Éducation/Social : Une brève présentation du Centre ~ Merkez Ahlul Sunna Mauritanie à Nouakchott

Le Centre Merkez Ahlul Sunna Mauritania situé à Nouakchott, la capitale mauritanienne, est une structure portée sur l’éducation avec une méthodologie très rigoureuse et sur des projets de développement social. Doté de divers niveaux en matière d’instruction en sciences islamiques, ce jeune institut est en plein développement avec des projets en cours à l’intérieur du pays au Guidimagha notamment.

Selon les propos du premier responsable du Centre en Mauritanie , professeur et imam, Cheikh Moussa Diarra natif de Coumbadaw et formé à Médine (Arabie saoudite), l’Institut par son fonctionnement et ses contenus pédagogiques, est très différent de Madrassas classiques. À la fois internat et dispensant des modules de formation par sessions, Merkez Ahlul Sunna Mauritania prend en charge cas sociaux (Aides aux orphelins et aux veuves) dans son volet social. La fondation de l’Institut fait également de forages des puits et du reboisement en milieux ruraux en appui aux populations locales. Il est à noter que des matières liées aux sciences profanes et à la culture générale font partie des enseignements. Les cours sont payants en fonction des filières et des modules choisis . Le corps enseignant et les programmes étudiés sont standardisés par rapport au système éducatif mauritanien. Cette année, l’enseignement de la langue française a débuté.

🔘 les contacts directs Markez Ahlou Sunnah

✅Directeur Abou abdoulah Moussa abdoula Diarra, langues parlées arabe et le sonniké : 📞0022246869735

✅Abou Ali chinqrit en France : 📞0033617853243

✅Abou oumar en France : 📞0033622406461

✅Abou Malik en Espagne : 📞0034643688362

✅Abou Camara en Angleterre :
📞00447417346873

✅Abou Moustapha aux États-Unis :📞+1(646)271-6521

✅Ali coulibaly en Mauritanie : 📞0022244746682

✅Abou Moussa Souleymane Abouallah Diarra en Arabie saoudite :📞00966547922046

Dawda Kane en Égypte : 📞 +201205245259

🔷️Site Internet http://merkez-mauritania.com

🔷️Dons pour les orphelins https://www.cotizup.com/dashboard

🔷️Dons pour Merkez du Sud (Guidimagha) https://www.cotizup.com/merkez-guidimakha

فسبوك مركز أهل السنة والجماعة في موريتانيا
نواكشوط

والموقع الرسمي لمركز أهل السنة والجماعة
في موريتانيا بﻻد شنقيط المنارة والرباط

🔸️Soucre crédit : Données Merkez Ahlul Sunna Mauritania

Sénégal – Élections présidentielles : une Opération « FOQATI » en cours ?

A 12h (GMT), lundi, soit 18 heures après la clôture des bureaux de vote, personne ne peut se prononcer avec certitude sur un tendance qui pourrait être définitive quant à l’issue de ces élections.

Il faut savoir que les résultats qui sortent des bureaux de vote et qui sont remontés dans la presse et dans les QG des candidats sont cumulés et agrégés par différentes sources indépendantes. Et aucune de ces sources ne donne une tendance donnant le président sortant Macky Sall vainqueur au premier tour.

Tout laisse à croire qu’un second tour est inévitable. La question est de savoir si ce sera entre Macky Sall et Idrissa Seck ou entre Macky Sall et Ousmane Sonko car les 2 candidats de l’opposition sont au coude à coude dans toutes les tendances données.

Cette situation est un camouflet pour le président Macky Sall et sa coalition Benno Bokk Yakaar, eux qui chantaient tout haut qu’ils allaient gagner au premier tour dès la fermeture des bureaux de vote, avançant même des scores : 55%, 65%, 75%.

Force est de constater que 18 heures après la fermeture des bureaux de vote, les résultats provisoires cumulés ne permettent toujours pas de donner une tendance confirmant une victoire nette au premier tour du président sortant.

