Mauritanie : Mort du combattant de la liberté, Cheikh Saad Bouh Kamara, à l’âge de 75 ans.

Durant toute sa vie, il a mis le doigt sur les maux de l’Afrique…Cheikh Saad Bouh Kamara est décédé ce lundi soir du 30 Décembre 2019, à Nouakchott. Retour sur le parcours d’un combattant de la liberté.

« Je ne fais pas que seulement décrire et observer, je réagis pour que les choses changent, en douceur et sans violence ». Cette phrase prononcée, sur la chaine panafricaine Africa24, en 2011, lors de la présentation de son livre « Afrique : Espérance », résumée à elle seule, la nature de l’homme, un militant des droits de l’Homme endurci.

Professeur émérite de sociologie, Cheikh Saad Bouh Kamara a porté aussi la casquette de consultant international en développement.

Une stature qui lui a permis d’être en surplomb sur les réalités des pays africains et de donner naissance à l’ouvrage « Afrique : Espérance », fruit de plus de 30 ans de recherches et d’enseignement de la sociologie en Afrique, couvrant des thèmes d’actualités socioéconomique, culturelle et politique.

Cheikh Saad Bouh Kamara, « l’ami des jeunes », a connu la prison, sous le règne du dictateur Mâouiya Ould Sid’Ahmed Taya, alors qu’il était président de l’association mauritanienne des droits de l’Homme (AMDH), dirigée aujourd’hui par l’illustre avocate, Mme Fatimata MBAYE.

Son combat pour la liberté et l’amélioration des droits de l’Homme en Mauritanie notamment sur la question de l’esclavage sera récompensé en 1998 par le Comité international de lutte contre l’esclavage d’Anti-Slavery International basé à Londres.

Le 31 octobre 2018, l’Ambassadeur de France en Mauritanie, M. Robert Moulié lui décernait, au nom de la République française, les insignes de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur.

Sur toutes les questions, il était écouté. Même sur le plan politique où il prônait « des concessions réciproques dans l’intérêt de la démocratisation du pays ».

M. Kamara a été vice-président de la Fédération internationale des droits de l’homme, et président de la Commission électorale nationale indépendante de Mauritanie. « Il nous a fait découvrir Auguste Compte, Emile Durkheim, Max Weber et tant d’autres sociologues », témoigne un de ses anciens étudiants, à l’Université de Nouakchott.

Un témoin « des années terribles » s’est éteint à l’âge de 75 ans.

Par Babacar Baye NDIAYE

[Rédaction de Cridem, Décembre 2019]

©️ Crédit source : cridem.org

Mauritanie/ Accident routier : La Déclaration du parti APP

Déclaration

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris l’accident survenu hier sur la route Nouakchott – Nouadhibou provoquant un grand nombre de morts et de blessés graves.
Cet accident n’est qu’une suite d’une longue série d’élimination collective de citoyens à cause de la négligence horrible des règles de la sécurité routière et en premier lieu le mauvais état de la voirie urbaine et inter urbaine, l’absence de mesures répressives contre les auteurs des infractions le manque accrue de vigilance chez les chauffeurs, l’excès de vitesse et le mauvais état technique de la plus part des véhicules de transport .
Alliance Populaire Progressiste présente ses tristes condoléances aux familles des victimes et demande à ALLAH le tout puissant de les recevoir en son saint paradis, souhaite une bonne guérison aux blessés.
A.P.P invite les autorités publiques :
à mettre en place un système de sécurité routière efficace, la mise sur pied de services de surveillance véritables et la prise de mesures répressives fermes contre les auteurs d’infractions.
à œuvrer pour une nette amélioration du réseau routier et assurer son entretien de manière permanente et respectueuses des normes Internationales et de qualité technique en la matière ;
et mobiliser les citoyens, particulièrement les conducteurs de véhicules sur la nécessité de respecter plus les mesures de vigilance et de responsabilité afin de sauver les vies des citoyens et éviter tout comportement dangereux.

Nouakchott le 26 décembre 2019
Le Bureau Exécutif

©️ Crédit source : Reçu d’un Responsable APP – Europe

Flash- info: Grave accident routier, le président BDA auprès de victimes et leurs familles à Nouadhibou.

