29-09-2015 11:11 – IRA-Mauritanie parmi les six finalistes du prix Tulipe des Droits de l’Homme délivré par les Pays-Bas

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IRA-Mauritanie – Après la série de prix – Prix de l’ONU 2013 pour les Droits de l’Homme, Prix FrontLines Defenders (2013) délivré par l’Irlande, Prix de Weimar (2011) délivré par la ville Allemande- obtenus par son président, Biram Dah Abeid, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) vient d’être nominée parmi les six finalistes du Prix Tulipe des Droits de l’Homme qu’offre le gouvernement néerlandais « aux organisations ou personnes courageuses qui promeuvent les droits de l’homme de façon novatrice ».

Le lauréat du prix Tulipe des Droits de l’Homme sera proposé parmi les six finalistes par un jury indépendant composé de personnalités de renommée internationale.

Cette année le jury est présidé par l’Ougandaise Margaret Sekaggya, ancienne Rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme, et composé d’Ales Bialiatski (Bélarus), Shahzad Ahmad (Pakistan), professeur Nicola Jägers (Pays-Bas) et Amira Yahyaoui (Tunisie). La cérémonie de remise du Prix sera organisée le 10 décembre 2015 sous la présidence du ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders.

Ainsi, depuis leur prison d’Aleg, au fin fond de la Mauritanie, les militants d’IRA, à leur tête Biram Dah Abeid et son adjoint Brahim Bilal, continuent à focaliser l’intérêt de l’opinion internationale et à mobiliser les consciences du monde autour de l’esclavage, de la marginalisation, du racisme et de toutes les tares qu’entretiennent malicieusement les autorités de notre pays.

Biram Dah Abeid et Brahim Bilal ont vu, il y a de cela un mois, leur peine de deux ans de prison confirmée par un tribunal à l’audience duquel ils avaient refusé de comparaitre. Deux ans de prison ferme pour avoir appelé à l’abolition de l’esclavage!

IRA remercie les internautes qui l’ont soutenue et qui ont voté pour elle. Elle remercie aussi les autorités des Pays-Bas pour avoir offert ce prix pour consolider la défense des droits de l’homme.

Ni les prisons, ni les calomnies, ni l’indifférence n’arriveront à bout de notre détermination à abattre l’esclavage et à pousser les masses des Hratin et tous les autres damnés de la terre mauritanienne à recouvrer leurs droits à la dignité.

Nouakchott Le 29 septembre 2015
La Commission de Communication

Crédit source: cridem.org

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28-09-2015 10:35 – Mauritanie : pour l’IRA, la lutte contre l’esclavage ne suffit pas

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Jeune Afrique – Haratines, dockers, grévistes… Malgré la répression, l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) est de tous les combats.

Les autorités mauritaniennes ont choisi l’épreuve de force avec l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA-Mauritanie), et cette répression semble au contraire donner une plus grande audience à ce mouvement antiesclavage dont le président, Biram Ould Dah Ould Abeid, condamné à deux ans de prison pour « offense et désobéissance à la force publique », a refusé de se présenter, le 20 août, devant la cour d’appel d’Aleg, qui a confirmé sa condamnation.

D’origine haratine (descendants d’esclaves maures noirs), Biram a fondé l’IRA en 2008. D’abord consacré à lutter contre l’esclavage, son combat a été récompensé par un prix des droits de l’homme de l’ONU en 2013. Il s’est élargi à « l’esclavage foncier et aux expropriations foncières » qui privent les populations négro-mauritaniennes de leurs terres. C’est en organisant une « caravane » contre un tel phénomène, qui s’accélère avec l’arrivée de capitaux saoudiens dans la vallée du Sénégal, que Biram a été arrêté à Rosso le 11 novembre 2014.

Profitant du refus de la coalition de l’opposition de participer à l’élection présidentielle de juin 2014, il était arrivé deuxième derrière le président sortant avec 8,67 %, à la surprise générale. Forte de cette audience, l’IRA fait, depuis, preuve d’une belle combativité. Privée de siège social et interdite de manifestation, notamment le 30 juillet, elle s’affirme partout où les exclus protestent contre leur sort.

