombreux suspects agresseurs, seuls 3 éléments ont été appréhendés par les gendarmes. Ces derniers affichent une certaine docilité quasiment complice face à la situation d’une telle gravité.

Nous souhaitons prompt rétablissement au blessé . Nous réitérons nos alertes aux hautes autorités mauritaniennes, le président de la République en personne Mohamed Ould El-Ghazouani sur une situation d’extrême gravité qui couve en milieux soninkés du Guidimagha autour de l’esclavage par ascendance. Les milieux féodaux soninkés du Guidimagha très haineux et agressifs par le discours apologétique jusqu’alors envers les familles qui rejettent les humiliantes coutumes esclavagistes dans les villages, se disent s’inspirer de leurs compères féodalo-esclavagistes du Mali pour passer aux violences physiques. Pour rappel un sit-in avait été tenu auprès de la Présidence à Nouakchott le 28 juillet dernier pour attirer une énième sonnette d’alarme sur les tensions, lire la communication d’alerte https://cridem.org/C_Info.php?article=747470.

Les signalements récurrents auprès des autorités locales sont sans effet conséquent, aujourd’hui une lourde responsabilité concernant la vie de notre frère se porte au niveau des cercles administratifs et judiciaires.

L’opinion publique nationale et internationale est prise à témoin plus que jamais.

Dafort 31 juillet 2021

La communauté Ganbanaaxu Dafort

✓La vérité sur la Campagne de Diabolisation anti-Biram déclenchée depuis 3 jours | Par Moulaye El Hassene

Crédit photo : RMI-Info (FB)

Dans une vidéo/interview datant de 2019, accordée à Guiri info, où Biram explique en Hassaniya aux mauritaniens que « s’ils ont envi de continuer à souffrir comme ils ont souffert sous le régime de Aziz, ils doivent voter pour Ghazouani pour 10 ans », quelques petits haineux malins ont fait des coupures dans la vidéo pour faire dire à Biram « Votez pour Ghazouani pour 10 ans ».
Et il y a à peine trois jours, le plus grand site d’information mauritanien, Al-Akhbar a carrément inventé de toute pièce des propos qu’il a attribué à Biram, disant que: « La nouvelle loi sur la protection des Symboles est primordiale pour la démocratie ».
Et ces deux événements mensongers, mesquins et pitoyables, ont déclenché depuis trois jours, une campagne féroce de diabolisation anti-Biram.

Le Blogueur Taleb Abdel Weddoud, le plus suivi en Mauritanie, avec près de 200 milles abonnées sur sa page Facebook, s’est fait un malin plaisir de diffuser ces deux mensonges sur sa page, d’où des milliers d’autres blogueurs ont pris tout ça pour des « Vérités », et ont commencé à « clasher » Biram.

Les initiateurs de cette campagne de diabolisation vile et vicieuse, savent pourtant que la vidéo est trafiquée (tronquée), et savent aussi que le site d’information Al-Akhbar a menti, mais ils ont tellement envi de voir Biram couler, qu’ils se sont laissé s’adonner au mensonge le plus flagrant, et de façon prémédité, dans leur basse besogne.

©️ Crédit source : Post FB https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=130110519299194&id=100069007393897

✓Sur l’activité parlementaire en Mauritanie | « Un espoir d’une démocratie en construction dans le respect de la liberté des uns et des autres. » Par Lô Gourmo