🔹️Communiqué de condoléances
Grave accident de circulation

Un grave accident de circulation sur la route crénelée de Nouadhibou /Nouakchott a fait 12 morts et beaucoup de blessés et des coincés dans la ferraille de voiture sans pouvoir être détachés, les secours pompiers font défaut.
Dès son arrivée à Nouadhibou par vol de air Mauritanie le Président Biram Dah Abeid s’est dirigé d’abord à la mosquée Ghouba pour la prière mortuaire et ensuite à l’hôpital espagnol pour être au chevet des blessés ou une foule immense était déjà massée scandant le nom de Biram Dah Abeid.
Au nom de IRA – Mauritanie, au nom du président Biram Dah Abeid, au nom de IRA Nouadhibou , au nom des populations de Nouadhibou, nous présentons nos condoléances attristées aux familles des victimes, aux populations de Nouadhibou, et à tous les militants ,prions pour le repos de leurs âmes et prions pour le rétablissement rapide des blessés et appelons l’état à prendre en urgences les mesures qu’il faut.

Cellule de communication
IRA Nouadhibou 25 /12/2019

©️ Crédit source : Réseaux IRA-MAURITANIE

Mauritanie : des cas d’esclavage dans la communauté noire soninké

RFI Afrique – En Mauritanie, l’esclavage n’est pas seulement une réalité chez les Arabo-berbères. Il se vit également au sein même de la communauté négro-mauritanienne. Ce lundi 23 décembre, le mouvement IRA a révélé 12 cas d’esclavage dans la communauté soninké.

Biram Dah Abeid donnait une conférence de presse ce lundi. Le leader du mouvement abolitionniste IRA a présenté aux journalistes plusieurs victimes présumées d’esclavage dans la communauté soninké. Elles sont 12 et sont originaires de la région de la vallée du fleuve Sénégal, plus précisément de la région du Guidimakha, dans le Sud-Est mauritanien, à plus de 500 kilomètres de Nouakchott.

L’esclavage sévit dans tous les villages soninkés du Guidimakha, selon Biram Dah Abeid :

« Il nous revient de ces localités des complaintes sur certaines dimensions de l’esclavage allant de l’exclusion politique, l’exclusion matrimoniale, l’exclusion terrienne (privation des domaines terriens, des domaines cultivables). Il y a aussi dans les villages soninkés un axe administration : groupe dominant esclavagiste contre les populations esclaves ».

Les esclaves « ne peuvent pas être imams »

Adama Diakité se présente comme une victime de l’esclavage dans le Guidimakha. Il vient du village de Coumba Ndao. Ses parents immigrés en France et en Espagne ont construit une mosquée dans le village. Mais le statut social de l’imam pose problème. « La mosquée, c’est nous-mêmes qui l’avons construite, raconte Adama Diakité. Ce sont les anciens esclaves. C’est clair, on a notre liste. On veut être l’imam. Ils ont dit qu’on ne peut pas être imam parce qu’on est des esclaves. »

En 2014, la Mauritanie s’est dotée d’une loi criminalisant l’esclavage. Biram Dah Abeid dit avoir lancé une croisade afin que cette loi soit appliquée contre les esclavagistes du Guidimakha.

©️ Crédit source : http://www.cridem.org ( http://cridem.org/C_Info.php?article=730832) et lien RFI https://rfi.my/560W.f

Mauritanie/Actualités – Sport : le député et leader abolitionniste Biram Dah Abeid en visite au siège de la FFRIM

Ce lundi 23 décembre 2019, le député et président des réseaux IRA de par le monde, Biram Dah Abeid, a rendu visite à la Fédération mauritanienne de football. Le président et député a été accueilli par le president de la fédération Ahmed ould Yahya et son adjoint Amghar Dieng. Biram Dah Abeid a visité tous les compartiments de la fédération (présidence, secrétariat général, académie, salle de conférence, dortoir..ect)
Les dirigeants de la fédération se sont félicité de l’intérêt que porte le président, député et défenseur des Droits Humains, au travail de la fédération. Le président Biram Dah Abeid a cloturé cette visite par une déclaration à la télevision sportive ou arriyadiya mauritanienne dont les studios sont logés dans la fédération. Cette déclaration sera diffusé demain mardi 24 décembre au cours du principal journal de la télévision sportive.