L’IRA aux élections ?

Elle a créé une section Dockers pour soutenir la lutte des manutentionnaires du port de Nouakchott, « qui vivent une autre forme d’esclavage, sans assistance sanitaire et avec des salaires de misère », explique Balla Touré, responsable des relations extérieures de l’association. Les grévistes de la Société nationale industrielle et minière (Snim) ont reçu son soutien lors de leur bras de fer de soixante-trois jours avec la direction au début de l’année.

Il n’est pas jusqu’au jeune Cheikh Mohamed Ould Mkheitir, condamné à mort pour apostasie le 24 décembre dernier, qui n’intéresse l’IRA. Le jeune comptable de Nouadhibou avait été arrêté pour avoir publié un texte en arabe sur Facebook intitulé « La religion, la religiosité et les forgerons », dans lequel il dénonçait la société de castes qui prévaut en Mauritanie. Balla Touré estime que c’est son appartenance à la caste inférieure des forgerons qui explique l’extrême sévérité des juges car, dit-il, « certains imams disent bien pire sans encourir le moindre reproche ».

Esclaves, Haratines, Négro-Mauritaniens, travailleurs, forgerons : l’IRA est manifestement en train de se constituer un fonds de commerce politique avec « les damnés » de la Mauritanie. Ira-telle jusqu’à se muer en parti et à se présenter aux prochaines élections ? « Nous y pensons », répond Balla Touré. D’après plusieurs observateurs, l’élan est donné, mais il pourrait tourner court si Biram cédait aux réflexes autocratiques qui l’ont déjà isolé de sa base par le passé. Par exemple, quand il avait décidé en 2012, contre l’avis de l’IRA-France, de brûler en public des traités de l’islam malékite défendant l’esclavage. Le pire ennemi de Biram pourrait bien être Biram.

Alain Faujas

Crédit source: cridem.org

Biram absent, l’esclavage se porte bien.

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Avec l’emprisonnement de Biram Ould Dah est lauréat du prix 2013 des droits de l’homme des Nations unies, la question de l’esclavage est de moins en moins évoquée dans le pays. Il faut bien le reconnaitre, ni les gesticulations d’un Samory Ould Beye et encore moins, les actions ponctuelles de certaines organisations des droits de l’homme n’ont pu soutenir et entretenir le débat depuis que Biram a été écarté de la scène.

Au-delà de la virulence du verbe, de la radicalité du propos et de la hargne dans la « déconstruction du système » pour laquelle il a toujours œuvré, Biram mérite un véritable coup de chapeau. Nonobstant certains errements, sa trajectoire personnelle suffit, à elle seule, pour mesurer le long chemin qu’il a dû parcourir pour en arriver là ! L’homme, s’il ne fait pas partie dorénavant des meilleurs d’entre nous pour ce sacre, est au moins l’un des hommes qui marqueront l’histoire et le futur de la Mauritanie, car on ne peut pas lui nier des qualités que beaucoup d’entre nous n’ont pas. Celles de croire en une chose et de l’assumer. Celle d’être convaincu d’une cause et de l´épouser dans le meilleur comme dans le pire des cas. Celle de se battre inlassablement pour cette cause, malgré ses faibles moyens et un environnement peu propice. Quel que soit son passé, Biram reste un homme qui a su apporter quelque chose dans la lutte contre les inégalités dans son pays. N’est-pas à cause, ou grâce à lui, que bien de ménages ont mis fin au travail de fillettes et de garçons dans des ménages ? Contrairement à la plupart d’entre nous, lui, au moins, croit en une chose et en fait sa cause.

