26-08-2015 00:45 – Libre Expression. Du rôle des intellectuels

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Adama Ngaide – Qui sont-ils ? Le statut d’intellectuel est-il réservé à des initiés qui auraient eu des diplômes d’écoles occidentales huppées ? Ce statut serait-il au contraire accessible à tous les Hommes parce que dotés d’intelligence ? Autant de questions !

Né à l’ origine en France suite au conflit politique opposant les «dreyfusard» et les «antidreyfusards» en France, le terme intellectuel vient du grec «intellego» qui signifie comprendre ; Et de facto, le terme fait intervenir la raison qui est une des facultés de l’Homme.

Séduisant ou péjoratif, nous pensons que l’une des qualités d’un intellectuel est sa capacité à comprendre la société mais aussi sa capacité à accepter les critiques mais aussi la capacité à formuler des idées relevant essentiellement du domaine de l’intelligence et ayant un impact sur la bonne marche de la société.

Dès lors, l’on convient que tout changement dans la société, exige une dose de sacrifice et de rigueur mais aussi d’objectivité quant aux problématiques qui interpellent ladite société ; Il en découle naturellement une demande très forte pour comprendre les obligations qui nous incombent d’une part, et d’autre part, les attentes et la délicatesse du travail permanent et rigoureux à abattre.

Aussi hypothétique que soit l’avenir de la société et aussi difficile que soit l’aventure intellectuelle, l’intellectuel est une nécessité impérieuse pour la société. Son rôle est d’éclairer, de provoquer l’intelligence et surtout d’alerter avec courage sur les potentiels problématiques qui minent ou qui pourraient miner la bonne marche d’une société donnée. La société n’aura aucun choix si elle veut s’émanciper politiquement, économiquement et culturellement. Nous avons absolument besoin des intellectuels si tentait que leur rôle est l’intellectuel s’évertue dans l’analyse, la critique et les réflexions rigoureuses et objectives que dans l’intérêt de la société donc transcendant nos clivages.

Rien ne sera comme avant en matière politique, économique, culturelle, sociale, si et seulement si, on comprenait que notre intelligence peut sévir et servir au-delà de nos familles, de nos petites régions, de nos villages et villes mais aussi au-delà de nos ethnies, de nos appartenances religieuses pour atterrir là où on ne pouvait la soupçonner être d’utilité publique……..ce fut le cas de toutes les inventions opérées dans le monde. Qu’il s’agisse de l’avion inventée dans l’Ohio qui atterrit aujourd’hui au Sud, au Nord et à l’est de notre planète ou qu’il s’agisse du feu de signalisation amplement usité dans le monde même dans les confins les plus inimaginables…….

Il ne peut pas en être autrement malgré les forces adverses (ou l’adversité tout court) qui sont innombrables et qui fusent de partout. Il est vrai qu’elles sont de toutes nature, tantôt sociales, politiques ou économiques. Il est vrai que de telles adversités rendent très difficiles et aléatoires l’aventure intellectuelle surtout dans les sociétés où tabous, lois non dites et implicites et où les bonnes actions sont odieusement récompensées…….Un ami me disait qu’il est suicidaire de jouer son métier d’intellectuel dans la société mauritanienne…………Il s’agit, ajoutera-t-il, d’une aventure risquée parce que notre société refuse n’a aucune culture de débat, d’échanges et de remise en cause et le scandale réside dans le fait que seuls sont récompensés les promoteurs de la médiocrité comme principes de gouvernement et de système de valeurs…..…….

Ceci nous amène à rappeler que, malgré le travail des intellectuels, notre monde moderne reste ponctué par des contradictions les unes plus inquiétantes que les autres. En effet on est dans un monde où le racisme côtoie la démocratie, l’esclavage et la féodalité qui essaient de s’arrimer avec l’Islam et où la science et la technologie s’arriment à merveille avec l’ignorance……autant d’alchimies qui semblent s’enraciner………

Le défi est à ce niveau et il revient aux intellectuels de faire leur travail. Pour ce faire, un intellectuel a surement besoin de se doter d’un caractère pour faire de lui l’Homme dont la société a besoin. Un intellectuel doit être MODESTE (et non pas arrogant) et capable de comprendre qu’au-delà de toute pensée, il peut y avoir (et il y’a sûrement) une autre plus élaborée, plus objective et plus pertinente. Un intellectuel doit absolument reconnaitre son ignorance, ses limites. C’est Socrate, le maitre de la maïeutique qui disait : «Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien».