©️ Crédit source : Réseaux IRA-MAURITANIE

Diogountouro-Guidimakha (Mauritanie) : L’immixtion des juges français dans les sales affaires intérieures d’un village soninké, par Ba Boubou

Bref rappel des faits :

Au courant de l’année 2018, dans une réunion hebdomadaire du village, le chef coutumier et son clan et les dirigeants de l’Association des Ressortissants de Diogountouro (ARD) de 1901, ont déclaré oralement le solde de compte de l’association : 147. 000euros comme à l’acclimaté, sans aucun document (relevé bancaire, rapport financier, etc), attestant le fonds en place. Ce genre des déclarations du chef et son clan sur le compte de l’association ne date pas d’aujourd’hui, car c’est un système instauré avec les anciens immigrés du village. Oui, aux déclarations orales, mais il faudrait que les déclarations orales soient accompagnées des faits matériels attestant la bonne foi des uns et des autres. En effet, en janvier 2019, les jeunes du village ont sollicité le chef coutumier et les dirigeants de l’association les relevés bancaires et tout autre document attestant la bonne gestion de leur argent (Caisse du village). Apres plusieurs négociations, le chef et son clan ont totalement refusé de fournir un quelconque document (ni révélés bancaires, ni document financier, entre autres).
Par ce refus lapidaire du chef et son clan et les dirigeants de l’association, les jeunes ont saisi le juge des référés (juge d’urgence et provisoire) du TGI de Bobigny du fait, « d’une discrimination basée sur la pratique de l’esclavage de la part du chef et son clan et les dirigeants de ladite association ; une gestion opaque et détournement des fonds publics. Ils demandent au juge tout document comptable susceptible d’attester de la gestion transparente des fonds de l’association ». Et enfin, dans leur requête adressée au juge, ils demandent également, « la désignation d’un mandataire ad hoc afin de procéder, notamment, à la convocation d’une assemblée générale et de faire cesser les diverses irrégularités alléguées quant à la gestion de l’association ». La saisine du juge des réfères permet aux plaignants d’obtenir des mesures provisoires et rapides dans l’attente du procès qui règlera le litige. Comme vous le savez, ce magistrat des référés ne juge pas du principal, c’est-à-dire il n’est pas juge du fond, il est le juge provisoire et d’urgence. Sur la base de cette requête, le juge a rendu une ordonnance le 13 mai 2019, en déclarant irrecevable les demandes formées par les plaignants, car le juge trouve que les plaignants n’avaient pas l’intérêt et la qualité à ester en justice puisqu’ils n’étaient à jour de leurs cotisation au moment de l’action judiciaire.
Cependant, n’ayant pas été satisfaits de la décision rendue par le juge unique du tribunal de grande instance de Bobigny, les plaignants ont interjeté appel de l’ordonnance rendue par le juge des référés devant la Cour d’appel de Paris en juillet 2019. Les parties sont convoquées pour une audience le 4 novembre 2019 devant la 3eme chambre civile de la Cour d’appel de Paris et, le 4 décembre 2019, la Cour d’appel a rendu un arrêt de 9 pages sous le N ° R G 19 /10 6 1 0 – N° Po r t a lis 35L7-V-B7D-B77X4, pour confirmer l’ordonnance entreprise par le juge des réfères du TGI de Bobigny. La Cour a motivé son arrêt sur le fait, que les plaignants n’étaient à jour de leurs cotisations lors de la saisine du juge des réfères : « faute de démontrer leur qualité d’adhérents de l’association à la date de la saisine de la juridiction des référés, les appelants ne rapportent pas la preuve de leur qualité pour agir. L’ordonnance entreprise sera en conséquence confirmée en toutes ses dispositions ». Or, les jeunes après plusieurs tentatives sans succès auprès du chef coutumier et son clan, ils ont suspendu leurs cotisations, car le chef et son clan étaient dans l’incapacité de fournir tout document attestant la gestion transparente et limpide de leur argent.