Pour celle-ci, il semble disposé à tout. Y compris au pire.
On peut, certainement, spéculer sur ses engagements idéologiques et politiques antérieurs à l’IRA, sur ses rapports avec le régime de Ould Taya, ou sur certains aventures hasardeuses qu’il pourrait avoir commises mais aujourd’hui, après « le retour de la conscience », l’on ne peut lui reprocher aucune chose autre que celle qu’il rame à contre-courant du système qui nous dirige depuis toujours ! Pour nous qui le connaissons, Biram est ce volontaire, plein de fougue que l’on rencontre sur tous les fronts de la lutte contre les violations des droits de l’homme, notamment les pratiques esclavagistes dans notre pays. Il est ainsi le juste contraire de ces parrains d’ONGs cartables que l’on ne voit que quand il faut dénigrer un homme, stigmatiser une communauté ou faire valoir les combines obscurantistes et chauvines d’une machine étatique arrivée à bout ! Les « instrumentalisés » des droits de l’homme à la commande, qui sont apparus dernièrement sur la scène publique pour le critiquer, ne se font voir que quand les TDF permettant de décaisser le perdiem, le pourboire ou le financement du projet sont fins prêts. Ces vieux « retraités » et autres jeunes à l’aboi d’on ne sait quels services, phagocytant des moins initiés pour perpétuer leur vice qui pourrit les mœurs, corrompent la jeunesse et pervertissent les valeurs des droits de l’homme. Pire, ils ne sont jamais sur le véritable front de la défense des droits et des libertés. Pire encore, ils sont, le plus souvent, « le chien à aboyer » que dresse le système contre les victimes des violations des droits de l’homme et leurs défenseurs !

Quand on évoque un cas d’esclavage, ils rouspètent, crient, maquillent la vérité et crachent des formules toutes faites du genre « notre unité nationale est sacrée », « notre cohésion sociale est intouchable », oubliant de voir aussi qu’il incombait aux esclavagistes voire à l’Autorité publique, d’être aussi attentifs à ces choses, au même pied d’égalité que les véritables défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent l’esclavage, la torture, la discrimination, le sexisme et l’obscurantisme religieux ! Jamais, nous n’avons rencontré ces « Têtes d’affiches » du mensonge dans un commissariat de police pour soutenir une victime de la torture.

Jamais on ne les a entendus dénoncer les dérives sectaires des forces de l’ordre contre les populations des quartiers précaires. Jamais on ne les a entendus évoquer les discriminations dont sont victimes les populations de certaines zones du pays, y compris même certains dans quartiers de Nouakchott. Jamais on ne les a vus sur le terrain, chez les esclaves présumés ou réels. Jamais, ils ne se sont déplacés pour voir comment sont « réinsérés » les anciens réfugiés parqués dans des villages, privés de leur état civil et de leurs terres traditionnelles par le fait d’une administration sans scrupule, ni vergogne. Jamais on ne les a entendus plaider pour que justice soit rendue aux exploités, aux veuves, orphelins et rescapés du passif humanitaire ! Jamais on ne les a entendus crier pour plus de justice, plus d’équité et plus de liberté dans le pays. Au contraire…

On peut haïr Biram jusqu’à le vouer aux gémonies, mais on ne pourra jamais dire qu’il n’est pas un vaillant fils de ce pays, car il lutte pour l’égalité des Mauritaniens, pour la justice et pour que la machine Mauritanie tourne pour le bonheur de tout le monde et non au détriment de la majorité du peuple.

Amar Ould Béjà

Crédit source: iramauritanie.org

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17-09-2015 08:29 – L’éditorial de Camara Seydi Moussa : La polémique Inal… et autres

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La Nouvelle Expression – Ces dernières semaines beaucoup de sujets brulants ont occupé les pages de notre presse : La fondation de la famille (ou fils) du Président, le dialogue ou monologue, et aussi les années de l’horreur (Inal et Oualata). Je reviendrais dans ce papier sur la polémique Inal et Oualata et dans laquelle s’était invité un certain Gaye qui pourrait m’intéresser dans un second papier, prochainement.

Je ne suis pas polémiste, surtout si la polémique est portée par des faibles et dans une certaine inconséquence ; et quand on sait que le (ou les) porteur(s) de sujet à polémique est un champion de la distraction ou qui réfléchi au premier degré de l’époque de Lucie alors qu’on est en 2015.

