Nécrologie : IRA-MAURITANIE-Communiqué de condoléances

INITIATIVE DE RESURGENCE DU MOUVEMENT ABOLITIONNISTE EN MAURITANIE
(IRA MAURITANIE)

Communiqué de condoléances

Nous venons d’apprendre ce dimanche 28 juillet 2019 le décès à Kaédi de monsieur Alioune dit Baba Wassala Diagana , le père du grand combattant pour les droits humains, notre frère et ami Samba Diagana, militant de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA – Mauritanie).
A cette douloureuse perte IRA – Mauritanie adresse ses condoléances les plus attristées à l’ensemble de la population de Kaédi et particulièrement sa famille éplorée.
Innali Lahi wa Inna Ileyhi Rajioune

Nouakchott le 28/07/2019
La commission de communication

Paris 27/7/19 – Marche pacifique à la mémoire de Dr Mamoudou Barry

Violemment agressé par un individu franco-turc ayant tenu des propos racistes à son encontre le 19 juillet 2019 près de Rouen, le jeune diplômé chercheur guinéen (Né en 1988) , le Dr Mamoudou Barry a succombé à ses blessures le samedi 20 juillet à l’hôpital. Ce drame dont le caractère raciste a été retenu, a suscité une grande émotion dans la diaspora africaine en France. Ainsi ce samedi 27 juillet 2018 une marche pacifique et silencieuse a été organisée à Paris. L’itinéraire partait de la zone de la Gare du Nord en passant par la Place de la République pour finir à la Place de la Bastille. Cette marche a été organisée par le collectif Justice pour Mamoudou Barry (JPMB).

Nos condoléances renouvelées à ses proches. Nous profitons de cette publication pour revenir sur notre reprise hâtive des infos médiatiques sur l’identité supposée de l’agresseur qu’on donnait comme algérien dans notre écrit du 22 juillet en lien ici :https://soninkideesjose.wordpress.com/2019/07/22/cet-autre-communautaro-racialisme-essentialisant-qui-vire-au-drame/

👇Ici quelques photos du cortège entre la Gare du Nord et la Place de la République.©️Par KS pour le BLOG.

Mauritanie/politique – CVE : MISE AU POINT

L’article publié le mercredi 25 juillet 2019, par la rédaction du site CRIDEM, intitulé « Kane Hamidou Baba chez Aziz, à l’insu des autres candidats de l’opposition » a suscité notre indignation face à tant de contre-vérités, d’insinuations et d’affirmations gratuites !

Ce papier de presse dans lequel la mauvaise foi de la prétendue source d’information « proche d’un candidat de l’Opposition », se conjugue avec la carence de professionnalisme de la rédaction de CRIDEM, laquelle n’a même pas pris la moindre précaution déontologique d’interroger les services compétents de la CVE, encore moins le concerné, n’honore pas votre rédaction.

Il est curieux et à la fois symptomatique de constater à quel point ce papier est vide de contenu, se limitant à des ragots jetés à l’opinion sans fond, ni fondement.

Vous voudriez bien noter la mise au point suivante :

1. Dr KANE Hamidou Baba a bel bien rencontré le Président de la République le lundi 22 juillet 2019, à l’initiative de celui-ci, mais en parfait accord avec le Conseil présidentiel de la CVE ;

2. La Coordination des quatre candidats de l’Opposition a été informée au préalable de la rencontre programmée, par KANE Hamidou Baba lui-même, contrairement à vos allégations, mais sans engager l’opposition sur quoi que ce soit ;

3. Le leader de la Coalition Vivre Ensemble se devait d’écouter le Président de la République et lui transmettre le message de la CVE réitérant ses préalables à tout dialogue dont l’un avait été satisfait le mardi 16 juillet 2019 (la levée de l’état d’urgence de fait), mais le second restait pendant (la libération des détenus politiques). Aussi, Dr KANE a demandé au Chef de l’Etat, qui l’a accepté, la prise en charge médicale totale du jeune Demba SALL, victime des évènements lors du saccage de son siège de campagne par les forces de l’ordre. On se rappelle, que la victime avait été amputée de sa main suite aux évènements post-électoraux ayant fait plus de 250 militants de la CVE arrêtés et/ou emprisonnés ;

4. Enfin, la CVE réaffirme qu’elle n’est engagée ni dans un dialogue, ni dans une opposition crypto-personnelle. Elle évaluera toutes les chances d’un dialogue sérieux, une fois que l’ensemble de ses préalables seront satisfaits.

CRIDEM, que nous respectons, a failli à une règle élémentaire de la profession journalistique ; et, sous ce rapport, la CVE tient à rétablir la vérité des faits au nom de l’opinion publique injustement abusée.

