« Affaire » L’EED qui affole certains milieux soninkés du Guidimagha!

● Mon bref avis en quelques points :

1 – Des gens peuvent reprocher des « choses » à L’EED à raison ou à tort… comme dans la vie, les Humains et leurs manquements inévitablement j’ose croire !

2 – Certains détracteurs audibles et visibles de l’EED aujourd’hui, s’y étaient engagés en troubadours militants anti-Ganbanaaxu au sein de la communauté soninké dans l’arène folklorique, et en croyant que L’EED devrait être ce don du ciel pour prêcher le statu quo sociétal dénoncé par l’éveil abolitionniste et anti-féodalité. Personnellement, j’avais posté un mot signalant qu’un condamné pour apologie d’esclavage en Mauritanie vit une promotion sociale et parasite autour de l’EED en France, et la réponse en privé du président et frère Waly Diawara à mon endroit me laissait dans des réserves embarrassées.

3 – L’EED pourrait être une énième victime de ce que les idéaux portés par GANBANAAXU dénoncent dans la société soninké. Nous le savons, en soninkara, TOUT ce qu’on organise collectivement de « moderne » qui ne se soumet pas à la féodalisation à partir de l’élément Village, créerait forcément des fortes turbulences. Ainsi entre jalousies, intrigues, calomnies, fiertés infectes et mains invisibles politiciennes, chacun va contribuer à l’ébullition de la MARMITE du moment avec croisement et divergence des intérêts des uns et des autres en fonction des circonstances. Les justifications biaisées de certains dévoilent leurs contradictions criantes ici et là-bas.

4 – Par ces temps-ci sur tout ce qu’on entend des différentes obédiences sur le cas l’EED, l’équation me trouble un peu, on peut entendre un type qui déteste viscéralement Ganbanaaxu et vomit l’EED aussi… pas pour les mêmes motivations évidemment. Une autre voix peut jeter des fleurs à flots sur L’EED, mais à l’opposé s’attaque violemment à GANBANAAXU…!

Conclusion : Plusieurs inconnus et différents non-dits chez les uns et chez les autres.

5 – l’idée L’EED portait une vision inédite en matière d’association portant des projets de développement à partir de la diaspora notamment de la France. Les actes posés initialement sur certains volets en particulier sur l’éducation et la santé, sont à saluer amplement. Et espérons que l’élan enclenché continue sur des bases revues et assainies en sortant de logiques structurelles de FÉODALISATION de l’élément Village. Les bénéficiaires dans nos localités doivent être considérés comme des citoyens et des populations à aider et à faire aider par le matériel (Outillages) et l’immatériel (techniques et savoir-faire) mais non comme des villageois catalogués par l’ancien clanisme féodal soninké.

Je mets en lien quelques contributions de témoignages via notre BLOG :

▪︎https://soninkideesjose.wordpress.com/2017/08/14/leed-comme-educatif-la-visite-de-courtoisie-de-notre-blog-aux-ecoliers-et-enseignants-invites-en-vacances-scolaires-en-france/

▪︎https://soninkideesjose.wordpress.com/2017/07/15/un-samedi-foot-de-leed-photos-reportage-de-notre-blog/

– Par KS pour le BLOG

SONINKARA, MA CHÈRE COMMUNAUTÉ, REVOYONS NOTRE LOGICIEL ORGANISATIONNEL !

Une pluie torrentielle s’abat sur mon cœur à l’heure où j’écris ces mots. Et me sens main morte à chaque fois que je spécule sur le sort de ma communauté. Celle qui depuis l’aube de son histoire n’a pas su établir des principes de justice, d’égalité et d’équité en son cœur.

Désarmé que je suis, loin de la renoncer, je n’ai sans fausse modestie qu’une minable force de prendre ma plume, et même s’il le faut la tremper dans l’encre de Chine avec espoir de mettre des mots sur les maux des hommes sans défense traqués depuis belle lurette par des diktats qui refusent de s’avouer de nos jours décadents et révolus.

«… Juste il est des vérités qui valent qu’on meure pour elles, mais aucune qui vaille qu’on tue en leur nom…,» affirme Émile Ajar.

Alors qu’en est-il pour des choses qui ne doivent leur légende d’honneur qu’à l’opprobre ?
De surcroît, quoi de plus honteux et de plus infâme que de voler le droit vie de ses frères !
La peur me ronge, mais elle n’est pas une bonne demeure alors je ne l’habiterai guère, une imminente guerre toque à nos portes, et les bruits de ses vacarmes rebattent nos lobes cependant l’insouciance nous gagne.

D’aucuns attisent le feu et ne se demandent point que la mèche qu’ils allument peut embraser leurs propres demeures. D’aucuns veulent réprimer le mal et s’arrachent les cheveux et les dents pour s’enquérir des résolutions. Et d’aucuns s’autoproclament neutres.
Ceux qui se taisent sont d’autant plus coupables que ceux qui sèment la zizanie.
L’heure de la spéculation et la capitulation, n’a-t-elle pas encore sonné ?

Oui, Capitulation ! Car ce serait malhonnête de ma part de dire que ma communauté n’est pas en guerre fratricide. Il est temps de capituler avant de brûler complétement nos vaisseaux.
Jadis, nos ancêtres faisaient grand cas des traditions ignominieuses. Alors force est de constater que chaque chose à son temps et que les hommes doivent être en sempiternelle transformation.

«Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements,» affirmait Charles Darwin. L’espèce n’est pas une
exception. Donc malheureux sont ceux qui ne tirent pas profit des apports positifs du siècle présent. Il convient pour ne pas vivre à l’insu du temps d’accepter ses perpétuels changements.
La mort dans l’âme, j’assiste à la dégradation de bonnes mœurs, de l’humanité au sein de cette communauté baignant dans un paradoxe inouï.

J’aurais aimé être sous terre pour ne pas voir l’opprobre qui couvre le soleil. À présent que le souffle divin me berce, je n’ai qu’un devoir le refus d’être du côté de l’oppresseur quand bien même qu’il soit mon géniteur.
Pour mieux vivre ensemble, il nous incombe de faire table rase de nos traditions et de ne garder du passé que des valeurs positives surtout celles qui sont relatives à notre identité culturelle.
Il est temps nous pencher ensemble sur le miroir pour mieux regarder nos infirmités afin de les soigner.

Par Salihina Moussa Konate, étudiant en Biologie, Nouakchott – Mauritanie