De cette qualité découle une autre celle de l’esprit d’ouverture et de lucidité a la place de l’esprit de résignation et d’obscurantisme qui caractérisent la déficience morale et éthique. En effet, l’Homme est limité. Il se cherche toujours et il ne se connait pas et ne connait pas sa biosphère d’où l’obligation de se remettre en cause permanemment comme le ferait un scientifique lors d’une découverte ou d’une invention……………..ou comme le ferait un intellectuel si se posaient des questions de coexistence, ou de cohabitation entre les peuples, les races ou entre des concitoyens……………

Force de propositions, réceptacle d’idées novatrices, l’intellectuel doit aussi se soustraire de toute imposition d’idées. C’est là et à ce niveau qu’il faudrait comprendre le rôle pédagogique des intellectuels dans une société aidant à accoucher les esprits…Toutes nos crises sont causées, à notre humble avis, à une utilisation déficitaire de l’intelligence. L’intelligence n’a pas été suffisamment utilisée ainsi que les grandes valeurs qui font de l’Homme ce qu’il doit être…

Malheureusement, nous restons arc-boutés à des valeurs qui ne nous feront jamais avancer. Or, notre émancipation, par rapport aux autres, taxés à tort ou à raison de bourreaux (nationaux ou internationaux), dépend de notre capacité à nous émanciper face à nos tares enfouies en nous. Alors, allons-nous continuer jusqu’à la fin des temps à ignorer ces phénomènes antinomiques qui hypothèquent la paix et le développement? Où allons-nous, nous y attaquer en usant de notre intelligence, de notre objectivité et de toutes nos rigueurs ? Allons-nous continuer à blâmer ou alors user de notre honnêteté pour enfin avoir confiance en nous et éradiquer ces contradictions ?

Une société qui ne veut pas d’intellectuels est une société vouée à la mort immédiate et sujette à l’esclavage.

Adama Ngaide. MBA/DESS. USA

Crédit source: cridem.org

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26-08-2015 05:39 – Confidentiel : Un tunnel relie le bureau d’Aziz à la Présidence au sein au BASEP

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Taqadoumy – Des informations extrêmement confidentielles se rapportant à l’achèvement des travaux effectués sur un tunnel secret, réalisé par le Président Mohamed Ould Abdel Aziz au palais présidentiel mauritanien, sont parvenues à Taqadoumy.

Le Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz a construit un tunnel souterrain, lui permettant de se déplacer vers son ancien bureau au commandement de l’Etat-major particulier du BASEP, qu’il continue de garder jusqu’à présent.

Une société étrangère a été chargée de superviser la construction de ce tunnel dont les travaux ont pris fin dernièrement dans la plus grande discrétion.

Sur un autre plan, une source anonyme très renseignée, révèle l’intention du Président Mohamed Ould Abdel Aziz d’installer des bureaux pour la Primature au palais présidentiel, du fait que Ould Abdel Aziz envisage parmi ses options pour rester au pouvoir, l’investiture d’un successeur aux futures élections présidentielles, lequel, le nommera en sa qualité de Premier ministre plénipotentiaire, à la manière du Président russe Poutine.

Pour ces circonstances, Ould Abdel Aziz voudra bien que son bureau soit au palais présidentiel et non hors de la Présidence.

Traduit de l’Arabe par Cridem

Source crédit: cridem.org

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25-08-2015 19:30 – IRA-Mauritanie/Déclaration Les populations de Dar-el-Barka victimes du racisme d’Etat

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IRA-Mauritanie – Aujourd’hui, mardi 25 août 2015, messieurs Dedahi Ould Séyid, Abderrahmane Ould Séyid et Brahim Ould Inallah ont été transférés à la prison d’Aleg suite à leur arrestation la veille à Dar-el-Barka par des éléments des brigades de la gendarmerie de Mbagne, de Dar-el-Barka et de Boghé.

En effet, face à la résistance légitime des populations locales contre la spoliation de leurs terres en faveur d’investisseurs saoudiens, le système raciste et esclavagiste qui tient le pays a choisi la répression aveugle et la manipulation.