La session parlementaire s’est achevée par l’adoption d’une loi très importante pour des milliers de citoyens qui consacre de manière franche et fondamentalement égalitaire le principe de la double nationalité, mettant fin à l’ambiguïté et à l’ambivalence de son application discriminatoire qui règne depuis des années. Des critiques demeurent sur certains aspects liés notamment à l’incompatibilité de certaines fonctions « stratégiques » avec le maintien parallele d’une autre nationalité. Ces critiques ne me semblent pas essentielles pour ma part, aujourd’hui.
Plus controversé était le projet de loi dite sur la protection des symboles de l’Etat. Ce qui était prévu dans ce projet pouvait sur de nombreux côtés mettre en danger la liberté d’expression et pouvait même discréditer l’Etat au lieu de le servir dans la lutte légitime contre certaines graves dérives dans le cyberespace ( internet ). Aprés d’âpres débats notamment au sein de la commission parlementaire en charge de la question, les députés de la majorité et de l’opposition, ont également convenu par consens de reporter les discussions sur ce sujet ultra sensible, à la prochaine session en octobre prochain. L’esprit de compromis a également prévalu et les députés, au cours de cette session, comme au cours de la précédente ont fait vivre au pays, l’un de ses plus grands moments de démocratie parlementaire dans notre histoire. Accepter de débattre, demander au gouvernement des explications, donner droit à la minorité de se faire entendre et reculer les échéances de décision pour chercher un accord satisfaisant pour tous est un esprit nouveau. Un espoir d’une démocratie en construction dans le respect de la liberté des uns et des autres. Beaucoup de grandes questions qui affectent la vie de notre nation pourraient ainsi connaître des solutions de compromis acceptables pour les uns et les autres et nous aider à renforcer notre unité et assurer les conditions de notre progrés politique, économique et social.

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur https://www.facebook.com/100055346415293/posts/335292471658964/

✓La lutte contre l’esclavage par ascendance chez les soninkés | Par Boulaye Diakité



Lutter pour les mêmes droits et les mêmes devoirs pour les Hommes ; dans l’organisation sociale soninké, la lutte contre l’esclavage par ascendance d’autres te disent il ne faut pas diviser.

De quelle division on nous parle ? L’hôpital se moque encore de la charité. Les études ethnologiques démontrent clairement que la société soninké est divisée à trois niveaux : les Hooro, les Niaxamala et les Komo ; et les individus sont définis par des fonctions sociales précises. De quelle autre division on nous parle encore ?

La lutte contre l’esclavage par ascendance n’est pas un fantasme ni une lutte de division mais une lutte pour l’union et la promotion d’une société soninké égalitaire et digne. Elle n’est pas une lutte pour plaire ou d’être aimé par quelqu’un mais quelque chose de fondamental dont nous sommes obligés de rétablir le respect et la dignité humaine.

L’individu n’est pas être défini et limité par une fonction sociale précise. Nous sommes libres de ce que nous voulons être et devenir. Personne ne peut et n’a le droit de me définir ou de m’imposer qui je dois être ou devenir.

©️ Crédit source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10209034834303782&id=1705378100

🟢 L’Assemblée nationale approuve la modification de certaines dispositions de la loi portant Code de la nationalité mauritanienne (AMI)

L’Assemblée nationale a approuvé, au cours d’une séance publique tenue mardi matin, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, son président, un projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi n° 112-61 du 12 juin 1961 portant Code de la nationalité mauritanienne, modifié par la loi n°2010.023 du 11 février 2010 .

Le ministre de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdallah Ould Boye, dans sa présentation aux députés, a expliqué que la loi n° 61.112 du 12 juin 1961, telle que modifiée par la loi n° 2010-023 du 11 février 2010 contenant la loi sur la nationalité mauritanienne, n’autorise pas la double nationalité, car elle stipule qu’un mauritanien majeur qui acquiert une nationalité étrangère perd automatiquement sa nationalité mauritanienne, s’il n’est pas autorisé à la conserver par un décret.

Il a ajouté que cette situation porte préjudice à de nombreux mauritaniens qui ont réussi de manière remarquable à s’intégrer comme citoyens dans d’autres pays, et sont restés attachés à leur patrie d’origine.

Il a précisé que le projet de loi vise à amender l’article 30 (nouveau) pour prévoir des cas particuliers de perte de la nationalité, et l’article 31 (nouveau), qui consacrera désormais automatiquement le maintien de la nationalité mauritanienne, compte tenu de certains des conflits identifiés dans ce projet. Il vise également à abroger l’article 32 de la même loi relatif à la perte de la nationalité d’une femme mauritanienne mariée à un étranger pour entrer dans le champ d’application du nouvel amendement.

