Biram à Inal : sous le sceau du recueillement

Le Calame – Rendu tristement célèbre par l’exécution de 28 soldats négro-mauritaniens lors de la célébration du 30 ème anniversaire de l’indépendance, Inal est, aujourd’hui, 29 ans après une localité fantôme. Au fil de l’amplification de la barbarie commise le 27 novembre 1990, la localité s’est vidée de ses habitants.

Les dunes de sable ont pris possession de nombreuses bâtisses tombées en ruines. L’école, faute de fréquentation, est fermée. Tout comme le dispensaire faute de patients. Ceux qui sont restés se comptent sous le bout des doigts.

Ce jeudi 28 novembre 2019, l’émotion était à son comble. Biram Dah Abeïd, accompagné de son ancien directoire de campagne composé de l’honorable Coumba Dada Kane, de l’ex ministre Oumar Ould Yali et de la délégation d’accompagnement se sont recueillis sur les tombes des victime sous les regards indifférents du chef d’arrondissement (intimant aux journalistes de ne pas filmer ou de photographier), du maire et d’une poignée d’habitants de la localité.

Pour Biram Dah Abeïd, « ce déplacement à Inal ( le second après celui de 2011 ndlr) doit s’inscrire pour de bon dans les dates de la vie de la nation mauritanienne. La date du 27novembre doit être retenue comme la journée des martyrs d’ Inal, de Jreida, de Laguerra, d’Azlat, un peu partout où sont disséminés les fosses communes, les tombes anonymes de ces martyrs qui ont péri dans le cadre de cette épuration ethnique qu’ont vécue les mauritaniens qui continuent à être une plaie béante qui n’a pas été encore soignée, ni ne s’est cicatrisée » . Selon le leader abolitionniste, des préalables s’imposent.

« D’abord l’abrogation de l’amnistie de 1993 qui absout ceux qui ont commandité, qui ont pensé et exécuté ces crimes de sang, ces assassinats collectifs ».

Un autre préalable s’impose, avancé par le président de IRA Mauritanie : « c’est le retour de tous les déportés. Je pense au doyen Aldiouma Cissokho, à son association de réfugiés basée au Sénégal et autres réfugiés au Mali.

Il faut une réhabilitation totale et solennelle des victimes dont les noms ont été souillés par la propagande de l’Etat avant que leurs corps, leurs âmes ne tombent sous le coup de cette barbarie.

Il faut aussi la révision de ce qui a été déjà fait comme réhabilitation modique, réparation indigne, réparation opaque par une procédure et des méthodes pas du tout transparentes. Je pense qu’il faut encore repenser le vivre ensemble dans des journées de réflexion de communion nationale entre les communautés mauritaniennes et les langues ».

Concrètement, indique le député, « il faut travailler à avoir un rapport de force au sein de l’assemblée nationale qui pourra renverser cette vapeur c’est-à-dire je pense que le mandat prochain si notre parti est autorisé sera un mandat où nous détiendrions une force non négligeable au sein du parlement.

Le premier acte c’est de mettre en œuvre une loi abrogeant cette amnistie infamante. Il est clair aussi que moi Biram, si je prends le pouvoir en Mauritanie, si je suis président de la République, j’opérerai de changements notoires sur ce dossier à savoir l’institutionnalisation du journée de deuil et journée des martyrs, le 27 novembre, la mise en place d’une justice transitionnelle, de réparation et de réconciliation sur ce dossier très grave», a-t-il promis.

Biram Dah Abeïd a exprimé sa pensée aux victimes, aux rescapés, aux veuves et orphelins (Djary Toumbo, Maimouna Sy, mère Houleye Sall, Bocar Kamara et à tous les autres) de ce « drame qui n’a pas connu la vérité et la lumière, les réparations nécessaires et la mémoire nécessaire ».

Profitant de la circonstance, le président de IRA Mauritanie a lancé un appel à tous les mauritaniens et mauritaniennes, et au chef de l’Etat de bien « faire son devoir de mémoire », de « rétablir la vérité nécessaire », « la lumière nécessaire, de procéder aux réparations à la mémoire de ces victimes ».

Pour Oumar Ould Yali, « depuis assez longtemps, le problème reste sans solution. Or, si vraiment le pays doit avancer, si vraiment le pays souhaite s’inscrire dans la lignée des pays dits de démocratie, de justice, les problèmes ne doivent pas être occultés en général et plus particulièrement des problèmes de ce genre.

J’espère qu’avec ce tournant décisif dans l’histoire de notre pays les orphelins et les veuves puissent connaître la lumière sur les exactions, que justice soit faite afin qu’une solution soit trouvée pour que le pays redémarre sur de nouvelles bases ». Coumba Dada Kane estime que le dossier du passif humanitaire a trop duré. Elle appelle les mauritaniens d’un seul bloc à faire des pressions sur Ghazouani pour que la lumière soit faite sur ces exactions extrajudiciaires.

