Réflexion – Mauritanie politique : « L’Etat ou la communauté ? » Par l’essayiste Mohamed Lam

Dans un débat politique, un ami non africain m’a demandé de lister les différents Présidents que la Mauritanie a connu, je l’ai fait. Dans son regard, surpris, je pouvais lire deux choses, même si par respect à ma personne, il a jugé nécessaire de s’abstenir de m’en demander davantage :

La première est celle de savoir quelle est la la place des autres communautés dans ce pays ?

La seconde, leur capacité à diriger !

Il est difficile de distinguer l’esprit des lois Mauritaniennes et son État à celui de la seule communauté hautement dirigeante.

Il y a peu de temps, l’honorable députée, Kadiata Malick Diallo affirma que
« la Mauritanie appartient à une communauté, et dans cette communauté, il y a des gens qui sont au pouvoir et des gens qui sont dans l’opposition. Ce que nous cherchons maintenant, c’est de voir comment nous intégrer à cela (…) ».

Ce constat n’est plus un scoop. C’est une réalité historique qui doit être corrigée pour enfin assurer, établir ou rétablir l’équilibre communautaire.

Critiquer la gestion d’un État ce n’est pas critiquer l’origine communautaire des individus qui composent cet État. Ces derniers en ont la responsabilité.

Critiquer un État, c’est critiquer la politique qu’il mène. Amalgamer à ce niveau, c’est se tromper et donc rater la cible. Cest aussi semer la zizanie et détourner l’attention du peuple sur son mal-être provoqué par la configuration du système politique.

De la même manière, s’acharner sur un opposant du système au lieu de se concentrer essentiellement sur le système en lui même, c’est faire fausse route.

Mais lorsqu’une communauté s’identifie aux personnes qui constituent majoritairement cet État, c’est un problème.

Là, elle peut se croire viser par les critiques. Alors que ce n’est pas nécessaire. Critiquer l’Etat, c’est critiquer les politiques conduites par cet État. Tout citoyen doit en avoir le droit.

Mais il est où le problème ?

À mon avis, lorsqu’il y a monopolisation du pouvoir de décision, il y a accaparement de tout ce qui en découle. Et quand il y a accaparement, il apparaît difficile de faire le tri entre ceux qui sont dedans et ceux qui sont en dehors.

Surtout quand la plupart de ceux qui sont en dehors du système mis en place par l’Etat défendent ce dernier même dans sa pire gestion des affaires de la cité. Une question, peut-être, de solidarité tribale verticale inspirée de l’Al Assabiya politique depuis que la Khaima est devenu palais.

Aujourd’hui, il est indispensable de penser et de réfléchir à la Mauritanie de demain et j’estime que cela ne peut se faire sans la mise en place d’un dialogue sincère et concret entre les différents acteurs de l’opposition politique.