Ce pouvoir avec sa large coalition regroupant les partis APR, PS de Tanor, AFP de Moustapha Niasse et d’autres dinosaures politiques n’arrive toujours pas à obtenir la majorité et ne comprend toujours pas qu’elle a été vomie par le peuple. C’est un échec.

C’est bien sûr un échec malgré tous les actes anti-démocratiques posés par Macky Sall depuis quelques années:

– Décision de confectionner des cartes d’identité biométrique CDEAO dans le seul but de se maintenir au pouvoir

– Emprisonnement et exil de candidats sérieux qu’il ne voulait pas affronter

– Mise en place du système de parrainage pour écarter ceux qu’il ne voudra pas affronter

– Rétention des cartes de centaines de milliers d’électeurs

– Radiation, sans jugement, de dizaines de milliers d’électeurs du fichier électoral

– Tripatouillage du fichier électoral pour faire changer de bureaux de votes des dizaines de milliers d’électeurs favorables à l’opposition

– Création de bureaux fictifs, enrôlement d’étrangers, appel au vote ethnique, participation d’enfants dans le scrutin
– Etc
Aujourd’hui, les urnes ont parlé et à l’heure où j’écris ces lignes aucune tendance ne donne Macky Sall vainqueur au premier tour avec un score net.

Mais, tout le monde a été pris au dépourvu, hier soir, lorsque Mr Boune Dione, ancien premier ministre et directeur de campagne du candidat Macky Sall, est allé s’accaparer les ondes de la RTS, la télévision nationale, aux alentours de minuit, pour déclarer son candidat vainqueur avec plus de 57% (en français) et avec plus de 54% (en woloff). C’est une première dans l’histoire politique du Sénégal. Le premier ministre, par ce geste, a montré son irrespect à l’endroit des institutions et des commissions seules habilitées à proclamer des résultats. Il a aussi fait montre d’une grande irresponsabilité parce que cette sortie peut mettre le feu aux poudres et déclencher des scènes de contestation et donc, de violence. Demain, même si Macky Sall gagne, et que la justice annonce qu’il a gagné, à cause de cette sortie inopinée de Mr Dione, tout le monde doutera des résultats. C’est ce qu’a dénoncé le magistrat Mr Téliko, membre de l’union des magistrats du Sénégal.
Mais tout le monde a compris. Il s’agit là de la mise en application de leur plan « B » : « Opération FOQATI », c’est-à-dire, opération : « Hold-up électoral ». Parce que quels que soient les résultats, il faut qu’ils gagnent au premier tour.
Le peuple sénégalais se laissera-t-il faire ?
Les prochaines heures nous édifieront.

Fodyé Cissé

🔷️Crédit source : Post Facebook (ce jour 25/02/19) de l’auteur

Meurtre d’un adolescent et acte criminel au centre ville de Sélibaby

Sélibaby, la capitale régionale du Guidimakha a enregistré dans la nuit du vendredi 22 février le meurtre d’un jeune de 17.le drame s’est produit au quartier Ferlo non loin d’une maison suspecte très fréquentée par des jeunes qui se livrent à la consommation des stupéfiants et des produits prohibés. Sur le lieu du drame qui s’est produit aux environs de 21h, l’auteur du crime, un adolescent et le responsable de la résidence avec qui une importante quantité de drogue a été saisie ont été arrêtés par la police.
.Une source proche du dossier déclare qu’un groupe de jeunes soupçonné est vivement recherché par la police.
Dans la matinée du Samedi,23 février s’est produit, un autre acte criminel au marché de la ville de Sélibaby,. Il ya eu un blessé grave au cours d’une altercation entre deux villageois. A l’origine, selon les dires, un règlement de compte. L’auteur des coups et blessures serait arrêté par la gendarmerie d’ould yengé suite à un tort causé par le blessé interné au centre hospitalier de Sélibaby.
A l’instar des autres régions du pays, le Guidimakha vit, une recrudescence inédite de la criminalité. La drogue en est la principale cause.