Les questions qui intriquent tout le monde : Pourquoi le chef et son clan ont-ils refusé de fournir les documents prouvant la bonne gestion de la Caisse villageoise ? Que cachent-ils, le chef et son clan derrière cette somme gigantesque de 147. 000euros ? Le chef et son clan n’ont-ils pas alimenté le soupçon de corruption et de détournement des biens publics ?
Pourquoi aujourd’hui, à l’ère de la mondialisation et de la nouvelle technologie une simple demande de compte rendu des fonds communs avait mis le feu aux poudres ? Si on est blanc comme neige, un simple clic, on imprime tous les relevés bancaires. Comme le souligne publiquement un des cousins du chef, M. Samassa, un jeune intellectuel, véridique et fidèle à ces principes d’homme honnête, je cite : « Je ne suis membre de l’ARD mais je pense que rendre compte de gestion n’est pas un crime », avant d’ajouter que, « chaque membre de cette association est en droit de demander des comptes. De même que chaque responsable de cette association doit donner des comptes annuels avec possibilité … oui, les gestionnaires doivent rendre compte » ; et il a conclu par cela, « nous imaginons comment beaucoup de chefs coutumiers ont dilapidé les ressources des pauvres citoyens ». Effectivement, je suis du même avis que cet homme honnête. M. Samassa, vos principes et valeurs sont aux antipodes de certains proches irresponsables et corrompus du chef, tels que Bouly et Mamadou, pour ne citer que cela.
Le premier est à la source de tout le malheur du village. Après avoir détourné l’argent du village (6000euros, voire plus), fait croire au village que l’argent a été volé ou perdu à Dakar. Comme par hasard, c’est l’argent du village qui s’est fait voler/perdre et non son propre argent. Le second, demanda la générosité du chef et son clan, en faisant croire que sa somme de 2000euros ait volé dans sa chambre au foyer. Puis le chef et son clan ont débloqué 2000euros de la Caisse du village pour lui octroyer afin qu’il puisse aller passer ses vacances tranquillement. D’autres ont également détourné à d’autres manières différentes. Les uns couvrent les autres afin d’éviter toute dénonciation publique. Bref, la liste est longue et les faits sont accablants. Je pense que ces comportements mafieux et corrompus et cette gestion dispendieuse doivent être dénoncés par tous. Rester neutre devant les faits accablants et nauséabonds, cela revient à approuver et à être complice. Car le complice et l’auteur principe sont tous punis de la même peine. Etre neutre devant les comportements punis par la loi et la morale, c’est être lâche tout simplement. Comme disait un avocat, « la neutralité est une autre forme de lâcheté ». Tout à fait vrai !
Par ailleurs, Cette association (ARD) a perdu toute sa crédibilité et sa légitimité depuis le départ des hommes intègres et honnêtes (Aly Bakari Sylla et Djiby Sagna). Ces deux hommes sont d’une sagesse abyssale. Ils ont su bien géré les fonds communs sous leur règne. Ce sont des hommes incorruptibles et soucieux de l’intérêt commun et la quiétude du village. Leurs valeurs et leurs principes moraux sont aux opposés de l’actuel dirigeant de l’association. Car, on ne gère pas la Caisse du village comme on gère la tontine des femmes immigrées. Forcement quand on n’a pas la légitimité et les compétences on reste soumis aux ordres du chef coutumier et son clan. Quand on n’a pas de tête, il faut avoir des jambes. En France, l’argent