Par cette brève réflexion, je voudrais simplement attirer l’attention de certains hauts cadres de notre pays et à travers eux l’attention de ceux qui nous gouvernent, sur des formes de contradictions pratiquées chez nous, contradictions on ne peut plus flagrantes et qui dénotent une politique de sélection grave à tous les niveaux de la vie nationale. À ce propos, l’exemple le plus éloquent, le plus récent, le plus frappant et qui atteste cette assertion est celui que nous enseigne l’émission Tada’iyate où l’invité Biram Dah Abeid, Parlementaire de la République, en même temps leader de l’association Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie, choisi par la chaîne de télévision privée Alwataniya après dures négociations, devrait se prononcer sur la situation du pays et surtout sur les voies et moyens pour vaincre, chez nous, la pandémie du Covid-19 qui fait des ravages sans précédents dans le monde. À la dernière minute, voilà que la télévision Alwataniya n’était pas au rendez-vous pour l’émission retenue en commun accord avec le député Biram Dah Abeid. Ce recul de la télévision Alwataniya, dans une conjoncture où la contribution de tous en général et particulièrement de voies représentatives telles que celle de Biram Dah Abeid qui, à l’issue des dernières élections présidentielles a obtenu, malgré les obstacles nombreux et variés, des résultats le plaçant en deuxième position, ce recul donc est inexplicable compte tenu de l’enjeu circonstanciel, des difficultés rencontrées par la chaîne pour obtenir l’accord de BDA et de la contribution que celui-ci peut apporter à la lutte nationale contre le Coronavirus. Ce recul révèle une contradiction fondamentale. En effet, hier seulement, des voies autorisées se sont levées pour reprocher au Président BDA d’avoir tenu certains propos en dehors du pays, et , aujourd’hui, ce même BDA est catégoriquement empêché de se prononcer sur les voies et moyens qui pourraient être les mieux pour mener une lutte efficace contre le Coronavirus. Cette énigme ne signifie-t-elle pas une volonté manifeste de museler complètement le Président, député de la République Biram Dah Abeid ?
Oumar Yali, Ancien Ministre Président du parti Radical pour une Action Globale (le RAG). Nouakchott le 06/04/2020
Pour la première fois depuis la fondation de l’Arabie saoudite, le grand pèlerinage pourrait ne pas avoir lieu cette année en raison de l’épidémie de coronavirus, mais 2020 ne ferait que rejoindre la longue liste des annulations de cet événement annuel
Des fidèles musulmans font le tour de la Kaaba dans la Grande mosquée de La Mecque, le site le plus saint de l’islam, le 13 mars 2020 (AFP) Par Mustafa Abu Sneineh
Mardi dernier, l’Arabie saoudite a préparé le terrain en vue de l’annulation du hadj de cette année, appelant les pèlerins à reporter leurs préparatifs et réservations en raison des craintes liées à la pandémie de coronavirus. Environ deux millions de personnes visitent La Mecque pour effectuer le pèlerinage annuel, qui devait commencer cette année en juillet, mais ces plans sont dorénavant incertains dans la mesure où le royaume a enregistré 2 752 cas de coronavirus et 38 décès. À l’instar de nombreux pays, l’Arabie saoudite a imposé un confinement et un couvre-feu pour tenter d’endiguer l’épidémie, et l’entrée dans les villes saintes de La Mecque et de Médine a été sévèrement restreinte. Riyad a déjà suspendu le petit pèlerinage, la oumra.
Muhammad Salih ben Taher Banten, ministre du Hadj et de la Oumra, a déclaré sur une chaîne de télévision saoudienne que les musulmans – qui doivent effectuer le hadj au moins une fois dans leur vie – devraient « attendre avant de s’engager ». « Nous avons demandé à nos frères musulmans du monde entier d’attendre avant de s’engager jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse », a-t-il déclaré. « Dans les circonstances actuelles, alors que nous parlons d’une pandémie mondiale, dont nous avons demandé à Dieu de nous sauver, le royaume tient à protéger la santé des musulmans et des citoyens », a-t-il ajouté. Banten a indiqué que le ministère saoudien du Hadj et de la Oumra avait remboursé les frais de visas pour ce pèlerinage aux agences de voyage après la suspension des visites à La Mecque fin février. Bien que le hadj ait été annulé à plusieurs reprises au cours des siècles, depuis la fondation du royaume d’Arabie saoudite en 1932, il n’a jamais connu d’annulation, pas même pendant la pandémie de grippe espagnole de 1917-1918, qui a tué des millions de personnes à travers le monde. Mais si l’Arabie saoudite annule le hadj 2020, la décision s’ajoutera à une liste de près de 40 annulations dramatiques depuis la première en 629.
Middle East Eye jette un œil à quelques-unes des plus frappantes de l’histoire :
865 : Massacre sur le mont Arafat Au cours de son conflit avec le califat abbasside basé à Bagdad, Ismail ben Yousef, connu sous le nom d’al-Safak, lance en 865 une attaque sur le mont Arafat, qui surplombe La Mecque, y massacrant les pèlerins. Ce raid contraint à annuler le hadj.
930 : Attaque des Qarmates
En 930, Abu Taher al-Janabi, le chef de la secte hétérodoxe des Qarmates, basée à Bahreïn, lance une attaque contre La Mecque. Selon les récits historiques, les Qarmates tuent 30 000 pèlerins dans la ville sainte et jettent leurs corps dans le puits sacré de Zamzam. Ils pillent également la Grande mosquée et volent la Pierre noire de la Kaaba, l’emmenant sur l’île de Bahreïn. Le hadj est ensuite suspendu pendant une décennie jusqu’à ce que la Pierre noire soit rendue à La Mecque. Les Qarmates étaient une secte chiite ismaélienne qui croyait en une société égalitaire et considérait le pèlerinage comme un rituel païen.
983 : Califats abbassides et fatimides
La politique, elle aussi, a perturbé le hadj. En 983, les différends politiques entre les dirigeants de deux califats – les Abbassides d’Irak et de Syrie et les Fatimides d’Égypte – font obstacle aux musulmans se rendant à La Mecque pour le pèlerinage. Il faudra attendre huit ans avant que le hadj ne reprenne, en 991.
1831 : Épidémie Les conflits et les massacres ne sont pas les seules raisons ayant conduit à l’annulation du hadj. Une épidémie venue d’Inde frappe La Mecque en 1831 et tue les trois quarts des pèlerins, qui avaient enduré des semaines de voyage à travers des terres dangereuses et stériles pour effectuer le hadj.
1837-1858 : Choléra
En l’espace de près de vingt ans, le hadj est suspendu à trois reprises, empêchant les pèlerins de se rendre à La Mecque sept années durant. D’abord en 1837, lorsqu’une autre épidémie frappe la ville sainte, suspendant le pèlerinage jusqu’en 1840. Puis, en 1846, un épisode de choléra frappe La Mecque, tuant plus de 15 000 personnes et tourmentant ses habitants jusqu’en 1850. Les foyers épidémiques reprennent en 1865 et 1883. En 1858, une autre pandémie mondiale de choléra s’abat sur la ville, incitant les pèlerins égyptiens à s’enfuir en masse vers les côtes égyptiennes de la mer Rouge, où ils sont maintenus en quarantaine.
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
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