Amadou Bocar Ba/Gaynaako

✅Crédit source : Post Facebook de l’auteur

Présidentielles au Sénégal , une brève analyse de Professeur Mohamed Diako Tandjigora en observateur.

🔷️La classe politique sénégalaise face au phénomène Ousmane Sonko,
hypocrisie et islamophobie galopante

Certains intellectuels africains pensent qu’islamophobie et antisalafisme seraient deux choses distinctes dans l’esprit de leurs maîtres occidentaux, alors, ils se trompent lourdement.
Et, la classe politique sénégalaise, aidée en ceci par l’inculture ambiante de l’espace médiatique, s’est coincée dans la trilogie de «l’argent, le mensonge et la violence poltique ».
On essaie de nous faire peur d’Ousmane Sonko qui ne serait autre chose qu’un bandi doublé d’un vulgaire salafiste !
Sonko a effectivement porté des accusations graves contre des tiers, à ceux – ci, il doit des preuves.
Sonko est accusé de certaines choses, aux sénégalais, il doit des explications.
Sonko est salafiste, c’est là, toute la preuve de l’hypocrisie et de la mauvaise foi. Pourquoi bon sang, nos dirigeants tentent-ils ainsi de nous faire haïr l’islam et les valeurs islamiques, alors qu’ils nous bombardent tous les jours de Qasayid (De leurs gourrous) et de références religieuses ?
Voyons pourquoi serait-il plus salafiste que n’importe quel autre sénégalais qui se respecte et respecte sa foi musulmane.
Est-ce parce que sa femme est voilée ?! Une bêtise à la mode «France info»: il ne mange pas de porc, il est salafiste; il apprend le Coran, il est salafiste; sa femme est voilée, il est donc et forcément salafiste.
Ou encore parce qu’il a promis une longue période de maternité aux femmes ?! Un masochisme déguisé en «amical de féminisme raté». Qu’est-ce qu’il y’a d’aussi ignoble dans le fait de vouloir tout le bien de ce monde à nos femmes, filles et sœurs ? Si c’est de l’utopie, qu’il en soit ainsi. Mais, n’est-ce pas là, la nature profonde de tous ces discours politiciens qui envahissent nos espaces publics depuis deux mois.
Ou peut-être encore, c’est parce qu’il a promis de rétablir la peine de mort ?! Si c’est du salafiste, alors tous ces états américains qui ont maintenu la peine de mort, seraient-ils des salafistes ?! Absurde !!
Enfin, est-ce parce qu’il il a promis de donner voix aux différentes familles et regroupements religieux connus pour leur tolérance et leur désir de vivre ensemble dans la paix et le respect mutuel ?! Si le Sénégal ne va pas vers cette création d’espaces légaux de dialogue, d’échanges, et de propositions, et si nos dirigeants s’entêtent dans cette absurde politique de confinement de l’islam et des musulmans, la jeunesse finira par rejeter tout en bloc : institutions religieuses, références religieuses locales, et se jetterons dans les bras des vendeurs de rêves à l’Algérienne, à la tunisienne, où à la saoudienne. Voilà pourquoi Ousmane Sonko est un phénomène intéressant, mais pas salafiste pour un sous.

À QUI VAIS-JE DONNER MA VOIX ? HA HA !
JE NE SUIS MÊME PAS INSCRIT SUR LA LISTE

✅Crédit source : Post Facebook Madiakho Diakho connu Mohamed Diakho Tandjigora dit Abu Elyes.

🔸️Penseur, enseignant , écrivain et traducteur en sciences islamiques .

La Table Ronde à L’EHESS Paris sur l’abolitionnisme africain au 21ème siècle, photos et récit en brief par notre BLOG.

