Aurais-je une bonne raison de soutenir le président Ghazouani ? | Par Diabé MAGASSA dit Thomas Mag



Aujourd’hui, la Mauritanie excelle dans la corruption, le détournement, la gabegie. Elle prospère dans le désordre. Son gouvernement manque de rigueur dans la gestion de l’état, de volonté avérée pour mettre fin à la discrimination et au racisme, pour garantir des droits égaux, l’accès à l’éducation, à l’eau, à la nourriture, au travail, aux papiers. En somme, notre propre pays peine à éveiller en nous un sentiment de patriotisme. Elle ne donne pas l’envie au citoyen ordinaire de se sentir bien chez lui, de rire, de s’amuser, de s’épanouir, d’avoir l’espoir d’un lendemain meilleur.

Il existe encore des jeunes en Mauritanie qui n’ont jamais travaillé. Pour les peu qui travaillent, ils le sont en général en dehors de tout cadre légal. Nombreux sont ces jeunes qui n’ont jamais connu de salaires ou de bulletins de salaire, de contrats de travail. Nombreux sont encore ceux qui ne connaissent pas la valeur juridique de ces documents.

Aurais-je une bonne raison de rejoindre Ghazouani ?

Le recensement biométrique a commencé en 2011. 10 ans après, des milliers de citoyens restent sans papiers dans leur propre pays. La question de la double nationalité n’est toujours pas réglée. Le débat sur les fameuses questions de l’unité nationale, du passif humanitaire, du conflit foncier, et j’en passe, est toujours d’actualité. Il existe toujours des esclaves en Mauritanie. Dans nos hôpitaux, mal structurés, faut-il encore en avoir partout, des malades meurent par manque de soins, par négligence. Des médicaments retirés des marchés en occidents continuent de circuler et de faire l’objet de prescription en Mauritanie ; ce qui indique l’absence totale de mise à jour des connaissances.

Aurais-je la moindre raison de faire confiance en Ghazouni ?

Qu’en est-il de la classe dirigeante ? De l’élite ? Qui devient encore président ? Qui d’autre n’a pas le droit de le devenir ? Qui dirige encore l’armée? Qui est encore ministre ? Qui est encore gouverneur ou préfet ? Qui est encore commissaire ou inspecteur de police ? Qui possède encore une banque, une chaine de radio ou une chaine de télévision? Qui d’autre n’en a pas encore le droit ? Qui pilote encore les renseignements ? Qui décide qui doit ou ne doit pas devenir Mauritanien ? Qui décide qui doit devenir qui ?

A ce que j’observe, rien ne présage un changement. La volonté politique n’y est pas.

Laissez-moi juste rappeler ceci : il existe des voix qui ne s’expriment jamais ; des voix qui font écho de leur malheur à travers d’autres voix.

Ces voix d’infortune se meurent car celles qui ont porté leur malheur disparaissent de l’arène. Ces sans voix, ces marginaux, ces laissés-pour-compte, pleurent. Les porteurs de voix d’hier basculent dans un sens et dans l’autre. Ils deviennent l’ombre d’eux-mêmes.

Ainsi va le pays « au million de poètes ».

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur – 7/5/2021 https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=6418522421509729&id=100000561042491

Le Grand Entretien du Blog | Madame Habsa Camara, la fondatrice présidente de l’ONG Macalebasse en Mauritanie .

Notre publication Le Grand Entretien du Blog (Le GEB) de cette fin de semaine concerne une entrepreneuse ingénieuse qui dirige l’ONG Macalebasse basée à Nouakchott . Notre compatriote du nom de Habsa Camara, développe et transforme des éléments-sources du terroir environnemental en des produits Bio divers d’une grande utilité pratique. Un modèle d’entrepreneuriat visionnaire avec de louables perspectives à promouvoir.

Les contacts Macalebasse :

🔸Tél : +222 48 75 41 76

🔸Page Facebook : https://www.facebook.com/Macalebasse-107817211445900/


Question 1 : Bonjour, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

✓Habsa Camara : Bonjour. Je suis Kilé Camara, Habsa Camara à l’état civil. Je suis née en juillet 1991 au Congo Brazzaville où vivaient mes parents de nationalité mauritanienne, de kaédi au Gorgol.

Question 2 : vous êtes investie dans la promotion via les réseaux sociaux de divers produits faits localement à travers l’organisation Macalebasse, de quel type d’entrepreneuriat s’agit-il ? Vos principaux produits ?

HC : Je fais cette promotion sur le terrain depuis cinq(5) bonnes années avant que mon ONG « Macalebasse » qui (organisation non gouvernementale) qui a pour mission : la collecte – transformation & distribution de produits locaux ne soit reconnue juridiquement via l’octroi d’un agrément. Ce qui nous autorise à exercer en toute légalité, donc étaler les œuvres de Macalebasse où l’on s’identifie mauritanien.
Nos principaux produits jusque-là restent : les conserves de fruits & légumes, les jus de fruits, les confitures, les produits culinaires, les produits de beauté, mais également de la teinture locale appliquée sur du textile. Mais également des objets d’arts, essentiellement du recyclage.