Pour Sow Souleymane, orphelin, «aucune réconciliation ne peut se faire en Mauritanie tant que le dossier du passif humanitaire n’a pas été élucidé ».

Après avoir quitté Nouadhibou en début d’après-midi, la délégation de l’ancien directoire de campagne du candidat à la présidentielle n’a pu rallier Inal qu’au petit matin.

Aussitôt après le cérémonial de recueillement, Biram a fait cap sur Chami où dès son arrivée, il s’est entretenu avec les autorités locales avant de tenir durant la soirée un rassemblement avec ses partisans.

©️ Crédit source : reprise sur cridem.org

RIM Sport – CAF : Lassana Camara coopté au sein du panel des experts média

RIM Sport – La Mauritanie fait son entrée au sein du panel des experts média de la Confédération Africaine de Football (CAF).

Le journaliste sportif Lassana Camara , par ailleurs consultant sportif et promoteur du site Mauritaniefootball.com, vient d’intégrer ce cercle restreint de la CAF. Les experts de ce panel auront notamment en charge la gestion des questions médias et commissions de la CAF.

C’est sur Camara que la Fédération Mauritanienne de Football a misé pour intégrer ce prestigieux panel africain. Une consécration méritée pour notre confrère Camara. Félicitations !!!

©️ Source Crédit : cridem.org

Communiqué de presse : un cas d’apologie d’esclavage et d’injures porté devant la justice en Mauritanie.

À partir ce 26 novembre 2019, un dénommé fousseni soumani Camara ( surnommé donald trump 2 chez les soninkés) fait l’objet d’une plainte pour l’apologie de l’esclavage et injures à caractère esclavagiste, introduite par les militants abolitionnistes et anti-esclavagistes. Ce monsieur connu pour sa virulence verbale via le réseau whatsapp insultait depuis 3 ans les citoyens d’ethnie soninké qui refusent l’esclavagisme coutumier par ascendance.

Ainsi il est rattrapé par ses agissements répétitifs de provocateur soutenu par les milieux féodalo-esclavagistes soninkés notamment le groupuscule whatsapp d’extrémistes appelé abusivement « democratia Islamique » présidé par boubakar Camara dit Moustafa Camara originaire de Dafort dans le Guidimagha mauritanien.

Hier 27 novembre 2019, fousseni camara a été conduit au tribunal à Nouakchott, après une brève audition des 2 parties, avec les premières preuves exposées par les plaignants, le juge a ordonné sa détention en vue d’un procès à venir. À noter la forte mobilisation des militants abolitionnistes de tous les bords, notamment les membres du mouvement IRA-MAURITANIE, avec un sit-in devant le commissariat et par la suite auprès du tribunal. Nos vifs remerciements à celles et à ceux qui se sont mobilisés pour soutenir et plaider de près ou de loin sur ce cas évident de provocateur apologiste de l’esclavage coutumier. D’autres dossiers d’apologie d’esclavage sont en cours de constitution et seront exposés aux autorités judiciaires prochainement.

Par ce communiqué, les membres du mouvement d’éveil citoyen et humaniste luttant contre l’esclavage coutumier par ascendance dans la communauté soninké, saluent cette décision de fermeté du juge et vont suivre de près l’évolution de ce dossier entamé. Nous tenons à dénoncer les provocations suscitées par les soutiens de fousseni Camara devant le commissariat de Sebkha en narguant par des gestes et discours nos militants en sit-in pacifiquement.

Nouakchott 28/11/2019

P/ la communication GANBANAAXUN FEDDE et partenaires.

Mauritanie/Agressions(Guidimagha) : Grave incident survenu à Hamdalaye Grave incident survenu à Hamdalaye