Nouakchott, le 25 Juillet 2019

Commission communication de la CVE

©️Crédit source : ReSo proches CVE

《Note Remerciement après une Campagne Victorieuse》par Mr Bakary TANDIA

Au lendemain des élections présidentielles de 2019 en Mauritanie, la direction nationale de la campagne du Président Biram Dah Abeid, a organisé une cérémonie de remerciements et de célébration au Palais des Congres à l’intention de ses militants, sympathisants et du peuple mauritanien dans son ensemble pour leur exprimer sa profonde gratitude. La participation massive et dynamique – mais singulière et expressive – de tous, s’est traduite par une victoire éclatante qui pose désormais son sceau dans les annales de l’histoire des élections en Mauritanie. Le Président Biram Dah Abeid a été fortement ovationné par l’audience, avant de prendre la parole. A son tour, le Président Biram Dah Abeid a chaleureusement salué l’audience avant de faire une présentation éloquente sur les nouvelles perspectives d’avenir.

Le discours du Président Biram Dah Abeid a été précédé par une déclaration commune des quatre candidats présidentiels de l’opposition. En substance, cette déclaration a dénoncé les nombreuses irrégularités que la Commission Nationale Electorale (CENI) a orchestrées (omises) dont la confirmation des résultats provisoires, en lieu et place des résultats finaux, avant le dépouillement final des bulletins de vote. Ce seul exemple a suffi pour nous priver d’un second tour, qui s’il avait eu lieu, de l’avis de bon nombre d’observateurs avisés, il nous était hautement favorable.

La déclaration commune a dénoncé également les arrestations arbitraires, les détentions abusives et toutes les exactions subséquentes à la crise post-électorale. Malgré le « holdup up électoral » et la violence antidémocratique qui s’en est suivie, les candidats de l’opposition ont opté pour l’apaisement au nom de la paix et la stabilité nationales. Ainsi, ils ont choisi la voie de la négociation à celle de la confrontation directe.

Il s’agirait d’une négociation constructive qui prend en compte les raisons pour lesquelles les électeurs ont voté pour les candidats de l’opposition. Ces conditions sont :  La libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arbitrairement détenues dans le cadre la crise post-électorale, l’ adoption de mesures effectives garantissant une gouvernance démocratique réelle, la protection des droits de l’ homme et la promotion de la justice sociale.

En tant que Directeur National de la Campagne, je voudrais sincèrement remercier le Président Biram Dah Abeid pour m’avoir donné l’opportunité d’apporter ma modeste contribution à la construction de la vie de la nation a travers cette campagne qui s’est caractérisée la participation massive des jeunes et des femmes. C’est l’occasion pour moi – autant le dire ici – toute œuvre humaine est le résultat d’une dynamique entre différents acteurs. A chacun des membres de la direction de la campagne, je voudrais vous remercier profondément pour le sérieux et le professionnalisme dont vous avez fait preuve tout au long de cette période électorale et au-delà. Ensemble, nous avons formé une équipe gagnante. Mes remerciements vont également aux directeurs de zones et les directeurs départementaux de la campagne qui ont accompli un travail monumental par l’accompagnement et l’orientation des militants et sympathisants dans un environnement précaire. Une Mention spéciale est adressée à tous les militants et sympathisants qui nous ont apporté leur soutien constant pour la campagne. Parmi eux, certains ont transforme– leurs maisons en siege de campagne. Vous avez tout le mérite d’avoir fait de cette campagne une réussite totale. Je remercie chaleureusement la Diaspora, plus particulièrement les coordinations de la campagne aux Etats Unis (dont je suis membre) et celle l’Europe pour leur soutien combien remarquable pour la bonne conduite de cette campagne honorable.

Enfin, je ne saurai conclure sans exprimer ma profonde gratitude au comite d’ organisation qui n’a épargné aucun effort pour faire de la cérémonie de remerciement une réussite totale.

Nouakchott 23 Juillet 2019

✅Bakary Tandia, Directeur National de la campagne du Président Biram Dah Abeid 2019

©️ Post Facebook Bakary Tandia (25/7/19)

Biram Dah ABEID reçu au siège de la CNDH : L’intervention de son Président, Me Bouhoubeyni

CNDH – Je suis honoré par la visite d’un défenseur des droits de l’homme de l’envergure du président Biram Dah Abeid.

Je suis très touché par les sentiments qu’il a exprimés à mon égard et par la confiance qu’il accorde à la Commission Nationale des Droits de l’Homme. Le président Biram est un ami, un frère, nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes idéaux de liberté et de justice, en fait nous menons depuis toujours parfois ensemble parfois séparément le même combat pour une Mauritanie juste, tolérante, équitable et prospère.

Aujourd’hui, nous sommes honorés d’obtenir le soutien du président Biram au combat de la Commission Nationale des Droits de l’Homme pour cultiver les valeurs de l’égalité, les valeurs de la paix, les valeurs de la tolérance et du respect de l’autre à travers le dialogue et le débat.

Vous savez le racisme, l’extrémisme et le terrorisme se construisent à partir de préjugés et de représentation erronée de l’autre, il faut déconstruire ces préjugés à travers le dialogue.

Lorsque notre regard est un regard positif sur l’autre qui est différent, la cohésion sociale s’en trouve renforcée.