Question 3 : Pouvez-vous présenter votre volume d’activité actuellement et quelles perspectives de développement ?

HC : les perspectives de développement oui. Il faut noter que Macalebasse contribue:

  • à soutenir les producteurs locaux. Ce qui évite les gâchis post-recolte .
  • à contribuer à la lutte contre l’insalubrité en recyclant une partie des objets jetés.
  • lutte contre la délinquance juvénile en occupant les jeunes, notamment les enfants de la rue. Mais avant tout, faire comprendre aux mauritaniens que la richesse commence par vivre de ce que nous produisons.

Question 4 : Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez éventuellement dans votre entreprise ?

✓HC : Des difficultés, il y en aura toujours. Macalebasse les affronte comme tout bon aventurier. Alhamdoullilah. Un merci sincère à vous pour l’intérêt accordé à Macalebasse. Consommer nos produits, c’est consommer local et sain !

Le 6 Mai 2021

✓ Réalisé par KS pour le BLOG

EST-IL POSSIBLE DE RÉFORMER L’ADMINISTRATION PUBLIQUE DE NOTRE PAYS ? | Par Monsieur KIDÉ Mouhamed Al Habib



J’ai toujours appelé au secours et j’ai déjà écrit sur cette page à plusieurs reprises en criant haut et fort que l’administration de notre pays est aussi morte que détruite de l’intérieur, mais certains fonctionnaires peu scrupuleux me prenaient pour un cinglé qui n’observait pas le droit de réserve.

Depuis 2014, je ne cesse de retranscrire sur cette page le travail de sape en cours dans l’administration publique de notre pays dans le seul dessein de vous exposer les dangers auxquels notre service public fait face, mais beaucoup de nos compatriotes m’accusaient d’être un diplomate indiscret.

Aujourd’hui, c’est le Premier ministre de la République qui, après huit mois d’enquête, d’audit et d’observation, a sonné le glas, avec commisération, nous annonçant la faillite de l’administration publique de notre pays.

En effet, ce triste délitement, voire cette décomposition avancée de notre administration, s’explique par des raisons telles que les nominations de complaisance, le clientélisme, le népotisme et la falsification des diplômes des commis de l’État.

C’est pourquoi, ce n’est pas étonnant aujourd’hui que la haute fonction publique soit remplie de fonctionnaires, qui soient à la limite de l’illettrisme. Une triste situation qui milite contre la mise en application efficace de l’agenda des politiques publiques nationales.

De ce fait, les cabinets des ministres sont pris en otage par des conseillers, des chargés de mission et d’attachés, et ainsi de suite…., qui, en plus de ne pas être affiliés à la fonction publique, ne possèdent un diplôme aucun.

Alors, comment toutes ces personnes se sont miraculeusement retrouvées au sommet du pouvoir ? Et qui sont les responsables de cette situation endémique, qui a frappé au cœur de l’administration publique ?

Par ailleurs, la Mauritanie regorge de compétences frappées d’ostracisme, et dont l’administration a été privées par des raisons purement éthniques et racistes.

Ces compétences, mises au banc de la société, auraient pu être utiles à l’administration publique si le fonctionnement des organes de l’État était fondé sur la raison républicaine.
Aussi, la compétence, notamment la méritocratie sont-elles aujourd’hui multipliées par zéro quand il est question de recruter les commis de l’État….

Là réside l’équation qu’il faudrait résoudre si, bien entendu, nous souhaiterions réformer l’administration publique en profondeur, car nous faisons face à une crise de ressources humaines à laquelle il faut impérativement en apporter un remède le plus vite possible.

Subséquemment, quoi de plus normal, vu la situation décrite ci-dessus, que les commis de l’État s’adonnent à l’exercice de fouler aux pieds, sans qu’ils ne craignent d’être poursuivis, les lois régissant le fonctionnement de l’administration publique ?

C’est ainsi qu’il urge – selon les instructions du Premier ministre – d’apprendre désormais à fonder toutes les décisions aussi bien que les actes administratifs sur les lois et règlements en vigueur, afin que les responsables administratifs ne recourent plus aux sanctions infondées, notamment les licenciements abusifs lorsqu’un différend les opposent aux fonctionnaires, qui sont allergiques à l’injustice et à l’arbitraire, puisque c’est l’irresponsabilité, l’inconséquence et l’arbitraire qui ont produit cette situation lamentable, dont le Premier ministre vient de faire l’inventaire.

Ainsi, la discrimination raciale dans la fonction publique, les rétrogradations injustes, les radiations sans aucune forme de procès et les suspensions extrajudiciaires des salaires doivent-elles cesser pour jeter les bases d’une administration publique de nature LÉGALE-RATIONNELLE.

L’ÉTAPE SUIVANTE EST UNE AFFAIRE DE VOLONTÉ POLITIQUE.

©️ Crédit source : Post FB de l’auteur du 7-5-21 https://www.facebook.com/100003764420250/posts/2354716654663792/