Chers camarades militants de la region parisienne mobilisons nous à l’appel de l’IRA France pour un sit – in ce 03 Aout 2016 à partir de 12h devant l’ambassade de Mauritanie à Paris à la suite du faux procès intenté contre nos camarades dans le seul but de vouloir décapiter un mouvement pacifique dans sa lutte implacable contre l’esclavage et le racisme en Mauritanie.Notre présence en nombre important ser ait un bon signal aux autorités judiciaires soumises au diktat du général; quant à leurs décisions sur des innocents kidnappés chez eux ou dans leurs bureaux et jugés en flagrance imaginaire lors d’un deguerpissement de pauvres Mairitaniens dont ils ignoraient même l’existence.Venons dire non aux injustices et aux arrestations arbitraires infondées.
Ibnou Youssouf Diagana Militant des Droits de l’homme en France
Mois : juillet 2016
29-07-2016 10:35 – Déclaration commune : Ensemble pour la dignité humaine et unis contre l’injustice
OKB – Nous, organisations politiques mauritaniennes, revendiquant une citoyenneté et une seule en Mauritanie dans le respect de toutes ses diversités, Maure, Harratine, Pulaar, Soninké, Wolof et Bambara, animées par la volonté de rompre avec le système oligarchique qui règne sans partage sur tous les pouvoirs dans le mépris des différentes communautés, exigeons la libération sans délai de tous les militants détenus.
Vu la situation socio-politique préoccupante et en référence à notre engagement commun de lutter contre toute exclusion, nous prenons le peuple à témoin en réaffirmant avec fermeté l’urgence d’engager le chantier de la question nationale (le vivre ensemble, l’esclavage et l’exclusion) pour apporter des solutions concrètes aux problématiques sociales qui assaillent la grande majorité des mauritaniens.
L’appel à l’émancipation nous paraît irréversible : les victimes survivantes du régime de TAYA sont toujours là pour en témoigner. D’autant que les survivances de cette politique inique restent vivaces.
A travers des arrestations arbitraires, Ould ABDEL AZIZ perpétue ces méthodes anachroniques dans le déni total du droit. Aussi, l’exhortons-nous de libérer immédiatement et sans conditions les militants de IRA, du M25 et de Mani-Chari-Gasoil arrêtés et détenus depuis 30 juin 2016.
Aujourd’hui plus que jamais, les aspirations du peuple mauritanien exigent que les femmes et les hommes politiques au pouvoir et ceux qui y aspirent soient à la hauteur des responsabilités qui les incombent. L’excellence de nos institutions, c’est l’exigence d’en finir avec l’arbitraire afin que les représentants de l’ordre et de la justice retrouvent la dignité de leur fonction. La stabilité de la Mauritanie en dépend.
Les organisations politiques signataires :
Mouvement Pour la Refondation (MPR)
Union des Forces de Progrès (UFP)
Parti pour l’Unité et le Changement en Mauritanie (Hatem)
Rassemblement des forces démocratiques (RFD)
Rassemblement National pour la réforme et le Développement (Tawassoul)
Renouveau Démocratique (RD)
Initiative de Résurgence du Mouvement Abolitionniste (IRA)
Nouakchott, le 28 juillet 2016
Source crédit : http://www.cridem.org
Trump(eur) ou Clinton II : Rendez-vous Novembre 2016.
L’élection présidentielle américaine attendue en fin d’année, donnera un(e) président(e) élu(e) qui ne relèvera pas de l’ordinaire dans notre monde. Si ça sera un Trump, ce monsieur à la personnalité imprévisible qui a su « trumper » ou tromper le monde républicain aux primaires , qui gagnera, on craindra un Bushisme amateur et populiste qui pourrait virer dans des aventures belliqueuses très hasardeuses à l’international. L’ex magna de l’audiovisuel, est connu comme manipulateur et adepte des joutes verbales du sensationnel. Une fois élu, s’il reste fidèle à sa « trumpery » ou sa tromperie qui lui a permis d’étouffer tous les cadors potentiellement attendus du côté républicain lors des primaires, il aura intérêt à se mettre sous tutelle en sous main, pour éviter une éventuelle destitution au cours de son mandat. D’ici là, le chemin sera long pour « trumper » et tromper une majorité de l’électorat américain et rafler la mise devant Madame Clinton. Si la « Trumpery » ou la tromperie sera dévoilée et contenue à temps, on aura un deuxième Clinton à la Maison Blanche à Washington. Ainsi la parenthèse Bush-Clinton de l’histoire politique américaine réapparaîtra après la coupure OBAMA. Ainsi la séquence Bush père, Mr Clinton, Bush fils, (OBAMA) , Madame Clinton prendra le relais aux destinées de la première puissance mondiale.
Ah oui…une Dame à la présidence américaine est plus que jamais plausible aujourd’hui. Si un Clinton II au féminin arrive au pouvoir avec Hillary, ce couple très politique rentrera davantage dans les annales de l’histoire politique américaine. Hillary Clinton présidente entourée d’un cabinet classique dans le bureau ovale, fera une présidence classique suivant les lignes directrices de la politique américaine à l’international. L’Amérique fera de l’américain, veiller sur ses intérêts économiques liées à un certain ordre géopolitique mondial à maintenir en état depuis 1945. Pour le reste, dans les premières heures, le monde rêveur sera envahi par une Hillarymania au nom d’un féminisme désuet politiquement dans un sens la concernant, comme l’avait été la Obamamania en 2008 au nom du blackisme. À vrai dire en la matière dans certaines hautes sphères politiques et économiques, la référence pigmentaire ou sexiste importe peu, car la classe sociale étanche et bien codifiée gomme certains traits d’appartenance physiques au profit d’autres qui nous dépassent, NOUS les petites gens. Nous qui nous les représentons dans nos aspirations puériles et innocentes par différentes positions sur TOUT ce qui se fait et se défait dans notre Monde sans Nous finalement.
K.S
26-07-2016 22:08 – Alerte!Les policiers arrachent la plaque des FPC
Le Calame – Le siège des forces progressistes du changement (FPC), parti fondé sur les cendres des FLAM mais non reconnu par le pouvoir a reçu, ce mardi 26 juillet, vers 14h, la visite des forces de l’ordre, venues arracher la plaque portant le nom du parti que préside Samba Thiam.
Signalons qu’après son retour d’exil pour mener le combat politique à l’intérieur du pays dans la légalité, les ex-FLAM ont décidé de muer en un parti politique, dénommé FPC. Les statuts et règlement intérieur sont déposés, le 18 octobre 2014, sous le numéro 4962. Les responsables du parti attendront huit mois pour se voir notifier le refus du ministère de l’intérieur.
