Événement – société | Palmarès RMI Awards 2020

Hier soir, le 30 janvier 2021 a été diffusée la cérémonie des RMI Awards 2020 sur les réseaux sociaux de RMI-info.com .
Cette cérémonie récompense les talents de la diaspora dans divers domaines. Lancée par la rédaction du média RMI-info.com, l’initiative vise à valoriser les talents de la diaspora. Douze (12) catégories étaient retenues pour cette deuxième édition.

Le jury est composé par la rédaction de RMI-info.com. Seule la catégorie Prix Spécial du Jury est ouverte aux mauritaniens résidents en Mauritanie. Autrement les personnes nominées sont dans la diaspora mauritanienne.

Cette deuxième édition était virtuelle en raison de la pandémie de COVID-19. L’Awards d’honneur a été décerné à la présidente de l’Association des Femmes chefs de famille madame Aminetou Mint El Moktar, pour l’ensemble de son parcours. Un hommage a été rendu à des personnalités mauritaniennes disparues en 2020 comme l’ancien Président Sidi Ould Cheikh Abdallah.

Voici le palmarès complet :

Homme de l’année : Ibrahima Thiaw, Secrétaire des Nations Unies chargé de la lutte contre la désertification. Il s’active de manière remarquable pour la mise en place de la grande muraille verte au Sahel.

Femme de l’année : Mariem Bal, Fondatrice des mauritanienne du monde. Un groupe sur Facebook qui réuni plus 8000 membres. Elle s’active en outre pour l’adoption de la loi pour visant à protéger la fille et la femme mauritanienne. Elle a en ce sens organisé des débats sur toutes les langues mauritanienne.

Association de l’année : ACTUME qui lutte contre la tuberculose et les maladies endémiques. L’association a levé des fonds pour la construction d’un centre de santé à Tékane.

Initiative associative de l’année : Hayatt, pour le programme dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus.

Entrepreneur de l’année : Aïta Magassa, Presidente de Nawali Group : une entreprise d’acquisition immobilière (terrain, maison, appartement) à travers des tontines et spécialisée dans la construction BTC (brute de terre crue).

Entreprise de l’année : NafaTech, une entreprise mauritanienne implantée en Guinée dans le domaine de la technologie et des objets connectés.

Blogueur de l’année : Aissata Ba, une blogueuse mauritanienne en France.

Thèse de l’année : Fatimata Diagana, pour la thèse intitulée : « La “condition féminine” en Mauritanie à travers une lecture sociologique du genre ».

Livre de l’année : Elhadj Mamadou Ba, fondateur d’El Falah par Mamadou Samba Sy.

Prix spécial du jury : Racine Dia, President de ALCAE : une association de lutte contre l’abandon d’enfants.

La cérémonie a été largement suivie et saluée sur les réseaux sociaux.

La rédaction

©️ Crédit source: http://rmi-info.com/palmares-rmi-awards-2020/

IRA France | Communiqué de presse.

Le Bureau d’IRA France Mauritanie se réjouit des nominations qu’il vient d’apprendre. Loin des années sombres de la présidence Aziz, un membre d’IRA ne verra peut-être plus sa carrière barrée dans la fonction publique. Notre ami Hamady Lehbouss, chargé de communication pour IRA-Mauritanie , vient enfin de voir corrigées des années d’injustice pendant lesquelles ses compétences professionnelles ont été niées et où il n’a pu exprimer véritablement son engagement en faveur du service public d’éducation mauritanien. Et un cadre dirigeant d’IRA, par ailleurs vice-président d’IRA-France-Mauritanie, Moussa Soumaré, reconnu depuis longtemps pour son engagement en faveur des droits humains et pour une Mauritanie qui dépasse les divisions raciales héritées de l’histoire, peut aujourd’hui être nommé Directeur-Adjoint dans le Commissariat aux Droits de l’Homme et à la Société Civile.
Ces nominations reconnaissent des compétences et les mettent au service du peuple mauritanien. Elles valident la stratégie courageuse et exigeante de Biram Dah Abeid en faveur d’un dialogue démocratique apaisé permettant que TOUS les citoyens mauritaniens participent enfin au développement de leur pays et à la construction d’une société démocratique plus juste et fraternelle. Nous saluons ces nominations comme un geste d’ouverture constructif des autorités mauritaniennes.
Avec tous les membres d’IRA-France-Mauritanie, nous adressons toutes nos félicitations à Hamady et à Moussa et leur souhaitons bonne chance dans leurs nouvelles missions !