ne se ramasse pas par terre. Oh combien de fois, Dieu seul est témoin, ces immigrés se réveillent à 5h du matin, en laissant femmes et enfants chez eux, courir derrière les métros et les trains pour aller travailler afin de pouvoir nourrir leurs familles. Et à la fin du mois, le chef coutumier et son clan courent vers eux pour demander les cotisations. A leur tour, quand ils demandent le chef et son clan le compte rendu de leur argent, on leur refuse de délivrer tout document attestant la bonne gestion de la caisse du village. Je vous laisse imaginer le reste.
Après l’arrêt rendue par les juges de la Cour d’appel de paris, nous avions pris contact avec les responsables des jeunes et du camp d’en face. Les jeunes nous ont confirmé que toutes les options sont sur la table et qu’ils n’excluraient rien du tout pour faire valoir leur droit. Et l’autre camp d’en face crie victoire. Ce que nous déplorons, ce sont les comportements irresponsables et inappropriés des uns et des autres. Je pèse mes mots, surtout celui du chef coutumier, qui crie au couloir et dans toutes les chambres du foyer « on a gagné…on a gagné ». Or, un chef doit se comporte comme un chef justicier digne de ce nom. A mon sens, le mot « chef » est synonyme de la sagesse, de la paix, de l’amour et de la justice. Le Roi doit être un faiseur de paix. Malheureusement, cette qualité fait défaut chez notre Roi. La fonction sacrée et légitime du Roi, n’a jamais été vilipendée autant que cela.
Nous déplorons également les sommes colossales dépensées à ce feuilleton judiciaire dont les seules gagnants sont les avocats. En étant habitué de ce milieu judiciaire et juridique, nous pouvons estimer la somme dépensée depuis le début de ce feuilleton judiciaire s’élève environ 10. 000euros, voire plus. Cette somme aurait pu servir au village à construire des nouvelles salles d’école et acheter des tables et des chaises pour les enfants du village dont l’école a fort besoin. Car, les élèves alternent leurs cours (matin pour certains et après-midi pour d’autres faute des salles et des tables-bancs pour tous). Cette somme aurait pu également aider le village à équiper le dispensaire, car les patients quittent le village pour aller se soigner soit au Sénégal, soit au Mali.
Par ailleurs, le juge n’a pas la réponse à toutes les questions du Droit, comme le médecin qui n’a pas la solution à toutes les pathologies. La Cour d’appel a laissé une marge de manœuvre (c’est-à-dire une porte ouverte aux négociations) aux parties en conflits, car elle a évoqué « l’équité » et « l’inapplicabilité » de l’article 700 du code de procédure civile. Cela nous laisse entendre que les parties peuvent reprendre les négociations à tout moment au lieu de saisir le juge de fond. Je lance un appel à toute la sagesse des uns et des autres (responsables, sages, intellectuels, hommes de bonne volonté…), de ne pas laisser prendre le village en otage par quelques irresponsables de tout bord, qui ne pensent qu’à leur propre sort. Dieu, seul sait que ce beau village égorge des sages, des intellectuels, des responsables véridiques et une jeunesse dynamique, qui aiment participer à la consolidation et au développement durable de ce beau village.
Enfin, je demande aux parties de sursoir leurs actions judiciaires et de privilégier le dialogue et la négociation afin de pouvoir trouver une solution négociée, efficace et véridique à ce conflit qui pourrit le lien social. Car la justice négociée permet de préserver le lien social et nous dirige vers une pacification de nos relations. Elle recèle l’apaisement des ruptures de la communauté avec la mise en avant de l’intérêt de la communauté. Rien que L’INTERET DE LA COMMUNAUTE.

