NOTRE « J’ACCUSE »

● Contre les couvertures intellectualistes et militantes de l’ordre féodalo-esclavagiste dans nos communautés, notre « J’ACCUSE »

Il y a quelques mois, je suis passé sur le film « J’ACCUSE » de R Polanski. L’affaire Dreyfus portée au cinéma, un officier français de confession israélite qui fut injustement accusé et sali courant 19ème siècle. Un film qui retrace comment un certain ordre militaro-politico-social en France s’était emmuré pour entretenir les mensonges et manipulations afin de salir un innocent par antisémitisme crasseux. Et le plus passionnant et vibrant dans le film, c’est quand Zola rentra dans la danse pour la VÉRITÉ par son célèbre J’ACCUSE qui secoua l’anse du FAUX socialement et culturellement distillé. Dieu sait que Zola risquait beaucoup dans cette initiative… tellement que les forces manipulatrices et mensongères furent puissamment érigées à divers niveaux depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui en abordant les réalités féodales et esclavagistes dans nos communautés, on se rend compte qu’effectivement il y a des approches sensiblement similaires entre ceux qui portèrent méthodiquement les MENSONGES anti Dreyfus en visant le juif et surtout en croyant défendre leur « société pure », et ceux qui s’activent en coulisses et par des postures intellectualistes en zones choisies en voulant NIER, SALIR, COUVRIR, MINIMISER ET DISTORDRE enfin de donner une humanité aux tares affreuses de leurs communautés.

Notre « J’ACCUSE » d’aujourd’hui consistant à dévoiler ces double-face et autres « couteaux suisses », est une mission de portée sacrée.

KS pour le BLOG

Une tribune par Docteur Yaya SY

J’ai déjà dans mon ouvrage « Les légitimations de l’esclavage et de la colonisation des Nègres  » (la majuscule est expliquée) exposé que beaucoup d’ouvrages écrits sur l’esclavage portaient le sceau d’un petit parti pris… Lisez cet ouvrage vous y trouverez toutes les formes d’esclavages dirigées contre les Nègres d’Afrique (intérieures et extérieures). Les silences et les omissions coupables sur ces pratiques intérieures et extérieures. Les dénonciations des incidents survenus dans le Maghreb et en Mauritanie jusqu’à la parution de l’ouvrage en 2010. Les cas particuliers de la Mauritanie et du Soudan y sont exposés. Aujourd’hui, le regard doit tenter d’embrasser tous les pays pour y dénicher les conséquences de plus de 13 siècles d’esclavage et de déportation en Afrique par les Arabo-musulmans et cinq siècles d’esclavage, de colonisation et de néocolonisation par l’Occident . Ce qui se passe actuellement au Mali est insupportable ! Sur le Net, pas plus que la semaine écoulée, un homme a déclaré, se vautrant en vidéo dans la boue de ses idées nauséabondes… en s’adressant aux descendants d’esclaves soninkés en ces termes : « Si les esclaves repus veulent se libérer, ils n’ont qu’à venir voir l’association « Les nobles ne leur ressemblent pas » (une association qui a pignon sur rue dans What’sApp) par groupe de cinq, on leur accordera la liberté « . De tels propos passent comme une lettre à la poste chez nous au Mali en juin 2020 au moment même où l’on déboulonne des statues à travers le monde entier…. Au Nord du Nigeria on continue à vendre et à acheter des enfants, des hommes ou des femmes africaines. L’esclavage est un crime imprescriptible de l’esclavagiste !!! L’esclavagiste n’a pas de couleur de peau… Par conséquent le combat continue car les vraies séquelles de l’esclavage, qui est inséparable de la colonisation, c’est la mise sous tutelle politique, économique et culturelle de l’Afrique Noire avec en prime le mépris du Negre par les autres humains et par lui-même… En un mot le pillage des ressources de l’Afrique Noire par les anciens maîtres et leurs gouverneurs locaux alliés aux esclavagistes féodaux de l’intérieur, continue de plus belle. Ces trois groupes de prédateurs impitoyables exproprient et spolient les populations africaines démunies à tours de bras. Combattre l’esclavage et la colonisation c’est appréhender et identifier clairement leurs conséquences actuelles qui constituent de véritables obstacles au développement de l’Afrique.

Yaya SY Anthropologue et Historien.