FLASH INFO : Biram Dah Abeid est libéré

On apprend des sources sûres que le président du mouvement abolitionniste et antiesclavagiste Réseaux IRA, a été libéré tard ce lundi 31 décembre 2018. À quelques minutes du passage à l’année 2019 du calendrier grégorien, le député Biram Dah Abeid élu en septembre dernier, recouvre sa liberté après 4 mois de détention. À l’issue d’un procès où le plaignant a retiré sa plainte, le prix Onusien 2013pour son engagement pacifique pour les droits humains en Mauritanie, écope de 6 mois d’emprisonnement dont 2 ferme selon certaines sources. Depuis le 7 Août dernier, Mr Dah Abeid subit un acharnement troublant dans ce dossier judiciaire aux contours obscurs selon plusieurs observateurs avisés dans le pays.

Ce soir, c’est un grand soulagement parmi les milieux abolitionnistes, sympathisants et soutiens politiques du candidat déclaré à l’élection présidentielle en Mauritanie courant 2019.

Un grand Bravo aux militants et sympathisants irréductibles qui se sont mobilisés vaillamment par des manifestations et sit-in très souvent réprimés par les autorités de Nouakchott.

Un bon retour à ce grand monsieur parmi les siens.

Le message de remerciements du député Mr Biram Dah Abeid :
«Je suis libre, bravo au collectif des vocats, aux militantes, militants, sympathisants et sympathisantes d’Ira-Mauritanie, et à Abdallahi Houssein Messoud, qui est aussi libre.
Bravo à vous tous chères amies et chers amis, soutiens indéfectibles de par le monde» partagé par le blogueur DH via Facebook

✅Récit : K.S

Procès de Biram Dah Abeid : le journaliste Deddah Abdallah retire sa plainte

Le journaliste Deddah Abdallah qui avait porté plainte contre Biram Dah ABEID a retiré sa plainte, a appris en début de soirée Cridem auprès de plusieurs sources proches du mouvement abolitionniste, IRA-Mauritanie.

Une information confirmée par Mme Coumba Dado Kane, député à l’assemblée nationale mauritanienne et proche de Biram Dah ABEID, président d’IRA-Mauritanie. « Oui, il (Deddah Abdallahi, NDLR) a retiré sa plainte. Il l’a signée devant nous, avant de quitter le tribunal », a affirmé à Cridem Mme Coumba Dado Kane.

Le procès s’est ouvert ce lundi matin vers 12 heures, sous forte surveillance policière dans un tribunal correctionnel de la capitale, à Arafat, où des centaines de sympathisants de M. Ould Abeid et des militants de son ONG antiesclavagiste s’étaient regroupés pour réclamer sa libération.

A l’ouverture du procès, Biram Dah ABEID a demandé à porter son écharpe de député, ce qui a provoqué un « blocage ». Un autre incident est venu par la suite se greffer à ce procès. Après avoir eu gain de cause pour porter son écharpe de député, Biram Dah ABEID a refusé de parler à la Cour, arguant que celle-ci n’était pas compétente pour le juger, une situation qui va provoquer un autre « blocage ».

A 20h (GMT), le procès était suspendu. « On est toujours là. On est très fatigués. C’est du cinéma qui est là. C’est un jugement qu’on n’a jamais vu dans le monde. Moi, je n’ai jamais vu ça. Depuis, ce matin, on est là », a déclaré à Cridem Mme Kane.

Plusieurs figures politiques, syndicales, comme de la société civile et des droits de l’Homme sont venues exprimer au leader abolitionniste leur soutien, a constaté un journaliste de Cridem.

©CRIDEM / (31 Décembre 2018)

✅Source crédit : Repris sur cridem.org

✅TROP, C’EST TROP : LETTRE OUVERTE AUX CORPS ADMINISTRATIFS, SÉCURITAIRES, POLITIQUES ET JUDICIAIRES DU GUIDIMAGHA.