Tous les pays du monde ont connu des violations graves des droits de l’homme, la torture, l’esclavage, les procès inéquitables, les exécutions extrajudiciaires, l’exploitation.

Dans tous les pays du monde, des citoyens ont fait du tort à d’autres citoyens, dans tous les pays du monde, l’État a du faire du tort, à un moment donné, à certains de ses propres concitoyens mais justement l’esprit de la démocratie, c’est de gérer pacifiquement les dissensions. Un pays qui discute pacifiquement de manière forte des questions essentielles est dans la démocratie.

Nous voulons que la Commission Nationale des Droits de l’Homme, cette institution constitutionnelle en charge de la promotion et de la protection des droits de l’homme, soit le lieu du débat permanent sur toutes les questions nationales sans distinction.

Les bases d’une paix durable se construisent là où il y’a le respect de la dignité humaine. Enfin permettez-moi Monsieur le président de vous renouveler mes remerciements et de vous confirmer que la Commission Nationale des Droits de l’Homme jouera pleinement son rôle en tant que structure indépendante au service des Droits de l’homme en Mauritanie et au service de tous les citoyens, sans aucune distinction.

Nouakchott, le 24 Juillet 2019

©️Page Mauritanie (Facebook)

Remerciements par la députée Coumba Dada Kane, vice-présidente d’IRA-MAURITANIE

Chers camarades militants

Honorables invités

Assalam aleykoum

Camarades militants, notre rencontre d’aujourd’hui est pour moi une joie immense car c’est la rencontre de la détermination sur le chemin de la construction d’une Mauritanie libre, juste et de justice.

Je la dédie aux militants engagés que vous êtes, à la Diaspora mauritanienne mais surtout à la jeunesse mauritanienne. Cette jeunesse qui s’est appropriée et fait gagner la coalition Biram 2019 aux présidentielles du 22 juin 2019.

La jeunesse, je vous salue, la jeunesse de la Mauritanie juste et égalitaire, je vous adresse toutes mes félicitations pour le travail accompli et vous adresse mes encouragements pour les combats politiques à venir.

Vous êtes l’espoir de cette nation meurtrie.

Le changement, c’est maintenant et c’est possible !

Mes sincères félicitations et remerciements vont également à la diaspora mauritanienne et une mention spéciale à ceux qui nous ont rejoints sur le terrain du combat venant des Etats Unis, de l’Afrique et de l’Europe.

Je salue la libération du camarade Samba Thiam et les journalistes wediha et Camara Seydi Moussa. La lutte continue pour la libération des autres.

Vive la Coalition Biram 2019

Vive le président Biram Dah Abeid

Vive La Mauritanie juste et égalitaire

Coumba Dada kane
Vice-présidente IRA Mauritanie
Députée à l’assemblée nationale

NOUS VOULONS LA PAIX MAIS AU PRIX DU DROIT DU PEUPLE

🔹️Déclaration de la Coalition de Soutien à la Candidature de Biram Dah Abeid
Nouakchott, le 22 juillet 2019

L’opposition sociale, populaire et droit de l’hommiste mauritanienne, représentée par le courant abolitionniste et ses alliés (le parti Sawab et le mouvement Touche Pas à ma Nationalité) vient de réaliser une nouvelle performance dans les urnes, comme d’habitude sans effusion de sang, ni violence, lors de l’élection du Président de la république, le 22 juin 2019. Le vote en faveur de notre candidat, malgré l’infériorité des moyens et l’éclectisme de la fraude, le place, selon les chiffres officiels, au deuxième rang, en nombre des suffrages. Devant l’imminence d’un second tour, le candidat du pouvoir, s’empressa, tard la nuit, de proclamer sa victoire, alors que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devait encore dépouiller 20% des bulletins. Dès le lendemain et durant 3 jours consécutifs, une partie de la population exprimait, dans la rue de plusieurs villes, son rejet pacifique de l’imposture. A l’élan de l’indignation, s’opposera, avec virulence, le réflexe de la coercition qui est la politesse des factions antidémocratiques du régime en place. Intimidation, arrestations discriminatoires, enlèvements et sévices physiques ciblaient nos partisans présumés et ceux du candidat Hamidou Baba Kane. D’ailleurs, nos deux sièges de campagne dans la capitale furent saccagés, avant leur fermeture arbitraire. La brutalité de la réaction, son amateurisme et sa fébrilité révélaient ainsi à quel point le modèle de domination à très fort habillage démocratique, s’essouffle quand il engage la totalité ses ressources contre la vérité et le droit.
Face au contexte de fragilité nationale, nous et les trois autres candidats de l’opposition choisirons, de promouvoir l’apaisement et le refus de la confrontation. Le 1er juillet courant, le Conseil constitutionnel (Cc) entérine les résultats de la Ceni ; pourtant, les preuves d’irrégularités massives, ne manquaient à l’appui des recours en annulation.
Suite aux insistances, de nos partenaires de l’opposition démocratique et nous, pour le dialogue et la sortie de crise postélectorale, le régime provisoirement bicéphale de Mohamed Abdel Aziz et Mohamed Ghazouani acceptait le principe d’une concertation avec l’opposition que nous représentons. Nous lui réitérons notre souhait de voir les mauritaniens, ensemble, dépasser la phase de tension et revenir à un minimum de normalité. Et ce par une démarche sincère, globale et transparente. Voici où nous en sommes aujourd’hui, lundi 22 juillet.