Mohamed Lam

©️ Crédit source: Reçu de l’auteur 30 juillet 2020

Mauritanie/ Rapport CEP : La réaction du juriste Lo Gourmo

Le rapport de la commission d’ enquête parlementaire est déposé devant l’ Assemblée Nationale. C’ est une première dans l’histoire politique et institutionnelle du pays. Cette commission a été constituée à l’instigation des partis de l’opposition démocratique, toutes obédiences et nuances confondues. Pas un seul parti d’ entre eux, pas un seul, représenté au parlement, n’ a fait défaillance. Depuis le coup d’ Etat de 2008, et au gré des scandales économico-financiers multiples, variés et retentissants qui ont émaillé le règne du  » Président des Pauvres » devenu sans doute ( de son propre aveu!) un « homme riche » ( et c’ est un euphémisme), cette opposition, à côté des autres revendications politiques et sociales, a toujours fait de l’ exigence de transparence dans la gestion des maigres ressources financières du pays et de ses richesses, l’ un des aspects essentiels de son combat. Du fait d’ erreurs politiques enfantines, dues à son arrogance et au sentiment de surpuissance que procure fatalement toute longue jouissance sans partage du pouvoir, l’ ancien Chef de l’ Etat s’ est aliéné, EN DIRECT , et brutalement, tout soutien, toute sympathie de la part de son camp naturel, devenu par son fait, celui de ses pires ennemis. Voilà le secret de la création miraculeuse de cette commission parlementaire, fruit d’une demande générale de solder les comptes de l’incroyable gouvernance Aziz et d’un besoin impératif que rendent ces comptes, tous ceux sur qui le Général a pu s’ appuyer pour ses ténébreuses et tres lucratives affaires. Que l’ on ne nous raconte donc pas des sornettes. Ceux qui ne sont pas, absolument pas, interessés à la chose, pour savoir oû sont passés ces ressources et ces richesses du pays, ont sans doute leur raison. Mais de gràce, on est en Mauritanie et tout le monde se connaît. Le tintamarre sur l’ air du  » tous pourris, tous pareils » ne pourra jamais étouffer le bruit des casseroles qui traînent. L’ histoire ne s’ arretera pas à ces enquêtes car le besoin de vérité ne s’ arrête pas à la décennie Aziz ni aux dossiers exhumés à cette occasion. Mais il y a un début à tout et les ruses de l’histoire sont surprenantes. Que ceux qui veulent plus en matière d’ enquêtes le demandent avec force mais nul ne devrait refuser ce que la bonne providence et la bonne occasion offrent à notre soif de justice. Et c’ est le cas avec le rapport de la commission d’ enquête.


Gourmo Lô, Facebook 28 juillet 2020

©️ Crédit source: Reçu GR Réseau whatsapp Enjeux mauritaniens.

Allocution de l’honorable députée Coumba Dada Kane lors de la plénière du 27 juillet 2020 à l’assemblée nationale de Mauritanie.



La Haute cour de justice qui a pour compétences de juger, le président de la république a disparu de l’architecture juridique du pays par la volonté de beaucoup d’entre nous ici présents.

Monsieur, le président et chers collègues députés!

Dans cette auguste Assemblée siègent encore des élus qui ont défendu lâchement et sans état d’âme la suppression de cette juridiction.
C’était pour faire plaisir à l’ancien Président de la République qu’ils croyaient éternel et qu’ils avaient présenté comme le messie, le sauveur du peuple mauritanien, le bâtisseur jamais égalé dans l’histoire politique de notre nation.

Ces personnes sont connues. Elles n’ont pas besoin d’être nommées. D’ailleurs, nos regards se croisent en ce moment même dans la salle. Ils ont aujourd’hui le courage et l’audace de demander le rétablissement de la Haute Cour de justice.
Ces élus-là font honte à la République et déshonorent notre prestigieux statut consacré par le pouvoir législatif, un maillon essentiel de notre système démocratique.
Il y a quelques mois seulement, ces mêmes gens défendaient contre vents et marées le troisième mandat de l’ancien Président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Ils rivalisaient d’ardeur pour mobiliser et manipuler les foules afin d’inciter Mohamed Ould Abdel Aziz à violer sans coup férir la constitution.
Quelle hypocrisie ! Quel désaveu et quelle couardise !
Un député, c’est un élu du peuple sous d’autres cieux .C’est un représentant du peuple fort de sa légitimité.
Cette fonction honorable est incompatible avec le mensonge, la recherche efreinée du gain mal acquis et l’opportunisme. Un élu du peuple est une caution morale qui exige de la hauteur, de la retenue et de la responsabilité d’une part mais aussi de la redevabilité d’autre part.
Notre vocation, faut-il le rappeler, c’est de défendre l’intérêt du peuple. C’est un sacerdoce.
Nous ne sommes ni des ennemis du Gouvernement ni les amis du Gouvernement mais un train d’union entre l’Etat et le peuple avec un certain penchant pour le peuple souverain qui a besoin de connaitre la vérité sur la gestion de ses ressources.