👆Extrait explicatif du doyen , le député Ladji Traoré

26-11-2019 17:16 – Grave incident survenu à Hamdalaye
Grave incident survenu à HamdalayeFONADH – Au cours de la dernière campagne électorale présidentielle, un grave incident sur fond de séquelle d’esclavage s’est produit à Hamdalaye commune de Hassi Chegar, wilaya du Guidimakha.En effet deux jeunes garçons d’origine esclave, sympathisants de Biram Dah Abeid, indignés par l’inégalité des moyens de sensibilisation surtout en matière de banderoles électorales, ont arraché des banderoles du candidat Mohamed Ould Cheikh Ghazwani qui couvraient des murs et même des arbres du village.Houssein Simbara Ali Camara chef de village représentant de la liste du candidat prétendant que les deux jeunes :- Diadié Ali Traoré– Bakary SangharéSont venus arracher des affiches collées au mur de son domicile, et il a tiré des coups de fusil de chasse (calibre12) blessant gravement l’un à l’épaule et le second à la jambe, la nuit du 15 juin 2019.Les blessés ont été transportés pour soins à l’Hôpital de Selibaby ensuite à l’Hôpital National de Nouakchott.Mais pour approfondir les soins les médecins de l’Hôpital National ont exigé les certificats médicaux des blessés qui étaient confisqués à la brigade de gendarmerie de Selibaby. Les parents des victimes Samba Diarra et Diadié Sangharé qui sont allés porter plainte contre le comportement du chef de village, n’ont pas à ce jour obtenu ni le certificat médical ni le procès-verbal de constat de la gendarmerie, le chef de village a été seulement convoqué par la gendarmerie et ne fut retenu qu’une matinée, puis a été libéré.Pour engager la procédure de poursuite devant la justice, les parents n’ont pas pu obtenir à ce jour les documents justificatifs.L’Association Mauritanienne de lutte pour l’éradication de l’esclavage et ses séquelles (AMEES) et le FONADH,- dénoncent ce comportement criminel et injustifiable du chef de village de Hamdalaye et,– les procédures de blocage des autorités judiciaires du Guidimakha.Nouakchott, le 22/11/2019Les signataires :- Association Mauritanienne pour l’Eradication de l’Esclavage et de ses séquelles (AMEES)– Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),– Collectif des Anciens Fonctionnaires de la Police Victimes des Evénements de 1989– Collectif des Rescapés, Amnistiés, Détenus Politiques Civils Torturés(CRADPOCIT)– Collectif des Veuves,– Comité de Solidarité avec les Victimes des Violations des Droits Humains en Mauritanie(CSVVDHM),– Groupes d’Etudes et de Recherches sur le Démocratie et le Développement Economique et Social (GERRDES),– Ligue Africaine des Droits de l’Homme (Section Mauritanie),– Regroupement des Victimes des Evénements de 1989- 1991 (REVE),– SOS – Esclaves,– Association des Femmes Chefs de familles (AFCF),– Association de la Femme Citoyenne Engagée (AFCE)– Association Mauritanienne pour la Promotion de la Langue et de la Culture SOONINKE (AMPLCS),– Association pour la Renaissance du Pulaar en RIM (ARPRIM),– Association pour le Renforcement de la Démocratie et de l’Education Citoyenne (ARDEC),– Association pour le Développement Intègre de L’Enfant (APDE),– Association pour la Promotion de la Langue Wolof en RIM (APROLAWORIM),– Association d’Appui au Développement à la Base (SALNDOU).– Ligue Mauritanienne des Droits de l’homme (LMDH),– Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal (UNRMS)Source : FONADH

L’esclavage coutumier par ascendance chez les soninkés du Guidimagha mauritanien: l’affichage complice et provocateur du député Sidney Sokhona chez lui à Tachott. 

Les masques tombent davantage sur les complicités supposées ou réelles entre le régime féodalo-esclavagiste soninké et certains cadres soninkés introduits dans les rouages étatiques en Mauritanie. Généralement issus de l’ordre coutumier dominant basé sur une rigide stratification sociale ségrégationniste et discriminatoire, certains cadres censés promouvoir l’ordre républicain et égalitaire parmi TOUS LES CITOYENS sans aucune distinction d’ordre racial, clanique, social ou patronymique, baignent dans des ambiguïtés qui ne passent plus inaperçues aujourd’hui. Depuis 4 ans l’éveil d’une conscientisation citoyenne en masse parmi les couches sociales jadis esclavagisées et toujours assignées par des séquelles sournoises et humiliantes dans la communauté soninké, fait face aux milieux réactionnaires qui s’activent fermement avec la complicité suspecte et aujourd’hui explicite à travers la sortie publique du député Sidney Sokhona le 17 novembre 2019 à Tachott. En effet ce jour, lors d’une cérémonie d’intronisation d’un chef coutumier de son clan féodal botokholo, le député Sokhona s’est permis une apologie sous-entendue de l’ancien ordre féodalo-esclavagiste qui sanctifie des droits innés pour 2 branches sociales (les marabouts et la chefferie coutumière) au détriment des autres. Notamment les descendants d’esclaves qui sont relégués socialement aux rôles subalternes et de faire-valoir occasionnel. Ce 17 novembre, le député a donné une caution légitimiste par un appel clair pour la perpétuation de ces genres de symboles folkloriques et provocateurs jusqu’à là inconnus dans ces localités. Cette incitation troublante à magnifier la féodalité soninké va davantage créer et envenimer les dissensions en surchauffe dans la communauté liées aux problèmatiques de l’esclavage par ascendance. Les descendants d’esclaves dont les ancêtres ayant vaillamment participé aux fondations des villages, sont exclus systématiquement de toutes les fonctions honorifiques notamment le droit d’aînesse et la direction du culte religieux même avec les compétences requises.