Loin de moi tout propos de nature à soutenir une partie contre une autre, c’est-à-dire une victime comme l’auteur de l’enfer d’INAL et une supposée victime qui sort de son mutisme après deux décennies. C’est son choix, il faut le respecter et je compatis avec sa souffrance.

Mais là où je pense utile de réagir comme tant d’autres personnes c’est quand cette victime du camp de la honte humaine traitent les pèlerins d’Inal de vulgaires cinéastes ou réalisateurs, en déclarant que «Biram m’a demandé de venir avec lui à Inal, j’ai refusé car il voulait m’utiliser dans un film qu’il va présenter à Génève »

C’est un mensonge grotesque. Monsieur, un peu de respect pour la conviction et la détermination de l’équipe d’Inal 1 comme celle d’Inal2 ou de Sorimalé…. Si vous avez été torturé, embastillé, il faut dire que vous avez appris de vos tortionnaires la cruauté. Cette façon de banaliser le combat de tes compagnons d’infortune et autres orphelins et militants à la recherche de la vérité pour une Mauritanie juste nous renseigne sur vos motivations et votre personnalité. Un film pour être projeté à Genève ! Quelle légèreté qui dénote de votre manque de mise à jour par rapport à notre monde actuel et surtout les documents produits sur les horreurs passées dans ce camp et d’autres sinistres lieux de la Mauritanie.

Ressaisissez-vous en commençant par vous respecter et penser réellement à l’horreur que vous avez subi. Si c’en était une !

Monsieur Biram Dah Abeid, pensionnaire aujourd’hui de la prison d’Aleg, n’avait pas besoin de vous et de votre présence à Inal et surtout pas besoin d’un film pour étayer les récits de ce que les martyrs d’Inal (et les autres) ont subi. Cher monsieur, dites la vérité aux Mauritaniens. Les Mauritaniens ont trop le mensonge mal pensé et mal monté, ils veulent maintenant un minimum de vérité. Et la vérité est que c’est vous qui êtes venu voir Biram en 2010 ; tout comme vous êtes venu me voir, moi aussi, avec votre ami après mon édito sur le Général Meguet…

Vous êtes venu voir Biram pour lui demander de vous soutenir dans votre récit « Inalesque » qui ne demandait qu’à vous croire – même sur parole – vous a rétorqué ceci : « Vous ne nous avez pas présenté des preuves de ce que vous soutenez, mais nous vous suggérons de faire connaitre votre histoire aux Mauritaniens en convoquant une conférence de presse. Pour cela nous sommes disposés à vous aider à réunir la presse ». Ce sont là les paroles de Biram.

Depuis lors, vous avez disparu, car n’ayant pas eu le courage, à l’époque, de convoquer cette conférence, à moins que ce ne soit vos conseillers qui vous ont suggéré de procéder par cette manière. C’était en 2010. En tout cas, vous êtes le seul à connaître les raisons de votre refus de faire connaitre votre histoire ; tout comme vous êtes le seul à savoir pourquoi vous avez disparu depuis! Vous êtes réapparu chez Biram après sa sortie de prison en 2013 et vous êtes restés longtemps avec lui pour parler de tout et de rien. Voilà la vérité sur la partie de la polémique Inal concernant Biram.

Pour le reste, que vous ayez été à Inal comme prisonnier pour ne le dire que 25 ans après, cela vous engage ; mais chercher à ternir l’initiative des pèlerins d’INAL, c’est une mission sans issue, si telle est, bien entendu, votre mission. En tout cas, si c’est la personne de Biram que vous visez, sachez que le club grandit de jour en jour et comme on dit dans le jargon : « Quand on veut éteindre un feu sur la mer avec sa bouche… il faut beaucoup d’effort ».

A Inal où j’étais, comme le Pr Soumaré, Wediaa ou Balla, vous pouvez raconter votre histoire de film de Genève dans des salons que vous savez mais de grâce pensez aux victimes et orphelins qui ont initié ce pèlerinage et fait le déplacement.

