09-09-2016 15:10 – Esclavage en Mauritanie: ce silence coupable qui déshonore l’Afrique


Journal du Cameroun – Nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas. L’information a fait la une des journaux à travers la planète.

La période estivale qui s’achève et les jeux olympiques au Brésil ne sauraient expliquer le silence des intellectuels africains et de leurs dirigeants face au destin scellé de la population noire martyrisée depuis des millénaires par la caste esclavagiste au pouvoir en Mauritanie. Ces combattants de la liberté croupissent dans les geôles chaudes, humides et infestées de moustiques de la prison de Nouakchott dans l’indifférence totale du monde extérieur.

Un silence lourd de conséquence a couvert la condamnation, au mois d’Aout, de treize militants de l’ONG anti-esclavagiste mauritanienne IRA. Ses membres dont le combat est juste, sont accusés de violence. La parodie de justice de cet état renégat est intolérable, injustifiée et immorale. Trois à quinze ans de prison ont été requis contre des hommes d’honneur.

Une honte que nous ne saurions couvrir

Le tort des combattants anti-esclavagiste est de poursuivre une lutte pour la liberté qui est droit fondamental des êtres humains. L’Onu qui garantit la souveraineté des états a toujours occulté la pratique étatique de l’esclavage en Mauritanie. Mais, que dire de l’Union Africaine qui condamne dans sa charte l’esclavage ? L’Union Africaine pourrait-elle se soumettre à l’expertise et à la critique sur l’esclavage des noirs en Mauritanie ? Une récurrence qui devrait interpeller l’Afrique toute entière mais dont les échos ne résonnent nulle part. Nous abandonnons à leur sort des enfants, des femmes et des hommes qui ont le tort d’être noirs dans un état islamiste et ségrégationniste. Tout cela se passe en Afrique. Un continent qui a lutté pour son indépendance et qui n’a pas conscience que ses enfants continuent à porter un joug au coup.

Nous croyons toujours révolues ces histoires qui se racontaient au coin du feu et qui diabolisaient les européens sur la traite des noirs. Aujourd’hui encore, les jeunes filles sont violées par des maîtres maures qui jouissent du droit d’en faire des esclaves sexuelles, des maitresses de l’ombre. Ces actes sont perpétrés devant leurs parents depuis des millénaires. La liberté si chère que nous revendiquons n’a jamais traversé les murs souillés de sueur des esclavagistes en Mauritanie.

Il serait illusoire d’ignorer le martyr séculaire des populations noires de ce pays. Cette vérité est évidente. Nous n’osons pas en parler. La honte n’est pas du côté de ces malheureux. La honte est dans notre camp.

En effet, les millions de dollars déversés par les pays arabes en Afrique pour la construction des mosquées, des écoles coraniques et pour l’enseignement de l’arabe font taire nos consciences stérilisées.
Par Michel Lobe, journaliste


Crédit source : http://www.cridem.org 

Un Cri Osé : un progressiste maure qui « mord » ses incohérences. 


Quand un proclamé progressiste maure se découvre peu à peu.

Mon ex professeur d’anglais (matière ABS- American British Studies) , Ely Ould Sneiba dit Bacar se distingue depuis quelques temps par des posts très acerbes à l’endroit de la mouvance abolitionniste et tout ce qui a trait aux identités en Mauritanie. L’homme qui soutenait le candidat Mohamed khouna Ould Haidalla en 2003 , et soupçonné un temps de connivence avec les cavaliers du changement, symbolise un certain type d’opposants très particuliers à double face . Être opposant à un pouvoir politique en place au nom de la politique politicienne, élitiste et clanique, mais tout en défendant foncièrement par une réthorique ambiguë l’ordre établi d’une manière générale du système de domination qui sévit dans le pays. Par exemple, l’ex exilé de Dakar, trouve du bien à tous les « éléments dissidents » du mouvement abolitionniste IRA, qui se sont soumis aux « normes » de l’ordre établi pour vomir sur leurs anciens camarades de lutte. Pour lui, l’évidente traîtrise d’un Saad Louleid qui honnit les Noirs non Haratines,  serait du patriotisme honorable. Un autre ex-IRaniste qui se qualifie comme arabe parmi les ARABES , devient un sage doué car fidèle aux cases préétablies qui rassurent l’ordre dominant. Notre professeur broie du rouge quant à l’éventualité d’une communauté indépendante haratine qui exprime sa négritude ouvertement et osant revoir son identité culturelle particulière ne pouvant être AUTHENTIQUEMENT ARABE au sens arabe de l’identité. Certainement conditionné par les convenances tribales comme tout petit maure et politisé par l’idéologie panarabe, Mr Sneiba raisonne en peuple maure homogène  (blancs et noirs) majoritaire dans le pays, qui serait menacé par des extrémistes kworis (Noirs hors Haratines) soutenus par quelques Haratines « égarés ». Tout est bon pour  lui, même la fiction romanesque, pour insinuer que les Haratines ne doivent se définir qu’en étant dans la sphère maure car ils seraient rejetés ou lésés par les communautés kworis qui hiérarchisent entre eux déjà . Tellement obsédé par cette référence identitaire, l’auto-proclamé pourfendeur du régime du général Ould abdelziz, fait semblant d’ignorer les injustices vécues par les militants engagés pour la défense des Droits Humains d’une manière générale, de la part du même régime. La dernière machination de services étatiques pour sévir contre les responsables abolitionnistes , rentre dans une logique qui compte pour ceux qui croient en primauté à la tribu et à la communauté avant la CITOYENNETÉ PLEINE ET ENTIÈRE. Si notre professeur arrivait à la place de l’actuel président, rien de sensible ne changerait sans doute à l’ordre établi de fond qui est la source de tous les déséquilibres troublant l’émergence d’une NATION digne de ce nom. Au final, mon cher prof d’anglais porte le marqueur bien connu chez certain personnel militant et politique qui navigue dans les incohérences d’une échelle à une autre. Ainsi vouloir concilier le révolutionnaire ici avec le réactionnaire là bas dans une même conscience, la question de la BONNE FOI ou VOI(E)X des vraies motivations des uns et des autres, se posera inéluctablement. Bon…on dirait du classique en « Mauritanien ».

K.S