DES PARTIS POLITIQUES APPELLENT À LA CRÉATION D’UN FRONT INTÉRIEUR POUR ASSURER DES RÉFORMES RADICALES (DÉCLARATION CONJOINTE)

Les formations membres de la coordination de partis politiques représentés au Parlement ont appelé, lundi, dans une déclaration parvenue à l’AMI, l’ensemble des forces nationales à contribuer à la mise en place d’un front intérieur puissant, qui prépare les conditions appropriées pour mener à bien les réformes et ouvrir la voie à une concertation constructive. Dans ce document, les partis politiques de la coordination exhortent le peuple mauritanien à davantage de prudence et de rigueur face à la pandémie, malgré la levée du couvre-feu et de certaines restrictions par le gouvernement. Au sujet de l’action parlementaire, la coordination salue le rétablissement par le Parlement de son rôle de chambre de contrôle, à travers la mise en place de la commission d’enquête et le vote d’une loi portant création de la Haute Cour de Justice, et note avec satisfaction le respect par le pouvoir exécutif du principe de la séparation des pouvoirs. Pour remédier à la situation que traverse le pays, les partis signataires attirent l’attention sur la nécessité de s’attaquer aux questions majeures, liées à l’unité nationale et à la gouvernance politique et économique du pays. Ils estiment que leur résolution nécessite la conduite de profondes réformes politiques, économiques et sociales, pour lesquelles la volonté annoncée par le pouvoir constitue un terrain favorable. « La finalité de ces réformes est d’aboutir à un pacte républicain fondé sur les principes d’équité, de justice et d’égalité, qui protège les libertés individuelles et collectives, et sert de fondement à un système démocratique solide et bien enraciné », note le texte. La coordination souligne, enfin, que ce train de réformes contribuera, de manière constructive, au maintien de la paix sociale et au renforcement de l’unité nationale, loin de considérations étroites, à caractère racial, ethnique, tribal ou régional.

Les partis signataires de la déclaration sont :

Alliance Nationale pour la Démocratie

Alliance Populaire Progressiste

Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour le Renouveau

Parti Al Karama

Parti de l’Avant-Garde des Forces de Changement Démocratique

Parti Hirak Echebabi

Parti Hiwar

Parti Islah

Parti Sawab

Rassemblement des Forces Démocratiques

Rassemblement National pour la Réforme et le Développement

Union des Forces du Progrès

Union des Forces Populaires

Union pour la Démocratie et le Progrès

Union pour la République

AMI

©️ Crédit source : Adrar.info http://adrar-info.net/?p=64849

Mauritanie – Débats : Tout n’est pas en Noir vs Blanc dans le revendicatif !

Un peuple NOIR victime en Tout et Partout, une imposture mensongère qui ne passe plus.

Vivement une CEP (commission d’enquête parlementaire) en Mauritanie sur les Droits humains (féodalités, esclavages et racismes)…une occasion salutaire pour changer beaucoup des choses avec surprise…! Et le rapport qui en sortirait si travail bien fait, va permettre à chaque communauté d’entamer COURAGEUSEMENT et SINCÈREMENT sa propre révolution. Ainsi le prisme d’un certain communautarisme politisé et anti-universaliste prendrait un coup pour l’émergence d’une véritable expression Nationale et Citoyenne.

Au sein de chaque communauté on y entretient jusqu’alors le régime de privilèges de naissance et le système étatique actuel n’essaie que de transposer cet ordre suivant des logiques bien lisibles politiquement et socialement. Une certaine mobilisation militante venant des cercles communautaristes Negro-mauritaniens (hors haratine), s’exprime à travers l’habituel référent binaire. On y surjoue le logiciel racialisant en analysant sous le prisme « NOS COMMUNAUTÉS EXCLUES » . Ainsi exclues par Qui et par rapport Quoi… !? Et pourtant le système de gouvernance d’aujourd’hui est le fruit d’une norme qui reflète un certain anti-universalisme concernant la « CHOSE PUBLIQUE ». On brandit la donnée diversité culturelle comme marqueur politique de premier ordre et on en instaure un régime de quotas plus ou moins flexible. L’arsenal revendicatif de certains militants doit évoluer radicalement en mettant l’appel PROGRESSISTE transcommunautaire avant les particularismes communautaires très maladroitement instrumentalisés à des visées politiciennes. La logique d’une communauté qui représenterait une « nationalité » à part ne pourrait pas faciliter une convergence sociale, idéologique et politique entre les progressistes venant de différentes composantes sociolinguistiques. Un féodal zélé et endurci peul ou soninké dans son giron sociétal, aurait peu d’arguments mobilisateurs contre un racisme dit blanc d’ailleurs. Les consciences politiques et intellectuelles d’aujourd’hui ne sont plus celles d’il y a 35 ans dans nos communautés respectives. Soyons lucides… les temps de prêt-à-suivre en TOUT au nom d’une appartenance communautaire sont révolus… APPAREMMENT..!