Inal où j’ai produit deux reportages et deux éditoriaux était pour nous un courage de conviction, de détermination face aux bourreaux et ennemis de la Mauritanie juste. Que les gens comme vous sachent une fois pour toute que notre combat ne se fera pas à Genève ni par les biais de films. Ce combat se fera sur le terrain et en temps opportun et non deux décennies après les faits pour ne pas tomber dans la vérité coranique de la sourate « les hypocrites». Pour la Mauritanie nous travaillons car c’est par elle que nous existons.

Toutes mes excuses à mes lecteurs : j’ai honte car je n’ai pas l’habitude de tirer sur les ambulances. Mais à Monsieur Gaye Elhadj concernant l’affaire Tène (je reviendrais). Vous savez cher Monsieur, il y a un idéal dans la vie auquel n’importe qui doit souscrire… il faut accepter d’être ce que vous êtes et avancer la tête haute dans sa sphère d’évolution en tant qu’humain qui s’assume. C’est un remède contre la manipulation et… la frousse.

Camara Seydi Moussa

Crédit source: cridem.org

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14-09-2015 00:00 – Le mauritanien Khassa Camara signe à Héraklion en Grèce

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Mauritanie Football – L’ancien joueur de Troyes et de Boulogne-sur-Mer, Khassa Camara (23 ans) va poursuivre sa carrière en Grèce . Le milieu de terrain qui a signé un contrat de deux ans avec Ergotelis Heraklion, relégué en D2 grecque à l’issue de la saison dernière.

Né à Chatenay-Malabry en France et international mauritanien, Khassa Camara est une des pièces maîtresses du dispositif de Corentin Martins, il n’a pas participé à la dernière rencontre des Mourabitounes contre l’Afrique du Sud dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2017 , suite à une blessure à l’entrainement au Stade Olympique de Nouakchott.

La première rencontre de Championnat se déroulera le dimanche 27 septembre à domicile face à Chania.

Crédit source: Mauritaniefootball via cridem.org

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Le pouvoir, c’est servir toute la JUSTICE d’abord….!!!

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Le pouvoir, c’est servir d’abord la justice et par la justice avant de se servir autrement sinon il sera naturellement contesté. Tout ce qui s’organise injustement à toute échelle doit s’attendre à être dénoncé à court terme et combattu à long terme. L’injustice crée elle même les conditions de son déclin à terme.

Un exemple d’exercice du pouvoir pour nos dirigeants arabo-musulmans d’aujourd’hui: Dans la série « Umar Ibn Khattab », un personnage (émissaire byzantin) venu rencontrer le deuxième calife à Médine et étonné de la sobriété qui entourait le chef d’une telle armée qui les a vaincus quelques temps avant disait : 《 un homme peut apprendre de son adversaire ce qu’il ne peut pas apprendre avec son ami》

En effet, il n’a trouvé aucun garde corps et ni cordon sécuritaire avant d’accéder au calife Umar (ras) qui était assis sur le sol sans siège particulier, l’émissaire disait :《 un dirigeant juste ne craint ni complots, ni trahison et encore moins une vengeance, alors que chez lui par leur faste démesuré, leurs rois injustes s’enferment dans des palais bien garnis craignant les complots de tout genre.》
#SérieOmar

12-09-2015 21:45 – Une dame dénonce le trafic d’être humains et les viols subis par les mauritaniennes en Arabie Saoudite

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De retour d’Arabie Saoudite ce vendredi à 3 heures du matin, Salka a dénoncé un trafic d’êtres humains auxquelles se livrent d’obscures agences de recrutement de domestiques basées à Nouakchott.

«Nous (les bonnes recrutées et envoyées récemment en Arabie Saoudite) avons signé des contrats en tant que bonnes domestiques et nous en sommes fières, nous ne sommes pas des femmes qui font commerce de leurs corps. Les gérants d’agences qui nous ont envoyées en Arabie nous avaient en réalité vendues, cela à notre insu », dit-elle en substance.