Nous sommes en fin d’année 2018, la région du Guidimagha en Mauritanie connaît des turbulences critiques en matière de droits humains. En effet la communauté soninké ayant un vécu traditionnellement esclavagiste et féodale est en ébullition perpétuelle à cause d’un ordre coutumier foncièrement ségrégationniste et discriminatoire qui défie les lois de la république islamique de Mauritanie. Aujourd’hui des paisibles citoyens conscients de leurs droits légitimes subissent un acharnement inadmissible de la part de certains extrémistes féodalo-esclavagistes dans plusieurs localités soninkés de la région. Ces nostalgiques d’un régime moyenâgeux s’estiment être des citoyens bénéficiant de Sur-droits au détriment d’une composante d’ascendance sociale considérée comme servile statutairement parlant. En mission obsessionnelle, ces groupes féodalo-esclavagistes semblent bénéficier d’une certaine connivence tacite auprès d’autres cercles écrans bien introduits dans les services étatiques. C’est ainsi depuis plusieurs mois, certains éléments extrémistes féodaux et leurs suppôts financiers de la Diaspora sillonnent les milieux soninkés en provoquant les membres du mouvement d’éveil citoyen GANBANAAXU FEDDE*. Depuis plus d’une année, plusieurs cas litigieux liés aux séquelles d’un esclavagisme statutaire dans la communauté, sont signalés dans différentes localités. Nous pouvons noter, Bouanze, Dafor, Mbeydia, Artoumo, Tachott, Diogountoro, Toulel, Modibogou et Coumba Daw entre autres. Entre les tentatives d’expropriation foncière ou d’héritage, les mises en quarantaine sociale, l’usurpation provocatrice de lieu de culte et d’autres manoeuvres fallacieuses, provocatrices et mensongères, tout y est pour SALIR ET DIFFAMER des citoyens paisibles qui ne veulent VIVRE qu’en Hommes Libres et Dignes selon les dispositions légales contenues dans la constitution de l’État Mauritanien . Ce qui est plus que troublant, c’est la passivité complice de l’administration régionale à divers niveaux par rapport à ces pratiques injustes bafouant les droits éléments d’une partie des administrés. Nous soupçonnons un parfum de corruption qui serait organisé à en croire les éléments de communication de certains extrémistes féodalo-esclavagistes de la Diaspora soninké en France à travers leurs cotisations de 100 € par participant pour financer leurs basses oeuvres (fausses plaintes, accusations fallacieuses et d’autres manigances) . Le 4 décembre dernier, à Selibaby, ces extrémistes réactionnaires se sont réunis sur un seul mot d’ordre, comment se servir de l’administration étatique pour intimider et harceler ceux qui ne veulent plus vivre sous leur joug féodal (incarné par certains LADINI*) qui humilie et hiérarchise les Droits et la DIGNITÉ dans les affaires publiques . D’ailleurs, c’est à travers leurs plateformes virtuelles où l’apologie de l’esclavage se fait avec un certain zèle en exploitant certains esprits faibles à l’occasion de mariages ou d’autres rencontres coutumières pour provoquer en défiant l’article 19 de la LOI anti-esclavagiste 2015 – 031.
Par cette lettre ouverte , nous interpellons en TÉMOINS solennellement et nommément les différents corps administratifs, sécuritaires, politiques, judiciaires et civils de la région ou ayant trait à elle. Car cette situation de non droit et de traitement partial entre de citoyens, a atteint son paroxysme avec une certaine imprévisibilité sur la paix civile. Il est urgent que les autorités compétentes garantissent les libertés individuelles et collectives des uns et des autres dans nos contrées villageoises.

■Notre alerte citoyenne et fraternelle s’adresse aux personnalités suivantes :

Monsieur Diallo Oumar Amadou , le gouverneur de la région Guidimagha

Monsieur le directeur régional de la sûreté

Messieurs les préfets et les sous-préfets de la région

Messieurs les commandants de Brigade de la région

Monsieur le procureur de la république à Selibaby

Messieurs les cadis de la région Guidimagha

Monsieur Coulibaly Issa, le président du conseil général Guidimagha

Monsieur Amedi Camara originaire de la région (Dafor), ministre de l’environnement et du développement durable

Monsieur Camara Ali Galadio, député Département de Ould-Yengé

Monsieur Djiguily Moctar, député Département de Ould yenge

Monsieur Sidney Sokhona, député Selibaby

Monsieur Amadou yero Barry, député de Selibaby

Monsieur Mohamed Lemine Lakhwaf, député de Selibaby

Monsieur Ogo Coulibaly, député Département Ghabou

Monsieur El khou Seydina Ali, député Département Ghabou

Monsieur Koréra Mamedi Wagui , le fédéral régional Parti UPR (au pouvoir)

Messieurs les Maires et élus locaux de la région

Monsieur Diawara Issa Mansega originaire de la région (Boulli), député des Mauritaniens de la Diaspora/Europe

Monsieur Idrissa Camara, député Parti Tawassoul, originaire de la région (Hassi Chaggar)

Monsieur AKA Soumare, Maire de Sebkha (Nouakchott), issu de la communauté.

Monsieur Maroufa Diabira, homme politique et avocat, originaire de la région (Diaguilly)

Monsieur Bakary Diabira, en service à la présidence de la république, originaire de la région ( Diaguilly)

Monsieur Camara Seydi Moussa, journaliste et sympathisant abolitionniste, originaire de la région (Dafor)

Monsieur Moussa SOUMARE, cadre IRA-FRANCE, originaire de la région (Selibaby)

Monsieur Ba Amadou, coordinateur régional de l’AMDH

*Mouvement pacifique d’éveil citoyen pour l’égalité en Droits et en DIGNITÉ en milieux soninkés.

*Ladani : rapports coutumiers de subordination, ségrégationnistes et discriminatoires sur le matériel et l’immatériel en milieux soninkés.

