Ministère de l’Intérieur : L’Etat de droit signifie que tous doivent répondre de l’observation des lois

AMI – Le gouvernement s’est attelé à l’œuvre salutaire de restauration et de réaffirmation des règles et des institutions d’un véritable Etat de droit républicain, pour protéger les libertés individuelles et collectives, et pour promouvoir une plus grande inclusion des citoyens, dans la paix et la concorde.

C’est ce qu’indique un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation parvenu, vendredi, à l’AMI.

Le communiqué précise que cette promotion de l’Etat de droit s’inscrit dans un vaste programme de réformes, allant de la rénovation de notre législation en vue de l’adapter aux exigences d’une démocratie moderne fondée sur nos valeurs fondamentales, à la consolidation des institutions publiques, la séparation des pouvoirs et leur coopération dans le respect strict de la constitution, des lois en vigueur et de nos engagements internationaux.

Voici le texte intégral de ce communiqué :

« Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Gouvernement s’est attelé à l’œuvre salutaire de restauration et de réaffirmation des règles et des institutions d’un véritable Etat de droit républicain, pour protéger les libertés individuelles et collectives, et pour promouvoir une plus grande inclusion des citoyens, dans la paix et la concorde.

Cette promotion de l’Etat de droit s’inscrit dans un vaste programme de réformes, allant de la rénovation de notre législation en vue de l’adapter aux exigences d’une démocratie moderne fondée sur nos valeurs fondamentales, à la consolidation des institutions publiques, la séparation des pouvoirs et leur coopération dans le respect strict de la constitution, des lois en vigueur et de nos engagements internationaux.

Les organes chargés de la sécurité publique jouent un rôle crucial pour assurer le respect des droits et des devoirs de tous les citoyens sans distinction aucune ainsi que la protection scrupuleuse de l’ordre public et des bonnes mœurs.

Il convient à cet égard de rappeler, qu’en tant que principe de bonne gouvernance, l’Etat de droit signifie que tous, institutions autant qu’individus, sans exception, doivent répondre de l’observation des lois, veiller au respect de leurs prescriptions, dans l’équité et la transparence, loin de tout arbitraire et de toute discrimination. Ainsi seulement pourra être durablement établie, la confiance des populations vis-à-vis des politiques publiques, seule gage de leur pleine réussite.

A cet effet, les services publics, en particulier ceux en charge de la sécurité relevant du Ministère de l’Intérieur, s’attachent plus que jamais, à assurer avec fermeté que tous puissent bénéficier de la protection et de la bienveillance qu’accorde la loi aux citoyens, mais aussi que chacun assume la responsabilité pleine et entière de ses actes, en connaissance de cause et sans privilèges d’aucune sorte.

Aucun citoyen ne sera en marge de la loi ni ne se placera au-dessus d’elle. Elle sera appliquée dans toute sa rigueur, mais dans le strict respect des procédures qu’elle définit. Tel est le sens général de l’orientation que le Ministère de l’Intérieur veillera sans relâche et avec détermination, à mettre en œuvre, dans ses missions de défense des libertés, de garantie de l’ordre public républicain et de l’affirmation de l’Autorité de l’Etat, inscrivant ainsi son action dans le cadre du programme stratégique du Président de la République, pour sortir notre pays du sous-développement et assurer sa modernisation complète dans la paix, l’égalité citoyenne et la concorde nationale et sociale ».

©️ Crédit source: http://cridem.org/C_Info.php?article=740851

Mauritanie: les victimes des exactions du passé ne renoncent pas à demander justice

Le360afrique – Plus de 30 ans après les faits, des Mauritaniens ayant souffert d’exactions ou d’atteinte à leurs droits humains fondamentaux, ou leurs ayants droit, ne renoncent pas à obtenir réparation et continuent leur lutte, malgré de nombreux obstacles.

Une importante délégation du Cadre de concertation des victimes des événements de 1989-1992 (CC/VE), conduite par son président, Sylla Samba Demba, s’est rendue en audience à Nouakchott auprès du président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), maître Ahmed Salem ould Bouhoubeini.

L’entretien avec le président de la CNDH, organe consultatif, qui conseille le gouvernement et le parlement dans le domaine des droits humains, a porté sur ce passé, qui, plus près de trois décennies après les faits, est encore ressenti comme « douloureux » par ses victimes, annonce un communiqué de la CC/VE, rendu public, mercredi 23 septembre 2020.

Les exactions et atteintes aux droits humains dénoncés par la CC/VE ont eu lieu sous le régime du colonel Maaouya ould Sid’Ahmed Taya.

Au cours de cette période, qui aura duré trois années, des déportations, des expropriations arbitraires, de multiples violations des droits humains ont été commises, ainsi que des exécutions extrajudiciaires qui ont ciblé plusieurs centaines de militaires issus de la communauté négro-africaine, entre septembre 1990 et février 1991.

«Les échanges ont tourné autour du passif humanitaire, notamment des voies et moyens pour régler ce problème, qui reste une épine au pied de la Mauritanie. La délégation a trouvé une oreille attentive auprès du président de la CNDH. Ce qui a permis de rappeler les morts, les handicapés à vie, la situation des veuves et orphelins, qui reste d’actualité, malgré une amorce timide de règlement», indique un communiqué de la CC/VE.

Comptant dans ses rangs de nombreuses victimes des événements de 1989-1992, la CC/VE est une coalition composée de plusieurs associations les regroupant, dont le Collectif des rescapés militaires (COREMI), l’association Mooyto Koota, l’Union des hommes d’affaires (UHA), l’ONG REVE civile et militaire…

La délégation a sollicité l’implication du président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) dans la recherche d’une solution juste et équitable, fondée sur « quatre devoirs »: le « devoir de vérité », le « devoir de justice », le « devoir de réparation » et le « devoir de mémoire ».

Le président de la CNDH a exprimé la disponibilité de l’institution qu’il dirige pour la recherche d’une solution, et indiqué des pistes à celle-ci.

Il a tenu à rappeler que cette organisation était au service des Mauritaniens, et ne ménagera aucun effort pour contribuer au respect des droits humains et à leur sensibilisation.

De notre correspondant à Nouakchott
Amadou Seck

©️ Crédit source: post page Mauritanie https://www.facebook.com/297319407063485/posts/3117809578347773/?substory_index=0