Mes chers collègues députés! Supprimer la Haute cour de justice puis la rétablir, cela est caractéristique d’un enfantillage et de la faiblesse de nos institutions à la merci de nos gouvernants.
Le rétablissement de la Haute Cour de Justice, qui cristallise les débats à l’Assemblée nationale et même au-delà ne réglera pas pour autant l’impunité et le manque de justice que connait notre pays depuis plusieurs décennies.
Notre système judiciaire protège les plus forts et écrasent les plus faibles ou les stigmatise.
C’est une justice aux ordres, partiale, accusatrice et broient sans pitié les plus vulnérables.
La Haute cour de justice pour quoi la rétablir ? Juste pour juger l’ancien Président de la république ? Cela ressemble fort à un règlement de comptes entre deux individus. Mais où se situe alors l’intérêt du peuple mauritanien ? C’est à mon avis le plus important.
Que dalle !
Pour caricaturer, le jour où les deux personnes en hostilité arriveront à aplanir leur différend, le peuple si enthousiaste pour un procès de l’ancien chef de l’Etat comprendra qu’il a été dupé pour la énième fois. C’est une supercherie !
D’ailleurs, certains juristes de haute facture pensent que l’ancien Président est un citoyen ordinaire et donc un justiciable comme un autre. Il ne peut être jugé que par une Haute Cour de justice en cas de haute trahison.

Je laisse ce débat aux Hommes du droit. Mais une chose est sûre.
Le peuple mauritanien a déjà fait le procès de tous ceux qui l’ont dépouillé de ses richesses et semé la haine en son sein pour briser son harmonie et sa concorde ,toutes choses qui occasionnent sa fracture, sa désunion pour servir des desseins démoniaques et machiavéliques.
Monsieur le président et chers collègues députés!
Le mal de notre justice est plus structurel que conjoncturel.
Redonner vit à la Haute Cour de Justice ne saurait être la solution.
Notre système judiciaire notamment dans ces textes et lois est cosmétique pour faire plaisir à l’Occident.
Souvent inadaptés, incompatibles d’avec nos réalités socio culturelles, nos textes ne sont jamais appliqués. Or une loi n’a de sens et d’existence que lorsqu’elle est effective.
Si non à quoi bon de voter des lois, alors que tout le monde ,y compris le législateur, laisse volontairement des voies de contournement comme pour inciter à violer la loi.
Ainsi alors, le débat sur le rétablissement de la Haute cour de Justice est celui du procès de notre système judiciaire qui manque de soubassement, pêche par son inconstance et son manque de vision et de perspectives.

Mme Coumba Dada KANE
Vice-présidente IRA-MAURITANIE
Députée à l’Assemblée Nationale Mauritanie

©️ Crédit source: Réseaux IRA-MAURITANIE

Événement – Reconnaissance : Le sacre des vivants

Mr Samba Thiam
Mr Ibrahim Sarr

Un regroupement d’hommes et de femmes apolitiques baptisé « Initiative Citoyenne », a initié un Prix de Reconnaissance pour magnifier le sens de l’engagement désintéressé, de l’abnégation et de la constance dans notre pays.

Cette reconnaissance est destinée à consacrer des hommes et femmes, de leur vivant, pour leur quête inlassable de l’unité nationale et une plus grande justice pour tous les enfants de la Mauritanie. En effet, nous avons la chance de compter, parmi les acteurs de notre histoire contemporaine, des monuments dont la constance est à saluer et le désintéressement à honorer. L’objectif fondamental de cette initiative étant donc de faire prendre conscience qu’un tel patrimoine doit être préservé, entretenu et mis en valeur.

Peu importe notre origine, peu importe nos opinions politiques , s’il y a lieu, il va sans dire que nous devrions tous pouvoir nous retrouver à travers certains idéaux, certaines valeurs prônées par la religion islamique, ciment entre les différentes communautés du Pays.

Pour cette première édition, le choix a donc porté sur Ibrahima Moctar Sarr et Samba Thiam, en raison de leur engagement national.

Une délégation composée de chefs religieux, de communicateurs traditionnels s’est rendue ce dimanche 26 juin au domicile de chaque lauréat pour la remise des trophées.

Cette délégation conduite par le Doyen Souleymane Kane a transmis le message aux récipiendaires, qui ont été très honorés par cette distinction, et ont remercié chaleureusement l’ensemble des participants à cette noble initiative.

Le comité de pilotage, qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette grande première, remercie l’ensemble des participants, sans lesquels, rien n’aurait pu se faire.