Ce Samedi 16 février 2019, s’est tenue une table ronde sur l’abolitionnisme africain au 21ème siècle avec comme principaux intervenants, 2 activistes abolitionnistes connus, le président du mouvement IRA-Mauritanie Mr Biram Dah Abeid (député mauritanien) et Mr Ali Bouzou du Niger, secrétaire général de l’ONG Timidria et secrétaire exécutif du Réseau ouest-africain de lutte contre l’esclavage. Dirigée par Mme Catarina Madeira-Santos, EHESS (l’École des Hautes Études en Sciences Sociales), la rencontre tenue au sein de l’Amphithéâtre François Furet a eu un franc succès par la teneur des interventions et l’affluence du public. Dans sa communication, Mr Ali Bouzou a pointé le déni et les contradictions émanant des pouvoirs publics dans son pays et d’autres de la sous-région autour des problématiques liées à l’esclavage. Par la suite le leader abolitionniste mauritanien Biram Dah Abeid, récemment fait Docteur honoris causa par l’UC Louvain en Belgique, a rappelé le difficile cheminement du combat abolitionniste qu’il mène depuis une décennie avec son organisation IRA-MAURITANIE (Toujours non reconnue par les autorités de Nouakchott). Le leader abolitionniste élu député au parlement mauritanien en septembre dernier, indexe un certain système de valeurs tenu par des segments esclavagistes eux-mêmes soutenus par le pouvoir étatique en place. Il appelle à un esprit de rebelle contre une légitimation de l’esclavage comme mode de vie sous le référent tronqué du religieux . Le Prix Onusien 2013 pour son engagement pacifique pour les Droits Humains et candidat déclaré à l’élection présidentielle 2019 en Mauritanie, pense que l’engagement politique est un des outils menant à un abolitionnisme efficient à terme. Cet angle de vue de la voie politique dans l’engagement abolitionniste est aussi encouragé par le responsable Nigérien de TIMIDRIA.

Au cours de la table ronde, l’universitaire mauritanien Abdel Wedoud Ould Cheikh a étayé sa communication en commentaires très instructifs sur une certaine légitimation religieuse de l’esclavage.

Lors des échanges avec le public, un focus a été mis sur les récents événements gravissimes liés aux mentalités esclavagistes et féodales en milieux soninkés notamment dans la région de Kayes. En répondant, le président d’IRA-MAURITANIE, réplique que les lamentations depuis ici à l’étranger ne servent pas grand chose sans un engagement courageux de résistance face aux esclavagistes sur le terrain. Par ailleurs il a reproché avec franchise à certains éléments mauritaniens du mouvement GANBANAAXU FEDDE (Mouvement abolitionniste ancré chez les soninkés) qui s’affichent politiquement avec le système étatique alors que ce dernier est le premier défenseur des forces esclavagistes de tous les bords.

🔷️Ici en intervention Mr Ali Bouzou du Niger

🔷️ici le député Biram Dah Abeid, président du mouvement abolitionniste IRA-MAURITANIE

🔷️Ici Madame Catarina Madeira-Santos (EHESS Paris)

🔷️le Professeur Abdel Wedoud Ould Cheikh, universitaire mauritanien.

🔷️Ici Leila, l’épouse de Biram Dah Abeid

✅Suite en photos côté Assistance :

🖊Récit et photos par K.S pour le BLOG

NÉCROLOGIE : NOS CONDOLÉANCES FRATERNELLES ET ATTRISTÉES AU FRÈRE ET CAMARADE DIKO HANOUNE ET À SA FAMILLE.


L’ensemble du mouvement GANBANAAXU FEDDE, ses partenaires et ses sympathisants, ont appris ce dimanche 17 février 2019, le décès de notre père et oncle Mr Oumar Ould Mbareck Diko, le père du camarade DIKO HANOUNE, blogueur mauritanien et militant irréductible pour la défense des Droits Humains. Le décès est survenu à Mbeydia Sakha dit Gorilakhé dans la Commune de DAFORT.
Par cette communication, nous adressons nos condoléances les plus attristées à Mr Diko Hanoune, à toute sa famille et à l’ensemble du corps militant mauritanien, africain et universaliste pour des CAUSES JUSTES et HUMANISTES.

