Ce lundi 26 avril, l’ancien président de la République, MohamedouldAbdelAziz, comparaissait devant le juge d’instruction.
Il est poursuivi pour, entre autres, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et trafic d’influence.
« Il a répondu aux questions qui ont généralement porté sur les rumeurs», a affirmé l’un de ses avocats, Maitre TalebKhyar qui a indiqué que la confrontation de l’ancien président MohamedouldAbdelAziz avec le juge d’instruction a duré « près de deux heures ».
Puis, Aziz est reparti chez lui. Le juge d’instruction n’a pas fixé une nouvelle audience en vue.
Plusieurs médias mauritaniens ont annoncé ce lundi que l’ancien président mauritanien MohamedouldAbdelAziz organisait ce mardi 27 avril une conférence de presse pour faire la lumière sur les différents aspects de l’enquête dont il fait l’objet.
Mardi 20 avril, l’ex-président de la République, MohamedOuldAbdelAziz, se retrouvait devant la justice depuis son inculpation en mars.
L’interrogatoire a finalement été reporté au lundi 26 avril, en raison du refus de MohamedOuldAbdelAziz de répondre aux questions du juge d’instruction.
A titre d’information nous partageons avec vous cette lettre d’information qui a été adressée aux autorités et enregistrées le 02 Decembre 2020.
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REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE
Nouakchott, le 20 Novembre 2020
• A son Excellence le Ministre de l’intérieur et de la Décentralisation
• Objet : Lettre d’information
Suite à un incident qui a eu lieu au niveau de la ville de Kaédi à la suite d’une séance de prière dans notre Zawiya nous venons par la présente lettre attirer votre attention sur les faits dont le principal motif reste lié à des considérations d’’ordre féodales et ce contrairement aux principes fondamentaux de notre sainte Tariqa véhiculés en paroles et en acte par nos vénérés Cheikhs Yacouba Sylla et Mpaly Kaba . En effet, le Vendredi2 Octobre 2020 , lors d’une Hadara habituelle qui se tient tous les Vendredi dans l’enceinte de la Zawiya au niveau de la ville de Kaédi . Durant ces Hadaras hebdomadaires auxquelles participe rarement l’Imam titulaire, les prières sont dirigées par toute personne apte . C’est ainsi que le 2 Octobre après le départ de l’Imam du jour qui a dirigé le Maghreb, le nommé Cheikhna Coulibaly se décida lui aussi à diriger la prière de El Ishaa . Déjà lors de cette prière, certaines personnes ont refusé de prier derrière Cheikhna Coulibaly. Le lendemain Samedi lors d’une rencontre tenue dans l’enceinte de la Zawiya , des responsables appartenant au groupes de personnes qui se considèrent comme nobles tiennent publiquement des propos esclavagistes et considèrent que : « la prière de ceux qui ont suivi Cheikhna Coulibaly est nulle et non avenue et que « leur Wird doivent être renouvelé » . Le Dimanche 4 Octobre, l’un des responsables qui a tenu ces propos malveillants insiste pour appeler Cheikhna par téléphone et l’intimer de venir daredare répondre à une convocation. Cheikhna qui était au champ et qui en fait ignorait tout de cette histoire car ayant quitté la Hadara sans incident, se présente quelques minutes à la Zawiya . Mais à sa grande surprise il constate que cette assemblée est composée uniquement de personnes appartenant au groupes de ceux qui se considèrent comme nobles . Ainsi Cheikhna reviendra le lendemain Lundi 5 Octobre pour répondre à la convocation et cette fois ci accompagné de quelques membres de sa famille. Lors de cette dernière assemblée tenue finalement le Lundi 5 Octobre avec l’insistance du groupe des féodaux, il a été publiquement et clairement signifié à Cheikhna « de ne plus diriger une prière dans la Zawiya sans l’autorisation. » En fait cette autorisation n’est rien d’autre qu’une astuce pour empêcher ceux qu’ils considèrent comme esclaves d’officier une prière dans la Zawiya. Car jusque-là, seules les personnes issues du camp des soit disant nobles reçoivent cette prétendue autorisation et sont les seules à diriger les prières. Jamais une autorisation n’a été donnée à une personne issue du camp de ceux considérés comme esclaves. Cheikhna Coulibaly est la première personne issue de cette frange à franchir ce Rubicon, car se sentant suffisamment apte intellectuellement et moralement à diriger une prière dans une communauté qu’il considère profondément comme le sien et ce de manière totalement désintéressée. Suite à cet incident malheureux contraire aux préceptes et aux fondements de notre Tariqa , et compte tenu des multiples enseignements que nous y avons tirés, Nous , groupe de disciples appartenant au camp des personnes discriminées signataires de cette lettre , avons décidé à notre tour de ne plus accepter d’être dirigé par un Imam issu de l’autre camp tant que le problème de l’Imamat au sein de notre communauté n’est pas définitivement réglé sur la base des principes fondamentaux de notre Tariqa à savoir : l’égalité et le respect non négociable de la dignité humaine en parfaite phase avec les lois de la république Islamique de Mauritanie. Nous vous adressons cette lettre à titre d’information sur une situation relativement tendue mais à laquelle nous souhaitons trouver une issue heureuse avec l’aide de nos guides éclairés qui jusque-là se sont réservés d’intervenir directement pour plusieurs raisons que nous comprenons. Tout en étant à votre entière disposition pour toute information complémentaire, nous vous prions de croire à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux et de notre engagement contant pour apporter notre modeste contribution à la paix et à la cohésion sociale dans notre grande nation.