Réagissant au refus, le président des FPC déclare, au cours d’un point de presse, la détermination de sa formation à user de tous moyens légaux pour entrer dans leur droit que garantit la loi fondamentale du pays. Dans la foulée, la plaque portant le nom du parti est accroché devant le siège. C’est que la police est venue emporter ce mardi.
Saisie, la chambre administrative de la cour suprême adresse une lettre en date du 3/12/2015 au ministère de l’intérieur. Ce dernier devrait répondre dans un délai n’exécedant pas 30 jours. La Cour suprême attend toujours cette réponse.
La question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir, si après IRA, le gouvernement n’est pas décidé à découdre avec les FPC.
Source crédit : http://www.cridem.org
Déclaration IRA-Senegal: Le communiqué
Lors d’une opération de déguerpissement d’un bidonville « Gazra » dans la capitale mauritanienne le 29 juin 2016, la police a rencontré une forte résistance de la part des habitants à déguerpir qui vivaient sur les lieux depuis presque 2 décennies.
Le lendemain de cette opération ratée le pouvoir a cherché à faire porter a Ira-Mauritanie le chapeau en arrêtant des militants d’Ira-Mauritanie dont Diop Amadou Tijani le vice président à son domicile et les jours qui ont suivi il y’a eu plusieurs autres arrestations dont le secrétaire au relation extérieur Balla Touré, le trésorier Ahmed Hamar Vall, le conseiller à la communication Hamady Lehbouss.
Ces responsables et les militants qui ont été arrêtés en même temps qu’eux ont été maintenus une dizaine de jours sans aucune nouvelle, sans avoir eu la visite de leur famille ou de leurs avocats et pendant cette période ils ont été aussi torturés à plusieurs reprises par la police.
C’est le 12 juillet à 4h30 du matin que les 13 militants arrêtés ont été entendus par un juge d’inscription qui a retenu contre eux le flagrant délit « de rébellion non armée » « d’appartenance à un mouvement interdit » et « d’agression sur des forces de l’ordre » et leur jugement est programmé le 3 Aout 2016 à Nouakchott.
Ira-Mauritanie Section Sénégal ayant constaté l’arrestation illégale et injustifiée de nos camarades à Nouakchott réclame leur libération immédiate et sans condition et dénonce avec vigueur les actes de tortures et de violences de la part de la police contre les militants des droits de l’homme.
Ira-Mauritanie section Sénégal appelle l’Union Africaine et les pays africains à intervenir sur la situation des droits de l’homme en Mauritanie.
Le bureau exécutif
APPEL URGENT -L’OBSERVATOIRE
Arrestation arbitraire/
Détention au secret /
Torture / Mauvais traitements
Mauritanie
25 juillet 2016
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, un partenariat de la FIDH et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Mauritanie.
Description de la situation :
L’Observatoire a été informé par des sources fiables de l’arrestation et de la détention arbitraire de 13 membres de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA-Mauritanie [1]), à savoir MM. Mohamed Daty, secrétaire général de la coordination de Nouakchott, Ousmane Anne, président du bureau de Tevragh Zeina, Ousmane Lo, membre du bureau exécutif, Abdallahi Abou Diop, membre du bureau de Riadh, Amadou Tidjane Diop, deuxième vice-président national, Abdallahi Matala Seck, président du bureau de Sebkha, Balla Touré, chargé de relations extérieures, Jemal Samba Beylil, membre du bureau de Riadh, Moussa Biram, vice-président du bureau de Sebka, Hamady Lehbouss, conseiller du président et chargé de la communication, Ahmed Hamdy Hamar Vall, trésorier national, Mohamed Jarroullah, membre du bureau exécutif et Khatri Rahel Mbareck, coordinateur du comité de la paix.
Selon les informations reçues, entre le 30 juin et le 9 juillet 2016, 13 membres de l’IRA-Mauritanie ont été arrêtés. Le 30 juin 2016, Amadou Tidjane Diop, Abdallahi Matala Seck et Moussa Biram ont été arrêtés à leurs domiciles respectifs par des policiers en civil, sans s’être vu présenter un mandat d’arrêt ou tout motif à leur arrestation. Ce même jour, Jemal Samba Beylil a été arrêté dans sa boutique de pièces détachées dans la commune du Ksar devant ses collègues. Le 1er juillet, Balla Touré a été arrêté à son domicile dans la matinée. Le 3 juillet 2016, alors qu’ils quittaient une conférence de presse organisée pour appeler à la libération de leurs collègues, Hamady Lehbouss, Ahmed Hamar Vall et KhatriRahel Mbareck ont été arrêtés dans la rue par des policiers en civil. Le même jour, Mohamed Jarroullah a également été interpellé par des policiers en civil. Le 8 juillet, Mohamed Daty a été arrêté à la sortie du tribunal où il est greffier et Ousmane Anne et Ousmane Lo ont été arrêtés dans la rue. Enfin, le 9 juillet, Abdallahi Abou Diop a été arrêté sur son lieu de travail. A cette occasion, il a été frappé par les policiers.
Les 13 membres de l’IRA-Mauritanie ont été arrêtés en relation avec une manifestation spontanée organisée le 29 juin 2016 contre l’expulsion forcée d’une vingtaine de familles installées dans un bidonville dans le quartier de Ksarn en périphérie de la capitale Nouakchott au cours de laquelle des scènes de violences ont été perpétrées [2]. Or, aucun des 13 membres n’avait participé à cette manifestation. De plus, l’IRA-Mauritanie n’a ni organisé, ni exprimé d’opinion, ni même participé à cet événement. Aucun des membres n’a été arrêté sur les lieux de la manifestation. L’un d’entre eux, Mohamed Jarroulah, se trouvait même à 1200 km de Nouakchott ce jour là.
L’Observatoire craint que cet incident ne soit utilisé que comme prétexte pour harceler les membres de l’IRA-Mauritanie. L’Observatoire voudrait rappeler que le 30 juin 2016, l’IRA-Mauritanie a reçu le TIP Heroes Awards des mains du Secrétaire d’Etat Américain John Kerry à Washington, un prix qui salue l’action de cette ONG.
Le 12 juillet, entre 4h30 et 7h45, les 13 militants ont été interrogés par le Parquet au sujet de la manifestation. C’était la première fois depuis leur arrestation, qu’ils pouvaient s’entretenir avec leurs avocats.
En effet, les 13 militants ont été détenus au secret pendant trois à 12 jours. Pendant leurs gardes à vue, les 13 ont été transférés séparément dans des lieux inconnus, privés de moyens de communication avec leurs proches ou avocats. Ils ont été interrogés la nuit, privés de sommeil, d’accès aux sanitaires, aux douches ainsi qu’à un médecin. Selon les informations reçues, Abdallahi Matallah Seck, Balla Touré, Moussa Biram et Amadou Tidjane Diop ont été victimes d’actes de torture et de mauvais traitements. Pieds et mains liés dans des positions douloureuses pendant des heures, suspendus par des cordes, les menottes trop serrées, Abdallahi Matallah Seck, Balla Touré et Moussa Biram ont été interrogés sur la planification et leur participation aux affrontements du 29 juin. De même, Amadou Tidjane Diop a été déshabillé, insulté, menacé de mort pendant son interrogatoire et s’est vu forcé de manger quelques repas agrémentés de sable sans pouvoir boire de l’eau.