Telles que nous concevons ces négociations, elles viseraient à réguler les différends et les vider des ferments de la rechute ; elles tendent à rechercher une ou des solutions qui s’installent dans la durée, grâce au consensus. Or, le consensus suppose des accommodements raisonnables, lesquels requièrent le sentiment d’avoir obtenu justice, ne serait qu’en partie.
Aussi, devant vous réunis, qui nous accordez votre confiance, nous nous engageons, à mener cette étape qualitative du combat. La prise et l’exercice du pouvoir en Mauritanie restent le moyen ultime de notre entreprise. L’objectif, lui, ne varie : nous voulons créer et convertir en actes, un récit collectif où l’individu, envers et contre les déterminismes de naissance, de race et de culture, vit les conditions d’un accès équitable au bonheur sur terre. L’effort qui nous guide, sous les matraques, l’étouffement, l’humiliation, la maladie et la faim, dans les prisons ou cachots insalubres, s’appelle la soif d’égalité. Sans égalité, il n’y pas de paix, jamais. Nous vous demandons de transmettre le message à nos enfants, d’une génération à la suivante ; leur désir de se battre pour la cause noble de l’humanité n’en sera que plus raffermi.

A. Justement parce qu’il comporte tant de vertu, le dialogue appelle du soin et quelque préalable. Il s’agit d’une œuvre dont la vulnérabilité, à l’image du pays, mérite, du plus fort d’entre les acteurs, un minimum de concession. Ainsi, réclamons-nous du pouvoir du moment :

1. L’annulation des poursuites de justice contre les opposants détenus lors des troubles post-elections, ou ceux contreints à l’exil durant cette dernière décennie, y compris les hommes d’affaires, artistes engagés, journalistes, syndicalistes, blogueurs, objecteurs de conscience et ex sénateurs.

2. L’enregistrement immédiat de toutes les formations politiques et Ongs, non reconnues, tels IRA – Mauritanie, le FPC ou le RAG et l’adoption en urgence, d’une norme déclarative qui régirait le droit des associations.

B. Nous participerions, avec enthousiasme, imagination et disponibilité, au dialogue inclusif pour une constitutionnalisation et normalisation des apports et rapports des deux entités : opposition et pouvoir en place. Nous reconnaitrions le pouvoir qui s’engagerait dans cette dynamique.
Parmi les contradictions à traiter en priorité figurent l’Agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés, le fichier et le code électoraux, la Ceni, le Conseil Constitutionnel, le Haut Conseil de la fatwa et des recours gracieux (Hcfrg), les critères de financement des partis et des associations d’utilité publique, le découpage administratif et électoral, les règles de recrutement des agents de l’Etat, le pluralisme culturel dans les média, la double nationalité, l’article 306 nouveau du code PÉNAL, la partie de l’enseignement « religieux » source de la haine et de l’esclavage, les relations de la Mauritanie avec son environnement naturel, c’est-à-dire l’espace Cedeao, et la région du Maghreb, et enfin la préservation des ressources naturelles, notamment l’eau et l’arbre.

C. Quant au contentieux lourd, source d’impunité et de récidive, il occupera l’essentiel de l’espace et du temps alloués à la délibération. Nous voulons inviter l’intégralité des acteurs du devenir national, à :

1. Reconnaitre l’éradication du crime d’esclavage et des pratiques connexes, en mission du mandat présidentiel, à partir du 1er aout 2019.

2. Prendre l’engagement d’apurer le « passif humanitaire et culturel», d’où l’abrogation de la « loi d’amnistie » de 1993, qui décourage la publication de la vérité et interdit, au juge, de poursuivre les auteurs des tortures, déportations, spoliations et tueries à caractère raciste. Une instance d’enquête et de réparation mettra un terme au déni et recommandera les mesures de commémoration, de dédommagement et de vulgarisation afin de maintenir la force prophylactique du souvenir contre l’oubli.

3. Doter de moyens conséquents, une institution en charge de corriger les disparités de naissances, par l’excellence d’une école du rattrapage, au bénéfice exclusif des enfants de la rue, des descendants d’esclaves, rejetons des castes « inférieures » et ayant-droit de personnes victimes d’ injustices commises sous le commandement ou avec les moyens de l’Etat.

4. Adopter des clauses de sauvegarde domaniale en faveur du paysannat face au péril de l’agro-business national et étranger.

5. Instaurer un mécanisme non partisan de transparence dans la gestion des ressources du sous-sol et de la mer, en vue de mettre un terme à l’usage des prébendes et surtout arrêter le pillage et la destruction des écosystèmes halieutiques.