Salké a également dénoncé les maltraitances dont elle et ses compagnons d’infortune ont été victimes : «Nos bourreaux saoudiens nous ont violées, battues», affirme-t-elle en substance. Elle a estimé que ces derniers sont en vérité des impies et non des musulmans.

Enfin, elle a appelé l’Etat à punir les soi-disant gérants des agences de recrutement de bonnes qui en réalité se livrent à un trafic d’êtres humains. Rappelons que Salké et les autres bonnes envoyées récemment en Arabie Saoudite doivent leur salut aux militants abolitionnistes qui ont poussé les autorités saoudiennes à agir et à rapatrier les dames.

SC
(©Cridem/ 12 Septembre 2015)

Crédit source: cridem.org

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Le système de castes: les Hommes ne se valent pas.

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En Mauritanie, la jonction possible de la problématique de l’esclavage  (couche haratine victime) et le système de castes régissant presque toutes les autres  communautés nationales , surgit fréquemment dans les débats à divers niveaux (réseaux sociaux, plateaux télé et d’autres). Et ceux qui se jouent en premier de ce rapprochement, trouvent aisément une échappatoire calculée afin de soulager leur conscience face aux conséquences de l’ordre esclavagiste et ses dérivés béants. Les seconds souvent se trouvant interpellés à vif, tentent expressément d’indexer la gravité de l’ordre esclavagiste affectant une frange de la communauté Haratine, et par un détour lisse et moins fouillé, le système de castes apparaît comme un modèle gentil avec des vertus enviées pour tous les segments de la société castée.

L’ordre esclavagiste se singularise par la chosification de l’Homme esclave qui est conditionné à lier le sens de son existence qu’en étant au service de son maître. Et ce dernier dénie implicitement à l’esclave toutes les références valeureuses en vigueur entre les gens normaux dans la société. Par cette flagrance, l’indexation d’un pareil système inique et injuste, est aisé car les deux univers (exploitant et exploité)  se distinguent de fait.

Quand au système de la hiérarchisation par castes sociales, l’approche classique le présente comme un régime de partage du travail et une régulation sociale et sociétale . Dans ce système, on croit lier le statut social et coutumier d’un individu au métier qu’il exerce, et de ce fait, si chacun occupait  sa place selon ses compétences pour la bonne marche du Tout interdépendant, tout serait presque parfait. Mais qui occupe quoi dans ce système dont certains parmi les voix autorisées qui appellent à un progressisme osé à l’échelle nationale de la part nos concitoyens arabo-berbères, peuvent citer aisément les différentes couches et leurs fonctions dites louables,  mais évitent sournoisement de nommer la caste d’extraction servile. En effet, on voudrait faire croire que  la caste griote par son statut coutumier , est une nécessité pour la transmission et l’entretien du prestige mémorial de ceux qui dirigent par l’ordre féodal sur le matériel et l’immatériel. Dans un magma primitif truffé des non-dits, l’ordre féodal règne en douceur à travers différentes manifestations et cérémonies à caractère sociétal et social, et surtout même improprement appelées « culturelles ». Ainsi la promotion dite culturelle d’une société castée ne peut échapper à une certaine réaffirmation du puzzle coutumier casant les uns et les autres pour le bon fonctionnement du système.

Il peut être admis aisément par tout observateur sincère parmi Nous (Noirs mauritaniens en premier et d’autres) , que nos sociétés hiérarchisées se composent d’une caste dite supérieure et d’une autre dite inférieure. En effet, la dite supérieure tient l’ordre du système en complicité généralement avec d’autres castes intermédiaires qui y tirent différents privilèges dans le temps et l’espace.

Et la caste dite inférieure et la citoyenneté dans ça…!!!???

Le système des castes se reconnaît facilement féodal, mais se refuse naturellement d’être esclavagiste de fait. Bien que le féodalisme et l’esclavagisme se définissent plus par un état d’esprit particulier  qui dépasse l’élément racial, les milieux féodaux et les esclavagistes veulent s’éviter en public. Et pourtant les uns et les autres peuvent avoir des affinités fines sur tout ce qui a trait à la direction des affaires communautaires, tribales, ethniques et même étatiques .