Pour les Signataires
1. CheikhnaSouleymaneDiakité , Tel : + 1 917 482 2253
Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre en Mauritanie pour l’application de la Charia face à la recrudescence des crimes et l’impunité des criminels.
Pas un jour ne passe sans son lot de crimes et de cambriolages à mains armées. Des crimes perpétrés par des multirécidivistes fichés par la police et maints fois condamnés. Aguerris par l’ampleur de l’impunité dont ils bénéficient, de la légèreté des peines qui leur sont appliqués et de la nonchalance d’une justice devenue un antre de légèreté, les criminels de plus en plus endurcis, multiplient leurs actes entre deux séjours en prison.
La série de crimes perpétrés en une seule nuit il y a deux jours à Nouadhibou, causant la mort de deux personnes et la blessure grave de trois autres à l’arme blanche, représente un cursus non négligeable de l’ampleur de la criminalité en Mauritanie.
En effet, le banditisme et les gangs armés étaient jusque-là circonscrits à Nouakchott, la capitale tentaculaire de la Mauritanie, aujourd’hui scindée en trois régions qui représentent chacune un échantillon représentatif de l’empire du crime. Le cœur de cette faune visqueuse se trouve à Dar-Naïm, un département qui concentre à lui seul 60% des actes criminels perpétrés à Nouakchott, selon les statistiques de la police divulgués par une source qui a requis l’anonymat. Suivent en ordre non moins négligeables Arafat, Riadh, El Mina, Sebkha et Teyarett. Nulle place dans la Capitale n’est plus réellement sûre, prise en tenaille par des bandes de jeunes drogués, perdus et sans repères.
Les actes les plus horribles sont rapportés quotidiennement par les médias locaux. Tels cet incident qui s’est produit il y a quelques jours à Toujounine, où deux jeunes filles et leur maman ont été tailladées à la suite d’une tentative infructueuse de viol. Quant aux attaques à l’arme blanche dans les rues de Nouakchott, elles ne se comptent plus.
La hardiesse des gangs est arrivée à un tel point, qu’ils n’hésitent plus à opérer en plein jour. C’est le cas de l’attaque massive conduite par des jeunes au marché de Sebkha, dépouillant les boutiquiers du coin et détroussant les passants sous la menace de couteaux et de haches.
C’est aussi le cas de cette jeune fille qui a échappé de justesse à Dar-Naïm à un jeune déséquilibré qui voulait l’immoler dans une maison abandonnée.
Des citoyens paisibles sont agressés en pleine nuit dans leur domicile, dépouillés par des bandes de plus en plus hardies.
Le crime s’est transporté dans d’autres villes et localités du pays, connus pourtant il y a quelques années pour leur tranquillité, comme Adel Bagrou, Touil, Kiffa, Rosso, Zouerate. La Mauritanie toute entière est aujourd’hui à la merci d’une multitude de jeunes, victimes du chômage, des divorces intempestifs, de la pauvreté et de la misère qui frappe les trois quarts de la population. La drogue, les séries télévisées, la chute des valeurs, la désocialisation et la déscolarisation, sont autant de facteurs qui ont jeté des milliers de jeunes sur les routes du crime organisé.
Face à tant d’innocentes personnes tombées victimes de ces gangs criminels, des voix s’élèvent de plus en plus hautes pour réclamer l’application de la Charia qui recommande de couper la main du voleur et les membres opposés du brigand et de tuer les auteurs de crimes. Exactement comme cela est appliqué dans plusieurs villes américaines qui continuent selon leurs arguments, à appliquer la peine de mort. « Nous devons appliquer les recommandations divines sur la loi du Talion, nonobstant l’avis des organisations des droits de l’homme et de l’Occident. L’Etat mauritanien doit protéger l’intégrité physique de ses populations, préserver la paix civile et sauvegarder la vie et les biens des citoyens » a déclaré tout dernièrement un imam de mosquée.
Un avis qui n’est pas loin d’être partagé par des pans de plus en plus importants de la population.
Pourtant, les services de police ont toujours, et avec promptitude, arrêté tous les auteurs de crime, dans des délais relativement courts. Tous les cas de cambriolages, de viols, de vols, et de meurtres ont tous été résolus par la Police. Là où le bât blesse, selon plusieurs observateurs, c’est au niveau de la justice. Ils soutiennent « la police arrête et la justice relâche ». Plusieurs dossiers judiciaires pendant devant les tribunaux ne connaissent pas selon eux les mêmes traitements. Des meurtriers retrouvent la liberté trop tôt, au bout de deux ou de trois ans, alors qu’ils doivent être condamnés au moins à la perpétuité, selon l’un des observateurs. Aujourd’hui, une partie non négligeable de la population demande tout simplement qu’ils soient exécutés. Pour l’exemple.
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