6. Déclarer cause nationale et objet de concertation annuelle, les états généraux de l’écologie, de la santé et de l’enseignement, trois domaines gravement compromis par le laxisme, le faux en écriture et l’imprévoyance.

7. Promouvoir la visibilité et le leadership de la femme dans l’appareil de justice et les mécanismes de la bonne gouvernance.

8. Animer une conférence perpétuelle contre l’extrémisme violent en Mauritanie et accorder le statut d’ « utilité publique » aux Ongs de veille en la matière. Il convient de se concentrer sur les sources de propagation du fanatisme et de l’intolérance au sein de la société ; l’endoctrinement dans certaines institutions d’enseignement traditionnel, souvent devenus une fabrique de frustration et de chômage, constitue le terreau du terrorisme de demain. Parce qu’il existe un lien désormais empirique entre l’apprentissage prématuré des langues étrangères et la porosité des esprits à la paix, la tolérance et le respect de l’Autre, nous exigeons la promotion du bilinguisme pendant toute la scolarité ainsi que le renforcement de l’enseignement de nos langues nationales. L’éducation devient un enjeu de sécurité.

Vive la Mauritanie et les Mauritaniens pour une alternance historique Vraie et Historique !

✅Source crédit : Réseaux proches du président Biram Dah Abeid

Cet autre communautaro- racialisme essentialisant qui vire au drame!

🔹️(capture d’écran) communiqué d’une association guinéenne sur l’affaire

Ici le lien de soutien : https://www.leetchi.com/c/solidarite-pour-mamoudou-barry?fbclid=IwAR0meT7XGL818B1FPKVGyLVH48CyHIp7eCijEV5TGurradGroxwRofSHoeg

🔹️Mamoudou Barry, le jeune père de famille ayant succombé à ses blessures le samedi 20 juillet 2019.

Il est originaire de Guinée Conakry, et brillant chercheur – universitaire dans la région de Rouen (ville située dans le Nord-Ouest français). Ces dernières heures la nouvelle de son décès tragique (survenu le 20/7/19) a suscité une grande émotion dans la diaspora africaine en France, très perceptible via les réseaux sociaux. D’après les infos recueillies ici et là, un ou quelques individu(s) supporteur(s) algérien(s) l’avai(t)ent fatalement agressé après l’avoir provoqué par des propos racistes ce vendredi 19 juillet, jour de la finale de CAN 2019 au Caire en Égypte. L’équipe d’Algérie est sacrée championne en battant le Sénégal par 1 à 0.

Nos sincères condoléances à toute sa famille et l’ensemble de la communauté guinéenne en France. Paix à son âme, que le Tout Puissant l’Accueille au Paradis Vertueux et Réconforte ses proches par la patience et la retenue. Ameen.

D’emblée je voudrais réfuter toute généralisation qui rime souvent avec bêtises et conneries d’approche, avant d’oser par ce bref cri constater certains comportements et surtout discours racistes venant de milieux arabo maghrébins à l’endroit du monde Noir. Il y a une bizarrerie très révélatrice, quand une personne d’origine maghrébine te taxe de créer des divisions dans la communauté de victimes de racisme blanc européen, si tu essaies d’indexer cet autre racisme latent et divers dans cette même communauté. Et ces sobriquets tenaces anti Noir qui reflètent un certain fond très « culturellement » racialiste bien encré socialement. En quelques virages sur certaines plateformes virtuelles, on peut tomber de nu en découvrant un racisme le plus abject de certains arabo-maghrébins pourtant natifs d’ici en Occident. Un jour lors d’un bref échange autour du métissage, mon interlocuteur me taquine étrangement en disant que le projet caché de Noirs serait d’éradiquer du Blanc par le métissage de masse. Ou encore, dire que l’Égypte ancienne était Noire, certains arabo-maghrébins voient du rouge tout de suite, faisant comprendre implicitement que jamais des Noirs ne pouvaient être à la hauteur d’un tel passé civilisationnel . D’aucuns sont particulièrement très remontés contre les thèses bien que discutables sur ce sujet de Kemi Seba et ses camarades. La donne de la commune appartenance religieuse a une certaine influence d’homogénéité transcommunautaire ici et là, mais elle a ses limites par évidence face aux réalités bouillonnantes. Sans être exhaustif, on finira par ce Youtubeur très suivi appelé bessam pouvant servir de thermomètre d’une idéologie socialisante qui appelle à sauvegarder la pureté de la sœur Beurette face aux prédateurs Black en mission. Il l’avait crié une fois en substance, mes africains, je vous aime en frères en islam mais jamais en beaux-frères. Enfin la petite expérience, sur la Page Facebook Média « Islam et info », il y a quelques années mes commentaires ayant trait aux faits de racisme anti Noir dans le Maghreb, avaient été supprimés et par hasard je ne peux plus commenter les publications qui y sont mises.

Et notre frère Mr Barry se serait tombé probablement sur un cas raciste très mariné à cette sauce de suffisance anti-Noire ne supportant pas un « kahlouch abd » bien « PROPRE* » devant lui.