©️ Par KS pour le BLOG

Mauritanie – politique : une réaction de clarification du président Ould Yali (Le parti RAG)

Participer au gouvernement, dénature complètement la lutte que nous menons et qui nous a coûté l’emprisonnement, les larmes et le sang, les critiques les plus acerbes et sans fondements, les exactions et injustices flagrantes… la liste est longue. Si donc nous participons au gouvernement cela peut vouloir dire que c’est cela la finalité de notre lutte. Or nous avons un projet de société bien différent du projet en réalisation. Cependant nous sommes preneurs de tout ce qui va dans le sens d’une Mauritanie juste, égalitaire et de droit ou chaque citoyen, quelle que soient sa couleur et sa culture se sentira heureux chez lui et nous continuerons à dénoncer et à nous élever énergiquement contre tout ce qui est de nature à menacer l’unité et la cohabitation nationales ou qui consiste à perpétuer la gouvernance gabegiste du pays.

On ne peut pas dire que cette nomination constitue une première dans lhistoire politique de la Mauritanie , puisque d’autres hratine ont déjà été PM. Ce que l’on peut s’aventurer à dire c’est que cette nomination peut être considérée comme positive dans le sens où le concerné est un jeune cadre competant , appartenant à une couche opprimée, n’ayant jamais trempé dans de sales affaires. Au tournant où le RAG l’attend, c’est la gestion dans le sens vécu par les mauritaniens depuis toujours ou dans le sens du changement duquel le peuple est assoiffé. C’est ce à quoi nous nous attendons de la part d’un PM qu’il soit Hartani, Maure ou Negroafricain. Nous nous refusons d’être entraînés dans le cadre de cette étiquette ( de sectaires, de racistes, de régionalistes) que l’on veut nous coller pour nous maintenir dans la situation d’esclaves opprimés.

Nous attendons du prochain gouvernement des signes forts mettant en évidence la volonté politique de divorcer complètement avec le déjà vu. Ce divorce doit se manifester à travers la reconnaissance des partis politiques et des Mouvements et des organisations de la société civile jusqu’à présent privés injustement de leur récépissé, comme ce divorce doit également se manifester par le respect scrupuleux de la justice et de la bonne gestion du patrimoine national.

Nous, nous considérons que si la Mauritanie a depuis toujours piétiné, c’est essentiellement par manque d’ouverture aussi bien de la part des pouvoirs que de la part des oppositions et ceux qui en payent les pots cassés ce sont les populations en général et plus particulièrement les couches faibles. Nous considérons que l’intérêt de la Mauritanie et de son peuple se situent au-dessus de tout et donc doivent cesser d’être victimes de divergences intestines entre pouvoirs et opposition, divergences qui privent cette dernière de ses droits les plus élémentaires. Ayant entendu les promesses faites au peuple mauritanien par le Président actuel pendant la campagne présidentielle, ayant suivi les contacts pris par le président avec les acteurs politiques, ayant noté que durant la première année du quinquennat il n’a pas été enregistrées de graves exactions à l’endroit des leaders de l’opposition et n’ayant pas constaté d’interférences dans le traitement de la mission de la commission d’enquête parlementaire, RAG considère que tout ce qui vient être énuméré constitue les raisons du discours d’ouverture. Ouverture prônée au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin, par le président, l’honorable député BDA et le groupe des forces qui ont soutenu sa candidature aux présidentielles de juin 2019.

Omar ould Yali
Président du parti Rag
Nouakchott, 9 aout 2020

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE et Parti RAG