Nous formulons enfin le vœux que cette grande première suscite une émulation et permette une prise de conscience sur le fait que nous gagnerions tous, autant que faire se peut, à préserver et à sublimer nos valeureux hommes et notre patrimoine culturel et historique.

La cellule de communication

©️ Crédit source : https://kassataya.com/2020/07/27/le-sacre-des-vivants/

Réflexion : Chassons l’ombre qui nous hante pour mieux vivre ensemble. Par Salihina Moussa, étudiant biologiste.

L’ignorance gagne jour après jour du terrain dans le milieu soninké.
Les frangins, les frangines se déchirent pour des insanités.
Parfois, je ne suis pas fier d’appartenir à cette communauté.
Dans laquelle l’althéa est fané
Où l’absinthe mine les cœurs des gens de bonne foi.
Qui s’évertuent pour clouer le bec des sans foi ni loi,
Les marchands de la haine
Au sein de l’espèce humaine
Chantons paix et aise à chaque lever de l’astre.
Et travaillons fort et dur pour soigner les balafres.
Enfin, il faut se battre les flancs pour sauver l’âtre.
Car celui/celle qui souille la terre de Dieu
Sans l’ombre d’un doute mourra sans aveu.

Nul ne naît avec des chaînes au cou ni d’étoile jaune sur la poitrine.
Nous sommes tous nés libres.
Antan, les forts se croyaient Dieu, esquissaient le sort des faibles et les maintenaient en servilité.
Aujourd’hui, la reine des ombres a dispensé sa lumière sur tous et l’homme a compris que la meilleure chose à conquérir sur ce plancher des vaches, c’est sa dignité. En effet, l’homme devrait être sans cesse en sempiternelle transformation puisque qu’il le veuille ou pas, il est en perpétuelle création. Déplorablement la société soninké est allergique au changement.
Cependant, les gens de bonne foi doivent faire cause commune pour sarcler les absinthes qui minent le cœur de la société soninké.
L’air de l’autarcie est révolu, nous sommes tous des électrons alors il faut se tendre la main et semer du chèvrefeuille et de la nigelle pour couler des jours heureux d’auspices et vivre dans la paix, la convivialité sous un climat qui favorise un vivre ensemble.

Ne nous attribuons pas de diplômes de vertus, Allah sait mieux celui qui est digne et noble.

• Par Salihina Moussa, Étudiant en Biologie à la FST Nouakchott.

©️ Crédit source: Reçu de l’auteur – 26 juillet 2020.

Mauritanie : le père fondateur de la fonction publique nous a quitté…



Sahara Médias – On a annoncé mercredi le décès à Nouakchott de l’un des pionniers de la génération de l’indépendance de la Mauritanie, l’un des pères fondateurs du pays : Kamara Seïdi Boubou.

Celui qu’on appelait le père fondateur de la fonction publique est décédé à l’âge de 89 ans qu’il a consacré en très grande partie au service du pays, dont il a été l’un des premiers cadres.

Le défunt, né en 1931 dans la localité de Dafor, moughata d’oulyengé, wilaya du Guidimakha, fréquentait l’école de Sélibabi (1938-1945) alors que la deuxième guerre mondiale faisait rage.

Comme les jeunes enfants du pays, le jeune Kamara Seïdi Boubou ira à Rosso pour ses études secondaires de 1945 à 1949 et rencontrera la majorité des cadres du futur état.

En 1951, alors qu’il avait 20 ans, Kamara Seïdi Boubou intègre l’administration française à M’Bout, avant de se rendre à Dakar en 1955 où il servira dans les postes et télécommunications (PTT).

A l’approche des indépendances des colonies africaines, le défunt occupera des postes dans le gouvernement de l’Afrique occidentale française où se fera distinguer pour sa franchise et son dévouement dans le travail, ce qui amènera les autorités maliennes à lui proposer la nationalité de leur pays, une proposition qu’il refusera préférant rentrer dans son pays.

En 1960, alors qu’il bouclait ses 29 ans et à quelques mois de la proclamation de l’indépendance de la Mauritanie, Kamara Seïdi Boubou adresse une lettre au président fondateur de la Mauritanie, Mokhtar O. Daddah, pour lui proposer ses services et contribuer à la construction de l’état naissant.