Nous exprimons fortement notre soutien fraternel et citoyen à l’endroit de la famille du défunt. Que le Tout Miséricordieux accueille son âme dans le Paradis Éternel. Amine

17 février 2019

✅Pour la communication GANBANAAXU FEDDE

Conférence sur l’esclavage en Italie : la communication du leader abolitionniste Biram Dah Abeid dans le sénat à Rome.

Intervention de Biram Dah Abeid à la conférence sur l’esclavage au 21eme siècle le 13. 02. 2019 au Senat de Rome (Italie) sur l’invitation de la Fédération Italienne des Droits Homme. La conférence s’est tenue sous le patronage du Sénat et de la Chambre des Députés de la République Italienne.

Les participants sont: Sénateur Alessandro Alfieri , Commission des Affaires étrangères du Sénat Italien ; Antonio Stango , président de la Fédération Italienne des Droits de l’Homme ; Alberto Civica , secrétaire général UIL Lazio ; Francesco d’Ovidio , responsable pour des opérations du Département des droits fondamentaux de l’Organisation Internationale du Travail ; Toni Iwobi , vice président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat de la République ; Nicoletta Pirozzi , responsable du programme de l’Union Européenne de l’Institut des Affaires Internationales et professeur au Département Science Politique de l’Université de Rome III ; Silvia Stilli , porte parole de l’Association des Organisations Italiennes pour la coopération et la solidarité internationale ; Marta Grande, présidente de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés ; Lia Quartapelle, Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Députés ; Fabrizio Petri, président du Comité Interministériel pour les Droits de l’Homme ; Giuseppe Maimone, professeur d’Histoire et des institutions d’Afrique et Asie, Département des Sciences Politiques et des relations internationales de l’Université Palerme ; Laura Harth, représentante à l’ONU du Parti Radical Non Violent, Transnational et Transparti.

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=c3ccNRLOqfQ&feature=youtu.be

Source crédit : Réseaux officiels IRA-MAURITANIE.

Esclavage en Mauritanie : la BBC piégée

Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (Ira-M)

✅Note d’alerte

Dah Abeid, candidat tête liste nationale des députés de la coalition Rag-sawab, est arrêté le 7 août 2018, juste avant le déclenchement de la campagne pour les élections législatives et locales. La détention arbitraire, largement condamnée en Mauritanie et dans le monde, visait à l’empêcher d’entrer en compétition et ainsi limiter, dans les urnes, le score de son parti.

A la fin du scrutin, la police politique procède à la sa libération, au terme d’un procès sans gloire ; le plaignant, un écrivassier diffamateur, retire la plainte et regagne l’anonymat de sa condition.

Dès la sortie de prison le 31 décembre 2018, l’élu Biram Dah Abeid reçoit la visite de BBC-Arabic dont il accepte d’être l’invité principal, au programme Noughtet Hiwar, littéralement « point de dialogue ». L’enregistrement de l’émission devait se dérouler sur les plateaux de la chaîne publique, Télévision de Mauritanie (Tvm), déjà loués à cette fin. La date est fixée au 9 février 2019.

Or, la veille, Mahdi Almoussawi, le journaliste réalisateur, auteur et garant de l’accord avec Biram Dah Abeid, retire l’offre initiale. Il vient s’excuser et informer, Biram Dah Abeid, des objections exprimées par le Commissaire aux droits de l’Homme et le Directeur de la Tvm. Tous deux, lui ont fait part des instructions de la Présidence et de Primature en Mauritanie, interdisant l’entrée des studios, au parlementaire Biram Dah Abeid. En conséquence, ils enjoignaient, à BBC Arabic, de « choisir » un représentant du gouvernement comme invité de rechange.

BBC Arabic se retrouve ainsi contrainte d’accepter l’offre impérative où un sombre supplétif du système de domination ethno-tribale vint débiter son homélie de négationnisme, comme d’usage, à l’abri de contradiction.