De plus, selon les informations reçues, Amadou Tidjane Diop n’aurait pas eu accès à des soins médicaux nécessaires, et ceci malgré une pathologie cardiaque connue pour laquelle il possède une prescription médicale ainsi que des bulletins de consultation de cardiologie. Ce n’est qu’après sa garde à vue qu’il a pu se rendre à l’hôpital mais les analyses prescrites n’ont toujours pas été réalisées.
Selon nos sources, les commissaires principaux El-Hadi et Ahmed Baba Ahmed Youra, l’inspecteur de police Hassane Samba, les officiers de police Alioune Hassane et Lemrabott, le brigadier chef Didi ainsi que les brigadiers Ould Amar et Oumar Ndiaye auraient participé avec d’autres personnes non identifiées aux actes de torture à l’encontre des militants. De plus, M. Boubacar Ould Messaoud, membre du Mécanisme national de prévention (MNP) et président de l’association SOS-esclave, s’est vu refuser une visite malgré une demande officielle. En outre, les demandes de leurs avocats de faire expertiser les traces visibles des sévices ont été refusées.
Le 12 juillet, le procureur Cheikh Taleb Bouya Ahmed a ouvert une enquête de flagrance et a inculpés les 13 membres de l’IRA-Mauritanie pour « attroupement armé » (article 101 à 105 du Code pénal), « violences à l’égard d’agents de la force publique » (articles 213 et 214 du Code pénal), « rébellion » (article 191 du Code pénal) et « appartenance à une organisation non enregistrée » (articles 3 et 8 de la Loi de 1964 sur les associations). L’affaire a été renvoyée au 3 août 2016 devant la Cour criminelle de Nouakchott Ouest. Le tribunal devrait prochainement autoriser les familles à leur rendre visite pour la première fois depuis leur interpellation. Les 13 sont maintenant détenus à la Maison d’arrêt de Dar Naim.
L’Observatoire rappelle que l’IRA-Mauritanie et ses militants subissent un harcèlement régulier de la part des autorités en raison de leurs activités de défense des droits de l’Homme depuis longtemps[3].
De plus, l’Observatoire exprime ses plus vives préoccupations quant aux conditions de détention des activistes détenus et s’inquiète tout particulièrement de l’état de santé d’Amadou Tidjane Diop souffrant de problèmes cardiaques et nécessitant un suivi médical approfondi et régulier.
Finalement, l’Observatoire demande la libération immédiate et inconditionnelle ainsi que l’abandon des poursuites à l’encontre de MM. Mohamed Daty, Ousmane Anne, Ousmane Lo, Abdallahi Abou Diop, Amadou Tidjane Diop, Abdallahi Matala Seck, Balla Touré, Jemal Beylil, Moussa Biram, Hamady Lehbouss, Ahmed Hamar Vall, Mohamed Jarroulah, Khatri Mbareck, et de tout autre membre de l’IRA en ce que cela ne vise qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme.
Actions requises :
L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités mauritaniennes en leur demandant de :
i. Garantir en toute circonstance l’intégrité physique et psychologique de MM. Mohamed Daty, Ousmane Anne, Ousmane Lo, Abdallahi Abou Diop, Amadou Tidjane Diop, Abdallahi Matala Seck, Balla Touré, Jemal Beylil, Moussa Biram, Hamady Lehbouss, Ahmed Hamar Vall, Mohamed Jarroulah, Khatri Mbareck ainsi que de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie ;
ii. Libérer immédiatement et inconditionnellement MM. Mohamed Daty, Ousmane Anne, Ousmane Lo, Abdallahi Abou Diop, Amadou Tidjane Diop, Abdallahi Matala Seck, Balla Touré, Jemal Beylil, Moussa Biram, Hamady Lehbouss, Ahmed Hamar Vall, Mohamed Jarroulah, Khatri Mbareck ainsi que tout membre de l’IRA-Mauritanie détenu puisque leur détention ne semble viser qu’à sanctionner leurs activités de défense des droits de l’Homme ;
iii. Mener une enquête immédiate, indépendante et effective sur les allégations de torture et de mauvais traitements subis par les 13 défenseurs, afin d’identifier les coupables et de les sanctionner conformément à la loi ;
iv. Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de ces personnes ainsi qu’à l’ensemble des membres et sympathisants de l’IRA et, plus généralement, de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie ;
v. Se conformer à la loi N° 049-15 sur la torture et à la loi N° 050/15 instituant un Mécanisme national de prévention, adoptées le 13 août 2015 par l’Assemblée Nationale mauritanienne.
vi. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement ses articles 1, 9.1 et 12.3 ;
vii. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Mauritanie ;
Adresses :
• S.E M. Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie, Fax : 00 222 525 85 52
• M. Ahmedou Ould Abdalla, Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation de la République Islamique de Mauritanie, Fax : + 222 529 09 89; Email : mmelhadi@interieur.gov.mr ; leminesidi@yahoo.fr
• Brahim Ould Daddah, Ministre de la Justice de la République Islamique de Mauritanie, Fax : 00 222 525 70 02
• Me. Irabiha Mint Adbel Weddoud, Présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme, Email : presidente@cndhmauritanie.mr
• S.E. Ambassadeur Mme Salka Mint Bilal Yamar, Mission permanente de la Mauritanie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Suisse. Fax : +41 22 906 18 41. Email : mission.mauritania@ties.itu.int
• Ambassade de la Mauritanie à Bruxelles, Belgique, Fax : +32 2 672 20 51, info@amb-mauritania.be
Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de Mauritanie dans vos pays respectifs
***
Paris-Genève, le 25 juillet 2016
Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.
L’Observatoire, partenariat de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. La FIDH et l’OMCT sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Union européenne pour les défenseurs des droits de l’Homme mis en œuvre par la société civile internationale.
Pour contacter l ’Observatoire, appeler La Ligne d ’Urgence:
· E-mail: Appeals@fidh-omct.org
· Tel et fax FIDH: + 33 14355 2518 / + 33 14355 1880
· Tel et fax OMCT: +41 228094939 / +41 22 8094929
Le Noir, ce “corps étranger” difficilement acceptable en milieu Arabe.