Boubou BA
Membre du Centre de recherche CHAD à Paris

©️ Crédit source : Reçu de l’auteur ce 23/12/2019

L’esclavage et la féodalité : entre paradoxes et hypocrisies !

Certains communautaristes « cerveaux attardés » foncièrement biberonnés aux références féodalo-esclavagistes, s’attaquent honteusement via whatsapp en soninké au président Biram Dah Abeid. Pour cause, ils ne supportent pas qu’il s’intéresse aux contentieux liés à la culture apologétique de l’esclavage coutumier par ascendance dans la communauté soninké notamment via certains groupuscules connus et leurs complicités diverses. Ceux-là même qui peuvent « chanter » Biram en « champion des Noirs de Mauritanie » hier pour assouvir leurs tréfonds racistes et anti- baydhane, l’accusent aujourd’hui par des méthodes lâches et diffamatoires . La Justice et la demande du Droit ne s’appliquent pas par compromissions communautaristes et les faux-semblants.

Qu’ils boivent un peu de fondé, on ne se protège pas par le NON-DROIT (velléités dominatrices du régime féodalo-esclavagiste intracommunautaire)

Mon soutien ferme à lui.

KS

Le tort d’Aziz est de parler au nom de la Constitution et… du rapport du Parti au Président

La conférence de presse, tant attendue, à enfin eu lieu, tard dans la nuit du jeudi à vendredi. Elle a confirmé ce que tous les mauritaniens savaient déjà : Aziz est maintenant SEUL. De tous les hommes politiques qui l’adulaient, par crainte ou par intérêt, il ne reste autour de lui que Boydiel Ould Houmeid, et Seyidina Ali Ould Mohamed Khouna.
Elle a aussi levé le doute sur la nature de la « crise » entre le président Ghazouani et son prédécesseur. Il s’agit bien d’une lutte pour le pouvoir qui a éclaté plus tôt que prévue. Même si les « soupçons » de tentative de putsch peuvent être écartés, les « aménagements » au niveau du BASEP peuvent être considérés comme une mesure préventive.
Mais la question de l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir (ou du pouvoir) reste au centre des débats et je ne pense pas qu’Aziz a bien trouvé en elle les « arguments » pour mettre à mal, politiquement, son ami devenu subitement « ennemi ».
Comment, en effet, l’ancien président peut-il refuser, au nom de la Constitution ou tout simplement de la praxis (« ce qui se faisait ») qu’un parti au pouvoir ne prête allégeance à la tête de CE pouvoir ? N’était-ce le cas quand lui était LE président ? S’agit-il, dans son entendement, d’un changement de statut parce que le Raïs a changé ? Qui nommait et dénommait à la tête de l’UPR, au cours de la décennie 2009-2019 ? Qui fixait les agendas ? Qui donnait les « ordres » ? Pas seulement au Parti mais également aux élus, aux chefs de tribus, aux hommes d’affaires, à l’administration et aux médias publics ? Les « descentes » du président Aziz au siège de SON parti n’ont-elles pas laissé de traces sur Youtube et dans les archives de la télévision « Al Mouritaniya » ?
Certes, la Constitution a bien délimité le champ de l’Exécutif de ceux du Législatif et du Judiciaire mais c’était bien avant l’arrivée du président Ghazouani. Qui s’en souciait vraiment ?
Aziz doit savoir que notre démocratie est toujours en « construction » et que, pour aller de l’avant, on n’a pas besoin de ce legs de la décennie 2009-2019. Il faut, au moins, reconnaître à Ghazouani le mérite d’avoir reconnu aux opposants un statut autre que celui de « parias » dans lequel l’Ancien Régime s’efforçait de les confiner.
Aziz a raison sur un seul point : son droit à exercer la politique, à s’exprimer et à agir, pacifiquement, pour influer sur le cours des choses. Cela n’est pas un crime mais on dira qu’il relève « politiquement incorrect » envers un ami qui a toujours fait preuve de discrétion quand il n’était pas aux commandes de la République.

Sneiba Mohamed

©️ Crédit source : http://elhourriya.net/fr/node/1524

MAURITANIE/ COMMUNIQUÉ – IRA : ENCORE ET TOUJOURS LE BLANCHIMENT D’ESCLAVAGE EN MAURITANIE

🔹️Note d’alerte, 18 décembre 2019

Après une décennie de répression par son devancier Mohamed Ould Abdel Aziz, contre les militants anti-esclavagistes, période jalonnée d’interdiction de s’associer, de se réunir, de manifester, de s’exprimer, de procès à répétition, d’arrestations, de torture, de maltraitance et d’arbitraire, l’ère du nouveau président Mohamed Ould Ghazouani augure plutôt de la continuité en direction de l’impasse.

L’ensemble des procédures pénales de crime contre l’Humanité, imprescriptible selon notre constitution, ont été retournées à cause du zèle du ministère public et grâce au concours des magistrats du siège, en collusion avec les groupes dominants ; les victimes d’esclavage et leurs soutiens ne perçoivent les signes du renouveau annoncé à la faveur de l’alternance de juin. Outre le cas de la fille de 14 ans, Ghaya Maiga, remise à ses bourreaux par le juge Ethmane Ould Mohamed Mahmoud, le nouveau président, dans son entretien du 18 novembre 2019 avec le journal sénégalais Le Soleil, reproduit le déni d’une injustice, administrée, selon divers degrés et depuis des siècles, à une majorité de la population d’origine servile.

Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme, récemment encore, imputait des cas d’esclavage à des étrangers transhumants, comme s’il fallait éloigner de nos frontières la moindre suspicion. L’ancien Premier Ministre de la décennie du faux, Yahya ould Hademine avait inventé la thèse des maliens itinérants qui se déplaceraient sur notre territoire, suivis de leurs bétail et serviteurs. Enfin, une attestation supplémentaire de mauvaise foi réside dans la non-exécution, depuis mars 2018, des peines de 10 à 20 ans de prison, infligées, par contumace, aux auteurs d’exploitation et de trafic d’être humains, d’ailleurs aggravés de sexisme ; à tous les niveaux de l’Etat, opèrent la solidarité et l’immunité, au bénéfice des descendants de maitres.