■ Par ce communiqué, nous alertons les hautes autorités nationales en tête son excellence le Président de la République Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed El-Ghazouani , le premier ministre, le ministre de l’intérieur, le ministre de la justice et les autorités régionales du Guidimagha, sur ce cas de revivification provocatrice d’un ancien ordre sociétal foncièrement discriminatoire et ségrégationniste qui nuit à la paix sociale dans la communauté soninké et sabote l’émergence d’une citoyenneté égalitaire dans la région. Également l’adresse est aux organismes publics dédiés à la défense des Droits Humains, notamment la CNDH et son président Me Ahmed Salem O. Bouhoubeïni .

■ Nous prenons à témoin les organisations indépendantes engagées sur la thématique de l’esclavage et ses séquelles en Mauritanie comme SOS-ESCLAVES, IRA-MAURITANIE, FONDATION DU SAHEL, AMEES, AFCF et d’autres, les partenaires internationaux et tous les Esprits progressistes soninkés, concernant cette prise de position publique d’un député au profit de son clan familial et ses alliés coutumiers. Nous signalons au passage la confirmation évidente des complicités suspectes et aujourd’hui assumées de Monsieur Sokhona avec une officine féodale d’extrémistes soninkés qui amassent des fonds (appelée tunkalemou fedde*) pour corrompre les services administratifs et judiciaires dans la région du Guidimagha dans l’objectif obsessionnel à vouloir contrer les paisibles citoyens qui refusent l’esclavagisme coutumier par ascendance (les laadanis) dans les villages.

■ Nous proclamons notre légitimité morale et sociale à pouvoir vivre en CITOYENS DIGNES ET AVERTIS dans nos villages sans les pesanteurs illégales d’un régime capricieux de la féodalité soninké source de diverses séquelles esclavagistes. Et réclamons une implication soutenue des autorités publiques pour un accès égalitaire et impartial aux biens communs matériels et immatériels dans nos localités villageoises.

NB : Trouvez ici le lien média YouTube vers ses propos : https://youtu.be/eXP9AL3Cfio

*officine officieuse représentant le régime féodalo-esclavagiste soninké, présidée par Boubakar Camara connu Moustapha Camara, ancien réfugié politique en France.

Nouakchott 25 Novembre 2019

Le Collectif citoyen contre l’esclavage coutumier par ascendance chez les soninkés – AILE GANBANAAXUN FEDDE MAURITANIE (ARMEPES, UVDS et Partenaires)

©️ Crédit source : Réseaux Abolitionnistes en milieux soninkés GANBANAAXUN FEDDE

《Comprendre Biram Dah Abeid à travers SARTRE.》 Par l’essayiste mauritanien Mohamed LAM

Un jour, dans une discussion, j’ai dit que Biram Dah Abeid était en avance par rapport à son temps. Entendons ici par temps, son environnement immédiat, le temps de l’espace culturel, traditionnel et CULTUEL Mauritanien.

Ce qu’il représente dépasse sa personne physique. D’ailleurs, je pense, qu’on ne peut et même on ne doit voir en Biram, Biram tel quel, mais le sens de son engagement. Il dépose un espoir sûr dans les esprits de ceux et celles qui croient en son projet politique.

En avance par rapport à son temps, selon moi, car il agit sur un terrain dont les idées, les croyances et les us et coutumes sont bloqués dans un passé moyenâgeux difficile à briser de l’intérieur.

Seulement, l’urgence du moment appelle à l’engagement politique et militant. Alors il faut agir.

Mais on constate bien que la question de la temporalité bute sur l’état d’esprit des personnes non encore suffisamment éduquées pour percuter et comprendre un message qui leur est adressé. Elle bute également sur l’orgueil et la stupidité de personnes qui voient en Biram, Biram tel quel.

Ces deux catégories de gens, MAURITANIENS, passent donc forcément à côté des messages porté par l’homme. Celui de la révolution des idées, celui d’un changement de paradigme, celui de l’humanisme et du respect des droits humains ainsi que celui des libertés absolues inhérentes à la personne humaine dans un État de droit qui se respecte.

-La temporalité statique :

Lorsqu’il analyse cette notion, J.P. Sartre dégage trois dimensions de la temporalité et reconnaît ces trois prétendus éléments du temps : passé, présent , avenir. Mais il ne l’ envisage pas comme « une collection de data dont il faut faire la somme

_Par exemple, dit-il, comme une série infinie de « maintenant » dont les uns ne sont pas encore, dont les autres ne sont plus_ mais comme des moments structurés d’une synthèse originelle ».