Ira-M souligne l’inélégance du procédé et sa banalisation alors que le pays se met à espérer une transition non-violente, après 10 années de prédation, de censure et d’arrestations d’opposants.

Avec le concours des bonnes volontés, notamment au sein des média, IRA s’apprête à introduire, auprès de Reporter Sans Frontières (RSF), un recours contre le gouvernement de Mauritanie.

Le geste et ses motifs requièrent l’attention rigoureuse des rapporteurs spéciaux des Nations-Unies et interpelle, autant, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples.

Nouakchott le 11 février 2019

Le Bureau Exécutif

Crédit source : Réseaux officiels IRA via Facebook

FESPACO 2019 : Un film mauritanien retenu dans l’une des compétitions

Cridem Culture – Le film « Ganda, le dernier griot » réalisé par le mauritanien Ousmane Diagana a été sélectionné parmi 21 films dans la catégorie « Documentaire long métrage » par le comité de sélection du FESPACO.

Le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 23 février au 2 mars 2019. Le film d’Ousmane Diagana sera le seul film mauritanien à représenter la Mauritanie lors de ce grand rendez-vous du cinéma africain. Une sélection qui constitue une véritable percée pour Ousmane Diagana.

Ousmane Diagana est le réalisateur du film « La blessure de l’esclavage », mais également de « Le Rêve » (2008), « La couleur de mes amis » (2009), « Le cinéma mon pays et moi » (2009) et « Ma démocratie » (2009).

Résumé du Film

Après le bouleversement socioculturel postcolonial en Afrique, la caste des griots est peu à peu devenue une caste de musiciens professionnels.

Ganda est une exception : il a su rester dans la pure tradition des griots en perpétuant la transmission des valeurs de la société́ soninké et de la mémoire collective africaine. Quand il décède en 2009, c’est le baobab qui s’écroule, la mémoire de ma société qui risque de s’éteindre. J’ai décidé́ de refaire le dernier voyage de Ganda, de Paris où il est décédé́, à Maréna près de Kayes au Mali où il est enterré. Ses anciens amis nous conteront son histoire singulière et, par l’analyse du sens de ses paroles, nous feront comprendre la place prépondérante qu’ont le chant et la musique dans la vie des africains.

Par la rédaction de cridem.org,

© CRIDEM 2019

Source crédit : cridem.org

Le député Biram Dah Abeid honoré à L’UC Louvain en Belgique : Son allocution.

Monsieur le Recteur,
Mesdames et messieurs membres du jury,
Mesdames et messieurs les étudiantes et étudiants, chers invités.

Aujourd’hui, je ressens l’honneur et la reconnaissance de mon engagement, de ma douleur et de la rumination de dizaines de millions de forçats, subjuguées sous, d’autres cieux, du seul hasard de leur venue au monde. Autant de mes semblables endurent, jusqu’à nos jours, le rétrécissement, pour ne pas dire l’amputation de leur être, sous l’emprise du travail forcé ou indécent, du mépris de couleur et de l’infériorité ethnique. L’esclavage, même quant il s’estompe ou disparait comme institution, continue à produire, sur le temps étiré, l’inégalité prosaïque et la honte de soi qu’entraine la moindre conscience de se savoir amoindri, dès la naissance. Un descendant d’esclave s’émancipe au travers de sa descendance et toujours dans l’obstination, pour ne récolter, in fine, que l’évidence de son humanité. Vous semble-t-il concevable de souffrir et de mourir pour une évidence ? Malgré sa banalité, l’article est trop cher payé mais nous autres rejetons de paria n’avons d’autre choix. La liberté s’impose à nous, non en termes de faculté mais de survie. Je vous invite à redécouvrir le sens de cette vocation contrainte, par les exemples familiers à l’entendement de l’Europe, dans la littérature de la Shoah et celle du Goulag.