Dans cette résistance, les populations de Dar-el-Barka, toutes communautés confondues (peul et hratin) sont unies dans le refus de céder leurs terres que des personnes proches des cercles du pouvoir veulent vendre à des étrangers.

En arrêtant que des représentants de la communauté hratin, les autorités cherchent à diviser les populations de Dar-el-Barka qui, depuis le début, sont restées unies. Face à cette situation dangereuse, IRA – Mauritanie :

• Dénonce le racisme d’Etat et l’esclavage foncier dont sont victimes les populations de Dar-el-Barka,

• Appelle les populations de Dar-el-Barka à rester pacifiques, vigilantes, unies et déterminées à ne pas céder devant la violence des autorités et les emprisonnements,

• Appelle ses militants et sympathisants où qu’ils soient, surtout ceux du Brakna et du Trarza, à se solidariser avec les populations victimes de Dar-el-Barka,

• Tient les autorités seules responsables du pourrissement de la situation qui pourrait mener à des conséquences incalculables.

Commission de communication

Nouakchott, le 25 août 2015

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25-08-2015 09:12 – Dans l’univers carcéral de Birama

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        Biram et Brahim, président et vice-président d’IRA-mauritanie.

Le véhicule de notre guide est sorti d’Aleg de son côté EST. Nous roulâmes sur la piste sinueuse d’un hameau avant de voir de loin une immense bâtisse ocre. Une forteresse perdue dans les prairies solitaires du Brakna, dans un monde de silence et d’immobilité.

Que dire de la canicule ambiante de son environnement ? Ici vivent des détenus de droit commun et des prévenus de la justice. Le leader abolitionniste Birama Dah ould Abeid et son compagnon Brahim Ould Bilal se trouvent dans cet univers. Guantanamo-Brakna, c’est le nom trouvé par notre confrère Thiam du Calame à ce lieu lugubre.

Après que le procureur Diallo, eût signé notre autorisation, les formalités de notre entrée ont un peu tiré en longueur par la faute d’un adjudant haratine dont le train train quotidien est la fouille et les questions. Cette étape franchie, un garde nous mène à travers la grande cour du pénitencier, il est grand comme un stade, en dehors du personnel de service, on y dénombre plus de 300 pensionnaires de droit commun qui se trouvent dans son bloc droit.

Nous retrouvions dans le hall du côté gauche les deux compères en pleine causerie avec des confrères. Nous eûmes droit à l’accolade amicale des deux ermites et d’une solide poignée de main avec les journalistes.

L’ambiance était joyeuse dans cet univers carcéral, malgré la présence de deux gardes, couchés à deux mètres de nous, l’oreille tendue. Ici toute conversation est écoutée et relayée à la hiérarchie. Autour d’un thé, les deux hommes n’en ont cure, ils étaient visiblement détendus et répondaient à toutes questions. C’est ici qu’ils ont affirmé qu’ils ne seront pas au tribunal, aux journalistes.

Sur les problèmes de famille, les deux hommes ne se plaignent pas. « Ma femme est à Aleg, elle était partie juste à Nouakchott pour accoucher, mais elle est de retour et loge chez des proches…j’ai vu mon dernier trois fois », confie le président de l’Ira.

Un infirmier fît son entrée avec une boite rectangulaire bleue et une seringue à la main, il salue tout le monde. Birama se leva et entra dans sa chambre avec lui, suivi d’un garde qui assiste à l’injection. Visiblement amaigri, le leader abolitionniste serait diabétique. Brahim Ould Bilal, la calvitie large, comme son sourire est lui au top, et comme son compagnon, lui aussi ne souffre de solitude.

« Je me suis marié très jeune, mes enfants sont grands et à l’université, ils prennent soin de leur mère, ils sont venus trois fois ici nous voir Birama et moi, s’il y a une chose que je regrette, c’est leur encadrement scolaire », souligne le professeur de philosophie.

Autre avantage pour nos bagnards, le régisseur de Guantanamo-brakna, est le cousin de Brahim ould Bilal, un homme d’une haute stature à la poigne solide. C’est dans cet univers où la forte chaleur bat tous les recors, que l’on veut abattre le moral de deux hommes. Peine perdue, ils sont comme le roseau qui plie mais sans jamais ne rompt.

ADN

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Source crédit: cridem.org

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