Mokhtar O. Daddah demandera au ministre chargé de la tutelle des postes et télécommunications d’intégrer Kamara dans les PTT, un domaine dans lequel il avait fait ses preuves.

Il sera d’abord contrôleur, puis inspecteur des PTT, fonctionnaire au cabinet du ministre de l’intérieur, des postes et télécommunications, avant d’être nommé haut-commissaire chargé de la fonction publique en 1966.

Il commencera dès lors à mettre en place les fondements de la future fonction publique du jeune état, des fondements dont les contours sont perceptibles aujourd’hui.

L’homme qui nous a quitté mercredi est demeuré, tout au long de sa vie, un modèle d’honnêteté de probité et de dévouement.

La direction et le personnel de Sahara Medias, en cette triste occasion, adressent leurs sincères condoléances aux proches du défunt et au peuple mauritanien tout entier.

©️ Crédit source : //cridem.org/C_Info.php?article=738439

Sport/Football : Djeidi GASSAMA, l’épopée d’une famille Mauritanienne ! Par Lassana Camara (MauritanieFootball)

● De Niéleba au Parc des Princes


C’est au coeur de la jungle tropicale, dans le sud de la Mauritanie à Niéléba (60 km de Sélibaby), que commence l’histoire de la famille de Djeidi Gassama. A une journée en 4×4 de Nouakchott . Mauritaniefootball.com vous fait découvrir l’histoire de sa famille et de l’enfant prodige qui pourrait porter un jour la tunique tricolore des Mourabitounes.

Son père Hamara Silly Gassama est née à Niéléba ,une petite bourgade entre Dafort et Artoumo dans le Guidimakha, est arrivé en France en 2000 avant de finir par rejoindre ses frères et cousins au Foyer 24 rue de Rochebrune à « Bamako-sur-Seine », le surnom de Montreuil. À côté de son aîné, qui nettoie des vitres à Paris, il a trouvé un matelas dans une des chambres qui comptent six lits et quelques couchages de fortune au sol en attendant des jours meilleurs ,des lendemains qui chantent une vie paisible.

Travailleur acharné, Hamara Gassama s’est construit ,connait un parcours de réussite, malgré des chemins parsemés d’embûches et a dompté les pièges de la langue de Molière, décroché un logement et un travail.

Une trajectoire heureuse par la suite avec l’arrivée en 2009 de sa femme Kany , elle aussi née à Niéléba et ses enfants dont Djeidi Gassama (née en 2003 à Niéléba), la famille s’installe dans les Yvelines.

Djeidi Gassama intègre centre de formation du FC Mantois à Mante la Jolie dans les Yvelines, à 14 ans , il s’engage avec Brest (Ligue 2). Domicilié à Carrières-sous-Poissy, l’attaquant avait alors paraphé un contrat de 4 ans, évolue en U15 R1, vite répéré par ses prouesses 17 buts avec les U17 nationnaux du Stade Brestois , retrouve la région parisienne et depose ses valises chez le PSG, l’attaquant de 16 ans, s’est engagé sur le long terme à Paris après une première saison très intéressante. En effet, le Titi parisien qui a été un joueur important des U17 parisiens (leaders du championnat) avec 8 buts et 3 passes décisives en 20 matchs, a signé son premier contrat professionnel jusqu’en 2023. Le club parisien l’a annoncé ce jeudi.

Passionné de football, le père Hamara Gassama l’encourage , le reste appartient à l’histoire « Je remercie le tout puissant, seul Dieu est au contrôle, tout ce qu’il fait, est bien. Mon fils a signé son premier contrat professionnel hier , je souhaite la même chose à tous les parents mauritaniens, j’espère qu’il y aura beaucoup de jeunes mauritaniens qui réussiront dans le football. Si l’histoire de mon fils peut changer les mentalités, Dieu merci. Nous cherchons tous la bonne publicité de la Mauritanie ».