Jean-Marc Pelenc, Président d’IRA-France-Mauritanie

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE

Mauritanie: une «école» pour lutter contre le décrochage scolaire (Audio Reportage RFi)

Le marché de Nouakchott en Mauritanie (image d'illustration).
Le marché de Nouakchott en Mauritanie (image d’illustration). http://mondoblog.org

• Par :Salem Mejbour

En Mauritanie, chaque année des milliers de jeunes filles et garçons abandonnent l’école après plusieurs redoublements. Déjà pauvres, leurs parents n’ont pas les moyens financiers pour les inscrire dans les établissements scolaires du secteur privé. Malgré l’échec scolaire et en dépit de la pandémie du coronavirus, une centaine de ces jeunes a entamé cette année une session de formation en pâtisserie, en couture et en menuiserie. Un cursus de 9 mois assuré par l’ONG mauritanienne ID initiative pour le développement.

©️ Crédit source: https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20210127-mauritanie-une-%C3%A9cole-pour-lutter-contre-le-d%C3%A9crochage-scolaire

À New- York | Un grave drame familial au sein de la communauté soninké de Gambie.

À New York-Ville , une mère de famille d’une quarantaine d’années a été abattue à bout portant par l’un de ses propres enfants selon différentes sources RS communautaires (Soninké) . Un média local américain via https://www.nbcnewyork.com/news/local/nyc-man-fatally-shoots-mom-after-she-asked-him-to-get-a-job-family-says/2850421/?_osource=SocialFlowFB_NYBrand&fbclid=IwAR3bcc5qbOhZaN8jAmluwbfUev1vCZRHwCE5GAY9gtgQc92d_6ltcz-IfLE , a rapporté des éléments similaires sur un drame d’une extrême gravité. Selon la teneur de cet article en anglais, la mère de famille pressait son fils âgé de 22 ans à retrouver un travail et l’échange se serait envenimé fatalement. Le jeune homme s’appelle Musa Camara arrêté peu de temps après par les forces de l’ordre et sa mère s’appelait Fatumata Danson ou Fatumata Sankareh selon différentes sources.

Nous présentons nos condoléances attristées à tous ses proches en Gambie et ailleurs. Paix à son âme. Ameen

LA MAURITANIE ANNONCE OFFICIELLEMENT ETRE PRÊTE À ACCUEILLIR LA COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS …

Le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports de Mauritanie, Taleb Ould Sid Ahmed, a déclaré que son pays est prêt à accueillir la Coupe d’Afrique de la jeunesse U-20 prévue entre le 14 février et le 4 mars cette année, dans les stades de Nouakchott et Nouadhibou.

Aujourd’hui, mardi, le ministre a affirmé l’engagement de la Mauritanie à organiser et accueillir cet événement de football malgré les conditions difficiles que traverse son pays, en raison de la pandémie Corona, exprimant sa fierté de l’achèvement rapide, par le génie militaire, des stades et des installations qui accueilleront le tournoi.

Le ministre a ajouté, en inspectant le stade de El Marhoum Cheikha Ould Boidya et le complexe olympique, que les hautes autorités du pays ont donné des instructions strictes pour assurer les conditions de résidence et l’hospitalité mauritanienne authentique et pour préserver la bonne réputation de la Mauritanie et sa bonne image de marque .

Il a souligné l’état de préparation de cet évenement , tant au niveau des stades, des comités d’organisation, de la santé ,de la sécurité et d’autres parties concernées par l’organisation du tournoi.

Source : anbaa info

Traduit par adrar info

Mauritanie – Foot | CAN U20 2021 : La compétition pourrait se jouer à huis clos

Africa Foot United – La Mauritanie accueille à partir du 14 Février prochain la 22è édition de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 20 ans.

