Mauritanie: 28 Novembre 1960, 1990 et 2015, la marche continue… !!!

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Le compte à rebours depuis un certain 11 Novembre 2014, nous sommes au 382ème jour de  l’arrestation de Biram et ses compagnons à Rosso.

Et pourtant 55 ans après… !!!

Ce 28 novembre 2015 marque le 55ème anniversaire de l’indépendance de cette Mauritanie qui, faute d’être une communauté légale ou confessionnelle, continue d’être l’expression d’un conglomérat des milieux dominants aux intérêts convergents. Le pays est censé être articulé sur les lois temporelles et l’éthique fraternelle de la religion musulmane, mais en vrai l’ordre régnant depuis sa création artificielle en 1960 n’est qu’un système d’uniformisation de l’élément NATIONAL. C’est-à-dire une myriade tribaliste (tribus arabo-berbères) dotée d’une conscience politique « soignée », qui a pactisé avec l’ordre communautariste (Noirs mauritaniens), pour diriger l’ensemble « contre-Nation » par système de quotas.
En Mauritanie, en 1990 comme 2015, l’ordre constitutionnel ne garantit pas l’obtention du Pouvoir. Les 28 pendus de 1990 par l’ancêtre du présent régime, étaient certainement victimes de l’ordre régnant du pacte non écrit. Ce dernier n’autorise pas que le pouvoir ne soit pris que par un coup d’état militaire. Dans cet exercice politicien des casernes, on n’hésitait pas de purger pour garder « l’équilibre ». Le même régime équilibriste est toujours en vigueur par lequel les intérêts tribaux deviennent nationaux en excluant et les complices communautaristes s’y plaisent dans l’inconscience politique. Loin d’être partisan des putschs militaires, mais en toute sincérité, l’unique moyen d’accéder au vrai Pouvoir-État en Mauritanie passe nécessairement par un coup d’état. Et la plus grande des INJUSTICES aujourd’hui, est que seuls les éléments armés d’une seule communauté, détiennent les positions stratégiques pour mener un coup. Et minorer cet état de fait qui conditionne tout ce qui se fait et se défait chez nous, c’est rien comprendre aux motifs profonds des exécutions sommaires dans l’armée de 1990, et le même ordre exclusiviste continue sous d’autres formes n’en déplaisent les rêveurs de la politique classique qui meuble le vide.
S’il faut fêter quelque chose, ça serait les couleurs et les symboles du drapeau, qui sont trahis dans l’esprit depuis 55 longues années.

Nous ne les oublions pas… !!!

SoninkIdees-J’ose by K.S

L’AJD/MR: DECLARATION

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L’AJD/MR avait coutume d’organiser chaque 28 novembre une conférence-débat pour commémorer l’anniversaire de la pendaison extrajudiciaire à Inal de 28 militaires négro-africains  pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance nationale le 28 novembre 1990.
Par lettre n° 00148/ajd-mr/SG/2015 du 23 novembre 2015, notre Parti avait informé, dans les délais, les autorités compétentes, de son intention de marquer, le 25ème anniversaire de ce génocide.
Cette conférence-débat devait se tenir dans un endroit fermé et sécurisé de « Galaxy Espace Culturel », Sebkha.
Pour la seconde fois, en moins de trois mois (le 7 septembre et le 27 novembre 2015) les autorités interdisent à notre Parti d’exercer ses droits constitutionnels.
Les autorités disent n’avoir pas suffisamment de moyens pour assurer la sécurité.
Ce prétexte est fallacieux à double titre.
Nous organisons notre conférence dans un endroit fermé et sécurisé
Les conférences antérieures de l’AJD/MR n’ont jamais bénéficié de la présence des forces de sécurité.
Cette attitude devenue coutumière  des pouvoirs publics, dénote une volonté manifeste de bâillonner notre Parti et constitue une atteinte grave aux libertés publiques.
L’AJD/MR qui a choisi d’exercer ses activités dans le cadre de la légalité conformément à sa stratégie de lutte, a toujours clamé haut et fort qu’il ne se faisait aucune illusion quant à la capacité des tenants du système qui nous gouverne d’aller dans le sens d’une véritable réconciliation nationale. Nous venons d’avoir encore la preuve que ce pouvoir qui viole ses propres lois ne tiendra jamais les promesses et les engagements pris devant le peuple. En effet les résultats des Etats-Généraux de la Démocratie sont restés lettre morte, de même que les accords issus du dialogue politique de 2011 avec certains partis de l’opposition, ainsi que les accords en 7 points scellés en 2010 avec l’AJD/MR dont aucun n’a été honoré.
L’AJD/MR dénonce avec la plus grande énergie cette mesure anti-démocratique et provocatrice qui relève de l’abus de pouvoir.

Fait à Nouakchott, le 27 novembre 2015

Le Bureau Politique

Crédit source: Ba Bocar via réseau social

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