La temporalité est donc à prendre ou à laisser dans son sens entier et « la seule méthode possible pour étudier la temporalité c’est de l’aborder comme une totalité ».

Sinon nous rencontrerons ce paradoxe : le passé n’est plus, l’avenir n’est pas encore, quant au présent instantané, chacun sait bien qu’il n’est pas du tout ».

Je pense donc que le plus important dans la temporalité, c’est l’imagination et la préparation du demain. La Mauritanie manque d’hommes politiques visionnaires capables de proposer une société civile et politique à travers les imaginaires mauritaniens dans leur multiplicité, leur diversité.

Mon soutien à cette vision porté par l’homme en l’espèce est indéfectible. Le futur est à préparer avec un oeil sûr sur les choses actuelles…

Bonne réflexion à tous 🙏

©️ Crédit source : post FB de l’auteur (du 22/11/19)

DÉCLARATION : LETTRE DE DÉNONCIATION ET DE MISE EN GARDE (français)

Au Royaume d’Arabie Saoudite.

Copie adressée aux institutions religieuses du monde islamique.

Objet : Dénonciation et plainte contre Mahamadou Touré

Nous, Associations antiesclavagistes de l’Afrique de l’Ouest de la communauté soninké, avec nos partenaires, nous portons à la connaissance des autorités Saoudiennes et à l’Oumma Islamique, la diffusion de prêches qui autorisent l’esclavage entre des musulmans au nom du Saint Coran. Ce sont des prêches qui portent atteinte à l’image de l’Islam dans le monde. Tout mensonge diffusé au nom d’Allah, le saint Coran et son prophète Mohamed (PSL) est un blasphème. Le coran, livre universel appelle à la paix, à l’unité des hommes, à leur connaissance mutuelle et à la dignité de tous. En effet, le projet divin pour l’homme a toujours été d’établir la justice et l’équité sur terre afin que la fraternité entre les hommes soit effective et devienne une réalité par la disparition des discriminations et la cessation des privilèges immérités. Les croyants, nous dit le Coran, « ne peuvent être que des frères ». Autrement dit, ils ne peuvent pas être autre chose que des frères, à moins de cesser d’être des croyants. Dans un autre verset, un appel est adressé à tous les humains pour leur rappeler leur origine commune. Allah dit « Ô vous les hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle. Nous vous avons constitués en peuples et en tribus dans le seul but que vous vous connaissiez mutuellement. Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d’entre vous. Dieu est certes Omniscient et Grand Connaisseur ». Toute la philosophie de la révélation est résumée dans ce sublime verset. Il s’agit en définitive de nous connaitre mutuellement et non de nous dominer mutuellement, nous aider mutuellement et non que les uns spolient les autres, nous aimer mutuellement et non que les uns se considèrent comme privilégiés et donc supérieurs aux autres.
Le Royaume d’Arabie Saoudite abrite le haut lieu saint de tous les musulmans, nous sommes profondément blessés par les prêches de ce monsieur, originaire de la République du Mali, de l’ethnie Soninké, qui réside en terre sainte depuis de nombreuses années. Cet homme, du nom de Mahamadou Touré, porte atteinte à la dignité d’homme d’un bon nombre de musulmans dans la communauté Soninké qui se trouve à cheval entre plusieurs pays d’Afrique de l’ouest (Mali, Mauritanie, Sénégal, Gambie et la Guinée).

De 2000 à 2019, ce prêcheur qui dispose d’une grande audience au sein de la communauté Soninké avait diffusé plusieurs cassettes « audio » légitimant l’esclavage coutumier par ascendance entre les musulmans. Ce prêche scandaleux qui instrumentalise notre sainte religion en cautionnant des pratiques antéislamiques comme l’esclavagisme intra-africain organisé par des forces de la jahilya qui sévissaient sur le continent par des brigandages et autres trafics humains dans cette zone. Son discours apologiste de ces pratiques inhumaines a été la cause d’innombrables agressions de toutes sortes perpétrées par des esclavagistes Soninké sur d’autres personnes qui se sont révoltées contre cette situation inacceptable. Nous vous mettons en liens quelques images de ces atrocités.
En tant que responsables théologiques et moraux de l’Islam dans le monde, nous vous demandons d’entreprendre des poursuites judiciaires et administratives contre cet homme, nommé Mahamadou Touré. Nous attirons aussi l’attention des autorités saoudiennes sur le cas de ce prêcheur coutumier en terre sainte car ses disciples fanatisés commettent de graves crimes à l’endroit d’autres personnes considérées à tort comme leurs esclaves récalcitrants alors qu’elles sont musulmanes.
Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Le musulman est le frère du musulman, il n’est pas injuste avec lui, il ne l’abandonne pas. Et celui qui s’occupe du besoin de son frère, Allah s’occupe de son besoin. Celui qui soulage un musulman d’un souci, Allah le soulage d’un souci parmi les soucis du jour de la résurrection. Et celui qui couvre un défaut du croyant, Allah le couvrira le jour de la résurrection ».