Il a souligné que le projet de loi affirme que le Mauritanien qui acquiert une autre nationalité continuera de jouir des droits liés à la citoyenneté mauritanienne et aux devoirs qui en découlent, et d’être soumis aux dispositions d’éligibilité et de suivi stipulées dans le droit mauritanien.

Le ministre a rappelé que la contradiction inscrite dans l’article 31 (nouveau) est limitée à 200 emplois qui contrôlent le sort et les orientations du pays, et que cela n’a été fait que par précaution par ceux qui ont juré allégeance aux lois des pays qui leur ont accordé leur nationalité.

Dans leurs interventions, les députés ont apprécié le dépôt par le gouvernement du projet de loi permettant la double nationalité, notant que cet amendement était attendu depuis longtemps.

Ils ont estimé que la valeur ajoutée des communautés mauritaniennes à l’étranger ne se mesure pas en raison de leur diversité, et que l’histoire a prouvé l’attachement et la fidélité des expatriés mauritaniens à leur famille et à leur terre, soulignant que l’obtention de la nationalité d’un autre pays ne doit pas être considérée comme un crime qui mérite d’être déchu de la citoyenneté ou qui empêche d’occuper certains postes.

Ils ont exprimé leur compréhension de la contradiction inscrite à l’article 31 (nouveau) entre la double nationalité et certaines fonctions élevées, étant donné leur nature sensible, notant que les textes juridiques sont conçus sur la base de l’intérêt public, et non de l’intérêt privé et sont basés sur la raison et non sur l’émotion.

L’Assemblée nationale a également approuvé les amendements proposés par la commission de la justice, de l’intérieur et de la défense aux articles 30 et 31 du projet de loi, visant dans leur intégralité à clarifier le contenu de ces articles.

©️ Crédit source : https://fr.ami.mr/Depeche-59612.html

🔴 Regardez « Le Sit-in #GANBANAAXU 28/7/2021 à Nktt contre les coutumes esclavagistes soninkés. » [Vidéo] | La Déclaration adressée aux autorités mauritaniennes.



✓ALERTE SUR LES VIVES TENSIONS AUTOUR DU FONCIER RURAL DANS LES VILLAGES SONINKÉS DU GUIDIMAKHA

Declaration :

Le Collectif des Associations de lutte contre les Pratiques de l’Esclavage en milieu Soninke , à travers le mouvement Ganbanaaxun Fedde, engagé depuis plusieurs années pour des réformes sociales en milieu soninké, saisit cette manifestation citoyenne pour alerter les pouvoirs publics sur les situations de tensions graves qui couvent dans plusieurs collectivités à l’approche des premières pluies dans au sein des villages Soninké du Guidimagha notamment autour de la question foncière.
En effet depuis bientôt quelques années , quand les communautés autrefois traitées comme esclaves ont décidé de rejeter l’ordre féodal qui les assigne un statut inhumain et dégradant contraire aux préceptes de notre sainte religion et aux lois de la république , les lobbies féodaux Soninké se sont ligués pour sanctionner toutes les personnes qui appartiennent à ce mouvement d’émancipation en les empêchant d’d’exploiter les terres que pourtant leurs aïeux ont défriché, entretenu et mis en valeur sans interruption depuis des lustres.
Depuis bientôt 3 ans , la plupart de ces braves populations particulièrement vulnérables , qui ne disposent que de ces terres pour leur survie et celle de leur familles , ne peuvent plus exploiter les terres qu’elles ont dument hérités de leur parents pour la simple raison qu’elles ont désormais refusé de faire partie d’un système féodal qui les réduit en sou- hommes sans voix ni droit dans leur propre pays.
Malgré les nombreuses plaintes introduites au niveau de l’administration judiciaire, ces braves populations sont aujourd’hui désemparées car les décisions de justices jusque-là rendues sont favorables au lobbies féodaux car elles gèlent les terres et empêchent ces populations nécessiteuses d’y accéder pour leur survie et celle de leur enfant alors que les lobbies féodaux eux n’ont jamais exploités ces terres objet de confit. Ils se plaisent à voir ses terres gelées pour le simple plaisir de faire souffrir d’autres populations pour assouvir leur égos de domination insensé et inhumain .
Suite à cette situation inédite dans un pays de droit et de surcoit musulman nous , Mouvement Ganbaanaxu Fedde

