08-05-2015 15:10 – La France doit aider un militant anti-esclavage détenu (Signez la pétition)

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AcatFrance – Biram Dah Abeid est président d’une ONG de lutte contre l’esclavage en Mauritanie. En 2013, il a été successivement lauréat du Prix des Nations unies pour la cause des droits de l’homme et du Prix Front Line Defenders pour les défenseurs des droits de l’homme en danger.

Biram Dah Abeid, homme politique et militant antiesclavagiste de renommée internationale, est en prison à Aleg alors qu’il devrait être en liberté. Le 15 janvier 2015, le tribunal de Rosso l’a condamné à deux ans de prison pour « rassemblement illégal » et « refus de se soumettre aux ordres des autorités administratives ».

Il avait été arrêté le 11 novembre 2014 alors qu’il venait de rejoindre, dans les environs de Rosso, ses militants qui menaient une campagne pacifique de sensibilisation au sujet du droit à la terre pour les descendants d’esclaves.

Biram Dah Abeid a été arrêté arbitrairement et condamné injustement pour avoir exercé ses droits de rassemblement pacifique et d’association. Ses avocats ont fait appel.

Depuis 2013, les autorités mauritaniennes malmènent constamment l’IRA et ses membres. Cette association n’est toujours pas reconnue. Ses manifestations publiques sont régulièrement interdites ou réprimées. Ses membres font fréquemment l’objet de violences physiques, d’arrestations et de détentions arbitraires et de sanctions judiciaires iniques. L’IRA et son président charismatique gênent. Les actions de lutte contre l’esclavage qu’ils entreprennent pacifiquement sur le terrain rappellent que l’esclavage est un problème grave non encore résolu en Mauritanie. Les autorités mauritaniennes considèrent a contrario que l’esclavage n’existe quasiment plus dans le pays. Embastiller son président et ses membres, c’est donc s’assurer de l’arrêt des activités de l’IRA et du silence de ces derniers.

Une mobilisation internationale à laquelle la France doit se joindre

Le 10 mars, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a indiqué qu’il était profondément préoccupé par la sévérité de la peine prononcée contre Biram Dah Abeid et qu’il appelait à sa libération. Trois mois auparavant, le 18 décembre 2014, le Parlement européen avait condamné, dans une résolution, son « arrestation et maintien en détention » et demandé « sa mise en liberté immédiate ».

Le 19 décembre 2014, la France indiquait suivre avec attention la situation de Biram Dah Abeid et rappelait succinctement son attachement à la liberté d’expression, d’association et de manifestation pacifique, ainsi qu’au respect des droits de la défense et au droit à un procès équitable. Jusqu’à ce jour, les autorités françaises ne se sont pas encore prononcées publiquement sur la condamnation de Biram Dah Abeid. Elles n’ont pas non plus appelé publiquement à sa libération. L’ACAT s’est rendue en Mauritanie en décembre dernier. Elle a notamment rencontré l’épouse de Biram Dah Abeid pour lui exprimer son soutien.

La condamnation de Biram Dah Abeid à deux ans de prison n’est pas acceptable. Il est impératif que la France fasse entendre sa voix afin de demander la libération de Biram Dah Abeid. Nous devons nous mobiliser en ce sens auprès de François Hollande.

Source crédit: cridem.org

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Mot d’ouverture du président de l’AMDM lors de l’ouverture du 2ème colloque de fraternité

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Détails Publication : 8 mai 2015

« Certes Allah commande l’équité, la bienfaisance, et l’assistance aux proches. Et il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez ».

 

Messieurs les représentants des Autorités administratives, des Organisations de la société civile, des dirigeants des partis politiques, des représentants de la presse nationale et internationale,

Messieurs les invités de l’Association Main dans la Main, en provenance des Wilayas, des Moughataas, des Adwabas et Ksour de notre chère Patrie,

Mesdames et Messieurs,

Deux années déjà nous séparent de notre dernier colloque de la fraternité, tenu sous la devise « pour que vous vous entreconnaissiez ». Ici même, avec vous, nous avions entamé une série d’activités culturelles, placées sous le sceau des merveilleux enseignements coraniques appelant à « l’entreconnaissance » et érigeant la piété comme unique étalon du mérite social « Ô hommes Nous vous avons créé d’un mâle et d’une femelle pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus proche d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux».

Aujourd’hui encore, nous revenons pour vivre sous l’ombre d’une des finalités majeures visées par le Coran ; nous revenons pour progresser ensemble vers la société de Justice. Notre marche vers cette société de justice sera guidée, tout au long du parcours, par le sens du verset coranique sublime –et tous les versets du Coran sont ainsi- « Certes Allah commande l’équité, la bienfaisance, et l’assistance aux proches. Et il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez ». 

Sur le chemin de la société de justice, nous allons œuvrer à franchir ensemble des pas sereins, tout au long de ce deuxième colloque de la fraternité. Nous allons explorer les fondements de la justice, des degrés de sa réalisation ou de sa décadence dans notre société. Nous allons débattre de l’esclavage, de ses pesantes séquelles ainsi que des diverses formes d’exclusion qu’ont subies et que continuent de subir d’importantes franges de notre société. Nous allons essayer de comprendre les fondements et les manifestations des problèmes de cohabitation entre nos différentes communautés.

Et nous sommes tout confiance que, ensemble, nous pourrons nous frayer un chemin d’accès à la justice et à l’équité, excluant toutes les formes et survivances de l’esclavage, mettant définitivement un terme aux ruptures sociales et refermant les plaies de notre conscience meurtrie.

Mesdames et messieurs,

A l’Association Main dans la Main, qui célébrera bientôt son dixième anniversaire, nous sommes conscients que, aujourd’hui plus que jamais, un effort citoyen, global et immense, doit être fourni pour garantir une unité nationale véritable, fondée sur la justice, seule garante du maintien et de la prospérité des sociétés et des nations.

Nous espérons que notre présent colloque, que cette tribune ouverte à tous, puisse contribuer un tant soit peu à la réalisation de cet objectif.

Au nom des membres de l’Association et à mon nom personnel, je vous souhaite la bienvenue et déclare ouvert le deuxième colloque de la fraternité.

Que notre intention soit franche et sincère de s’engager véritablement sur le chemin de la société de justice.

On verra alors que tous les chemins de la justice, pourrait-on dire, mènent à l’Unité nationale.

Merci de votre attention.

Source crédit: amdm.mr

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