*Posé et Digne

✅KS pour le BLOG

Jeunesse au service de la Nation, pour quelles sociétés et Institutions ? Tentative d’analyse par Sao Ousmane

« Ne regarde pas en arrière avec colère, ni devant avec peur, mais tout autour de toi en pleine conscience. » James Thurber

I : Introduction

En sociologie, « une institution désigne une structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d’une certaine stabilité dans le temps. />Sociologiquement, une institution est un mode de régulation de situations qui tendent à se reproduire… » elle est d’origine coutumière ou légale, faite d’un ensemble de règles tourné vers une fin, qui participe à l’organisation de la société ou de l’État.

Selon le dictionnaire « Une société est un groupe organisé d’êtres humains ou d’animaux, ayant établi des relations durables, qui vivent sous des lois communes, qui ont une forme de vie commune, qui sont soumis à un règlement commun ».

En ethnologie « la société désigne un groupe humain organisé et partageant une même culture, les mêmes normes, mœurs, coutumes, valeurs » En sociologie, « la société est l’ensemble des personnes qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à une civilisation donnée ».

Dans ce contexte précis, les jeunes sont avant tout concernés par les évolutions de la société, celles de la famille et du travail, l’entrée dans une économie de la connaissance et les nouvelles technologies, la montée des inégalités et les changements dans les rapports sociaux et les modes de vie. Ces évolutions touchent une partie seulement des générations adultes ; elles ont des conséquences pour tous les jeunes. L’expérimentation du nouveau se fait largement par et sur les jeunes.

Dès lors, la perte de sens des repères traditionnels et l’absence de vision collective de l’avenir ne sont-elles pas d’abord ressenties par les jeunes ? Comment peut-on redéfinir des normes, contraignantes mais reconnues par tous ? Comment favoriser la création d’opportunités nouvelles sans faire peser sur certains des risques excessifs ?

Comment concilier mobilité et sécurité dans les parcours individuels, notamment par une conception nouvelle de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, comme de leurs liens avec le travail et avec la vie sociale ?

Il est ainsi assez inexact de parler d’une jeunesse dépolitisée, indifférente aux enjeux publics. Ses réactions mettent tout au contraire devant nous un certain nombre des grands enjeux de société qui requièrent des choix politiques (Irène Théry, mai 1998.)

Mais les politiques publiques n’ont-elles pas été une façon de ne pas faire de la politique ? Avons-nous envie de nous confronter les uns aux autres sur des changements et des projets ? De prendre le risque de les formuler et le temps d’en faire de nouvelles réalités ?

Nous souhaitons que l’Etat donne un poids important à la construction citoyenne et au capital humain de la jeunesse. Aucun pays au monde ne peut se développer sans une construction citoyenne solide, un patriotisme sincère, une acceptation consciente de l’idée et l’adoption d’une solution pérenne pour l’emploi des jeunes. La solution pour la limitation de l’émigration serait la formation et l’emploi. Les jeunes doivent être bien formés sur la confiance en soi, sur la réussite et sur un coaching personnel et professionnel (Claire Bidart, L’Harmattan, 1999). Alors qu’en est-il de la nation ?

Ne dit-on pas qu’une nation est une communauté de destin, formée souvent autour d’une histoire commune et qu’étymologiquement le mot nation évoque la naissance et souveraineté d’un peuple. Ce terme évoque aussi la légitimité d’un peuple à se surpasser dans les moments difficiles. Ce mot nation a donc une dimension d’identité et une dimension politique. On voit bien que cette exigence devrait s’appliquer au labyrinthe de notre vie locale.

Les communes et les communautés, les départements, les régions, le tout gouverné par des personnalités éminentes toujours, mais généralement inconnues tant elles sont nombreuses et assez souvent désignées au lieu d’être élues, tout cela ne permet pas de prendre en compte l’intérêt du citoyen et son droit absolu à comprendre, restaurer la simplicité de nos institutions et la simplicité des échanges, c’est une démarche civique. Pour cela une analyse des institutions s’impose surtout quand il s’agit de chercher le rôle des institutions politiques sur la société africaine (Boni Tanella, Ed. Philippe Rey, 2010).

II – Les institutions politiques en Afrique

L’analyse des institutions politiques ayant cours en Afrique est inséparable de celle plus générale de l’Etat, lieu de définition et cadre de la pratique institutionnelle. C’est par rapport à lui qu’on peut situer la place des institutions et envisager leur rapport avec la société. Nous savons tous que toutes les sociétés aussi anciennes qu’elles soient, ont connu une organisation politique et par la force des choses, une réflexion sur la nature existante ou bien la nature souhaitée du pouvoir politique.

Car disent-ils, la politique est une constante dans toutes les formes de société et nous savons surtout que le phénomène politique est permanent et général et qu’il ne peut pas être confondu avec celui que pose l’Etat qui n’est qu’une des formes possibles du pouvoir politique. Il existe toujours une préoccupation et une action politique dans les sociétés qui ne connaissent pas l’Etat (Charles Taylor, Ed. Aubier, 1994).