Disons le tout de suite, l’Islam ne fait pas l’Arabe, et l’Arabe ne fait pas non plus l’Islam . Je suis loin d’être animé par une idéologie extrémiste négrophile ou acculé dans une victimisation obsessionnelle du fait d’être Noir. L’islam comme religion universaliste admet et embrasse des larges diversités sur plusieurs domaines. Ainsi la dernière révélation donne un cadre général d’assainissement et de régulation contextuelle des différentes particularités (mode de vie, culture, politique et autres) de ceux qui la confessent. Cependant, si l’islam règne et s’applique réellement parmi des communautés différentes, toute idée de racialisme qui conditionne au fond le RACISME idéologique et culturel disparaît en amont dans la formation des consciences collectives. Dans tout cadre collectif dénommé islamique ou pris comme tel, qui vit des turbulences politiques , intercommunautaires et intra-communautaires , on pourrait en déduire clairement qu’ AUTRE CHOSE a été mise en avant qui corrompt les objectifs fondamentaux de l’éthique fraternelle prêchée par le Sceau des Messagers Muhammad (PSL).
Cette AUTRE CHOSE peut s’expliquer par l’interprétation politiquement idéologisante, culturellement communautariste et religieusement cléricale du MESSAGE. Le Noir qui a traîné bien avant l’avènement de l’islam, certaines thèses bibliques le frappant d’une damnation originelle, fut élevé au rang d’Homme digne croyant parmi les Autres au temps du prophète Muhammad (PSL). À cette époque (7 siècle) , ce statut révolutionnaire provoqua davantage l’ire de l’aristocratie noblière arabe qui assimilait le Noir à l’esclave ou pire à un animal domestique très docile et serviable.
Après l’âge d’or de la période prophétique et une courte parenthèse califale, l’ordre sociétal et politique préislamique fut établi plus ou moins. Si on revisitait l’histoire de l’impérialisme arabe sous couvert du prêche de l’islam, on ne peut éviter de se poser des questions légitimes quant aux motivations profondes des uns et des autres d’une époque à une autre. La nouvelle religion révélée du 7 siècle est bien arrivée au monde Noir par différents canaux (les échanges commerciaux mais aussi les conquêtes impérialistes). Certains porteurs sincères et dévoués au prêche du nouveau Message eurent diffusé les enseignements religieux aux nouvelles contrées, mais d’autres arrivants furent motivés par des visées impérialistes qui avaient saigné à vif certaines populations autochtones.
Que représente le Noir dans l’imaginaire collectif arabe, je dis bien ARABE non MUSULMAN..??
La société arabe préislamique était esclavagiste comme beaucoup d’autres sociétés du monde à cette époque, et la figure incarnant l’esclave est sans doute le Noir originaire d’Abyssinie.
Nous n’avons pas connaissance d’une source dans la littérature sociologique et historique de l’Arabie faisant écho d’une présence des tribus noires dont seraient issus Bilal et d’autres Noirs vivant sous le joug esclavagiste quand débuta la prédication du prophète Muhammad (PSL).
Dieu sait que le Message Coranique aux principes généraux libérateurs, promeut l’Honneur inaliénable et la Dignité spécifique singularisant le statut de l’Homme parmi toutes les Créatures du DIVIN. Par Sa Sagesse sublime, le DIVIN par l’intermédiaire de son Messager aux meilleurs caractères pleins de rectitude, Prescrit des directives saines qui devaient corriger une société arabe orgueilleuse et ignorante. C’est ainsi que la société prophétique a su régler les cas sociaux d’esclaves qui subissaient un sort irréversible. Ce processus parfait qui allait être un modèle idéal et révolutionnaire de rétablissement de la Dignité de l’Homme, fut corrompu et dévié vers une idéologie qui institua bizarrement l’esclavage au nom de l’islam. L’Homme Noir d’aujourd’hui subit toujours les contrecoups de ce virage idéologique développé et entretenu par les milieux savants tout au long de l’histoire arabo-musulmane. On ne peut ne pas vous inviter à porter une attention sur le célèbre film “LE MESSAGER”. Commençons par le générique du film sorti à la fin des années 70, dans lequel il a été précisé que le contenu du film avait eu l’accord de l’université d’Alzhar au Caire et celui d’une institution Chiite libanaise avant sa diffusion. L’université égyptienne connue pour être la voix idéologique du sunnisme historique du monde et l’institution chiite basée au Liban présentée comme une autorité de l’idéologie du chiisme arabe , furent consultés à propos du message que devait véhiculer le film. On admettra que les objections des uns et des autres avaient été prises en compte par les promoteurs du film afin d’éviter tout parti pris idéologique semble t-il. Finalement ce film comme objet culturel et éducatif qui a traversé plusieurs générations, ne peut se prévaloir d’une neutralité absolue du message porté, parce qu’ayant subi une forme de censure politico-confessionnelle des deux branches idéologiques de l’islam. Dans le fil du film, l’Homme Noir symbolise l’esclave et sa place pitoyable et non enviable dans cette Arabie du 7 siècle. L’affranchissement de Bilal et sa promotion parmi les rapprochés du prophète Muhammad (PSL) peut être un épisode salutaire et instructif pour le public d’un côté . De l’autre côté, plusieurs générations d’arabes et d’autres seront formatées idéologiquement et en préjugés que l’esclave est Noir d’abord et que le Noir musulman serait l’ancien esclave affranchi . Mêmes les peuples Noirs islamisés n’ont pas été à l’abri de ce formatage plus psychologique que strictement idéologique. Le cas de l’esclave Noir dénommé par le sobriquet wahchi, le lanceur d’épée commandé par la noble mecquoise Hind pour viser Hamza, l’oncle chéri du prophète Muhammad (PSL), révèle une autre transmission du “MAL NOIR” dans la conscience collective des plusieurs générations. Les effets de ces épisodes historiques ne seront pas démolis pour demain, et le film y est pour beaucoup dans le grand public.
Si le monde Noir de la Oumma à l’époque du film, avait une voix particulière portante , le cheminement factuel de l’Histoire aurait été atténué dans la reproduction cinématographique. Aujourd’hui, dans le monde arabe, un certain passif historique mis sur l’Homme Noir, explique une certaine répugnance à l’endroit du peuple black. Ce dernier même islamisé, se doit d’accepter d’être assimilé à l’ARABITÉ par l’histoire de l’esclavage transsaharien d’un côté et par forcing politique et idéologique de l’autre.