Aujourd’hui, se présente à l’opinion, l’affaire de l’association de malfaiteurs dénommée « Démocratie Islamique », groupuscule hyperactif sur les réseaux sociaux, qui se targue de mobiliser les concours parmi la féodalité Soninké et des connexions aux nouveau pouvoir.

A visage découvert – image animée et séquences audio à l’appui – ses animateurs promeuvent l’inégalité de naissance et insultent les personnes d’extraction servile, au motif, erronée, d’une prescription d’ordre divin; disponibles par dizaines, les documents comportent des menaces nominales, des séances de molestation et d’humiliation et des simulations de châtiments corporels. Les applications Whatsapp et Facebook témoignent du déferlement de haine, jusque dans les villages reculés. A présent ciblés, les défenseurs de la dignité se retrouvent en proie à la vindicte d’où leur exposition aux brutalités ; les situations d’agression, de spoliation et de voies de faits se multiplient dans les régions du Guidimakha et du Hodh Echarghi, sans épargner le sud- ouest du Mali.

Boubacar Camara dit Moustapha et son adjoint Oumar Camara alias Bourou, ressortissants de la Mauritanie, conduisent la campagne électronique de persécution, sur fond d’extrémisme religieux.

Sur la liste des victimes désignées à l’opprobre, reviennent les noms des jeunes Yacoub Baghayoho et Hamza Camara (membres du Conseil Exécutif d’Ira-M), Diadié Bambi Coulibaly, 55 ans, Hamedou Coulibaly 56 ans et Sidi Koné (âgé de 78 ans) ; aussi, ont-ils ont porté plainte contre les dirigeants de « Démocratie Islamique » et deux autres activistes de cette obédience, en l’occurrence Bouthié Dioumassy et Bouyé Dembélé.

La requête a été introduite par les avocats d’Ira-M, maîtres Amed Ely et Zakaria Mouhiedine Bilal. Ils déposaient plainte, le 31 octobre 2019, devant le procureur de la république du tribunal de Nouakchott-Nord. Le parquet trainait le dossier, à la mi-décembre, avant d’ordonner, à la police, de diligenter une enquête pour « apologie de l’esclavage ». Les deux principaux mis en cause, Boubacar Camara et Oumar Camara, se sentirent suffisamment forts, pour attaquer un attroupement d’abolitionnistes, réunis devant le commissariat de Sebkha où la police interrogeait quatre des plaignants.

Mais très vite, les membres d’Ira-M rassemblés comprirent les intentions des assaillants et évitèrent la provocation. Or, les deux chefs de l’organisation conservatrice, s’adressèrent au procureur de la république ; auprès de lui, ils prétendirent avoir essuyé la violence des 5 auteurs de la plainte, pourtant hors du lieu de la rixe présumée. Aussitôt, fut déclenchée une procédure judiciaire de mise en examen et d’emprisonnement immédiat des cinq victimes, dès lors accusées de coups et blessures ; par une inversion dont les tribunaux de Mauritanie se réservent le secret et l’usage établi, les plaignants se trouvèrent inculpés. L’équilibre ainsi orchestré vise à intimider les partisans de l’émancipation et décourager toute velléité de requérir le secours de la loi.

Il convient de le souligner, le juge d’instruction Taleb Bouya Ould Ahmed, responsable du tripatouillage, ne manifeste aucun scrupule à faire incarcérer un vieillard des hommes innoncents et àgés, dont un de 78 ans, venu, de loin, chercher protection et équité ; le même magistrat usait de ruse et de contrefaçon, déjà en juin 2016, contre les membres de Ira-M, lors de l’affaire dite « Adabaye Bouamatou ». D’une aversion viscérale au mouvement pour légalité des droits et des chances, Taleb Bouya Ould Ahmed représente la face hideuse du chauvinisme qui avance sous le masque de la piété. Au-delà de l’individu, l’appareil judiciaire de la Mauritanie abrite, en position de commandement, un personnel de formation talibane, qui hérite de siècles de suprématie.