Pour ce grand évènement, le public pourrait être privé d’accès aux différents stades en raison de la pandémie du Coronavirus qui prend de plus en plus d’ampleur en terre mauritanienne. La Mauritanie a compté 56 nouveaux cas positifs au Coronavirus pendant les dernières 24 heures. Le pays comptabilise déjà 16322 cas dont 413 décès depuis le début de la pandémie.

Des chiffres alarmants surtout ces derniers mois qui ont entre autres poussé le gouvernement mauritanien à imposer le couvre-feu dans le pays.

De sources très renseignées, on apprend que la compétition aura bel et bien lieu mais ce sera probablement sans public. Une décision en cours d’étude et dont l’officialisation devrait se faire les prochains jours. Il s’agit entre autres de mesures pour assurer la sécurité des joueurs et des différentes délégations étrangères.

Par Faudel Amoussou

©️ Crédit source: via https://cridem.org/C_Info.php?article=745049

IRA Belgique | le président Biram Dah Abeid appelle à un soutien ferme autour du blogueur Hacen Abbe

Un responsable IRA Belgique, Monsieur Hacen Abbe a publié un post FB avec une copie jointe d’une convocation par la Justice.

Selon les éléments de son post, il fait l’objet d’une plainte introduite par l’homme d’affaires  mauritanien Bouamatou via ses avocats en Belgique.

• Voici le contenu du post :

« J’ai reçu une Citation à comparaître concernant une plainte à mon égard formulée par l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou.
Heureusement ,  la justice belge n’est pas une justice mauritanienne sous l’emprise des politiciens et des hommes d’affaires influents, Una telle plainte ne decouragera en rien mes engagements à continuer à dénoncer la corruption en Mauritanie , peu importe ce que cela me coûtera. Rendez-vous au tribunal. » Datant du 24 janvier 2021 https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1523023774559259&id=100005549530383

Ainsi ces dernières heures, une mobilisation est enclenchée au sein des milieux militants Iraouis pour soutenir ce militant droit-de-l’hommiste. Le président de Réseaux IRA-MAURITANIE, le député Biram Dah Abeid a dans un audio whatsapp, lancé un appel solennel de soutien en saluant l’engagement historique de Hacen Abbe. Selon le leader abolitionniste, cette attaque contre ce blogueur est une attaque contre « Tous les Justes du Monde« .

Par la voix de notre BLOG, nous exprimons notre soutien militant et citoyen à ce responsable Iraoui investi dans l’engagement droit-de-l’hommiste et de liberté d’expression.

©️ Par KS pour le BLOG

Guidimakha/Sécurité : Saisie de drogue et arrestation de trafiquants

Tawary – Une patrouille motorisée de la douane mauritanienne au Guidimakha a procédé, aujourd’hui (samedi 23 janvier 2021) à la saisie d’une importante quantité de drogue composée de bouteilles de bière et de produits psychotropes.

Au cours de ces descentes, les douaniers ont interpellé un groupe de trafiquants de nationalité malienne dans le département de Ghabou à hauteur de la frontière avec le Mali, nous renseigne une source.

C’est lors de trois opérations indépendantes entreprises par les brigades mobiles de la douane que les saisies et arrestations ont été réalisées, précise la source précitée.

Quelques-uns des narcotrafiquants ont réussi à s’enfuir dans la forêt vers la frontière avec le Sénégal et il était impossible de les pourchasser en voiture dans une difficile d’accès, dit-on.

©️ Crédit source: https://cridem.org/C_Info.php?article=744976

La ministre du Commerce annonce des baisses consensuelles des prix des denrées alimentaires et promet d’autres mesures

Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Mme Naha Mint Hamdi Ould Mouknass, a annoncé samedi soir que l’accord avec les fournisseurs sur les prix de certaines denrées alimentaires de base est exécutoire.

Lors d’un point de presse, organisé à l’issue des travaux du comité ministériel mis en place sur instruction du Président de la République, Son Excellence M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani pour plancher sur la situation des prix, la ministre a affirmé qu’une série de décisions a été prise pour trouver une solution au problème.