🔹️Les associations signataires :

ARMEPES-FRANCE, RMFP, ASSEP, SECTION UVDS-FRANCE, IRA – FRANCE, AHME et ÉGALITÉ SANS FRONTIÈRES

~ Nos contacts :

Téléphone : +33 6 46 61 66 22

Émail : ganbana@hotmail.com

Paris, 14 Novembre 2019

©️ Crédit source : Réseaux Abolitionnistes et anti-esclavagistes (en milieux soninkés)

L’édito – Cri Osé : l’esclavage, si on pouvait être moins HYPOCRITES.

Ceerno Samassa a LU et LIÉ seulement la source de ce qui a formaté nos mentalités féodalo-esclavagistes !

Si on pouvait d’être moins HYPOCRITES.

Lire la chosification de « l’Homme esclave » dans nos manuels dits de jurisprudence (fiqh) dans/par nos cercles maraboutico- religieux- coutumiers, est une donnée très connue. Mais à priori, quand Biram Dah Abeid incinérait ces livres en avril 2012, d’aucuns faisaient semblant que ça ne concernait qu’une histoire de l’esclavage codifié pour Beydane (blancs) sur les Haratines. Alors que ces mêmes livres ou leurs équivalents de codification de cet esclavage sont enseignés et validés dans nos zones dites du Sud depuis plusieurs siècles. Ces derniers jours , le cas du ceerno Samassa en milieu peulh, paraît nous surprendre alors qu’une socialisation de stratification sociale a été toujours d’une banalité criante au nom du religieux connu et appris OUVERTEMENT.

En Mauritanie, le sous système tribal et féodalo-esclavagiste transcommunautaire est N fois plus nuisible pour l’instauration d’un État de Droit, qu’un régime étatique qui serait raciste. L’esprit féodalo-esclavagiste negre, s’il est vraiment sincère, a peu de choses à reprocher au blanc raciste dans sa logique innocente.

Par KS

Mauritanie/Débat : Et maintenant …que Dire ? Par Monsieur Samba Thiam, président des FPC

J’ai lu l’article de Monsieur Ahmed Sidi Baba, paru récemment, intitulé ‘’Et maintenant’’ ?

En ces temps de crise ,la prise de parole des leaders politiques ou des notables tribaux sur la situation nationale tendue est une nécéssité qu’il faut souhaiter et saluer. ‘’The hotest place in the Hell is reserved for those who remain neutral in times of injustice ‘’ disait Martin L King Jr ; entendez ,en substance, que ( la place la plus incandescente dans le feu de l’Enfer est réservée à ceux –là qui , en temps de grande injustice ( ou de grave crise), gardent le silence ).
Cette sortie de ould Sidy Baba, toutefois, résonne en moi , par son ton , comme en écho à celle de 1986, qu’il avait faite sur les ondes de RFI, à propos du groupe flamiste emprisonné. A la question du journaliste portant sur la situation agitée , il avait répondu, en substance, que c’était là des jeunes en mal de notoriété qui cherchaient à se tester, à se mettre en valeur .La moyenne d’âge du groupe se situait entre 38 et 40 ans ; Djigo Tapsirou avait dépassé la cinquantaine et Tene Youssouf gueye avoisinait les 6o ans ,voire plus ! Nous posions alors , avec calme et sérénité, et l’ouverture d’esprit requise, cette problématique nationale qui, aujourd’hui, hante notre sommeil à tous. Passé déjà lointain , mais toujours présent .…
Dans l’éventail de solutions proposées par l’auteur, pour revenir à l’article, on en trouve qui sont dignes d’intérêt ; d’autres me paraissent inadaptées , voire carrément discutables, pour reposer soit sur un diagnostic biaisé, insuffisant , soit sur un déni persistant.

