Face au racisme et à l’exclusion : Existe-t-il un peuple politique mauritanien ? | Par Boulaye Diakité

Pas nécessaire d’être sociologue, juriste ou politologue, il suffit d’un simple regard : un arrêt sur une image des supporteurs d’un match de foot et une image de nos institutions (éducation, santé, etc.) dites de la république de Mauritanie. Rousseau disait ceci dans son contrat social « avant donc d’examiner l’acte par lequel un peuple élit un roi, il serait bien d’examiner l’acte par lequel un peuple est un peuple ». Un peuple n’est pas qu’une agrégation d’individus fascinée par un chef chauvin – un peuple n’est pas qu’aussi une population où un peuplement d’un territoire – le peuple enveloppe l’unité et la pluralité. Il est une association d’individus de s’accepter à vivre ensemble sur un territoire soumis aux mêmes lois et appartiennent aux mêmes institutions politiques.

On n’y trouve différentes catégories des peuples sur le territoire mauritanien, certains n’appartiennent pas aux institutions et tandis que d’autres oui. D’autres sont expropriées, privé de leurs identités juridiques, réduits en des étrangers sur leurs propres sols. Et enfin, une catégorie choisie et institutionnalisé. Les architectes de ce choix ne font rien au hasard ou par simple coïncidence, il s’agit bien d’une volonté, je dis bien une volonté politique.

L’urgence aujourd’hui est de dire à ses hommes qui ont pris ce pays un otage par les armes et trahis, qu’ils seront vaincus.
À l’heure où se trouve la dégradation de l’unité nationale, la question n’est plus à la négociation. L’urgence est la construction de l’unité nationale autour de nos valeurs communes et la reconnaissance de l’ensemble de nos communautés culturelles sans les « nous » et « eux ». La reconnaissance n’est pas négociable, me reconnaître, te reconnaître, je suis comme je suis tu es comme tu es.

Si nous ne voulons ou ne souhaitons pas vivre ensemble, il est aujourd’hui, urgent et temps de faire scission et prendre l’indépendance du sud de la Mauritanie.

Je constate sur ce territoire appelé la Mauritanie vive une population de tous contre tous pris un otage des intégristes nationalistes, des voyous, des bandits, des criminels. On assiste à un nomadisme politique sans précédent.

L’existence sociale mauritanienne est fragmenté au point qu’il n’y a plus d’espoir d’unité nationale. Des factions rivales qui s’échangent le pouvoir par des méthodes voyous.

Coexister ou vivre ensemble n’est pas limité les droits et les libertés uns et l’inverse pour une catégorie. Coexister et vivre ensemble, s’est reconnaître et garantir les libertés civiles aux mêmes titres en terme de culture, de langue et des droits.

La population mauritanienne qui lutte pour rétablir ses propres maux sociétales ailleurs tandis qu’elle attend la libération du divine chez elle. L’existence, ici ou ailleurs ne se donne pas, elle s’arrache par la lutte.

Le racisme d’état mauritanien n’est pas naturel mais construit socialement et volontairement. Le peuple mauritanien est tellement habitué et socialisé à vivre l’injustice, le racisme et l’exclusion et ne s’en rende même plus compte. La légalisation des conditions sociales est une exigence et non négociable.

Cette politique de spectacle, nous n’en voulons plus. Le mauritanien lambda se manifeste selon les nombres des nominations de sa famille, ses proches, sa communauté, ses amis et sa tribu. L’existence de soi n’a plus aucun sens, le citoyen a perdu le courage d’exister.

Les nationalistes (nasséristes et batthistes) et les lobbys religieux ont légitimé les inégalités sociales, politiques et économiques. Les nationalistes font appel à la pureté de la race. Les lobbys religieux se réfèrent à d’autres raisons extérieures à la société et à la vie humaine. Les religieux légitiment tout par des lois et des ordres surnaturelles et se donnent l’autorité d’être les gardiens des lois divines. Il faut avoir le courage et affronter pour exister, être hostile aux racistes, aux intégristes nationalistes, aux lobbys religieux. Il est temps que nous arrêtions de mendier les droits des noirs en Mauritanie. Le courage, pour une existence.

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10208854831163816&id=1705378100

C’est avec un réel sentiment de responsabilité que je vous expose l’intérêt et la nécessité de déblayer le sujet “la citoyenneté”. | Par Tidiane Diarra


De toutes les urgences légitimes auxquelles notre pays fait face , la problématique de la citoyenneté et de la paix dans son approche la plus complète apparaît comme la plus urgente de toutes.
Tout d’abord , parce qu’elle incarne toutes les dimensions fondamentales du système démocratique consacrées par nos textes fondateurs et de leur philosophie substantielle.
Ensuite cette question de la citoyenneté recèle en elle toutes les caractéristiques , tous les préalables et tous les ressorts de notre idéal national et de notre vouloir vivre ensemble dans la paix et la liberté.
Enfin la problématique de la citoyenneté est ce qui exprime le mieux dans notre pays. L’impuissance morale , structurelle et fonctionnelle de l’état d’une part et d’autres parts la fragilisation brutale et suicidaire de l’ensemble du corps social et politique. Qu’est ce que parler de la citoyenneté? C’est :
1) aborder la problématique des droits, des libertés et des devoirs du citoyen dans son rapport à l’état, la société et d’autres citoyens.
2) pointer du doigt nos obsessions ethniques et identitaires qui sont devenues de véritables dynamiques perverses de notre désintégration nationale et politique
3) parler de la paix démocratique et de la cohésion pacifique dans la société avec des droits égaux , des libertés égales et une justice effective.

Chers compatriotes le constat est sans appel, convenons en, la réalité est brutale, le communautarisme identitaires et ethniques menacent gravement notre chère patrie, sa démocratisation et sa paix sociale .
L’ethnicisme politique et instrumental, le régionalisme et le clientélisme sont devenus notre handicap majeur et une vulnérabilité inquiétante de la paix sociale et la stabilité crédible de nos institutions.
L’évidence est douloureuse mais palpable, nous avons dans notre pays un manque criard et destructeur de citoyenneté, de culture de civisme, de culture démocratique et de facteurs démocratiques.

Le constat, nous devons tous le reconnaître en toute honnêteté y mettre les mots et le langage qu’il faut et y faire face avec ténacité et intelligence car lorsque les mots ne disent pas réels, le langage perd sa valeur, la politique son sens.
À défaut nos mots deviennent incompréhensibles, inefficaces et sans sens…et la parole publique creuse et inaudible.
Voilà les signes du désastre annoncé.

Qu’Allah nous vienne en aide.
Qu’Allah béni les justes & Ma Mauritanie.

Tidiane Diarra
Inchiri/Mauritanie.

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=4065930386818333&id=100002042360587