27 décembre 2018

Pour la communication GANBANAAXU FEDDE, AILE MAURITANIE (AMEES, UVDS ET ARMEPES-FRANCE)

Torture publique et violence ciblée : L’Etat Mauritanien face à la demande de justice.

La première vidéo que je vous propose ici, dure quelques secondes, la deuxième un peu plus, mais le contenu est suffisant pour heurter la sensibilité de tout celui qui dispose d’une once d’humanité.

Ces images sont épouvantables. Elles sont d’une dureté crue et d’une barbarie grégaire. On se croirait dans la jungle.

Même une armée d’occupation se réserverait de cette sale besogne.

Nous sommes en République islamique de Mauritanie, un Etat membre des Nations Unies et signataire de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

Sa loi fondamentale consacre l’effectivité des libertés individuelles et collectives et le droit de manifester ou encore celui d’exprimer librement ses opinions.

Quel paradoxe ! C’est juste un écran de fumée.

Les manifestants d’IRA – Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste – sont quotidiennement traqués et matés dans le sang en Mauritanie.

La dernière escalade était contre la manifestation du Mouvement abolitionniste(d’où sont issues les deux vidéos) remonte au jeudi 20 décembre 2018 : militants et sympathisants avaient battu le pavé pour demander la libération de leur Leader, le député Biram Dah Abeid incarcéré depuis 138 jours prétendument à cause d’une plainte déposée contre lui par un journaliste. C’est la partie visible de l’iceberg. En réalité c’est juste un prétexte pour le pouvoir, le maitre d’œuvre de l’arrestation du leader abolitionniste.

En réalité, le pouvoir de Nouakchott a utilisé le journaliste comme taupe et faux témoin pour envoyer Biram Dah Abeid en prison.

Les autorités mauritaniennes n’ont pas fini d’étonner la communauté internationale par leurs agissements obscènes et insidieux.

Après avoir planifié et orchestré ce plan machiavélique et pour se dédouaner, elles soutiennent que l’homme est un détenu de droit commun.

Dans cette opération de répression, tout est calculé et programmé pour pouvoir atteindre le moral de Biram Dah Abeid et l’humilier.

En effet, sa fille Aicha Biram a été prise délibérément pour cible.

Sur la vidéo, c’est bien elle qui est passée à tabac par des policiers complètement déchainés et plus que jamais déterminés à l’achever. Après avoir essuyé cette avalanche de coup de matraques et de gourdins, l’infortunée n’a eu droit à la sauve que par la grâce de dieu : elle a été victime d’une double fracture au bras gauche, sans compter le traumatisme causé par cette agression.

Le bilan des blessés au cours de cette manifestation est lourd : 27 blessés au total, 2 fractures et plusieurs entorses.

Parmi ces victimes de la violence policière, Leila, la femme de Biram Dah ABEID une cible pas comme les autres. Le seul crime de cette femme, c’est d’être l’épouse de Biram.

Elle est dans la ligne de mire des autorités. En effet, tous les moyens sont bons pour fragiliser le leader du mouvement IRA.

Leila et Aicha paient le prix de l’engagement politique de Biram : pour la première, il s’agit du courage politique de son mari et pour la seconde l’opiniâtreté d’un père qui se bat vaille que vaille pour une Mauritanie débarrassée des pratiques esclavagistes où tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droit, tel que stipulé par la convention Universelle des droits de l’homme.

Si du côté des manifestants on pleure, on se soigne et on panse les plaies. On ne comprend pas cet acharnement ! On est estomaqué.

Pour les autorités, la mission est bien remplie, les ordres ont été exécutés à la lettre.

Les images de la répression ont été visualisées par les commanditaires. Ils sont satisfaits de la correction infligée aux manifestants.

En effet, les policiers qui ont fait preuve d’un excès de zèle dans cette mission éhontée ont été félicités par la hiérarchie : parmi ces tortionnaires cet homme. Il est prêt à recommencer.

En effet, la déclaration du ministre français Jean Yves le DRIAN qui a soutenu malencontreusement que le président d’IRA, Biram Dah Abeid est un détenu de droit commun et non un détenu politique a été entendu et interprété par Nouakchott comme un feu vert. Ces propos sont donc pour quelque chose dans la manière forte utilisée pour réprimer les manifestants qui demandaient la libération de leur leader.

D’ailleurs, pouvait-on entendre l’officier de police qui dirigeait, ce jour-là les opérations dire sans ambages « frappez les fort, sans pitié ! La France par la voix de son Ministre des Affaires Etrangères a déclaré que le chef de cette bande du mouvement IRA est un criminel. Et l’officier de police d’ajouter que l’Occident a enfin compris que les gens de IRA sont des voyous »

Moussa SOUMARÉ Vice-président IRA-France et porte-parole .