Qu’il faille ‘’ travailler sur la mise en place d’un Etat de droit qui passe par la réforme de la constitution devant redéfinir la nature du régime politique, à réajuster, la réforme des institutions dans leur rapport, avec plus ou moins de séparation ou d’indépendance, la scène politique à pacifier , apaiser ,ou encore la valorisation de notre patrimoine culturel national, le tout dans un climat de paix et de justice sociale , ou qu’il faille se dresser contre ‘’les dérives idéologiques, réligieuses, ou communautaristes’’, l’esprit du ‘’ Parti-Etat’’, il n’y a pas à redire. Concernant les recommandations formulées pour la solution du Passif humanitaire, de l’Unité nationale , du problème culturel, là non plus pas grand-chose à dire, du moins sur certains aspects…Mais là où je ne suis plus le raisonnement de Monsieur O sidi Baba, c’est d’abord lorsqu’il part d’un socle ou d’un postulat formulé, ambigu dans son esprit , pour bâtir ensuite ses propositions de solutions : la Nation , l’unité nationale … Tantôt cette Nation existe , comme par vertu de la force de l’affirmation ; elle est même ‘’garantie’’ en raison du ‘’ciment de la civilisation islamique’’ ; renforcée par la rengaine habituelle de ‘’ nos prestigieux érudits, nos imams, nos cadis …‘’, les ‘’ valeurs spirituelles et morales de notre réligion’’…Tantôt cette ‘’ Nation’’ est à construire , à forger , tantôt elle est reconnue vivante, solide …
Il faut savoir !

Si je devais me risquer à donner ici mon appréciation des choses , je dirais que la nation mauritaniènne n’existe pas encore , pour n’avoir pas suivi le processus historique d’homogéneisation, selon C Anta Diop . Sur ce territoire se côtoient deux aires culturelles , deux entités politiques historiques, deux peuples aux habitudes mentales et mœurs differents que le colonialisme a agrégés . J’en avais donné quelques illustrations au cours d’un débat à Téle-Mourabitoune qu’il serait superflu de rappeler ici . Non il n’y a pas de nation mauritanienne qui reste à construire ; pas encore, même s’il faut s’y atteler . L’argument ‘’ réligion comme ciment solide, indestructible de notre unité’’, utilisé à tout vent, ne résiste pas à l’analyse, pour être controdit, formellement, par l’histoire du Pakistan et du Bengladesh , de l’Irak et du -Kuridistan, du Soudan du nord et du Darfur, etc …
Le coté flou et ambigu de ce texte se révèle, par ailleurs, à travers une série de solutions préconisées, qui ne reposent pas toujours sur un diagnostic exhaustif, clair et sans complaisance des choses…
Il propose l’indépendance de la justice, mais il omet de nous préciser de quelle Justice il parle ? Celle actuelle d’un secteur judiciaire monoethnique, mal rendue, malade du népostisme, ou une toute autre, moderne, bâtie sur le respect de la diversité ? Et quelle diversité ? celle scandée comme un slogan creux par Abdel Aziz, qui écarte Négro-africains et Haratines des médias, de l’Armée , de la superstructure pour tout dire ?
Il demeure des zones d’ombre , une ambiguité dans ce discours …
A aucun moment Ould Sidy Baba ne dénonce le racisme d’Etat qui frappe des composantes nationales entières , l’hégémonie, patiemment mise en œuvre, d’une seule fraction … Il sait que les terres d’Atar appartiennent aux gens de l’Adrar, réalité censée être en porte-à-faux avec l’esprit de notre réforme fonciere quand, hélas à double standard, qu’il se garde bien d’indexer …( pour la petite histoire ,un jour qu’un Gouverneur negro-africain en exercice à Atar voulut s’attaquer à un contentieux foncier sur leurs terres , il s’entendit répondre par les notables de l’Adrar –tout gouverneur qu’il fut – ,ceci : ’’ ne vous mêlez pas de ça, ce sont nos terres’’) ! Les terres d’Atar, des Hodhs , du Tiris, relèvent du Trab-El bidhaans, comme le terroir de ‘’Sangrava appartient aux El- Maali et affiliés -‘’refusé aux aux Meshdoufs-‘’ et Lemden, à la parentèle du Président Sidy ; mais les terres de la vallée du fleuve relèvent, elles, … du domaine national !!! Elles sont pour tout le monde ! C’est ça notre réforme foncière, nos lois …L’auteur de l’article feint d’ignorer cette réalité factuelle des choses qui pourtant crève les yeux . Il ne dénonce pas … On ne l’entendit pas, à l’opposé de ces quelques voix courageuses, sur le cas de racisme flagrant des 47 officiers arabo-berbères sélectionnés du ‘’concours’’ dernier, ni sur celui des 700 fonctionnaires de l’Etat , récemment recrutés, pour une portion congrue de Négro-africains ; Sur l’épuration ethnique qui prévaut dans les écoles spéciales et d’excellence ces 10 dernières années il a toujours gardé le silence…Comment donc peut-on proposer des solutions sur l’Unité, sans toucher le fond du mal ? C’est à croire que l’unité nationale , prônée par O S B, soit de même nature que celle en vigueur, c’est-à-dire celle du cavalier et de sa monture ; cette Unité-là nous n’en voulons pas ! L’unité se fera dans l’égalité des chances et dans l’égale dignité ou ne se fera pas !
Notre identité culturelle ethnique nègre ne semble être prise en compte ici , comme avec le général Abdel Aziz, que lorsqu’il s’agit de nous exposer, dansant et virevoltant comme des forcenés, dans les festivals des villes anciennes de Chinguitty et walata … sans plus ! Lorsque O S Baba se risque à effleurer la question controversée des langues , il le fait sous l’angle, unique, de l’arabe – instrumentalisé depuis toujours – comme seule langue officielle , dominante; sur l’officialisation des autres langues nationales wolof , sooninke et pulaar motus ! Pourquoi donc se cabre-t-on sur ce terme ‘’officialisation’’ ? Ces langues doivent être érigées en langues de travail , au bénéfice des populations administrées, si tant est qu’on tient réellement à procéder à une véritable décentralistion, viable, des régions .O S Baba parle de ‘’redonner vie à l’institut des langues’’ sans se poser la question sur les mobiles-inavoués- qui avaient conduit à le fermer , arbitrairement, en 1990.
Mais le plus surprenant dans le propos de cette notabilité de l’Adrar a été d’affirmer , haut et fort , au mépris des expériences historiques d’autres peuples semblables à nous, que ‘’ l’unité nationale n’est pas menacée, et qu’elle ne pouvait jamais l‘être’’ ; qu’elle est même ‘’garantie’’, pour diverses raisons historiques; et d’ajouter que cette (prétendue) menace n’était, en fait, que le produit de fantasmes et d’élucubrations de certains, un épouvantail, tout trouvé, agité par les esprits populistes, et rien que ça ; alors que la tension ethnique et sociale , vive, est partout perceptible, palpable. Etrange observation que peu de gens partageraient… A moins d’être négationnistes. La question de l’esclavage est effleurée d’une tirade sur le ‘’ Mouvement–Manifeste’’, adossée sur la fameuse fatwa de nos fameux érudits, toute récente …
L’article, heureusement,clôt sur une note, résolument optimiste, portant sur la nécéssité de débattre des problèmes, en dépit de désaccords de points de vue qui pourraient survenir, et l’injonction, en même temps, à accorder place et respect à toutes les spécificités culturelles, à percevoir , comme partie intégrante, un patrimoine partagé et assumée en commun . Encore un slogan ?
Enfin, J’ai cru décéler dans ce texte comme un appel à l’esprit de renouveau, un vœu pour l’instauration d’une ère nouvelle sous le régime de ould Ghazouani…Mais comment y parvenir sans nous dire la vérité sur la cohabitation et sur les crimes ? Comment le réaliser sans, au préalable, assainir nos mœurs politiques et de gestion ? sans nous dresser impitoyablement contre la corruption et cette mentalité grégaire, perverse, qui incite et encourage au vol ? Sur cette question, hélas, l’ancien ministre reste muet …