Dès lors que l’Etat est pris comme « site et comme enjeu de la lutte pour le pouvoir, le pouvoir au sens global et pas seulement le pouvoir politique, et ceci inclut la lutte pour les ressources rares, y compris la richesse », on se doit d’analyser les diverses modalités de l’interaction entre l’Etat et la société à travers les puissances institutionnelles des acteurs, les usages qu’ils en font dans leur relation avec l’Etat et avec la société, les représentations et les diverses significations qu’ils prêtent à leur place dans le jeu institutionnel.

Ce qui conduit d’une part à relativiser une lecture des institutions à partir de la trajectoire historique de la succession, inspirant une vision de l’Etat post colonial africain comme une technologie d’importation, un Etat par procuration dont les usages seraient la décalque de l’ordre politique occidental, au profit de la prise en compte de l’ambivalence de la pratique constitutionnelle, produit de logiques inédites d’hybridation et de « malentendus opératoires » entre sa formalisation juridico-politique d’inspiration occidentale et son vécu autochtone.

Ce qui ne revient pas à opposer de fait le langage institutionnel et la réalité des pratiques auxquelles son appropriation par les acteurs donne lieu, mais à surmonter la contradiction à laquelle on aboutit en soulignant qu’il existe à la fois une interaction, qui suppose une différentiation préalable, et une interpénétration de l’Etat et de la société susceptibles de faire confondre l’un et l’autre.

D’autre part, l’analyse des institutions dans une telle perspective vise à dépasser la définition des structures fondamentales des régimes politiques africains en rendant compte uniquement de la manière particulière dont sont organisés leurs pouvoirs publics, c’est-à-dire leur mode de désignation spécifique, leur compétences respectives et les règles juridiques et politiques qui gouvernent leurs rapports.

Cette vision dérivant du droit procède de la perspective « institutionnaliste » en science politique. Cette-ci aborde les objets de l’analyse politique par la détermination de leur fondement structurel et de leur modèle organisationnel plutôt que par la prise en compte de leur rapport avec la société. Les institutions, actions et pratiques organisées de façon stable, ne se limitent pas à des structures physiques et à un corpus de règles de droit.

C’est aussi un ensemble de pratiques et de dispositifs qui participent à la mise en forme de l’activité sociale. En tant que réalité et construction permanente de la réalité, produit fini et produit en construction, les institutions ne se comprennent pas sans les croyances sociales qui se greffent sur elle, le système de sens qui informe le jeu des acteurs, stabilise dans le temps les institutions et facilite aussi leur transformation (Rioux, Jean-François l’Harmattan, 2001).

Un tel parti pris méthodologique en faveur d’une lecture interactionniste des institutions conduit à s’intéresser aux situations socialement construites. Ce qui signifie que seraient analysés en même temps les enjeux qui structurent les logiques de comportements, des acteurs définissant leurs intérêts et leurs aspirations, les règles formelles ou informelles qui gouvernent les relations entre les acteurs de la pratique institutionnelle et les ressources mobilisables dans le temps et dans l’espace par les parties prenantes à l’interaction institutionnelle (Skaperdas Stergios, 2001).

Parler de la fonction présidentielle entre les contraintes institutionnelles et les contraintes sociales, c’est d’une part établir qu’elle est prééminente au sein de l’état et au sein de la société (B. Badié, Fayard 1992). C’est dire, en d’autres termes que vis-à-vis d’autres institutions politiques, elle s’affirme, simultanément, comme seule position autorisant certaines pratiques, et comme une position susceptible de légitimer les autres positions.

D’autre part, il s’agit de s’intéresser aux attentes et aux représentations formulées à l’égard de l’institution présidentielle par la société, attentes et représentations professionnelles à la position privilégiée qu’elle occupe (J.-F. Bayard, Fayard, 1989). Sans cependant négliger l’importance de la règle qui définit le cadre de la pratique institutionnelle, nous nous intéressons à la position sociale de l’institution présidentielle en montrant comment le chef de l’Etat, face à la société et face à l’Etat accommode ou subit les scenarios de tiraillement des contraintes sociales qu’imposent la pratique institutionnelle et les représentations à l’égard de l’Etat ; dans quelle mesure le chef de l’Etat est conditionné par les normes formelles et informelles pour s’autonomiser de leur contrainte en se faisant transformer l’institution présidentielle (J.-F. Medard, politique africaine, 39, septembre 1990 ; Bernard Lacroix et Jacques Lagnoye (dir), 1992). Il est clair que la gestion du pouvoir a ses propres règles et exigences.

Ce n’est pas un hasard si les dérives autoritaristes lui sont consubstantielles. Mais justement la critique alimente ces contre-pouvoirs sans lesquels les institutions républicaines sont vidées de leur âme. Du reste, il n’est pas superflu de noter que la démocratie, en plus des institutions, n’est crédible et performante que vis-à-vis de son degré d’imprégnation de l’esprit républicain qui l’enveloppe.