Source crédit : Source IRA/l’auteur

Par Coumba Dada Kane, vice-présidente d’IRA-MAURITANIE

Pour commencer mon propos, permettez-moi de vous faire une confession.
Ce n’est point une digression. Vous allez comprendre pourquoi ?
Pour rédiger cette intervention sur la problématique des droits de l’homme dans notre pays, laissez-moi vous dire que j’ai passé des heures et des heures devant mon ordinateur sans pouvoir écrire une phrase.
En effet, il y a beaucoup de choses à dire : la nomenclature des violations des droits de l’homme est extensible, les formes diverses et variées.
Si bien qu’on en vient à se demander si le Mauritanien pour ne pas dire « le citoyen mauritanien »,- vous percevez la nuance, a des droits garantis par la Constitution.
La Mauritanie est devenue ces dix dernières années un Etat policier où donner son avis, exprimer ce qu’on pense vous expose à la sanction suprême : intimidation, menace, gardes à vue, torture, privation des droits civiques (passeport, carte d’identité, acte de naissance, acte de mariage par l’Agence Nationale des populations et des titres sécurisés) jusqu’à la prison.
Finalement, en Mauritanie c’est la pensée unique qui a droit de cité. La contradiction est un délit voire un crime.
Le citoyen est muselé. La presse est réduite au silence ou la faction émergeant chez la politique: la propagande et l’apologie du régime sont les seules voix audibles.
On assiste au déni total de la citoyenneté et au saccage des piètres acquis dans le domaine des droits humains, l’unité et de la concorde nationales, et la destruction des symboles ayant valeurs de patrimoine et de consensus nationaux.
Vous suivez mon regard ! Je ne saurais être plus claire.

Vous conviendrez avec moi que le fondement de la démocratie, de l’Etat de droit et de la citoyenneté, c’est la justice.
Or en l’absence de pluralité politique, d’opinion et d’idées, on ne peut pas parler de droit de l’homme.
Le respect des droits de l’homme ne doit pas être une injonction dictée de l’extérieur, il ne doit pas être mesuré sur la base de la création d’une pléthore d’institutions dans le seul dessein de capter des financements et pour faire plaisir aux institutions de BRETTON WOODS.
Le respect des droits de l’homme, c’est une culture, une philosophie, une conviction et une pratique : il sous-tend des valeurs et des principes chers à notre religion, l’islam.
En effet, il s’agit de respecter l’homme, la personne humaine, la créature la plus respectée d’ALLAH SOUB HA WE TAALAH.
Voilà qui m’amène à parler du député Biram Dah Ould Abeid.
L’homme est un prisonnier d’opinion. Un prisonnier politique.
Ses interventions dérangent au sommet de l’Etat par ce qu’il est porteur d’un discours nouveau non pas par la thématique, mais par son style.
Il met à nu les tabous sociaux et les injustices des classes dominantes et les obscurantistes.
Vous me parlez des droits de l’homme en Mauritanie, de quel droit et de quel citoyen mauritanien ?
La persistance des pratiques esclavagistes est la seule réponse que j’oppose à ceux qui soutiennent qu’en Mauritanie, les droits de l’homme sont respectés.
Il existe encore dans notre pays des citoyens de seconde zone : un tour dans les quartiers El Mina et Sebkha, pour ne citer que ces deux exemples où les citoyens sont astreints dans leurs maisons parfois à partir de 19 h, presque tous les jours à cause des patrouilles des forces de l’ordre, et ce au nom d’une dérive sécuritaire.
Dans ces territoires de la ville de Nouakchott, ce ne sont pas les bandits qui font la terreur mais paradoxalement, ceux qui représentent les autorités.
Allez dans les commissariats de police, dans les tribunaux, les prisons!
Que d’abus ! Que d’injustice ! Que de violations !
Le citoyen est livré à lui-même : malheureux et dégouté par des institutions prédatrices.

Cette situation a fini par crée un désamour, une désaffection entre le citoyen et l’Etat.
Plus de confiance à la justice, l’Etat n’est plus impersonnel et impartial. C’est un Etat sélectif dont les principes ne sont pas valables pour tout le monde.
Les manifestations des organisations des droits de l’homme et des opposants sont réprimées, les veuves des douloureux évènements de la fin des années 80 sont humiliées, l’espoir de voir les bourreaux de leur mari traduits devant les tribunaux s’envole chaque jour, le passif humanitaire reste entier malgré quelques tentatives de rafistolage sans conviction, juste pour soigner l’image du pays.

En Mauritanie toute tentative de promouvoir les droits de l’homme doit avoir pour socle la réduction de la fracture sociale, communautaire ou ethnique, elle-même aggravée par la posture de l’Etat : un Etat injuste et partial, ouvertement raciste.

Les droits de l’homme en Mauritanie, ce n’est pas pour demain. L’école publique pouvait un jour réussir cette mission mais hélas, il n’ya plus d’espoir.