Dans le système des castes, le statut coutumier d’esclave existe et s’entretient sournoisement dans le temps et l’espace. La caste d’extraction servile est de loin la plus lésée et stigmatisée de la stratification sociale qui régule le socle d’identification de chacun d’entre nous. Par évidence la caste esclave ne subit pas l’esclavage proprement dit aujourd’hui , mais est appelée à se soumettre à un conditionnement faisant d’elle, la dévouée aux rôles sociétaux les moins enviables (danses, travaux physiques, langage grossier, et auto-dévaluation par rapport aux autres). Un type casté esclave doit savoir assumer ouvertement qu’il serait indigne d’accéder à certains cercles d’échanges et de responsabilité, et que son honneur dans le groupe dépend d’une subordination à la famille de son maître par ascendance matrilinéaire. Un tel casté abreuvé à cette « sauce » déterministe, pensera que même La Miséricorde d’Allah azzewejel envers les Hommes devrait respecter cet ordre foncièrement discriminant par déterminisme de naissance. Cependant la caste dite inférieure a pour fonction première de servir aux tenants du système, une référence d’indignité et une couche sociale de sang impur frappé d’une damnation éternelle parce que ayant subi l’ordre esclavagiste d’antan. Ainsi très souvent, le casté esclave n’est pas une victime comme les autres, car il se plaît étrangement dans un ordre qui nie explicitement sa Dignité d’Être et d’Avoir en fonction de ses capacités intellectuelles et physiques.

Comme dans un régime esclavagiste, les hommes ne se valent pas non plus dans une société où règne le système des castes. En effet, dans les deux  cas on accorde peu d’importance aux notions comme citoyenneté, droits humains,  démocratie et égalité. Sinon pour certains de nôtres, le prêche pour l’exercice de ces notions varie selon l’endroit concerné  (le village ou le pays). Certains peuvent dénoncer un ordre étatique dit à dominance beydane et en appelant à plus d’ouverture progressiste sur l’élément NATIONAL, mais s’avérer être des conservateurs zélés de l’ordre féodal qui sévit dans leurs TERROIRS. On croit être en droit légitime d’indexer le vrai-pouvoir dit Maure, et par une gymnastique d’esprit, nos villages sont considérés comme des principautés. Dans ces dernières où certains dont les ancêtres subirent l’ordre esclavagiste et ayant participé vaillamment à l’installation des sites villageois , sont frappés d’illégitimité éternelle sur le matériel et l’immatériel. Ainsi d’un ordre à un autre, ton voisin du village est perçu tantôt comme un citoyen conscient avec qui on doit lutter pour nos Droits politiques, et tantôt comme un élément perturbateur menaçant la dite cohésion tribalo-ethnique. En effet, il est pertinent de faire comprendre à ceux qui jurent par l’exclusivité du droit presque divin de la chefferie coutumière dans nos communautés féodales, que le contrôle quasi exclusif des leviers régaliens de l’État Mauritanien par la dite minorité arabo-berbère serait une norme respectant la logique des choses finalement. Dans ce pays dénommé Mauritanie, certains Maures conditionnés par l’idéologie panarabe et nationaliste, se servent des mêmes références  déterministes et exclusivistes que certains milieux féodaux sur la gouvernance des affaires publiques. C’est ainsi, être nés égaux en Droits et en Devoirs n’aura pas la même  saveur selon l’échelle nationale ou intra-communautaire. De ce fait, l’engagement pour les Droits humains, s’assume à la carte en fonction des échelles.

Certains milieux engagés pour l’émergence d’un État de droit en Mauritanie veulent minorer les écueils de l’ordre féodal basé sur le système de castes en vigueur. On voudrait admettre que la problématique de la féodalité serait un faux débat et une simple histoire de complexés. D’autres veulent assurer qu’ils auraient réglé et dépassé les injustices liées au système de castes , par des pièces théâtrales dans le passé, alors qu’aujourd’hui en 2015, beaucoup feignent d’éviter par une gêne inexpliquée et suspecte, tout débat sur la question. Il est beaucoup question de culturel ici et là, mais nous devons accepter humblement et courageusement que le culturel peut être source d’injustice et des stigmatisations pour les consciences de certains parmi nous. Il faut bien rappeler aux proclamés porte-étendards engagés de la sphère politique et de la société civile, qu’il faudrait un réflexe sincère d’empathie pour mener les engagements avec une COHÉRENCE tant souhaitée et nécessaire.