Quelques faits saillants de notre époque, tirés d’une simple et modeste observation personnelle de la RÉALITÉ :
1– En Mauritanie, une minorité arabo-berbère détient tous les leviers sensibles du POUVOIR ( Économique, Militaire, Politique, Médiatique et Judiciaire). La frange Haratine (acculturée beidane) considérée comme anciennement esclave pour l’écrasante majorité, subit l’ordre tribal et culturel issu de l’impérialisme esclavagiste de la minorité arabo-berbère. Les Haratines Noirs de peau représentent la communauté la plus nombreuse du pays, et sont considérés comme des arabes selon le régime assimilationniste très POLITIQUE mais socialement TROMPEUR en vigueur dans plusieurs pays arabes. Dans ce pays qui accueille le sommet de la Ligue arabe ces jours ci, une forte minorité des Noirs mauritaniens hors haratines, très diverse culturellement (peulhs, Soninkés et Wolofs) et ayant l’islam comme religion, subit un écrasement idéologique et politique au nom du panarabisme structuré et érigé en NORME ÉTATIQUE. L’exemple parlant selon divers témoignages très sérieux, est cet effacement pur et simple de toute autre expression culturelle que celle arabo-berbère se voulant plus arabe que l’Arabe de l’Arabie , dans le village culturel installé au sein du stade olympique de Nouakchott. On rappelle une fois encore l’enrôlement biométrique aux visées suspectes des populations mauritaniennes . Les populations noires sont victimes d’une multitude de tracasseries administratives qui menacent à terme leurs droits légitimes de citoyens à part entière. Sur le volet de l’anti-esclavagisme en Mauritanie, rien d’étonnant si les leaders abolitionnistes n’ont pas d’écho auprès des pays majoritairement arabes, car un Noir anti-esclavagiste engagé dans une société arabe est une ANOMALIE CERTAINE . Imaginons une télévision algérienne ou tunisienne faire un reportage de terrain sur l’esclavage et ses diverses manifestations en Mauritanie auprès des mouvements abolitionnistes. Du rêve pour l’instant.
2– Lors d’un prêche hebdomadaire d’un vendredi (Khutba), un imam sincère et véridique d’origine tunisienne, indexait les comportements racistes anti-noirs au sein des sociétés majoritairement arabes. Dans cette mosquée en région parisienne, ce jour, l’imam révélait l’existence d’une communauté noire en Arabie Saoudite sans état civil officiel.
Dans ce même royaume saoudien, l’un des petits fils du patriarche Abdelaziz Ibn Saud, le prince Bandar ben Sultan ben abdelaziz al saoud serait traité illégitime à la succession au trône saoudien un jour. Le motif évoqué de cette mise à l’écart selon une source d’un article du journal Jeune Afrique, est que sa mère était une concubine à la PEAU NOIRE ( http://www.jeuneafrique.com/140549/politique/arabie-saoudite-bandar-ibn-sultan-prince-des-espions/).
Pourtant, le prince Bandar connu pour être un diplomate chevronné qui occupait la stratégique représentation diplomatique saoudienne aux États-Unis pendant les événements du 11 Septembre 2001, était un élément clé dans l’appareil étatique du royaume pétrolier pendant plusieurs années. Il y’a quelques mois, le cas de la pilote Noire saoudienne Nawal-Hawsawi, exposait le racisme ordinaire visant l’Homme Noir dans les sociétés majoritairement arabes.
3– Ceux de nos nôtres qui ont eu à séjourner pour des motifs économiques ou universitaires dans certains pays arabes, rapportent le mépris incessant de certains autochtones à l’endroit du kahlouch (énième sobriquet du Noir). Par exemple, en Libye du défunt Kaddafi, le faux converti africaniste trompeur, certains mauritaniens noirs pouvaient avoir un semblant traitement de faveur grâce à leurs passeports mauritaniens. Et les ressortissants subsahariens issus des pays non arabes subissaient des traitements dégradants de la part d’une population pas trop avenante au Noir. Sans oublier, les sévices subis par certaines travailleuses domestiques noires dans certains pays majoritairement arabes, dont nous avons des échos médiatiques régulièrement.
4– À l’exception du Soudan d’Omar El-bechir, composé d’une grande majorité des Noirs arabisés qui sont maîtres de leur pays, plusieurs pays dits arabes disposent d’une forte minorité des Noirs plus ou moins assimilés et contenus dans le moule arabesque. Ces populations noires ont peu ou pas du tout une expression politique et économique conséquente pour peser dans les affaires publiques de leurs états. Les “vrais arabes” qui détiennent les pouvoirs dans ces pays, les considèrent comme des arabes dans la rhétorique politicienne et culturelle, mais en vrai ils restent ces déracinés historiques de l’ordre esclavagiste d’antan dont le prolongement généalogique s’accroche à tort à une tribu arabe esclavagiste.
5– En résumé, la conscience collective du monde arabe assimile le Noir à l’esclave d’hier et le symbole du dominé à dominer et à assimiler par tous les procédés possibles aujourd’hui.
K.S
25-07-2016 00:00 – Lettre ouverte aux dirigeants des pays arabes
IRA-Mauritanie – La semaine prochaine, notre pays, pour la première fois de son histoire, sera l’hôte du sommet de la Ligue arabe. De nombreux dirigeants arabes y sont attendus. A cette occasion, nous, au sein de l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), souhaitons la bienvenue à nos hôtes arabes et leur souhaitons un très bon séjour et un sommet réussi dans leur second pays, la Mauritanie.
Nous voudrions aussi, à cette occasion, attirer l’attention de nos illustres hôtes sur ce que vit notre peuple en termes d’injustice et de marginalisation sur des critères raciaux et de clan particulièrement caractérisés.
En Mauritanie, notre cher pays, se pratique encore l’esclavage sous ses formes les plus archaïques et les plus traditionnelles. Pire, l’esclavage s’y pratique au nom de notre sainte religion, au mépris manifeste du caractère foncièrement égalitaire et libératoire que revêt l’Islam.
Au moment où la plupart des pays arabes ont aboli avec courage et volontarisme cette tare qu’est l’esclavage, les autorités mauritaniennes continuent à le couver et à le perpétuer par une politique de déni systématique et de fuite en avant en maintenant dans la misère et la marginalisation la communauté musulmane des Hratine aux origines négro-africaines et à la culture arabe.
En Mauritanie, l’esclavage a été criminalisé, pour la première fois, en 2007 par une loi que notre parlement avait votée à une très large majorité. Mais cette loi est restée lettre morte. Le déni de l’existence de l’esclavage, pratiqué par le gouvernement, donne aux fonctionnaires chargés d’appliquer la loi (juges, administrateurs, officiers de police judiciaire, juge d’instruction…) un parfait alibi pour classer sans suite les dossiers de cas d’esclavage que notre organisation (IRA) et SOS-esclaves déposent devant la justice.
Au lieu d’appliquer la loi criminalisant l’esclavage en inquiétant les criminels qui la bafouent, ce sont, bien souvent, les défenseurs des droits de l’homme qui sont jetés en prison sans autre forme de procès.