Les écoles d’excellences et militaires nouvellement crées réservées presque exclusivement à une catégorie d’enfants d’une seule communauté nationale parmi les autres, savamment sélectionnés sont l’expression délibérée de bâtir le projet machiavélique d’une Mauritanie, laissez moi dire, exclusionniste où les citoyens continuent de vivre la discrimination, la séparation et la stratification.

Tant que l’élément racial, tribal, régional et la naissance continuent de régner en maitre absolu, la république et les droits de l’homme restent une chimère.

Madame Coumba Dada KANE

Vice-presidente IRA-Mauritanie

Députée à l’Assemblée Nationale.

Diallo Mamadou Bathia nommé Président du Conseil Constitutionnel (Liste des autres membres)

AMI- La présidence de la République communique :

Par décision en date de ce jour, sont nommés président et membres du Conseil Constitutionnel :

Président : Monsieur Diallo Mamadou Bathia

Membres:

– Mme Aïchetou Mint Dechagh Ould Mhaïmed

– Monsieur Mohamed Mahmoud Ould Sidigh

– Monsieur Ahmed Vall Ould M’Bareck

– Monsieur Yahya Ould Mohamed Mahmoud

– Monsieur Ahmed Ahmed Djibaba

– Mme Selama Mint Lemrabott

– Monsieur Ba Mariam Koïta

– Monsieur Haimout Ba.

Source crédit : AMI

Conférence – Débat de l’association Wagadu Mayisi : Bref photoReportage de notre BLOG !

Samedi 22 décembre 2018, dans la salle Jean Jaurès au sein de la Bourse du Travail, s’est tenue une conférence-débat organisée par l’association Wagadou Mayisi. Ancrée dans la communauté soninké, cette association est présidée par Dr Abdoulaye Tijine Diagana le conférencier du jour. La rencontre a eu comme thématique « S’adapter pour survivre : la société face au devoir d’inventaire« . Avant la prise de parole de Mr Diagana, chercheur associé à l’université de l’Arizona, 2 responsables de l’association ont présenté les objectifs de leur organisation. Ces derniers sont Mr Bakary Dalla Camara président de section France et Mme Coumba Camara membre du bureau central. À noter la communication de Mr Idrissa Camara député mauritanien du parti Tawassoul et membre fondateur de l’initiative Wagadou Mayisi côté Mauritanien, actuellement en visite de travail parlementaire dans l’hexagone. Les échanges ont été très instructifs sous la couverture en live de la Webradio Dambe-Afrique. Dans le cœur des propos de l’intervenant principal, il est question de stimuler la réflexion et les questionnements sur certaines certitudes communautaires d’identification dans ce monde en mouvement. Le Docteur en Géographie a invité les soninkés à un nécessaire travail d’inventaire multidimensionnel et d’adaptation au MONDE évolutif pour la survie d’une certaine identité soninké. Vu l’intérêt qualitatif des échanges, cette journée débat aurait mérité une meilleure affluence par rapport à l’assistance très moyenne constatée sur place.

Récit par KS

Communication de Hamady Samba, Chargé des Relations Extérieures d’Ira-Mauritanie au Colloque International sur l’Esclavage……Niamey, Niger , date…..

Défaitisme et démission des courants abolitionnistes africains et afro-américains face à la traite arabo-musulmane, sa persistance et son expansion en Afrique.