Réaffirmons avec un grand regret que l’esclavage coutumier ou dit par ascendance demeure encore une réalité indubitable dans l’environnement et le tissu social et sociétal soninké même en ce début de 21ème siècle.
A cet effet , nous rappelons aux pouvoirs publics que nous tenons à nos terres arables héritées de nos ancêtres depuis plusieurs décennies quelque soit les provocations et les intimidations répétitives venant de certains lobbies réactionnaires accrochés aux mentalités moyenâgeuses du féodalisme qui sont parrainés par des responsables politiques de haut niveau.
Face à l’éventualité des tensions futures, nous attirons l’attention de nos pouvoirs publics pour qu’ils prennent les mesures préventives nécessaires afin de faire l’économie de situations conflictuelles inutiles.


Le Collectif des Associations de lutte contre les pratiques de l‘esclavage en milieu Soninké considère que les gel des terres de cultures décidé par l’administration compétente constitue une double sanction contre les groupes d’anciens esclaves qui d’une part les prive de leur terres mais aussi accentue leur vulnérabilité et du coup renforce le camp des lobbies féodaux qui se délectent de leur victoire tachée du sang de leur concitoyens sans défenses.
Ainsi, nous demandons à nos hautes autorités politiques et judiciaires de bien vouloir :

• Ordonner l’arrêt immédiat du gel de nos terres ancestrales par l’administration et la possibilité de pouvoir les exploiter le plutôt possible pour assurer la sécurité alimentaire de nos familles respectives
• S’assurer de l’application stricte et sans partie pris de la loi foncière à travers son ordonnance 83. 127 du 5 juin 1983 et de son décret d’application N° 2000-089 du 17 juillet 2000 abrogeant et remplaçant le décret N° 90.020 du 31 janvier 1990 portant application de l’ordonnance 83. 127 du 5 juin 1983 relative à la réorganisation Foncière et domaniale
Notamment :


ART.2.- L’Etat reconnaît et garantit la propriété foncière privée qui doit, conformément à la Chariâa, contribuer au développement économique et social du pays.


ART.3.-Le système de la tenure traditionnelle du sol est aboli.

Le Collectif des Associations de lutte Contre les Pratiques de l’Esclavage en Milieu Soninké

Contact : 222 46455504 ou 336951738

©️ Crédit source : Réseaux Ganbanaaxu Fedde Mauritanie

MAURITANIE : DÉSISTEMENT ET RETRAIT DE LA HAUTE COUR DE JUSTICE

Les membres de la haute cour de justice ont élu mardi, le député de Wad Naga, Jemal O. El Yedali à la présidence de la haute cour de justice.
Une séance qui a connu une surprise de taille, le retrait par Hbib O. Djah de la haute cour de justice alors qu’il était pressenti par le parti au pouvoir, l’UPR, pour la présidence de l’institution.

Ould Djah avait présidé le groupe parlementaire de l’UPR et dirigé la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur la décennie Aziz et a présidé, étant l’ainé des membres de la haute cour de justice, la première séance de celle-ci, comme le prévoit la loi la créant.

La majorité des prévisions faisaient d’ould Djah le candidat de l’UPR pour la présidence de la cour quand bien même d’autres évoquaient le nom de Jemal O. El Yedali, actuel président du groupe parlementaire du parti au pouvoir.

Pourtant, dans une déclaration faite à Sahara Medias le vice-président de l’UPR, Khalil O. Teyib, a dit que le parti, lors de ses débats, avait été unanime à présenter la candidature de Hbib O. Djah à la présidence de la haute cour de justice.