Cet esprit se décline, entre autres, par l’altruisme qui structure les incontournables rapports entre Alter et Ego. Montesquieu a suffisamment attiré l’attention sur cette dimension en soutenant que le civisme c’est la préférence de l’intérêt général par rapport à l’intérêt particulier. Et il ajoute : chose pas aisée ! C’est un devoir républicain que de rappeler, à haute et intelligible voix, à ceux qui nous dirigent ce pour quoi ils sont élus. Ce qu’il faut aussi asseoir, c’est la crédibilité de la parole politique, il n’est plus possible à un homme d’Etat de toujours tout dire.

Il y a des domaines ou des situations où le secret d’Etat existe. Un homme politique peut faire des engagements et lorsqu’élu, il se rend compte des difficultés concrètes à tenir ses promesses. Cependant, la parole d’un homme politique est précieuse et sur des engagements pris en toute conscience des choses. Des engagements tenus et répétés ici et ailleurs, il ne doit plus se défiler, il doit assumer. C’est cela aussi le sens de la responsabilité.

Comme le dit l’adage, « le développement se passe d’abord dans la tête ». Il ne s’agit, en effet, rien moins que de procéder à une « combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à accroître cumulativement et durablement son produit réel global » (François Perroux).

✅Références

B. Badié, l’Etat importé. L’occidentalisation de l’ordre politique Paris, Fayard 1992

François Bastien, « Le président pontife constitutionnel », Bernard Lacroix et Jacques Lagnoye (dir), Le président de la République. Usages et genèses d’une institution, Paris Presses de la fondation nationale de sciences politiques, 1992 p 305

Jean-François Bayard, L’Etat en Afrique, La politique du ventre, Paris, Fayard 1989

Claire Bidart, « Se lier et s’orienter », « Agora Débats Jeunesses » n° 17, L’Harmattan, 1999.

J.F Medard « L’État patrimonialisé », politique africaine, 39, septembre 1990, p. 25-36. 45

Jean-François Rioux (dir.), La sécurité humaine : une nouvelle conception des relations internationales, Paris, l’Harmattan, 2001

Skaperdas Stergios, 2001, An Economic Approach to analyzing civil wars. Presentation at the workshop on civil and post-conflict transitions sponsored by the world bank and Center for global and conflict studies. University of California. Irvine.

Boni Tanella, « Des jeunes en quête d’avenir » in 50 ans après, Quelle indépendance pour l’Afrique, Paris, Ed. Philippe Rey, 2010, p. 53

Charles Taylor, Multiculturalisme, différence et Démocratie, Paris, Ed. Aubier, 1994

Irène Théry, « Couple, filiation et parenté aujourd’hui : le droit face aux mutations de la famille et de la vie privée », rapport à la ministre de l’Emploi et de la Solidarité et au garde des Sceaux, ministre de la Justice, mai 1998.

🔹️Par Dr Sao Ousman

🔹️Reçu de l’auteur via Mailing

Communiqué de presse : Fondation SAHEL pour la défense des droits de l’homme et le soutien à l’éducation et à la paix sociale

La fondation SAHEL pour la défense des droits de l’homme a appris que les autorités judiciaires de Selibaby arrêté hier Bandaouda Aly Sidibé, alias Samba Aly Sidibé.
Qui a porté plainte, il y’a trois mois, devant le procureur de la République concernant les pratiques d’esclavage dont lui et sa famille sont victimes dans le village d’Agoueinite!
Le procureur de la République avait envoyé le requérant au centre administratif de Wompou pour faire ses déclarations à la gendarmerie, mais dès qu’il avait évoqué la question de l’esclavage , les gendarmes lui avaient crié qu’il mentait et que l’esclavage n’existe plus. Puis ils ont mis fin à l’enquête.
Il y’ a deux jours , alors que la victime insistait pour que sa plainte soit levée, il fut inculpé de fraude présumée. Suite à cette inculpation le procureur de la république n’a pas hésité à le jeter directement en prison.
A la fondation SAHEL, nous déplorons la poursuite des pratiques esclavagistes dans la plupart des villages de Seilbaby et avec la complicité manifeste des autorités judiciaires et administratives.
1. – Nous appelons à une enquête immédiate sur le cas de M. Bandaouda Aly Sidibé et exigeons des sanctions à l’encontre des complices ou les subordonnés parmi les gendarmerie et les policiers qui ont refusé de traiter sa plainte conformément à l’article 18 de la loi n ° 031/2015, relative à l’esclavage.
2. Nous demandons la libération immédiate de Bandaouda Aly Sidibé et l’indemnisation de ses pertes matérielles et morales, ainsi que le traitement de sa plainte en vertu de la même loi .
3. Nous appelons les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme à se solidariser avec nous contre la persistance des pratiques esclavagistes en Mauritanie en général ,et au Guidimagha en particulier ,qu’entretiennent les autorités du régime actuel!
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Nouakchott le 18/07/2019
Commission des droits de l’homme