Il est un constat sans équivoque que, antérieurement et parallèlement à la traite atlantique, une autre traite orientale, arabo-musulmane, a autant saigné le continent Noir que la première. Les Arabes et les populations arabophones, amazighs, touaregs ou maures, ont, depuis leur expansion en Afrique, utilisé les africains comme une marchandise à écouler en Afrique du Nord, en Arabie, au Moyen-Orient ou en Asie. En effet, dans le fond culturel de ces peuples et leurs pratiques linguistiques, le Noir est synonyme d’esclave, un sous-homme. Ce statut du Noir bête de somme et bien, sur lequel s’appliquent tous les attributs de la propriété, a été bien défini dans des codes juridiques écrits et validés par les grands docteurs et érudits de la « charia musulmane ».
Étant donné que les élites africaines et afro-américaines indépendantistes, anti-impérialistes et abolitionnistes, ont privilégié de jeter leur dévolu uniquement sur l’esclavagisme de l’Homme Blanc et la traite atlantique. l’Esclavage social, culturel, racial et religieux, au sein du monde arabo-musulman, n’a jamais été remis en cause ni déconstruit. C’est donc un esclavage doublé d’un mépris inné à l’encontre de l’Homme Noir, qui s’est enraciné, survivant à toutes les transformations politiques, socio-économiques et culturelles de la sphère géographique allant de la Mauritanie jusqu’au fin fond de l’Inde, passant par l’Afrique du Nord l’Arabie et le Moyen-Orient. Les millions d’Africains ayant été arrachés à leurs racines, dans le cadre de la traite arabe, et qui ont échappé aux disparitions massives dues aux mauvaises conditions de traitement, de transport et à la castration, ont légué une importante diaspora noire qui, hélas est l’enfant démuni de la lutte des africains et afro-américains contre l’esclavage et le racisme. Tous les pays de cette sphère géographique et culturelle, contiennent en leurs seins de fortes minorités noires d’origine africaine et/ou servile. Mais toutefois ces populations noires continuent à subir les discriminations criantes, la marginalisation ou l’invisibilité, institutionnalisées, ou purement et simplement l’esclavage moderne ou traditionnel.
La politique de la dissimulation suivie par les gouvernements des pays arabo-musulmans concernés par ce phénomène, n’a pas tardé à enregistrer ses limites dès sa confrontation aux libertés de paroles et d’investigations journalistiques et à la propagation des réseaux sociaux ; la preuve est le reportage de CNN l’année dernière sur la vente aux enchères des esclaves noirs en Lybie, la découverte d’un racisme primaire domestique et d’État contre les noirs de Tunisie, d’Algérie et du Maroc.., mais surtout l’ampleur et la profondeur des pratiques et idées esclavagistes en Mauritanie, au Niger, Nord Mali, Tchad, Soudan.
Ces pays représentent la ligne de frottement entre d’une part les populations arabes ou arabophones (Amazighs, Touaregs, Maures) et d’autres part les populations africaines subsahariennes. Sur cette ligne, ce contact abouti à l’institutionnalisation de l’esclavagisme érigé par les nomades arabo-musulmans contre les africains subsahariens.
Cet esclavage est légitimé par un important patrimoine législatif et « religieux » de jurisconsultes musulmans qui ont codifié l’esclavage des Noirs dans tous ses détails. Les puissances occidentales, colonialistes et les révolutionnaires africains des indépendances, ont tous passé sous silence et couvert d’un voile de mensonge le phénomène, pour éviter la gêne et pour se focaliser sur « l’essentiel ».
Maintenant, avec l’essor et la mondialisation de l’activisme des sociétés civiles suite à la fin de la guerre froide, la mondialisation et la naissance des réseaux sociaux, les élites issues des groupes confinés dans l’esclavage, ont donné le coup d’envoi à leur propre lutte de libération. Et, dans tous les Etats concernés par cette situation, les gouvernements tentent de se dérober à leurs engagements internationaux sur les droits humains, en niant la situation ou en la falsifiant; et ce, tout en s’occupant à amadouer les groupes esclavagistes qui sont en général parties prenantes dans la gestion de l’État. Ceci est valable pour le Niger, le Mali, le Tchad… Mais la Mauritanie a une toute autre spécificité.

Le Cas de la Mauritanie:
La lutte contre l’esclavage en Mauritanie.

Les groupes dominants arabo-berbères de Mauritanie, ont une longue tradition avec l’esclavage. Ce groupe de maures, est constitué d’Amazighs, de Touaregs et d’Arabes, organisés en tribus, il s’était beaucoup investi dans les traites triangulaire et transsaharienne. Cette communauté de vie et de destin commun qui s’est distinguée par ses penchants arabophones exacerbés, aime se désigner par le nom Beydanes ou Blancs, par opposition aux noirs autochtones, les subsahariens (hratins, peulhs, soninkés, wolofs ou bambaras). La colonisation française n’altéra en rien le mode de vie des auxiliaires de la colonisation que sont les beydanes. Pendant la période coloniale, leur mode de vie comme leur code d’honneur, basés sur l’esclavage et ses pratiques, ont été largement tolérés par les administrateurs coloniaux en contrepartie de la soumission. C’est pourquoi, l’esclavage racial et héréditaire par filiation matrimoniale en Mauritanie a bel et bien survécu à la colonisation française. Dans l’arabe dialectal mauritanien, le noir ou soudani, est synonyme d’esclave et le blanc ou bidani est synonyme de maître.
Et bien que minoritaires, les beydanes ont détenu le pouvoir politique dans la Mauritanie postcoloniale grâce au penchant et à la complicité de la France. Et depuis 1960, l’État Mauritanien, suivant une forte tradition des administrateurs coloniaux Français, adopta la ligne de déni de l’existence de l’esclavage bien que les rapports sociaux à caractère esclavagiste sont restés intacts depuis plusieurs siècles jusqu’à nos jours.

Début de la contestation organisée contre l’esclavage en Mauritanie: Création du mouvement Elhor ou l’homme libre.

Le 5 mars 1978, un groupe de cadres et fonctionnaires moyens, issus de la communauté hratin (esclaves et esclaves affranchis), fondèrent le mouvement Elhor ou l’homme libre; Elhor recrutait uniquement parmi les hratin et les incitait à prendre conscience de leur situation servile et à se soustraire à la domination du maître beydane. Cette petite élite hratin, ne tarda pas à être récupérée par le pouvoir mauritanien qui en a fait, jusqu’à nos jours, les plus grands détracteurs et faux témoins contre les militants anti-esclavagistes.
En 1994, un des anciens dirigeants d’Elhor, Boubacar Messaoud, fonda une ong de lutte contre l’esclavage: SOS-Esclaves. Cette ong, constituée par un groupe de personnes, très restreint, continua à dénoncer l’esclavage et ses pratiques par voix de presse et par des rapports transmis aux ongs internationales mais aussi aux organismes régionaux et internationaux. Biram Dah Abeid, président et membre fondateur d’IRA – Mauritanie, fut l’un des principaux activistes de SOS-Esclaves entre 2002 et 2008.