Samba Thiam / Président des FPC
Novembre 14 / 2019

©️ Crédit source : Page officielle de l’auteur (https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1306411332853245&id=420106731483714) du 14/11/2019

Maître Bouhoubeyni : La priorité de notre caravane sera de tourner définitivement la page de l’esclavage

CNDH – Maitre Bouhoubeyni : « La priorité de notre caravane de droits de l’Homme sera de tourner définitivement la page de l’esclavage ».

Le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Me Ahmed Salem Bouhoubeyni, a déclaré que son institution entend se pencher sur le dossier de l’esclavage pour deux raisons majeures :

« La première, c’est qu’il est grand temps de tourner la page de ce phénomène avilissant et la deuxième, c’est que cette question est au cœur des préoccupations de la CNDH qui est une commission constitutionnelle consultative, indépendante, concernée par la protection et la promotion des droits de l’Homme dans le pays ».

Me Bouhoubeyni, qui accordait ce mardi 12 novembre 2019 une interview à la chaine satellitaire France 24, a déclaré que cette question de l’esclavage sera en tête des priorités de l’enquête globale que la Commission lancera dans quelques jours pour prendre connaissance de l’état réel des droits de l’Homme dans l’ensemble des régions.

Le président de la Commission nationale des droits de l’Homme a conclu en disant que les conditions sont favorables aujourd’hui pour une action énergique qui mette fin définitivement a ce problème infamant, soulignant que les tribunaux existent, que l’arsenal juridique nécessaire est là et qu’il y a un climat politique caractérisé par son ouverture.

©️ Page Mauritanie (FB)