Contribution française à la riposte sanitaire et socio-économique mauritanienne à la pandémie de la COVID-19

Ambassade de France – La France a apporté sa contribution aux mesures économiques, sociales et sanitaires prises par les autorités mauritaniennes pour faire face à la pandémie de la COVID-19 :

1. Contribution au Plan National Multisectoriel de Riposte

En mars 2020, le président Ghazouani a présenté un plan d’urgence comportant une série de mesures sociales d’un montant total de 65 millions d’euros. La France s’est mobilisée pour accompagner la Mauritanie dans la mise en œuvre de ces mesures.

L’Agence Française de Développement (AFD) a mobilisé dans un premier temps une enveloppe de 2,5 millions d’euros en don, pour soutenir très rapidement les actions d’urgence et les actions structurantes du ministère mauritanien de la Santé.

Cette enveloppe est destinée à soutenir le pays dans sa gestion de l’épidémie à travers d’une part le renforcement des capacités de surveillance épidémiologique, de diagnostic et d’examens virologiques et de prise en charge des patients, et d’autre part à travers l’acquisition d’équipements et de matériel médical. L’ensemble des marchés sont en cours d’exécution.

2. Financements visant à atténuer l’impact économique et social de la pandémie

Un financement additionnel d’un montant de 10 millions d’euros a été accordé à l’Agence Taazour. Cette aide répartie en deux volets permettra d’ici à la fin de l’année 2020 de mettre en place un dispositif de filets sociaux et de transferts monétaires destiné à compenser l’absence de revenus d’un grand nombre de mauritaniens (210.000 ménages bénéficiaires).

Par ailleurs, à la demande des autorités, les activités du projet PECOBAT ont été adaptées pour se porter sur la formation de jeunes dans la fabrication de masques en tissus et de dispositifs de lavage des mains à Nouakchott. A ce jour, 50.000 masques et une soixantaine de dispositifs de lavage de main ont été produits localement par les 50 jeunes ayant bénéficié de formations en couture et en soudure à Nouakchott.

3. Suspension du service de la dette

Dans le cadre de l’initiative du G20 approuvée par le Club de Paris et à la demande du gouvernement mauritanien à tous ses créanciers, la Mauritanie a signé avec le club de Paris un accord portant suspension du service de la dette pour la période allant de mai 2020 à décembre 2020. Pour la France, l’accord bilatéral signé le 11 décembre 2020 porte sur un montant de 5,3 millions d’euros.

4. Accès aux vaccins

La France et l’Union européenne soutiennent politiquement et financièrement une initiative multilatérale, la facilité Covax, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui vise à garantir l’accès équitable dans tous les pays en 2021 à une quantité de vaccins couvrant au maximum 20 % de leur population, comme recommandé par l’OMS. La Mauritanie sera éligible à ce programme. Il est encore trop tôt pour donner une information fiable plus complète à ce sujet.

©️ Crédit source: http://www.cridem.org/C_Info.php?article=743863

À quand la fin du cumul des mandats ou la démocratie véritable en Afrique ? Par Ismaël Traoré

Initiatives News – Les départs contraints ou « volontaires » de nombreux chefs d’États africains tels, entre autres, Robert Mugabe, Blaise Compaoré, Yahya Jammeh, Josoph Kabila, le renoncement au troisième mandat du général Mohamed Ould Abdel Aziz, la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika et la chute du dirigeant soudanais Omar El-Béchir me font espérer que tôt ou tard le cumul des mandats cessera et que la vraie démocratie arrivera en Afrique, même s’il reste encore un long chemin à parcourir.

Accordons-nous le temps et patientons tout simplement ! Car comme le dit ce proverbe africain : « C’est en supportant les piqûres des abeilles qu’on récolte le miel ». Le recours à la violence, notamment par l’utilisation forcenée des armes n’est plus une solution.

Tout doit se jouer dans les urnes tant pour les scrutins présidentiels, municipaux que législatifs, et ce quelles que soient les erreurs ou les fraudes : absence de représentants de bureaux des camps adverses, suppression de certains noms et numéros sur les listes de votants, ou encore suspension du vote pour les électeurs en faveur des candidats d’opposition.

Les considérations ethniques, claniques et statutaires quant à elles, doivent être non seulement révolues, mais aussi bannies, surtout au XXIe siècle. De même, il est temps de tourner le dos au « hold-up électoral ».

Le vainqueur doit être indubitablement celui qui a remporté plus des voix. Peu importe son origine ! Je suis écœuré par l’accaparement du pouvoir par certains dirigeants d’Afrique francophone, anglophone et arabophone.

Ces soi-disant démocrates, rédempteurs, gentilshommes et vénérables maîtres, en majorité militaires, se targuent davantage de leurs pouvoirs autocratiques, s’autorisant à briguer plusieurs mandats électifs bien que la Constitution de leurs pays ne le leur permette pas.

Après les pays tels que le Zimbabwe, le Burkina Faso, le Gabon, le Tchad, le Cameroun, une nouvelle retouche constitutionnelle est entrain d’être amorcée sur le territoire africain.

Les idées le plus couramment avancées pour justifier cette mesure sont immuables : le besoin de stabilité, la nécessité de poursuivre une œuvre inachevée, la réalisation d’un projet délaissé, la protection d’intérêt public et la réponse à une sollicitation populaire.

C’est le cas en Guinée, en Côte d’Ivoire… Car pendant que l’opposition proteste, les chefs suprêmes de ces pays continuent à briser les verrous constitutionnels.

Ismail Traoré

Étudiant-chercheur à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Limoges / France

ismael172017@yahoo.com