Nous venons de sortir des prisons mauritaniennes il y a moins de deux mois après y avoir séjourné presque deux années sans raison avouable autres que notre appel à l’application de la loi criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes. Aujourd’hui, alors que vous vous apprêtez à vous réunir à Nouakchott, 13 membres de notre organisation croupissent en prison pour des raisons fallacieuses et complètement infondées.
A cette occasion et en conformité avec la volonté qui est la nôtre d’œuvrer dans le sens de l’apaisement et la réconciliation, nous tenons à attirer l’attention de nos frères et hôtes arabes sur la nécessité de demander des comptes à l’Etat mauritanien et de le sommer à renoncer à faire perdurer des pratiques honteuses qui défigure notre sainte religion et se heurte aux traités et conventions que notre pays a souverainement ratifiés.
Nous sommes persuadés que de grands pays arabes jouissant d’une notoriété internationale reconnue ne pourraient passer sous silence cette injustice caractérisée que pratique l’Etat mauritanien. Cette question de l’esclavage est une bombe à retardement dont l’explosion est programmée pour souffler les fondements de la Mauritanie mais elle constitue aussi une tache indélébile qui éclabousse et défigure notre religion à tous.
Nous exhortons les dirigeants arabes réunis en sommet à Nouakchott d’exercer toutes les pressions utiles sur le gouvernement mauritanien pour l’amener à libérer les prisonniers d’opinion membres d’IRA et d’autres organisations de défense des droits humains.
Pour qu’ils amènent l’Etat mauritanien à permettre aux organisations de défense des droits de l’homme et des partis politiques, d’exercer leurs activités dans un cadre légal en conformité avec les exigences de la modernité. La persistance de l’esclavage en Mauritanie est une ignominie qui poursuivra, s’ils ne cherchent pas à la contrer, tout Etat ou gouvernement, arabe ou musulmans, qui ne cherchera pas à la combattre.
Nous avons exprimé ces doléances à son excellence Salah Ahmed Sarhan, ambassadeur et président de la mission de la Ligue des pays arabes, à Washington. Qu’il soit chaleureusement remercié pour l’accueil et la qualité de l’écoute qu’il nous a réservés lors de notre dernière rencontre et ce malgré ces très nombreuses occupations.
New York le 24 Juillet 2016
1 – Le president :
Biram Dah Abeid / candidat aux elections presidentielles 2014 / prix des Nations unis pour les droits de l’homme 2013 / prix TIP Heros du département d’Etat Americain 2016 ….
2- Le vice president :
Brahim Bilal Ramdhane / prix TIP Heros du departement d’Etat Americain 2016
Source crédit : http://www.cridem.org
22-07-2016 13:12 – Mauritanie – Arrestations, détentions arbitraires et torture de défenseurs des droits de l’homme
Le Calame – Monsieur le Rapporteur spécial,
Nous avons l’honneur de porter à votre attention la présente communication relative au cas de MM. Amadou Tidjane Diop, Balla Touré, Hamady Lehbouss, Ahmed Amarvall, Khattry M’Bareck, Mohamed Daty, Jemal Beylil, Ousmane Anne, Ousmane Lô, Abdallahi Matallah Seck, Moussa Biram, Abdallahi Abou Diop et Mohamed Jaroullah, militants au sein de l’ONG « Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste » (IRA), organisation de lutte contre l’esclavage fondée en 2008.
Nous nous référons à :
M. Amadou Tidjane Diop, né le 16 février 1969, arrêté le 30 juin 2016 ; M. Abdallahi Matallah Seck, né le 31 août 1971, et résidant à Nouakchott, arrêté le 30 juin 2016 ;
M. Moussa Biram, né en 1967, arrêté le 1er juillet 2016 ; M. Jemal Samba Beylil, né en 1982, résidant à Nouakchott, arrêté le 30 juin 2016 ;
M. Balla Touré, né le 18 avril 1970, résidant à Nouakchott, arrêté le 1er juillet 2016 ;
M. Khatri Rahel M’Bareck, né en 1983, arrêté le 3 juillet 2016 ; M. Hamady Lehbouss, né en 1964, résidant à Arafat, arrêté le 3 juillet 2016; M. Ahmed Hamdy Amarvall, né en 1966, résidant à Arafat, arrêté le 3 juillet 2016 ;
M. Mohamed Daty, né en 1980, arrêté le 8 juillet 2016 ; M. Ousmane Anne, né le 6 août 1980, arrêté le 8 juillet 2016 ; M. Ousmane Lô, né en 1963, arrêté le 8 juillet 2016 ; M. Abdallahi Abou Diop, né en 1986, résidant à Nouakchott, arrêté le 9 juillet 2016 ;
M. Mohamed Jaroullah, né le 12 janvier 1973, arrêté le 3 juillet 2016 ;
De plus, nous avons reçu des informations crédibles selon lesquelles 40 autres personnes membres de la communauté haratine[1] ont été interpellées dans le cadre de la même vague d’arrestations. Il apparait que ces personnes n’ont pas été en mesure de contacter un avocat et nous n’avons de la sorte pas pu connaître leurs noms et leur situation actuelle.
Contexte général
Malgré la promulgation en 2007 d’une loi criminalisant l’esclavage, celui-ci a continué d’être pratiqué dans le pays, et une certaine impunité subsiste[2]. C’est dans ce contexte que l’IRA est devenue l’une des organisations principales dans la lutte pour une abolition effective de l’esclavage en Mauritanie.
Ces dernières années, l’IRA a été victime de représailles de la part des autorités mauritaniennes qui ont constamment refusé d’accorder une accréditation à l’organisation et ont procédé à la poursuite et à l’arrestation de plusieurs de ses membres dans le passé y compris M. Dah Biram, président et fondateur de l’ONG le 11 novembre 2014[3].
Alkarama avait alors soumis son cas à l’attention du Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme afin d’enjoindre aux autorités mauritaniennes de mettre un terme à cette détention. Il fut libéré le 19 mai 2016[4].
Arrestations
Entre le 30 juin et le 9 juillet 2016, les membres de l’IRA ont fait l’objet d’une vague d’arrestations suite à des rassemblements en soutien aux habitants de la gazra Bouamatou – un quartier très défavorisé de Nouakchott – le 29 juin 2016 lors de l’expulsion de centaines d’habitants de ce quartier.
Des altercations entre des personnes venues soutenir les familles expulsées et les forces de sécurité avaient alors éclaté, et les forces de sécurité avaient procédé à des dizaines d’arrestation.
Dès le lendemain, des policiers en civil procédaient à des arrestations de membres de l’IRA, au motif qu’elles les soupçonnaient d’avoir participé à ces débordements, en l’absence d’éléments à charge ; ces personnes affirment ne pas s’être rendus à ce rassemblement, dont ils ignoraient même l’existence. Le 30 juin 2016 au matin, MM. Amadou Tidjane Diop, vice-président de l’IRA, et Abdallahi Matallah Seck, coordinateur de la section de l’IRA à Sebkha, étaient arrêtés chez eux.
