L’Authentique – Après six mois d’emprisonnement à Aleg, et alors même qu’ils contestent leur jugement en Appel dans la capitale du Brakna, les détenus de droit commun leader du mouvement IRA et leur compagnon d’infortune de Kawtal bénéficient ces jours-ci d’un élan de solidarité sans précédent de la part de plusieurs organisations internationales.
En plus des nombreuses pétitions qui circulent en Europe et déjà signés par des milliers de citoyens du monde, Amnesty International, la FIDH et l’Organisation mondiale contre la torture multiplient les pressions pour exiger la libération immédiate et sans conditions de Birame Dah Abeid, Brahim Bilal et Djiby Sow.
Dans une note publiée le 22 juin 2015 sous le titre « Détention arbitraire, harcèlement judiciaire et conditions de détention en Mauritanie », l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (Obs), un programme conjoint de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMC) déclarent avoir reçu des nouvelles alarmantes sur les conditions de détention de trois défenseurs des droits de l’Homme en Mauritanie.
Il s’agit du président et du vice-président du mouvement Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA), Birame Dah Abeid et Brahim Bilal Ramadan ainsi que le président de l’ONG Kawtal, Djiby Sow. Les deux organisations se disent surtout préoccupées par l’état de santé de Djiby Sow et de Birame.
Le premier souffre de calculs rénaux et son état nécessite une prise en charge médicale complète, son état de santé s’étant détérioré dès le lendemain de sa détention, le 16 janvier 2015, précise la note. Quant à Birame Dah Abeid, il souffrirait de douleurs à l’estomac, de crises dentaires et d’hypertension.
Alors que Djiby Sow a déjà été admis trois fois en service de réanimation puis reconduit systématiquement après en prison, Birame Dah Abeid n’a lui jamais eu droit aux services d’un médecin, selon la note. Le président de Kawtal qui devait subir une opération le 17 juin dernier n’a pas pu obtenir une autorisation de sortie de prison, alors que les médecins jugent son état de critique.
Birame Dah Abeid, Brahim Bilal et Djiby Sow ont été jugés et condamnés à 2 ans de prison par un tribunal de Rosso, pour avoir organisé une caravane dénonçant l’esclavage agricole dans les régions du Fleuve.
Les observateurs nationaux et internationaux ont été unanimes à reconnaître le caractère arbitraire de leur arrestation ainsi que la parodie de justice organisée à Rosso à leur intention, en présence d’un nombre important d’avocats du Barreau, dont le Bâtonnier en personne ainsi qu’une foule massive de sympathisants et militants du mouvement IRA.
Depuis l’arrestation de leurs leaders, les IRAOUITES multiplient les coups d’éclat. Une bonne dizaine se retrouveront en prison pour avoir mené des campagnes pour la libération de leurs leaders, à l’image de la Noria de l’organisation Marième Mint Cheikh et du porte-parole du président, Dr.Saad Ould Louleid. D’ailleurs, ces deux leaders se trouvent actuellement à l’étranger pour une campagne internationale de soutien aux détenus.
Si Dr. Saad s’est envolé vers les Etats-Unis, Marième Mint Cheikh promène quant à elle son bâton de pèlerin en Allemagne et probablement pourra-t-elle se rendre ailleurs en Europe. Pendant ce temps, les militants de base encadrés par certains leaders encore en liberté organisent chaque début de week-end un sit-in de protestation devant les locaux du ministère de la Justice et le Palais de Justice de Nouakchott pour réclamer la libération de leurs dirigeants.
JOB
Source crédit :cridem.org
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