30-09-2016 17:18 – Le FPC rejoint le dialogue pour passer son message



FPC – Les forces progressistes du changement (FPC), parti non reconnu, a décidé de se joindre au dialogue politique initié par le pouvoir et démarré hier, jeudi, 29 septembre, au palais des congrès. L’annonce a été faite ce vendredi matin, au cours d’un point de presse, organisé par M. Samba Thiam, président de ce parti.

« Nous avons décidé de rejoindre le dialogue parce que nous avons estimé, après une rencontre avec le ministre secrétaire général de la présidence, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, que le dialogue est l’occasion pour nous qui le réclamons, depuis 1986 de débattre des questions de fonds, et en premier lieu, la question cruciale de la cohabitation des différentes composantes du pays, donc de l’unité nationale.

C’est une question qui ne peut trouver sa résolution qu’à travers un débat national franc et sincère. Nous avons été rassuré que cette question figure sur la feuille de route qui nous a été remise par le un chargé de mission à la présidence, et que toutes les questions seront débattues avec une liberté de parole et de ton, donc sans aucune restriction aucune.

Nous y allons pour passer notre message, pour faire comprendre aux autres la réalité de notre discours, leur dire qui nous sommes et ce que nous voulons pour notre pays», a expliqué M. Samba Thiam qui précise qu’il a été invité en tant qu’acteur politique et personne ressource. Comprendre qui pourra.

En tout cas une chose est certaine, entre Samba Thiam, acteur politique et intellectuel et les FPC, parti politique qu’il préside et que le pouvoir a refusé de reconnaître, la ligne de démarcation est très tenue.

Le président des FPC qui dit s’attendre à des critiques de la part de certains a indiqué que son parti est certes de l’opposition, mais une opposition hors système.

Répondant à question relative aux amendements constitutionnels pouvant ouvrir le couloir à 3e mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz, Samba précise « Nous n’allons pas cautionner un 3e mandat à l’actuel, parce que la cascade de 3e mandat handicape le continent et constitue une honte pour l’Afrique. Ensuite, la question ne figure pas à l’ordre du jour.»

Crédit source : http://www.cridem.org 

30-09-2016 18:00 – L’IRA annonce une investigation de l’UE sur les présumées tortures sur ses militant (Président)


APS
– Le président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Biram Ould Dah Abeid, a annoncé, jeudi à Dakar, le lancement d’une investigation par l’Union européenne (UE) sur les tortures dont auraient été victimes 13 de ses membres en Mauritanie.

« L’Union européenne a amorcé de manière solennelle, une investigation sur la torture qui a été infligée aux 13 membres du mouvement de IRA qui ont été incarcérés ces dernier temps et condamnés à des lourdes peines de prisons », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse.

« Nos membres, a-t-il rappelé, ont été condamnés […] pour délit d’opinion […] à des lourdes peines, allant de 3 à 15 ans de prison ». Il a déploré ainsi le fait que « tous ceux qui franchissent la ligne rouge tracée par le pouvoir sont inquiétés par beaucoup de représailles ».

Ces militants non pas seulement été torturés mais transférés à Bir-Moghein, dans l’extrême nord du pays.

« Nous avions entamé une démarche de crimes contre l’humanité et nous sommes très avancés dans la compilation du dossier, que nous allons présenter aux instances judiciaires internationales », a-t-il annoncé.

Il a expliqué que sa démarche consiste à pousser la société civile africaine à mener des combats visant à amener les Etats à prendre les décisions qu’il faut pour mettre fin à la situation en Mauritanie.

Pour le représentant de la RADDHO, Aboubacry Mbodj, cette situation ne doit pas laisser insensible l’opinion. D’où l’initiative de son organisation de porter le combat que mène l’IRA au niveau international.

« Nous allons continuer le combat même au niveau des Etats africains et lutterons pour que ces crimes ne restent pas impunis », a-t-il poursuivi.
AMN/ASG
Crédit source : http://www.cridem.org 

​Mauritanie : Bannissement de militants antiesclavagistes en septembre 2016

Note d’information 1

1. Les motifs

À l’aube de ce mercredi 28 septembre 2016, l’autorité afrophobe, qui dirige la République islamique de Mauritanie, a décidé d’envoyer, nuitamment, les militants anti-esclavagistes, membres de l’organisation Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira), dans le bagne de Bir Moghrein à l’extrême nord du pays. Condamnés, pour délit d’opinion, dans un simulacre de procès, à des peines de 3 à 15 ans de prison, tous ont enduré des privations et des sévices,  physiques et psychologiques. Finalement, l’ordre a été modifié, sur instruction personnelle du Général Président Mohamed Ould Abdel Aziz ; les 13 détenus ont passé la nuit dans le centre minier de Zouérate, à  450 km de leur destination finale. Ils pourraient y demeurer quelques jours, le temps d’assister à leur procès, bâclé, en appel. 