Elle a souligné à cet égard, dans une déclaration qu’elle a lue, que les prix des denrées alimentaires de base continueront d’être réduits, ajoutant dans la foulée que ces denrées seront également exclues du champ des fluctuations du marché et de la spéculation, en leur qualité de produits stratégiques dont le prix est réglementé par l’État, avec l’orientation de l’activation du Comité de suivi du marché, entre autres mesures.

Voici le texte de la déclaration:

« Suite à la récente hausse des prix, le Gouvernement, sur instruction de Son Excellence le Président de la République, a décidé d’intervenir à certains niveaux pour circonscrire les hausses.

Aussitôt, le ministère a mobilisé d’urgence les équipes de contrôle et de suivi, au sein des directions concernées, afin de faire l’état des lieux, pour s’assurer de la survenue éventuelle de violations telles que le trust, le monopole et autres spéculations illégales sur les prix, s’il y a lieu.

Dès le premier jour, le ministère a effectué des contacts avec les importateurs et a tenu des réunions étendues avec eux. Les états, les documents justificatifs et tous les éléments en rapport avec la détermination des prix, leur ont été demandés. C’est ainsi que les prix des produits laitiers ont été fixés. D’ailleurs, les rapports y afférents ont été transmis aux parties concernées.

Le Président de la République, lors du dernier Conseil des ministres, a émis des ordres pour la résolution rapide de cette situation. Pour ce faire, un comité ministériel composé de onze membres, ministres et hauts responsables au rang de ministres, a été chargé afin de trouver une solution, le jour même.

Le lendemain, le comité a planché sur l’étude de la situation, présentant des rapports sur les prix à l’échelle mondiale, établis par les divers secteurs concernés. Après comparaison et analyse, il a été décidé de travailler sur deux axes:

– d’abord, recueillir les données auprès des différentes sources locales et mondiales disponibles, et ce afin de parvenir à une réponse probante à la question : la situation actuelle, que certains qualifient de crise, est-elle justifiée, provoquée ou imaginaire?

Une commission d’experts a été mise en place, en vue de collecter les informations et formuler des conclusions tangibles pouvant constituer de références dans ce contexte.

– enfin, le second axe consiste à appeler les importateurs à se concerter, en vue d’essayer de parvenir à un prix consensuel pour dépasser les circonstances actuelles.

L’étude des données et des documents a révélé que la situation actuelle coïncidait avec une crise au niveau des marchés internationaux, indique l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), selon laquelle les prix des denrées alimentaires ont atteint un niveau jamais égalé depuis 2014.

Par rapport aux pays voisins, les prix des denrées alimentaires dans ces pays sont plus élevés.

À titre d’exemple, le litre d’huile, qui est actuellement vendu sur le marché local à 50 N-UM, son prix dans les pays voisins varie entre 52.7 et 62 N-UM.

Pour ce qui concerne le deuxième axe, nous avons conclu avec les importateurs, sur la base d’une vérification des données afin de déterminer des prix consensuels exécutoires pour tous les fournisseurs qui seront soumis à des pénalités en cas de contravention. Les prix consensuels sont les suivants :

– Huile: 860 N-UM pour le bidon de 20 litres en gros, 870 N-UM pour 20 litres en demi-gros, 47 N-UM par litre au détail.

– Sucre: 18 900 N-UM la tonne en gros, 19 200 N-UM la tonne en demi-gros, 23 N-UM le kg au détail.

– Blé: 11 800 N-UM la tonne en gros, 12 100 N-UM la tonne en demi-gros, 14.5 N-UM le kg au détail.

Les fournisseurs locaux de riz ont également convenus des prix suivants:

– Riz local long: 26 500 N-UM la tonne prix en gros à Rosso et Kaédi et 27 100 N-UM la tonne à Nouakchott, tandis que le prix de détail au kg sont de 27 N-UM à Rosso et Kaédi et 28 N-UM le kg à Nouakchott.