Le vendredi 1er juillet au matin, M. Balla Touré, secrétaire aux relations extérieures de l’IRA, était arrêté à son domicile ; le même jour, M. Jemal Beylil, militant, était violemment arrêté dans sa boutique de la commune du Ksar, devant ses collègues, et M. Moussa Biram, militant également, était arrêté à son domicile dans la soirée.
Le dimanche 3 juillet, MM. Hamady Lehbouss – conseiller du président de l’IRA, Ahmed Hamdy Amarvall – trésorier de l’IRA – et Mohamed Jaroullah étaient arrêtés à leur tour par des policiers en civil, lorsqu’ils revenaient d’une conférence de presse chez M. Dah Biram, et alors même que M. Jaroullah se trouvait hors du pays le 29 juin 2016 lors des émeutes, et n’était rentré que le 1er juillet à Nouakchott.
Le même jour, au matin, la police avait procédé à l’interpellation de M. Khatri Rahel M’Bareck, coordinateur du comité de la paix, devant la Banque mauritanienne pour le commerce international (BMCI), avenue Gamal Abdel Nasser, à Nouakchott.
Le 8 juillet 2016, M. Mohamed Daty, greffier, était arrêté à la sortie du tribunal et MM Ousmane Anne et Ousmane Lô étaient interpellés ensemble, de nuit, dans la rue. Enfin, le lendemain, M. Abdallahi Abou Diop était arrêté sur son lieu de travail, devant ses collègues, et frappé par les policiers procédant à l’interpellation.
Durant leurs gardes à vue respectives, les activistes ont rapporté à leurs avocats avoir été détenus dans des conditions indignes, séparément, dans des lieux inconnus de leurs familles et de leurs avocats et sans pouvoir communiquer avec ceux-ci. Ils ont par ailleurs fait l’objet de divers transferts d’un lieu de détention inconnu vers un autre, les yeux bandés.
Interrogés la nuit, privés de sommeil et d’accès à des sanitaires et à des douches, ils n’ont pas eu la possibilité de consulter un médecin. M. Amadou Abou Diop qui souffre d’une pathologie cardiaque grave n’a pas pu suivre son traitement durant la garde à vue. Lorsqu’il a finalement été emmené à l’hôpital, il s’est vu prescrire des analyses qui n’ont toujours pas été réalisées.
MM. Abdallahi Mataala Seck, Balla Touré et Moussa Biram ont subi des actes de torture physique durant la période de garde à vue. Afin qu’ils avouent la planification et la participation aux affrontements du 29 juin 2016, MM Abdallahi Matallah Seck, Moussa Biram et Abdallahi Abou Diop devaient rester mains et pieds attachés dans le dos, dans des positions douloureuses, durant plusieurs heures consécutives, ou attachés et suspendus par des cordes ; les agents conduisant les interrogatoires serraient les menottes au maximum, si bien qu’à l’issue de la garde à vue, ces trois détenus présentaient des lésions aux mains et aux poignets. M. Moussa Biram présentait également des traces de coups sur les pieds et les mains.
Lors des interrogatoires, M. Abadou Tidjane Diop a été entièrement déshabillé, insulté et menacé de mort s’il n’avouait pas sa participation aux affrontements contre la police. Au cours des rares repas qui lui ont été servis, sa nourriture était mélangée à du sable, et les agents refusaient de lui donner de l’eau.
Les demandes d’expertises formulées par leurs avocats ont néanmoins été rejetées par le procureur, alors même que les sévices auraient été infligés selon les victimes, par des commissaires de police, un officier de la Direction de la sûreté de l’Etat et des brigadiers du commissariat.
Les familles des victimes ont tenté d’obtenir des informations sur les raisons de leurs arrestations et sur leurs lieux de détention mais se sont heurtées à des refus systématiques de la part des autorités et ont été informées qu’elles subiraient des représailles si elles s’entretenaient avec des organisations non-gouvernementales ou des medias étrangers.
De même, des membres du Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) institué par la loi 034/2015 sont entrés en contact avec la Direction régionale de la sûreté de Nouakchott Ouest et le commissariat de police Ksar I, afin de procéder à des visites des lieux de détention, conformément à leur mandat ; ils ont ensuite saisi par écrit le Procureur de Nouakchott Ouest. Les autorités n’ont donné aucune suite à leurs requêtes.
Etat actuel de la procédure
Après avoir été détenus au secret pendant des périodes allant de deux à 12 jours, les 13 victimes et dix des autres personnes arrêtées suite aux altercations du 29 juin ont été présentées au Procureur dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 juillet 2016, aux alentours de 4h du matin. A cette occasion, elles ont pu s’entretenir avec leurs avocats respectifs pour la première fois depuis leur arrestation.
Le parquet a décidé d’ouvrir une enquête de flagrance, alors qu’aucun des prévenus n’était présent lors du rassemblement litigieux. Les 13 activistes sont à présent détenus à titre préventif à la maison d’arrêt de Dar-Naïm et devraient être jugés le 3 août des chefs d’attroupement armé (art. 101 à 105 du Code pénal), de violences à l’égard d’agents de la force publique (art. 213 et 214 du Code pénal), de rébellion (art. 191 du Code pénal) et d’appartenance à une organisation non enregistrée, l’IRA.
Les 13 militants de l’IRA et sept autres détenus partagent actuellement une même cellule au sein de la maison d’arrêt de Dar Naim. Depuis les interpellations, les familles n’ont pu leur rendre visite qu’une seule fois, à l’issue de leur garde à vue.
Requêtes
S’agissant en tout état de cause d’une situation relevant de votre mandat, et conformément à la Résolution de l’Assemblée générale des Nations unies n° 53/144 du 9 décembre 1998 et à la Résolution 2000/61 de la Commission des droits de l’homme, nous avons l’honneur de vous demander, Monsieur le Rapporteur Spécial, de bien vouloir intervenir d’urgence auprès des autorités mauritaniennes.
L’arrestation et l’actuelle détention de MM. Amadou Tidjane Diop, Balla Touré, Hamady Lehbouss, Ahmed Amarvall, Khattry M’Bareck, Mohamed Daty, Jemal Bleyile, Ousmane Anne, Ousmane Lô, Abdallahi Matallah Seck, Moussa Biram et Mohamed Zarouhoullah ont pour but de les empêcher d’exercer leurs activités de défense des droits de l’homme et s’inscrivent dans une campagne générale d’entrave et de répression des autorités mauritaniennes à l’égard des militants antiesclavagistes. Elles contreviennent par voie de conséquence à la responsabilité et au devoir de l’Etat de protéger, promouvoir et rendre effectifs tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales[5].