Par Lassana Camara

©️ Crédit source: post FB de l’auteur du 24 juillet 2020 – https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10222586519035380&id=1343830013

Tribune – Médias audiovisuels en Mauritanie (public et privé): GANBANAAXUN FEDDE est-il frappé d’une censure ourdie ?

Le mouvement citoyen et humaniste connu sous le vocable GANBANAAXUN FEDDE qui milite pour des réformes sociales dans la communauté soninké, a été initié par des ressortissants mauritaniens. Il comprend plusieurs associations dont 3 composées principalement des mauritaniens soninkés (Amees, Uvds et Armepes). Depuis de nombreuses années, l’engagement de ce mouvement populaire vise l’éradication des coutumes féodalo-esclavagistes qui nuisent à la cohésion communautaire et même nationale. Aujourd’hui il n’y a quasiment aucune famille soninké où le débat GANBANAAXUN ne s’est pas introduit d’une manière ou d’une autre. Ainsi les clivages qui en découlent ne sont que logiques et inévitables à cause de la sensibilité de la question abordée ayant trait à L’ESCLAVAGE et ses séquelles. De mon constat sur la médiatisation de ce phénomène inédit de masse, je dirais que les médias classiques de certains pays (le Mali, le Sénégal et la Gambie) ont été jusqu’à là plus accessibles aux activités de sensibilisation de GANBANAAXUN FEDDE. Du côté mauritanien, pourtant où cet éveil citoyen et humaniste a prouvé à plusieurs occasions une force mobilisatrice sans précédent chez les soninkés autour d’un IDÉAL pour l’égalité citoyenne et contre les hiérarchies sociales discriminatoires, le compte n’y est pas médiatiquement. À dire que certains milieux médiatiques se seraient passés le mot d’ordre d’une censure systématique contre le Message porté par les membres de GANBANAAXUN FEDDE. D’ailleurs lors d’une interview sur notre plateforme whatsapp Ganbanaaxu il y a quelques mois, le journaliste soninké de radio Mauritanie Gorgol, Issa Ndongo en répondant à nos remarques à ce sujet, avouait courageusement demi-mot qu’il y aurait un lobbying anti Ganbanaaxu au sein des milieux médiatiques officiels. Pas très surprenant, on verrait très difficilement que certains soninkés accepter que le président Yakhoub Bakhayokho trouve l’occasion médiatique à ce niveau d’expliquer les objectifs louables et clairs du mouvement. Cet ordre de censure peut être considéré comme un parti pris et participe à l’entreprise de diabolisation de mauvaise foi. Si certains peuvent dire qu’ils évitent d’alimenter les tensions, on leur répondra qu’ils le font d’ailleurs en procédant par cette indifférence qui rime clairement complicité. À observer depuis quelques années, les invités et les contenus des émissions des uns et des autres, on se rend compte que l’évitement est savamment orchestré. On préférerait réaliser un élément médiatique sur l’odeur de l’eau du fleuve, que d’oser braquer les projecteurs sur les remous sociaux liés à cet esclavage coutumier par ascendance dans la communauté. Ce silence audiovisuel classique s’apparente même à une couverture des actes illégaux commis (Expropriations, embargo social, plaintes fallacieuses et diverses intimidations) par les milieux féodaux à l’encontre de personnes castées esclaves qui s’affirment abolitionnistes et se sont libérées du joug social des coutumes rétrogrades et discriminatoires (ladalenmaxu) dans nos contrées villageoises. Pourtant il est fréquent d’entendre sur les antennes de certains de ces médias en émissions soninké, que l’actuel Président Ghazouani est engagé à corriger les injustices sociales dans le pays, mais ils ne nomment jamais les injustices sociales qui sévissent dans la communauté soninké. Comme s’il y a des injustices sociales acceptables et d’autres inacceptables, et nous espérons que les hauts responsables de ces entités audiovisuelles (public et privé) s’intéressent davantage aux contenus médiatiques notamment en langues nationales (soninké surtout) , pour qu’ils ne soient pas l’expression exclusive d’une catégorie privilégiée de citoyens au détriment d’une autre. Et surtout la déontologie et le professionnalisme qui devraient y présider face aux actualités et aux maux de la Nation. Je finirais par l’exemple parlant d’une censure évidente, le président Gaye Traoré, l’initiateur du Forum Ganbanaaxu FEDDE venait de passer plusieurs mois en Mauritanie, et il n’a été invité par aucun média. Alors que nous avons vu passer des émissions soninké où il y a divers invités ici et là même parfois un artiste batteur de djembé au nom de la promotion d’une certaine vision réactionnaire de soninkaxu. Le danseur et chanteur folklorique qui fera l’éloge des coutumes féodales est mieux loti qu’un intellectuel visionnaire qui défend l’ordre citoyen et les valeurs d’égalité et d’équité sociales. Heureusement que les voi(es)x libres des réseaux sociaux existent, et notre Message y passe amplement et pacifiquement auprès du Peuple . L’objet de ce mot consiste à indexer une situation pas anodine qui mérite remarques pour l’Histoire . Notre crédo: Persévérance et Patience.