Naissance d’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA – Mauritanie):

Après plusieurs années passées au sein de SOS-Esclaves, Biram Dah Abeid, avec d’autres camarades, décidèrent de fonder une organisation capable d’imprimer à la lutte contre l’esclavage, un caractère populaire, de masse, en rompant avec le militantisme élitiste de SOS-Esclaves et sectaire de Elhor. C’est pourquoi IRA – Mauritanie opta pour un mouvement de droit civique, populaire, recrutant au sein de toutes les communautés ethniques et groupes sociaux mauritaniens et structurant autour de la lutte contre l’esclavage, toutes les autres luttes, contre le racisme, l’oppression des castes, pour la démocratie et l’État de droit.
IRA – Mauritanie a été aussi est conçue comme un mouvement d’idée qui vise à déconstruire la légitimation religieuse et idéologique de l’esclavage et autres injustices sociales en s’attaquant à la version locale mauritanienne du rite musulman malékite; une version qui est à la base du code négrier mauritanien et autres coutumes et lois de stratification sociale dans le pays.
IRA – Mauritanie s’est fixé aussi comme objectif de disséminer l’information sur la réalité de l’esclavage en Mauritanie dans tous les forums et centres décisionnels internationaux, pour confondre l’État Mauritanien devant ses partenaires internationaux et ses engagements devant les Nations-Unies et autres organismes.

Les dirigeants du mouvement abolitionniste, ont en un laps de temps, et malgré l’interdiction qui les a frappé aussitôt, donné l’essor à un large et percutent mouvement de dénonciation et contestation populaire. La détermination des militantes et militants d’IRA – Mauritanie n’a d’égal que l’ampleur de la répression mise en œuvre par le régime mauritanien. Une répression violente, la torture systématique, des arrestations massives, des dizaines de procès, de lourdes condamnations, privations des droits les plus élémentaires, deviennent le lot quasi-quotidien des membres d’IRA – Mauritanie.
IRA – Mauritanie lança sur le front international, une offensive diplomatique et de plaidoyer sur la situation de l’esclavage, du racisme et des libertés démocratiques en Mauritanie. De ce fait, plusieurs ongs, organismes gouvernementaux ou non gouvernements du monde libre, suivirent IRA – Mauritanie dans ses critiques contre l’État Mauritanien et corroborent ses diagnostics sur la situation de l’esclavage en Mauritanie. Pour faire aboutir son plaidoyer international de la meilleure manière et en même temps contourner le plus possible l’interdiction qui la frappe, IRA – Mauritanie a procédé à la création de plusieurs sections officielles et reconnues de par le monde. Ainsi, Ira-France-Mauritanie, Ira-Mauritanie-Italie, Ira-Mauritanie-Belgique, Ira-Mauritanie-Hollande, Ira-Germany, Ira-Mauritanie-Espagne, Ira-Usa, Ira-Canada, Ira-Cote d’Ivoire, Ira-Senegal, Ira-Mali…
IRA – Mauritanie est dotée de milliers de militants et de dizaines de milliers de sympathisants. Avec IRA – Mauritanie, les idées anti-esclavagistes se sont propagées au sein du peuple mauritanien et dans toutes ses couches; les démonstrations populaires d’ IRA – Mauritanie sont les plus importantes et ses mots d’ordre très puissants et suivis de très grandes résonances. De ce fait, l’audience du mouvement abolitionniste IRA – Mauritanie inquiète sérieusement le pouvoir politique en Mauritanie; d’où l’interdiction de son aile politique, le parti radical pour une action globale (RAG), la conquête de la deuxième place par son candidat Biram Dah Abeid aux élections présidentielles de 2014, et la détermination du pouvoir du général Mohamed ould Abdelaziz à priver Biram Dah Abeid de battre campagne pendant les élections législatives passées (septembre 2018) et les élections présidentielles prochaines(2019), en le maintenant arbitrairement en prison, donnent preuves de l’impact du mouvement, ses idées et ses actions.
A noter que la notoriété et l’efficacité du combat et de la communication d’ IRA – Mauritanie, ont permis au mouvement et à son président Biram Dah Abeid, d’être le mouvement et le défenseur des droits humains, les plus primés dans les deux sous-régions d’Afrique du Nord et de l’Ouest.
De nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’homme soutiennent le combat de l’IRA Mauritanie. C’est le cas de Human Rights Watch, Amnesty International, Freedom United et d’autres encore. Preuve s’il le fallait encore que l’étau moral international, se resserre autour du pouvoir mauritanien pour éradiquer dans les faits une pratique indigne d’un XXIème siècle et abusivement cautionnée par une religion dévoyée.