– Le riz local brisé: 27 500 N-UM la tonne prix en gros à Rosso et Kaédi et 28 100 N-UM la tonne à Nouakchott, tandis que le prix de détail par kilogramme est de 28 N-UM à Rosso et Kaédi et 29.1 N-UM à Nouakchott.

En conclusion, les résultats des travaux du comité ministériel se déclinent comme suit, et ceci n’est que le début:

– Des résultats immédiats qui consistent en la réduction des prix que nous poursuivrons ;

– La mise en place d’un mécanisme de concertation permanente entre l’État et les fournisseurs sur la question des prix des denrées alimentaires de base ;

– L’exclusion des denrées alimentaires de base du cercle des fluctuations de prix et de la spéculation en les déclarant produits stratégiques dont le prix est réglementé par l’État ;

– L’activation du comité de suivi du marché.

L’importance de ces actions, en plus de leurs résultats concrets sur le terrain, réside dans le fait qu’elles placent le pays sur une nouvelle voie menant à une plus grande présence de l’État pour protéger les citoyens, ce que le Président de la République ne cesse d’exprimer en actes avant les paroles.

Il y a des résultats à court et à moyen termes, à vocation structurelle, dans le but de parachever le cadre juridique et institutionnel, et de renforcer les capacités afin de permettre au secteur de mener à bien les importantes missions qui lui sont confiées.

Pour renforcer cette tendance, le Président de la République a émis des instructions pour que le secteur prenne les mesures nécessaires afin de soutenir les groupes vulnérables et de s’employer à atténuer les répercussions négatives des circonstances internationales.

Sur la base de ces instructions, il sera procédé :

– au lancement d’une opération d’approvisionnement de 302 magasins Emel situés à Nouakchott et de 1 424 qui se trouvent à l’intérieur du pays, en denrées de base telles que: huile, riz, sucre et blé, opération qui a effectivement déjà commencé ;

– à la distribution gratuite à 210 000 familles nécessiteuses, comptant 1 460 308 membres, réparties entre 8 119 localités à l’intérieur du pays, par la Délégation générale à la solidarité et à la lutte contre l’exclusion « Taazour » de transferts monétaires directs, pour un coût total de 4 943 019 370 MRO ;

– à la distribution, au début du mois de février prochain, de paniers alimentaires de denrées de base à 230 000 familles, par le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) ;

Nous sommes convaincus que tous ces éléments, conjugués, permettront de surmonter la situation actuelle et augmenteront à l’avenir notre capacité à faire face à toute situation d’urgence.

Quoi qu’il en soit, l’État est décidé à réglementer le marché et à prendre toutes mesures nécessaires afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens et de maintenir l’approvisionnement du marché national en denrées de base de qualité.

Nous n’hésiterons pas à prendre les mesures appropriées tout en respectant les règles de la libre concurrence et de la liberté du marché ».

©️ Crédit source: https://cridem.org/C_Info.php?article=744967

INTRODUCTION À LA CONNAISSANCE DE L’ESCLAVAGE | Par l’Anthropologue Yaya SY, Professeur à la retraite.



Trois formes d’esclavage (qu’il faut distinguer en Afrique) :

A-Esclavage intérieur africain (à l’intérieur de l’Afrique noire, ou esclavage des sociétés domestiques agraires) datation difficile sur l’ensemble du continent. Si l’esclavage existait avant les contacts avec le monde arabo-musulman, personne n’a su lui donner une consistance historique scientifique. En tout état de cause, l’esclavage en Afrique noire s’est cristallisé au contact des Arabo-musulmans à partir du VIIe siècle, dans ses formes actuellement connues.

B-Esclavage dans les pays arabo-musulmans (vers l’Inde et la Chine pour usage dans le travail agricole) à partir de l’an 652 où le bakht fut signé entre les deux royaumes issus de Méroé vaincu ayant comme capitale Dongola et le Khalife des musulmans pour lui livrer « 360 têtes d’esclaves de moyenne valeur et dépourvus d’infirmités. » (F. Renault et Serge Daget, éd. Karthala, 1985 p.19)


En 666-667, les troupes musulmanes atteignent le Fezzan et s’emparent de Jarma, ils imposent le prélèvement de 360 esclaves pour le Khalife.