KS

Sport/Football : PSG – Djeidi Gassama signe son premier contrat professionnel



Le Paris Saint-Germain est heureux d’annoncer la signature du premier contrat professionnel de Djeidi Gassama. L’attaquant de 16 ans est désormais lié au club de la capitale jusqu’au 30 juin 2023.
 

Né à Niélaba en Mauritanie, le 10 septembre 2003, Djeidi Gassama a effectué ses premiers pas dans le football au FC Mantois, à Mantes-la-Ville, dans le département des Yvelines. Le jeune ailier a intégré le Centre de Formation du club en 2019 en provenance du Stade Brestois.
 

 
Cette saison, Djeidi Gassama (8 buts et 3 passes décisives en 20 matches) a contribué au beau parcours de l’équipe U17 des Rouge et Bleu en championnat de France. Les U17 nationaux du Paris Saint-Germain étaient leaders du championnat (groupe A) avec 8 points d’avance sur leur dauphin, Lens, au moment de l’arrêt définitif des compétitions (20e journée).
Le club félicite Djeidi pour ce premier contrat professionnel et lui souhaite une carrière pleine de succès sous le maillot du Paris Saint-Germain.




 

Source : PSG

©️ Crédit source: https://kassataya.com/2020/07/23/djeidi-gassama-signe-son-premier-contrat-professionnel/

Cri Osé : l’ordre féodalo-esclavagiste soninké, ces logiques qui s’affrontent en nous !

L’irruption de l’éveil antiesclavagiste #GANBANAAXUN_FEDDE dans #soninkara ne pouvait ne pas survenir un jour !

Sur l’esclavage coutumier par ascendance et les mentalités féodales chez les #soninkés, certains milieux associatifs de la communauté l’avaient socialisé insidieusement sous couvert « culture et traditions » jusqu’à le rendre acceptable pour les nouvelles générations dans la diaspora en France notamment. Par l’instruction et la conscientisation politique et géopolitique, ce jeune originaire d’Afrique s’insurge contre les conséquences des traites esclavagistes occidentales ou orientales et la colonisation, et en même temps au sein de son foyer communautaire , des mentalités féodalo-esclavagistes sont magnifiées, soutenues et banalisées dans les discours et les comportements. Aujourd’hui dans d’innombrables foyers #soninkés en France notamment, s’incrustent amèrement ces contradictions troublantes autour cette problématique de l’esclavage coutumier et posent la question sur une certaine légende civilisationnelle prêchée ici et là. T’as cet oncle qui craint les thèses xénophobes et racistes de l’extrême droite ici en Occident mais par ailleurs il est très actif avec ceux qui ostracisent, terrorisent et expulsent les membres de la communauté qui refusent le statut d’esclave au Bled. La seule logique argumentative qu’il avancera, c’est te dire que les ancêtres de ces gens étaient des esclaves de nos familles et ils nous doivent obéissance sociale perpétuelle par héritage PARTOUT et en TOUT . Autrement qu’ils quittent nos villages et nos terres. C’est ainsi l’inconscience ambiante qui couve aujourd’hui au sein de la communauté difficilement avouable hors murs.

GANBANAAXU #SONINKARA_AUTREMENT

KS pour le BLOG