Niamey le 18/12/2018
Hamady LEHBOUSS Secrétaire aux relations extérieures, chargé de la communication

Mauritanie/Droits de l’homme : Une manifestation d’IRA-MAURITANIE réprimée à Nouakchott.

Ce jeudi 20 décembre 2018, les militants et sympathisants d’IRA-MAURITANIE sont sortis pour manifester pour la libération de Mr Biram Dah Abeid. Ce dernier, fondateur de ce mouvement abolitionniste créé en 2008, est un député élu au parlement mauritanien en septembre dernier. Mr Biram Dah Abeid a été récipiendaire de plusieurs prix pour son engagement pacifique pour les droits humains notamment contre les pratiques esclavagistes. En 2013, les Nations unies lui ont décerné le Prix Onusien comme défenseur des droits humains. Depuis le 7 Août 2018 , le leader abolitionniste est derrière les barreaux à cause d’un dossier judiciaire aux contours obscurs selon plusieurs observateurs avisés dans le pays et à l’étranger. Ses soutiens irréductibles s’activent incessamment par des sit in et des manifestations pacifiques à l’intérieur et l’extérieur autour de son cas ayant le parfum d’une affaire politico- judiciaire.

Aujourd’hui lors de la manifestation à Nouakchott , les forces de l’ordre ont durement réprimé les militants et sympathisants pacifiques. Plusieurs blessés sont à déplorer selon des sources proches du mouvement IRA.

Tout notre soutien fraternel et citoyen au leader abolitionniste Biram Dah Abeid et ses partisans qui mènent un engagement pacifique et décisif pour l’événement d’une MAURITANIE JUSTE.

Pour le BLOG par KS

Le Collectif des avocats de la Défense du Député Biram Dah Abeid et de Abdallahi Houssein Messoud.

✅Déclaration

Le 7 août 2018, la police mauritanienne procède procède à l’arrestation de Biram Dah Abeid à l’aube dans sa maison au moment où il préparait sa campagne électorale pour les législatives dont le lancement était prévu le 15 août 2018.

Il fut déféré le13/8/2018 devant le procureur de la république de Nouakchott-Sud sud qui l’a inculpé avec Abdallah Houssein Messeoud d’atteinte volontaire à la vie et la dignité des individus dans l’intention de leurs porter préjudice, l’incitation à celà et menaces de violence. Notons que toute cette panoplie de chefs d’inculpation a pour base une plainte déposée par un journaliste Dedde Abdallah; et nos deux clients ont été transférés au premier cabinet d’instruction.
Malgré l’absence de motifs justifiant la détention préventive le juge d’instruction décerne contre les deux un mandat de dépôt en violation flagrante des dispositions de l’article 138 du code de procédure pénale.
Par ailleurs le juge d’instruction étant tenu par la loi à accélérer la procédure d’instruction, ce dernier a deliberement opté pour la lenteur et les blocages ce qui est apparue clairement quand le dossier a été retenu par le juge d’instruction pendant quatre mois sans aucun motif et bien que l’instruction était terminée. En plus de tous ces manquements à la loi procédurale et aux droits des détenus, nous avons été surpris par une ordonnance rendue par le juge d’instruction le 03 décembre 2018, renvoyant le dossier devant la cour criminelle en conformité au réquisitoire du Ministére public qui a requis dans une première phase le renvoi du dossier devant la cour correctinnelle,ce qui constitue une violation grave aux règles et principes de la compétence d’attribution relevant de l’ordre public

De ces faits, il s’avère maintenant et aux yeux de tout le monde, à travers les différentes étapes de cette procédure, que cette affaire n’est rien d’autre que l’expression claire de la volonté du pouvoir politique de faire obstruction aux activités politiques et des droits de l’Homme du député Biram Dah Abeid à travers l’entrave à sa liberté. Pour ce faire, l’appareil judiciaire est instrumentalisé à cette fin dans la perspective des élections legislatives qui se sont finalement terminées par l’élection de Biram Dah Abeid du fonds de sa cellule comme député du peuple, et des élections présidentielles auxquelles il a déjà déclaré sa candidature.
Vu cette situation, le Collectif des Avocats du Député Biram Dah Abeid et Abdallahi Houssein Messoud déclare:
– à l’adresse des autorités judiciaire, de traiter cette affaire en toute neutralité et impartialité et ne se soumettre qu’au pouvoir de la loi.

Lance un appel solonel aux autorités politiques d’oeuvrer pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire
vis à viis des pouvoirs législatif et exécutif.

Nouakchott le 13 décembre 2018.

Le Collectif des Avocats de la Défense du Député Biram Dah Abeid et Abdallahi Houssein Messoud.