En 667, les Arabes atteignent le royaume de Kawar au Nord du Tchad et imposent au roi le prélèvement 360 esclaves.
En 682, une expédition partie de Marrakech, attaque les Mesufa au Sud.
Le commerce de l’or, l’or produit par les esclaves sur la boucle du Niger est à l’origine des empires almoravide et almohade. Il permit la frappe de pièces d’or par les Almohades en particulier et l’éclosion de la pré-Renaissance et de la Renaissance par la croissance des célèbres ports et Etats-cités du Sud de l’Europe en particulier en Italie et en Espagne grâce au commerce de l’or. C’est la naissance du système bancaire des cités italiennes qui va financer les premières constructions navales de l’Europe ibérique et plus tard de la Hollande, de l’Angleterre et de la France.

C-Esclavage en Amérique et en Occident (sociétés marchandes où le fruit du travail de l’esclave dans les mines et dans l’agriculture est commercialisé, c’est la genèse du capitalisme) : Elle débute en 1444 dès l’arrivée des Portugais dans l’embouchure du fleuve Sénégal un demi-siècle avant le voyage de Colomb en Amérique.
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Qu’est-ce qu’un esclave ?

-Définition juridique (est-elle suffisante ?)

L’esclave est un homme ou une femme qui est la propriété d’un autre homme (ou femme) auquel (à laquelle) il est soumis, de même qu’il est sous la juridiction du pays où l’esclavage est pratiqué. Il travaille pour le maître sans contrepartie de salaire.

-La définition juridique est loin de cerner tous les aspects de l’esclavage dans le temps et dans l’espace, encore moins l’évolution des agressions individuelles et sociales liées à l’esclavage qui se perpétuent dans le monde entier jusqu’à nos jours.

-Elargissement de la définition juridique de l’esclavage par les autres sciences sociales et humaines :

L’esclavage entraîne des conséquences très importantes tant sur l’individu esclave que sur le maître (naissance d’une classe des esclaves et d’une classe des maîtres), et sur l’ensemble de la société esclavagiste. Ces transformations sociales, physiques et psychologiques sont si profondes chez l’esclave et le maître (ainsi que chez les autres membres de la société) que l’histoire ou le droit ne peuvent seuls les épuiser. Les problématiques de l’esclavage dans une société donnée constituent au sens maussien un phénomène social total.

Selon l’anthropologie (cf. C. Meillassoux) 1 : il faut faire la distinction entre l’état et la condition de l’esclave ; par ailleurs, il soutient que l’esclave n’a pas de parenté, il n’a pas de relations sociales libres car il ne peut pas voyager librement, voire ne peut même pas se déplacer comme il le veut dans son environnement proche. En
anthropologie, on dit aussi que l’esclave est l’étranger absolu, celui qu’on ne doit pas introduire dans le système de parenté franche. C’est ce processus de mise à l’écart volontaire, de marginalisation exogamique qui permet le contrôle social de la classe des esclaves dans la durée. C’est qui fait dire à Meillassoux que non seulement l’esclave n’a pas de parenté, mais qu’il est de surcroît en dehors de celle-ci. Mais l’esclave est plus largement désocialisé, dépersonnalisé, désexualisé (simple géniteur) et hors de la civilisation.
L’état de l’esclave c’est la traduction sociale de sa situation juridique de propriété d’un autre homme auquel il est soumis et pour qui il travaille sans salaire. L’état est l’invariant de tout esclavage, il est le propre de tous les esclavages de l’histoire de l’humanité.
La condition de l’esclave c’est la situation concrète qu’il vit au quotidien chez le un maître particulier. La condition de chaque esclave dépend de plusieurs facteurs chez chaque maître.
L’esclave n’a pas de parenté, donc il ne peut invoquer que des aïeuls, pas des ancêtres n’étant pas introduit dans la parenté des hommes libres. Il est mis en marge de la société qui le reçoit. Il vit pour travailler pour les hommes libres en dehors de leur système de parenté.
L’esclave vit en ménage ou en concubinage car lui-même et sa « femme » sont considérés par le maître comme de simples géniteurs de petits esclaves
(pratiquement dans tous les systèmes d’esclavage). Dans les sociétés esclavagistes marchandes on peut séparer les membres de la « famille » esclave à tout moment pour raison de vente ou de location.