Seulement coup de théâtre, les choses ont rapidement changé et de façon surprenante lors de la séance de vote, quand ould Djah avait décidé personnellement de décliner la présidence de la cour.

Une source qui a eu accès au déroulement de la séance de vote à l’assemblée nationale a révélé qu’ould Djah a justifié son désistement de poste de président de la cour par « des raisons morales et juridiques » pour avoir dirigé la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur la décennie, ce qui porte une certaine contradiction selon lui avec la présidence de la haute cour de justice.

Ould Djah est allé même plus loin en se retirant de la commission, faisant désormais place à sa suppléante, la députée Aichetou Amar Noueïss.

Pour sa part le président de la cour, Jemal O. El Yedali a déclaré, après son élection, qu’il était honoré de présider cette institution et que Hbib O. Djah restera toujours « notre doyen et notre père auquel on se référera pour toute consultation ou conseil ».

Ould El Yedali a nié tout différend à propos de la présidence de la cour, une réponse tacite aux multiples informations apparues dans les médias et reprises sur les réseaux sociaux.

Sahara Médias

©️ Crédit source : http://adrar-info.net/?p=71110

✓Regardez « Le député Sidney Sokhna (Upr) sur la Loi adoptant la double nationalité en RIM🇲🇷 » [Vidéo]

• Cet élément média en lien youtube vient de la séance du parlement, une adresse du député Sidney Sokhna (Upr)

Le 16 juin 2021 , un projet de loi gouvernemental https://soninkideesjose.wordpress.com/2021/06/16/le-communique-des-ministres-du-16-juin-2021-un-projet-de-loi-adopte-sur-la-double-nationalite-ami/ en Mauritanie visant une modification de certaines dispositions de la loi sur la Nationalité. Notamment la reconnaissance de la double nationalité. Ce 27 juillet à l’Assemblée nationale, après certains amendements (avec l’opposition, parti majoritaire en commission) , la dernière version rend possible au mauritanien d’acquérir d’autres nationalités sans incidence restrictive sur ses droits fondamentaux de citoyens de plein droit sauf quelques incompatibilités (Président de la République, président de l’Assemblée nationale, premier ministre, les ministères régaliens et les commandants de forces armées et de sécurité).

🔴 L’Esclavage par Ascendance au Mali : La CNDH organise une rencontre d’échange sur le phénomène avec l’appui de ses partenaires (CNDH-MALI)



La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), en partenariat avec le PNUD et le Haut Commissariat aux droits de l’Homme, a organisé le 26 Juillet 2021 à l’hôtel de l’Amitié un atelier d’échange et de validation de l’étude sur L’esclavage par ascendance au Mali, particulièrement dans la région de Kayes.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le Président de la CNDH M. Aguibou BOUARE qui avait à ses côtés les représentants du PNUD et du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme au Mali.

Plus de 30 personnes des structures partenaires de la CNDH et des organisations de la société civile ont pris part à cet atelier.

L’objectif général de cette rencontre était non seulement de présenter les résultats obtenus dans la lutte contre cette pratique ignoble, mais aussi l’examen du projet de stratégie nationale de lutte contre l’esclavage par ascendance. Il s’agissait également de partager les résultats de différentes études sur l’esclavage faites au Mali, en vue de recueillir les observations, les suggestions et recommandations des participants à l’atelier.

Cet atelier visait aussi à présenter et discuter les résultats de l’étude et du projet de stratégie nationale de lutte contre l’esclavage ; faire le point sur les différentes études sur l’esclavage réalisées ou en cours de réalisation par différentes institutions et organisations au Mali ; recueillir et compiler les observations et prendre en compte les suggestions et recommandations des participants et des partenaires.