Dès lors que les faits donnant lieu aux poursuites ne sont étayés par aucun élément matériel, et que ces activistes sont arbitrairement détenus et ont subi des actes de torture pour des activités tombant sous leur droit à la liberté d’association, prévu à l’article 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, nous vous demandons d’exhorter les autorités mauritaniennes à abandonner les poursuites et à les libérer immédiatement.
Nous vous demandons également de rappeler aux autorités mauritaniennes leurs obligations de cesser tout acte de persécution à l’encontre des militants qui appellent au respect des libertés civiles et politiques dans le pays, et d’apporter des clarifications sur le sort des quarante autres personnes arrêtées suite aux mêmes évènements.
Nous avons donc l’honneur de vous soumettre le présent cas qui relève de votre mandat et vous prions, Monsieur le Rapporteur spécial, de croire à notre haute considération.
Me Rachid Mesli,
Directeur juridique
M. Michel Forst
Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme
Haut Commissariat aux droits de l’homme
Office des Nations Unies à Genève
8-14 Avenue de la Paix
1211 Genève 10
EMAIL : urgent-action@ohchr.org, defenders@ohchr.org, sr-torture@ohchr.org, srslavery@ohchr.org
Copie à : Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris leurs causes et conséquences ; Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
Genève, le 21 juillet 2016
Appel Urgent
[1] Les Haratines, ou « Maures noirs », sont les principales victimes de la pratique de l’esclavage en Mauritanie. Historiquement réduits en esclavage par les Maures blancs (arabo-berbères), ils avaient été progressivement affranchis suite à une loi de 1905, mais ont continué d’être victimes de discrimination, de marginalisation et d’exclusion car ils étaient toujours perçus comme appartenant à la caste servile.
[2] Conseil des droits de l’homme, 15e session, Rapport de la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d’esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences, Mme Gulnara Shahinian – Mission en Mauritanie, 24 août 2010, A/HRC/15/20/Add.2, §11.
[3] Comment on Mauritania by Rupert Colville, Spokesperson for the UN High Commissioner for Human Rights, http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=16341&LangID=E (consulté le 21 juillet 2016).
[4] Alkarama, Mauritanie : Libération des militants antiesclavagistes Biram Ould Abeid et Brahim Ould
Bilal Ramdane, 20 mai 2016, http://fr.alkarama.org/component/k2/item/2020-mauritanie-liberation-des-militant- antiesclavagistes-biram-ould-dah-abeid-et-brahim-ould-bilal-ramdane (consulté le 21 juillet 2016)
http://fr.alkarama.org/component/k2/item/2020-mauritanie-liberation-des-… (consulté le 21 juillet 2016).
[5] Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et de protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus, A/RES/53/144, 8 mars 1999, articles 1, 2, 5 et 6.
Source crédit : http://www.cridem.org
Bac-barrage, à qui profite le pourrissement du système éducatif…!?
Ce système éducatif qui se singularise par un très faible taux de réussite au baccalauréat année après année, devrait être une des principales préoccupations du monde politico-associatif et religieux dans son ensemble. Si chacun d’entre nous essayait un petit décompte dans son environnement proche, on verrait que plusieurs candidats ajournés cette année encore, l’ont été pour une 2 ème, 3 ème fois voire plus. Il est lieu de s’interroger sur l’amont du bac, car ces 5% ou 10% d’admis sur le plan national reflètent un dysfonctionnement plus profond qui doit interpeller TOUS CEUX qui aspirent à la commande des affaires publiques un jour. Le baccalauréat, ce diplôme charnière qui ouvre vers des multiples opportunités académiques et professionnelles à la suite, ne peut continuer d’être ce tamis sélectif et quasi luxueux. Les recalés plusieurs fois finiront par abandonner, et Dieu sait qu’ils sont de loin les plus nombreux. Ces derniers subiront l’ordre hasardeux et fataliste d’un tissu économique et social trop formel qui peine à caser mêmes les diplômés. Diplômés, oui il en faut en grand nombre, car ce sont eux qui sont susceptibles par un background intellectuel et politique issu de leurs instructions universitaires, d’être un éventuel facteur mobilisateur et d’éveil pour le CHANGEMENT un jour. Le système du « bras-longuisme » en vigueur pour le recrutement dans le secteur public comme privé, fait partie de l’ordre général de Non-Droit que seuls les diplômés chômeurs peuvent constituer un lobby d’une expression politique sensible à l’endroit de nos dirigeants. Dans nos contrées, les citoyens ne se valent pas sur le matériel et l’immatériel en fonction de leurs niveaux d’études. Ainsi ce système éducatif à la traîne sacrifie plusieurs générations de femmes et d’hommes qui verront leur « valeur politique et citoyenne » en baisse et condamnés à la soumission professionnelle chez des particuliers appartenant à la caste dirigeante. Cette dernière fait de la politique et sa position de patron-employeur inhibe les droits civiques de certains de leurs employés. Toute une stratégie politicienne sévit dans des rapports de subordination entre le boss et ses employés-domestiques. Généralement les intérêts économiques du chef sont liés à son obédience politique . Sans une application du code du travail dans les faits, les employés deviennent des obligés sans secours, et leurs droits sociaux et politiques vont en pâtir logiquement. Le domaine éducatif fait partie d’un ordre politique qui promeut une certaine reproduction élitiste. Les bien lotis minoritaires savent faire échapper leurs descendants à l’ordre amateur et fataliste du système qu’ils contrôlent et manipulent par ailleurs. Certains fortunés très conscientisés s’accrochent par leurs facilités financières pour mettre leur progéniture à l’abri. Pour le reste, l’écrasante majorité subit les méandres du système qui broie irrémédiablement tous les crédules rêveurs comptant sur un utopique État protecteur et égalitaire. Il serait naïf d’espérer un système éducatif de qualité accessible à la masse dans un pays où l’ordre politique s’exerce d’une manière injuste et inégalitaire. Un fin politicien au sens sournois et cynique, est celui qui craint plus les têtes bien faites en masse que des multiples mutineries militaires dans les casernes. Le militaire conditionné tient à son poste lucratif de l’instant jusqu’à sa retraite alors qu’un citoyen averti digne de ce nom, réfléchit en droits et devoirs à long terme qu’on ne peut brader. Une bonne instruction générale se doit de définir la communauté légale pour l’apprenant-citoyen qui sera ainsi immunisé de toutes velléités d’exploitation et de manipulation d’une classe sociale donnée sur autre moins lettrée. La devise qui accompagne l’emblème étatique n’a de sens si elle est étudiée , comprise et vécue par NOUS et parmi NOUS TOUS.
HONNEUR – FRATERNITÉ – JUSTICE , il faut s’y référer un JOUR en pensant à la catastrophe perpétuelle du BAC…!!! Inch’Allah
K.S
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.