1 – Claude Meillassoux : «Anthropologie de l’esclavage (le ventre de fer et d’argent) », puf, 1986)

D’ailleurs la concubine de l’esclave peut être réduite à n’importe quel moment en
objet de satisfaction des désirs sexuels les plus pervers du maître, y compris le viol s’il en décide ainsi. Les filles de l’esclave aussi sont soumises aux mêmes violences sexuelles effectives ou potentielles de la part du maître.

En Afrique noire, dès le VIIe siècle, on a créé des marchés d’esclaves au Nord-est, au Nord-ouest et au centre Nord pour pénétrer jusque dans la savane, voire dans la forêt (surtout par le Nord-est dès le VIIe siècle de la part des hordes arabo-musulmanes).

Avec l’arrivée des Européens, la Côte africaine est attaquée dès 1444 et est transformée en vaste champ de captures violentes pour faire des captifs qui seront
transformés en esclaves localement, vers l’Europe et ensuite vers les Amérique dès
l’année 1503.


A partir de 1444, des fortifications sont édifiées par les Européens sur les côtes africaines de Saint-Louis au Cap où se répandra comme un traînée de poudre la Grande déportation des Nègres d’Afrique sous le couvert du doux euphémisme de « commerce triangulaire » ou « traite des négrière » (cf. Yaya SY : Les légitimations de l’esclavage et de la colonisation des Nègres » (Paris, l’Harmattan, 2009, 452 p.)

● Les institutions esclavagistes :

Selon les pays et les périodes de l’histoire, les institutions esclavagistes ont toujours été et sont encore très complexes parce qu’elles concernent la société dans l’ensemble de son système de production et de reproduction politique, juridique, économique et social, etc.

-Le système juridique (oral ou écrit) instituant l’esclavage dans une aire nationale ou culturelle donnée. C’est le droit qui fonde la propriété esclavagiste (pour la quasi totalité des Etats, des Cités-Etats et des sociétés du Moyen Âge.

-L’institution guerrière liée au système politico-juridique de l’Etat esclavagiste, parfois même à des hordes hors-la-loi. C’est l’institution guerrière qui organise, souvent sous la houlette ou avec l’aval du pouvoir politique, les prélèvements de captifs par la violence (guerre, razzia ciblée ou pas, dans les pays lointains, etc.)

-Les marchands et les marchés d’esclaves où les guerriers des rois ou autres déversent leurs butins humains de captifs. Les marchands y achètent ou revendent des captifs (voire même y échangent des esclaves).

-Les acheteurs ou propriétaires d’esclaves sont les destinataires finaux de la « marchandise humaine ». Ils utilisent les esclaves selon leur propre statut social et les répartissent ainsi : esclaves des mines, esclaves des champs, esclaves domestiques, esclaves à métiers, esclaves ostentatoires d’apparat et de prestige des grands rois (comme les eunuques de palais en Egypte, etc.)

NB// Un captif (de razzia ou même un prisonnier de guerre) ne fait pas un esclave tans qu’il n’est pas vendu et acheté par un tiers et soumis à un travail gratuit pour le maître qui l’a ainsi acquis.

En Afrique, sont souvent classifiés dans le groupe des esclaves : des réfugiés, des
endettés, des voyageurs étrangers, etc.
Ils sont classifiés en tant qu’étrangers hors de la parenté des libres mais ce ne sont pas des esclaves au sens anthropologique du terme, même si certains d’entre eux travaillaient pour les maîtres et pour eux-mêmes sur des terres appartenant à ceux qui se disaient leurs maîtres. Nous y reviendrons avec des exemples précis.

SUITE ……

La prochaine fois j’introduirai l’esclavage dans la société domestique africaine agraire avec des exemples précis pris dans les pays à la lisière du Sahara.

Par Yaya SY Anthropologue et Professeur d’histoire à la retraite