La communauté internationale et l’opinion nationale, ont dénoncé l’ensemble de ces atteintes aux droits élémentaires de la personne : (exposer, dessous, en liens hypertexte, l’intégralité des déclarations)

2. Qu’est-ce Bir-Moghrein ?

Ce lieu de relégation, de sinistre notoriété, se situe au milieu d’un no man’s land désertique, d’accès ardu, dont la traversée ne manque de périls, à un peu moins de 1200 km de Nouakchott, autour s’étend un désert, lieu prédilection des groupes terroristes et autres milices de criminalité transnationale, à la croisés des  trafics de drogue, d’armes et d’êtres humains, de contrebande de cigarettes et de carburant. 

Le transfèrement injustifié et illégal du point de vue du droit mauritanien, inflige, aux détenus, la double peine du bannissement, loin du lieu de commission présumée de leurs délits, en l’occurrence la capitale, Nouakchott. 

3. La portée de la sanction

Définitivement coupés de leurs familles avocats et médecins, les prisonniers du système de domination ethno-tribale s’exposent, dès lors, à un degré paroxystique de vulnérabilité aux maladies et à la destruction morale. Il est  impossible, aux proches et défenseurs, d’atteindre le périmètre où s’exerce l’autorité carcérale, sans hélicoptère ou véhicule 4×4, ce dernier sous bonne escorte et guide en renfort. De tels moyens, au service d’un déplacement de plusieurs jours  à travers le Sahara, excèdent les faibles ressources dont disposeraient d’éventuels visiteurs ; les parents et amis des 13 prisonniers noirs africains, tous d’extraction modeste,  représentent la masse déshéritée de la Mauritanie, celle qui gémit, depuis des siècles, sous le faix du racisme ou de l’esclavage. 

4. Les risques immédiats

Il convient de le rappeler, ici, les médecins parvenus au chevet des détenus d’Ira constatent, chez la plupart, plusieurs déficits sanitaires dus à une longue période de torture durant la garde-à-vue, par la police; certains souffrent de pathologies antérieures, dont des troubles cardiaques, des complications pulmonaires ou hépatiques, lesquelles requièrent, sans interruption, des soins et une observation, quotidiens. 

5. Observations provisoires
– En violation du droit interne, des lois et conventions internationales, de la présomption de morale et du degré le moins élevé de l’empathie entre les humains, le Général-président Mohamed Ould Abdel Aziz, projet quasi abouti de réincarnation en Pieter Botha des sables, semble déterminé à défier,  dans leurs tombes,  les pères et martyrs des luttes anti-esclavagistes, anti-racistes et anti-Apartheid. Ainsi, insulte-t-il les Nations Unies et leur Charte, les pères fondateurs de l’organisation mondiale, de l’Union africaine (Ua), Martin Luther King, Mandela et ses compagnons valeureux. 

– Les partenaires de la Mauritanie que sont l’Union européenne (Ue), les Usa et L’Ua une sauraient ignorer une aussi nette interpellation de conscience.  Le Chef de l’Etat mauritanien et sa faction militaro-tribale, incarnent le projet de reproduction  d’une extrême-droite arabo-berbère,  suprématiste,  afrophobe, prédatrice de bien public et tacitement acquise aux thèses du salafisme le plus outrancier. 

– Les institutions et ensembles du Monde libre, dotés de chartes et de constitutions à visée universaliste, pousseront-elles, encore, le dogme de la coopération, jusqu’au  silence connivent et coupables avec le diable, en y sacrifiant leurs âmes? 

– Avant leur embarquement pour le bagne, les héros mandelistes de Mauritanie ont fait le serment collectif, de vivre ou mourir, en toute loyauté aux principes et objectifs d’Ira.
Commission communication IRA-MAURITANIE.
Nouakchott, 29 septembre 2016
Crédit source : Mouvance abolitionniste Réseau Social FB