Ira-M demande, au Président de la république de se ressaisir, à temps en tirant la leçon des échecs de ses prédécesseurs, face à l’endurance du mouvement abolitionniste. Qui se met en travers d’une telle cause ou en contrarie la dynamique, y perd, toujours. De surcroît, il risque d’introduire davantage de vulnérabilité dans le capital de la paix civile. Il appartient, à Mohamed Ould Ghazouani, de donner, aux mauritaniens d’en bas, la mesure de sa résolution à tourner la page de l’impunité et de l’occultation. Liberté et cohésion sociale se nourrissent, d’abord, de transparence tout comme l’autoritarisme et la discorde reposent sur le tabou

Nouakchott 18 décembre 2019

La commission de communication

Mauritanie/ Esclavage : Quand la Justice s’en prend injustement aux plaignants pour vider les dossiers présentés !?

Ce mardi 17 décembre 2019 à Nouakchott, 5 militants abolitionnistes et anti-esclavagistes issus de la communauté soninké sont mis derrière les barreaux par un juge d’instruction aux méthodes très troublantes.

Nous mettons quelques liens de communication concernant le suivi cette affaire dont l’apologie de l’esclavage condamnée par la loi 031 – 2015 est au cœur http://cridem.org/C_Info.php?article=729831 et http://cridem.org/C_Info.php?article=730468 . Les arrestations d’aujourd’hui concernent également 2 éléments issus des groupuscules féodalo-esclavagistes faisant l’objet des plaintes depuis plusieurs jours. Moustapha Camara et Borou Camara, tous appartenant aux groupes whatsapp (democratia islamic et tounka lenmou fedde) apologistes de l’esclavage coutumier par ascendance dans la communauté. Ces soutiens complices de fousseni camara surnommé donald trump, un provocateur récidiviste apologiste qui venait tout juste de passer 2 semaines en prison et bénéficiant d’une liberté provisoire, ont introduit une plainte pour agressions devant un commissariat il y a quelques jours.

Avec cette décision expéditive de ce jour, il est évident qu’une tentative de confusion des dossiers est en cours afin d’essayer un camouflage de la donnée « Apologie de l’esclavage ». Les preuves matérielles sont accablantes contre Moustapha Camara et et Borou Camara dans les dossiers les concernant avec des audios identifiés et surtout la responsabilité de Moustapha Camara connu sur document Boubacar Camara qui dirige les groupuscules provocateurs qui s’adonnent à l’apologie de l’esclavage coutumier par ascendance chez les soninkés depuis plusieurs années .

Nous prenons à témoin l’opinion nationale et internationale en dénonçant la mise aux arrêts de nos membres antiesclavagistes et plaignants dans cette affaire. Nous précisons que lors des embrouilles devant le commissariat Sebkha 1, pratiquement tous éléments visés dans les plaintes, étaient physiquement absents des lieux où Moustapha et Borou ont déclaré être agressés . Ainsi la bizarrerie de la décision du juge aujourd’hui allant à l’encontre de ce qui aurait été demandé par le procureur, est patente.

Nous faisons appel à tous épris de Justice et défenseurs des droits humains, pour une mobilisation contre cette injustice.

Nos membres mis injustement aux arrêts sont :

– Sidi Koné (plaignant et victime des insultes de fousseni camara)

– Diadie Coulibaly (plaignant et victime des insultes apologétiques de l’esclavage de fousseni Camara)

– Hademou Coulibaly (Plaignant et victime des insultes apologétiques de l’esclavage de fousseni Camara)

– Yakhoub Bakhayokho (Président UVDS, responsable IRA Mauritanie)

– Hamza Camara (Plaignant contre Moustapha Camara et Borou Camara pour propos apologistes de l’esclavage, militant IRA – Mauritanie)

Nous réclamons leur libération et alertons les hautes autorités sur cette situation ubuesque et scandaleuse d’une décision judiciaire dépassant l’entendement de tous observateurs.

L’esclavage sous toutes manifestations en Mauritanie ne sera pas éradiqué quand les victimes et les personnes suspectées ou reconnues défiant les lois nationales en vigueur, sont logés dans la même enceinte. Nous dirions que ça serait un signal d’encouragement aux mentalités esclavagistes qui sévissent dans nos communautés notamment d’une manière vivace chez les soninkés du Guidimagha.

Le 17 / 12 / 2019

P/ La communication GANBANAAXUN FEDDE