
Le spectacle ahurissant que nous vivons, dans l’attente des résultats de la présidentielle américaine, renseigne à plus d’un titre sur l’état de la démocratie et ceux qui l’incarnent.
L’attitude belliqueuse et inélégante de D. Trump durant la procédure de dépouillement a donné lieu à des comparaisons sarcastiques, avec ce qu’on trouve dans les républiques bananière, pour ne pas dire dans certains pays africains (suivez mon regard…).
Ce qui sauve « la démocratie » américaine n’est autre que la solidité de ses institutions politico-judiciaires. La solidité de ces institutions permet à la règle institutionnelle -la théorie de l’institutionnalisation- de prendre le dessus sur les acteurs qui les incarnent, et ce, au-delà de leurs convictions idéologiques propres.
Ainsi, c’est « dans la prévalence des institutions sur les hommes que réside la meilleure garantie de la démocratie. »
Pour revenir à l’Afrique, on peut noter que c’est la « prévalence institutionnelle » sur « les hommes qui en ont la charge » qui fait défaut. D’où l’importance d’avoir des institutions fortes qui puissent survivre « aux irrésolutions démocratiques » des uns et des autres.
L’ancrage d’institutions fortes, reconnues et acceptées par tous ne se décrète pas. Cela se construit en dehors de toute forme de solidarité partisane (qu’elle soit politique, ethno-linguistique, identitaires religieuse…) ou de vassalité.
Le rempart aux errements démocratiques -car les risques existent partout Occident/Afrique..-, et ses conséquences désastreuses, se situe dans la pacification des joutes politiques. La contestation politique dans le processus électoral ne peut se résoudre qu’à travers des mécanismes judiciaires, prévus dans ce sens, et qui au demeurant sont indépendants des pression de part et d’autre.
Par ailleurs, la complexité de la procédure électorale américaine – avec le hiatus qu’on peut trouver entre le suffrage universel et la théorie des grands électeurs- n’est rien d’autre qu’un mode d’organisation juridique avec ses imperfections et sa caducité, qui ne saurait en donner un caractère anti-démocratique ou inégalitaire. Car le droit n’est pas érigé pour être juste mais plutôt pour organiser la vie en société (avec ses imperfections) et établir les règles.
Enfin, s’il est vrai que la démocratie ne peut pas s’évaluer qu’à l’aune des opérations électorales, ce moment haletant permet d’en mesurer la solidité comme cela se fait pour les autres institutions.
Et comme le disait Winston Churchill, si « la démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres », en attendant d’en trouver d’autres, préservons la avec des INSTITUTIONS FORTES!
©️ Crédit source: post FB repris de l’auteur https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=3775029502547271&id=100001207753513
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