Nouakchott le 6 février 2018
Le doyen Demba Diarra, originaire du village de Coumbadaw dans le Guidimagha, est sorti libre du tribunal ce jour à Nouakchott. Mis en cause par des plaintes mystérieuses introduites à son encontre juste à son arrivée à Nouakchott pour ses vacances annuelles par d’éléments issus de milieux féodaux soninkés. Après son audition au commissariat de police de Sebkha le vendredi dernier, il a été emmené au tribunal dans la matinée d’hier et relâché pour complément d’enquête. Aujourd’hui, avant midi, il a été convoqué au tribunal et finalement libéré avec le classement de son dossier. Ce monsieur approchant les 60 ans, est un prêcheur et militant contre les séquelles de l’esclavage dans la communauté soninké. Il participe courageusement à l’éveil et la conscientisation de la composante sociale dite « esclave statutaire » dans les milieux soninkés. Éminent membre du mouvement citoyen et pacifique de sensibilisation GANBANAAXUN FEDDE*, il lui reprocherait cet engagement inédit en milieu soninké, pour lever les tabous sur une certaine organisation sociétale et coutumière qui discrimine et hiérarchise les citoyens sur le matériel et l’immatériel. On se sert de patronymes d’une manière sélective et déterministe pour nier toute légitimité d’Avoir et d’Être à certaines personnes.
*Mouvement citoyen transnational pour l’égalité en DROITS et en DIGNITÉ au sein des communauté soninké.
Ci-après les premiers mots de Mr DIARRA juste à sa sortie du tribunal.
Le témoignage et l’explicatif du journaliste mauritanien Camara Seydi Moussa de la Nouvelle Expression.