Mais, soyons équitables et ne nous interdisons l’ironie du paradoxe. Si l’humour est la politesse du désespoir, la lucidité ne dédaigne les coquetteries de la franchise.

Oui, nos anciens maitres sont aussi à plaindre. Ils naissent et grandissent dans la certitude acquise de leur préséance. Contestés ou accusés, ils cherchent argument auprès des promoteurs de la race et de la religion, deux filets létaux quand l’ignorance, le préjugé et la paresse les submergent. Les héritiers des propriétaires de nos aïeuls, de nos pères et mères s’y débattent, aujourd’hui, sans le secours du discernement et finissent par s’épuiser contre la vague irrépressible de notre soif de mieux-vivre. Vous pouvez le comprendre, vous les rescapés de tant de révolutions et de génocides, arrières-enfants de colonisateurs : tôt ou tard, les auteurs et complices d’une hiérarchie fondée sur l’infériorité de l’Autre se trouvent emmurés dans la prédisposition suicidaire à toujours s’imaginer le progrès en ennemi. Oui, pour son propre salut, la progéniture de ceux qui nous ont asservis des siècles durant, mérite sa dose de thérapie curative. Or, nous en sommes l’unique pilule. Qui veut guérir se doit de nous avaler puis de ravaler l’amertume.

Qui suis-je ? Ma lutte inaugurale, dès l’âge de 10 ans, je la dois à mon père. Il me pressait à me battre contre l’esclavage héréditaire qui décimait sa famille, sur plusieurs générations.

Aussi, étais-je programmé à me tenir, debout, en travers de toute persécution, dans mon pays et ailleurs, quelle qu’en fut la victime. Un opposant banni, un activiste en prison, un objecteur de conscience menacé de peine de mort, une fillette mariée de force, un paysan dépossédé de sa terre, m’interpellent et je ne fuis l’injonction du devoir.

Au-delà des esclaves, ma communauté, beaucoup d’autochtones d’extraction noire africaine subissent, en Mauritanie, la ségrégation et le déni de réparation, après avoir enduré des années de tuerie, de déportation et d’assimilation culturelle. Les responsables de telles cruautés bénéficient encore de l’immunité, par l’effet d’une loi sur mesure. Je salue, ici, la mémoire des suppliciés et des disparus. Je renouvelle la résolution, à leurs proches, de poursuivre l’effort d’éradiquer l’impunité. Mon admiration va aux Justes, les agitateurs à contresens, penseurs de la déconstruction, qui viennent souvent des groupes dominants et s’exposent, ainsi, à l’ostracisme. Leur concours accélère notre dynamique vers l’égalité et nous épargnent, alors, davantage de sacrifices. Grace à eux, la non-violence devient notre réflexe, guère une utopie.

Chers amis de l’université de Leuven, je vous promets de poursuivre les œuvres de l’humanisme en action, sur les nobles brisées de Baruch Spinoza, Primo Levi, Martin Luther King, Nelson Mandela et d’Alexandre Soljenitsyne, pour ne citer que les grands maitres. En ce chemin ponctué de ténèbres, mes compagnons d’espérance et moi continuerons de nous éclairer à la lumière de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. L’Universalisme nous guide, je dirais nous rappelle la trivialité exaltante d’appartenir, tous, à la même espèce. Préserver la diversité des langues, des arts et des modes d’organisation sociale anime notre combat, d’où la présence, aujourd’hui, parmi vous. Nous partageons la foi que l’uniformisation par contrainte de corps, la négation de l’individu, l’effacement des singularités et l’aversion de l’altérité diminuent les défenses immunitaires de chaque population, face au fanatisme, la tuberculose de notre siècle adolescent.
Notre tension vers la possibilité élargie du bonheur et le désir d’en faire jouir le plus grand nombre, opère ici et maintenant, sur terre, point en dessous. Nous ne pouvons attendre de mourir pour mériter la justice. C’est en cela que nous avons besoin de vous, nos frères en humanité.

Je vous remercie.
Biram Dah Abeid