Depuis 2016, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et la Division des droits de l’Homme et de la protection (DDHP) de la MINUSMA, représentation du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme au Mali, ont organisé plusieurs missions de surveillance des droits de l’homme, des activités de plaidoyer auprès des autorités maliennes à l’effet de présenter l’ampleur de ce phénomène et ses implications sur les droits civils et politiques, et les droits économiques sociaux et culturels de plusieurs communautés, et individus particulièrement dans la Région de Kayes.

Le symposium sur la situation des droits de l’homme au Mali organisé par la CNDH avec l’appui technique et financier de la DDHP a permis de confirmer l’ampleur du phénomène. C’est dans ce cadre que la CNDH, avec l’appui du PNUD et du HCDH, a décidé de réaliser une étude pour faire l’état des lieux de la situation des personnes victimes de l’esclavage dans la région de Kayes, à la lumière des engagements internationaux du Mali, afin de proposer une Stratégique Nationale de lutte contre l’esclavage par ascendance.

La présente rencontre a été un espace d’échange autour des résultats de cette étude et de la Stratégique Nationale de lutte contre l’esclavage par ascendance (SNLEA). Elle permettra en outre de faire le point sur les autres études réalisées ou en cours de réalisation sur ce sujet.Les participants se sont réjouis de cette initiative et ont fait des recommandations pertinentes que le Consultant s’est engagé à intégrer dans la version définitive de l’étude.

La rédaction

©️ Crédit source : Post FB CNDH-Mali du 27 juillet 2021 https://www.facebook.com/1574272752719250/posts/2509221202557729/

✓Communiqué de SOS Esclaves relatif au projet de loi sur la protection des symboles de l’Etat

SOS Esclaves – Après avoir pris connaissance du contenu du projet de loi dit de protection des symboles de l’état qui devrait incessamment être discuté au niveau du parlement, nous avons été surpris que ce texte limite dangereusement les libertés fondamentales stipulées par la constitution.

Ce projet de loi constitue véritablement en ses articles et dispositions émanant du pouvoir Exécutif un recul dangereux dans l’avancement réalisé sur le plan de l’arsenal juridique malgré nos nombreuses réserves sur l’application de ces lois et de ces instruments.

Ainsi, SOS Esclaves déclare à l’opinion nationale et internationale ce qui suit :

1. Notre rejet catégorique de tout ce qui discrimine les citoyens en faisant de certains fonctionnaires de l’état et de ceux qui ont en charge des hautes fonctions des citoyens de premier degré, ce qui est une violation flagrante de la constitution mauritanienne qui interdit la discrimination entre les citoyens qu’ils soient au pouvoir ou en dehors du pouvoir.

Nous interpellons le président de la République et le gouvernement de son premier ministre et les autorités judiciaires que des citoyens ont souffert de l’esclavage et s’en sont libérés grâce aux efforts de SOS Esclaves sans que la loi 031/2015 ne soit appliquée en leur faveur. Autant nous refusons de toucher aux libertés et à la restriction sur les citoyens, autant nous confirmons notre refus et notre condamnation de toutes les pratiques violentes et rétrogrades quelque soit leur origine.

Nous renouvelons notre attachement de principe du choix d’un état de droit, de l’unité nationale, de la concorde et de la cohésion sociale du peuple mauritanien. Ce qui, selon notre conviction ne se réalisera qu’avec l’émergence d’un état juste, un état des institutions qui garantissent la liberté, l’équité et la justice entre les citoyens.

2.Notre soutien ferme contre l’unilateralité et la restriction sur les libertés garanties par la constitution et que quiconque n’a le droit président soit il ou ministre de les restreindre à travers les lois ou les décrets.

3. Demandons au président de la République et au gouvernement de son premier ministre le retrait du projet de loi et la concentration sur l’application des lois spéciales sur l’esclavage et autres violations des droits humains comme la torture et la violence contre les femmes qui sont de grands défis et priorités avant de promulguer toute autre loi qui ne respecte pas les droits fondamentaux des citoyens.

Nouakchott le 26/07/2021

Le Bureau Exécutif

©️ Crédit source : https://cridem.org/C_Info.php?article=747401