Kundu Sumare

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L’accident de la grande mosquée de la Mecque.

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À Allah azzewejel nous appartenons et à Lui nous revenons. Qu’Allah Accueille les âmes de personnes décédées dans le paradis. Ameen

Ce 11 septembre 2015, à quelques jours du pèlerinage annuel des musulmans en Arabie saoudite, une grue s’effondre sur la grande mosquée de la Mecque. Ce matin, d’après les dernières nouvelles , le drame a causé une centaine de morts. On espère que le réflexe fataliste ne prendra pas le dessus sur les logiques interrogations sur le pourquoi et le comment de cet accident douloureux , afin de pointer les responsabilités. Un peu étrange qu’une place publique aussi bondée et s’apprêtant à l’être dans les prochains jours, comme la mosquée abritant la Kaaba, puisse être couverte par plusieurs grues d’une telle fragilité. Oui, le destin d’une fin de vie rentre dans d’ordre d’une prédestination immanquable, mais tout ce qu’on entreprend en groupe ou en individuel fait partie de l’ordre de notre responsabilité. Une grue de chantier est érigée pour des travaux selon des conditions financières, techniques et sécuritaires au préalable. Et  on espère que la très rigoriste Arabie saoudite sur d’autres normes, saura mener une enquête digne de ce nom afin de démasquer les responsables quel que soit leur statut… Prince ou autre. Ainsi on évitera la logique de déresponsabilisation qui prévaut malheureusement chez certains musulmans qui accablent facilement les autres tout en se cachant derrière le mot Destin pour eux-mêmes.

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Drôle de dialogue :Les sables sont mouvants mais Tout est en équilibre… !!!

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Apparemment ces jours-ci , chez le « Mauritanien », on s’essaie au nom du dialogue pour un dialogue de nom. Il semblerait que presque tous ceux qui palabrent au nom de ce dialogue de nom, sont attachés à la personne du Raïs, mais divergent sur la nature et le partage du « BUTIN ». S’il y’a vraiment dialogue, s’il serait Tout sauf NATIONAL et INCLUSIF.
Il serait plutôt une conclave des soutiens du président qui a tout fait pour maintenir une opposition classique (FNDU) dans un cadre légal et piégé. Une opposition dite institutionnalisée ne peut s’éviter d’être contrôlée à distance.
Tous les moyens de pression qu’une opposition sérieuse et engagée doit avoir, sont en partie convenus avec le pouvoir en place. Une opposition qui boycotte mais s’entretient en même temps dans l’organe lucratif et reconnu par son statut, basé sur une direction tournante. La mouvance présidentielle est satisfaite d’une opposition qui évite la pression par la rue, mais fait de la « politique intra-muros » dans l’opposition classique. Cette derniere passe beaucoup de temps en manoeuvres à se faire incarnée par une figure, et quelques sorties seulement via des communiqués du « sur place ».
Vous imaginez une marche hebdomadaire de cette opposition dite institutionnalisée contre le péril multidimensionnel qui menace « l’élément NATIONAL »..???
Notre opposition classique paraît comme un régime à côté de l’autre et on dirait qu’ils sont dans un Jeu non compris par les non-avertis, où Vouloir le Changement est dit partout, mais tout tourne dans les discours sans actions concrètes sur le terrain à long terme.
Si c’était leur véritable dialogue au final, c’est-à-dire ayant le consensus que chacun respecte le régime de l’autre en attendant et pour le reste, on meuble par les discours plus ou moins balisés.

Des dialogues, mais pas d’un DIALOGUE de ce NOM.

SoninkIdees-J’ose by K.S